L'actualité du jour, qui est très importante pour nous nomades aquatiques, c'est la fin officielle de la saison cyclonique !
Cette saison cyclonique 2012-2013 aura débuté le 11 décembre 2012 avec un bilan de 7 systèmes dont 4 cyclones tropicaux et 3 tempêtes tropicales. Certains d'entre eux ont eu l'obligeance d'aller se balader un peu plus loin, mais d'autres ont été plus déplaisants. Nous n'allons pas revenir la dessus.
Dorénavant nous sommes tranquilles pour les 7 mois à venir. Nous pouvons dormir sur nos deux oreilles, ainsi que Vayu, et ne pas surveiller Cyclone Xtrème tous les jours !
Vous voilà informez, vous aussi vous pouvez dormir en paix.
mardi 30 avril 2013
lundi 29 avril 2013
Sit on top
Alors là, vous vous dites elle est repartie à nous parler anglais et je vous arrête de suite, ce terme anglophone est juste le nom du type de kayak que j'utilise ! En fait, je voudrais juste vous donner des nouvelles de mes progrès sur le Petit Vayu.
Alors depuis la présentation du bébé, nous nous portons à merveille. Je m'astreins à une pratique quotidienne et cela me fait le plus grand bien. La seule chose, c'est qu'aujourd'hui je viens de découvrir que depuis mes débuts, en autoditacte, je commets un tas d'erreurs. Et oui, sans professeur je dois me fier qu'à moi même, hélas ce n'est pas toujours la meilleure chose à faire.
Heureusement, poussée par mon envie d'apprendre, j'ai utilisé notre ami Google pour faire une recherche sur la pratique du kayak sit on top... et là miracle ! J'ai trouvé des vidéos expliquant les bases de ce sport : Tenir sa pagaie, tourner avec un kayak, réembarquer en eau profonde... Et dès la première vidéo j'apprends que je tiens mal ma pagaie !
Vous pensez peut être que je suis stupide, ce qui est peut être le cas je vous le concède, mais on ne m'avait pas donné de mode d'emploi donc je ne pouvais pas deviner. Donc je viens de regarder quelques unes de ces perles qui me permettront certainement d'améliorer ma pratique et ma technique.
Tout cela pour dire que je suis toujours aux anges et que même la pluie et les vagues ne me font pas peur !
Alors depuis la présentation du bébé, nous nous portons à merveille. Je m'astreins à une pratique quotidienne et cela me fait le plus grand bien. La seule chose, c'est qu'aujourd'hui je viens de découvrir que depuis mes débuts, en autoditacte, je commets un tas d'erreurs. Et oui, sans professeur je dois me fier qu'à moi même, hélas ce n'est pas toujours la meilleure chose à faire.
Heureusement, poussée par mon envie d'apprendre, j'ai utilisé notre ami Google pour faire une recherche sur la pratique du kayak sit on top... et là miracle ! J'ai trouvé des vidéos expliquant les bases de ce sport : Tenir sa pagaie, tourner avec un kayak, réembarquer en eau profonde... Et dès la première vidéo j'apprends que je tiens mal ma pagaie !
Vous pensez peut être que je suis stupide, ce qui est peut être le cas je vous le concède, mais on ne m'avait pas donné de mode d'emploi donc je ne pouvais pas deviner. Donc je viens de regarder quelques unes de ces perles qui me permettront certainement d'améliorer ma pratique et ma technique.
Tout cela pour dire que je suis toujours aux anges et que même la pluie et les vagues ne me font pas peur !
Les inconvénients de la pluie en mer...
Alors en dehors du fait que vous êtes enfermés, mais c'est aussi le cas dans un logement traditionnel, vous êtes confrontés à d'autres problèmes :
Dans un premier cas, vous obtenez une baignoire à mouettes et elles aiment beaucoup.
Dans un second cas, vous obtenez une piscine flottante, et là, je peux vous dire que j'aime beaucoup moins... car il faut vider la piscine (environ 100 l.) pour utiliser l'annexe !
(Photos prises à bord de Petit Vayu)
Dans un premier cas, vous obtenez une baignoire à mouettes et elles aiment beaucoup.
Dans un second cas, vous obtenez une piscine flottante, et là, je peux vous dire que j'aime beaucoup moins... car il faut vider la piscine (environ 100 l.) pour utiliser l'annexe !
(Photos prises à bord de Petit Vayu)
dimanche 28 avril 2013
Le programme d'hier
Alors la météo n'a pas été très généreuse donc je ne reviens qu'avec une seule photo.
Je vais quand même vous faire part du programme de cette journée consacrée à l'igname, qui a débuté par une danse d'ouverture : la danse de l'oiseau, exécutée par la troupe Montfaoué (ci-contre), une tribu du centre.
Ensuite nous avions le choix entre une visite générale du centre culturel, que je commence à connaître comme ma poche, ou une visite commentée sur le chemin kanak et plus précisément sur les "techniques de culture et de récolte de l'igname". J'ai opté pour le second choix, mais je ne vous en dirais pas plus, vous ayant déjà fait un article sur l'igname vous n'en apprendriez pas plus !
Ensuite il y a eu une causerie (terme local employé pour une conférence) sur "l'igname symbole de partage", dont je vous dispense également.
A la fin de ceci, une vente de bougna marmite et de produits du terroir était installée pour une restauration traditionnelle, mais je suis arrivée trop tard ils avaient déjà tout vendu !!
Le centre offrait des concerts l'après midi, mais leurs choix n'étant pas en accord avec mes goûts... Donc après mon petit tour à la médiathèque pour cueillir quelques perles de la culture kanak... je suis rentrée avant la pluie.
Je vais quand même vous faire part du programme de cette journée consacrée à l'igname, qui a débuté par une danse d'ouverture : la danse de l'oiseau, exécutée par la troupe Montfaoué (ci-contre), une tribu du centre.
Ensuite nous avions le choix entre une visite générale du centre culturel, que je commence à connaître comme ma poche, ou une visite commentée sur le chemin kanak et plus précisément sur les "techniques de culture et de récolte de l'igname". J'ai opté pour le second choix, mais je ne vous en dirais pas plus, vous ayant déjà fait un article sur l'igname vous n'en apprendriez pas plus !
Ensuite il y a eu une causerie (terme local employé pour une conférence) sur "l'igname symbole de partage", dont je vous dispense également.
A la fin de ceci, une vente de bougna marmite et de produits du terroir était installée pour une restauration traditionnelle, mais je suis arrivée trop tard ils avaient déjà tout vendu !!
Le centre offrait des concerts l'après midi, mais leurs choix n'étant pas en accord avec mes goûts... Donc après mon petit tour à la médiathèque pour cueillir quelques perles de la culture kanak... je suis rentrée avant la pluie.
samedi 27 avril 2013
Journée de l'igname au centre culturel
Une fois n'est pas coutume, je vais aller voir une manifestation toute seule, Didoux étant au travail.
A l'occasion de la récolte de la nouvelle igname, le centre Tjibaou invite le public à partager une journée festive consacrée à ce tubercule sacré qui rythme le calendrier social coutumier. L'igname symbolise la fidélité aux ancêtres, l'attachement à la terre, l'humilité et le respect de la règle dans la coutume, et elle constitue l'aliment de base de la culture kanak traditionnelle.
Au programme de cette journée m'attendent visites-conférences des champs d'ignames, expositions, chants, ateliers, danses et restauration. Tout ceci est réparti entre 9h et 17h, donc je vais aller me préparer et vous ferais découvrir ma journée en images demain.
Tata
P.S. En espérant que la météo veuille bien nous offrir une journée agréable !
vendredi 26 avril 2013
Retour vers le passé...
Photos extraites du livre de Serge Kakou, Découverte photographique de la Nouvelle-Calédonie 1848-1900.
jeudi 25 avril 2013
Le maître des machines
On peut s'interroger sur le marché du travail sur une petite île comme la Nouvelle-Calédonie, mais certains secteurs sont très demandeurs. J'ai donc décidé aujourd'hui de vous donner de plus amples explications sur un métier qui n'a plus aucun secret pour moi : Le maître des machines.
En fait, ce terme, un peu pompeux, est vraiment utilisé pour le recrutement dans le secteur de la mine ou des travaux publics, ou en tout cas dans le monde de la formation, un site lui est même consacré.
Les maîtres des machines interviennent dans le secteur de la mine (sur site ou en atelier) ou des travaux publics. Ils se répartissent sur trois postes principaux : le mécanicien réparateur d'engins, le technicien de maintenance et le technicien supérieur de maintenance.
Le métier que je vais mettre en lumière est : mécanicien ou mécanicienne réparateur(trice) d'engins et de matériels.
Sa mission est d'entretenir ou de réparer les véhicules, machines ou engins intervenant sur les chantiers. Il assure leur révision en atelier ou leur dépannage sur chantier, il connaît leur fonctionnement, détecte leurs pannes, les démonte puis les remonte, les règle et les contrôle.
Il intervient sur des engins de terrassement, d'extraction, de nivellement ou de levage, (pelle hydraulique, tombereau, bulldozer...), le plus souvent dotés d'équipements électroniques embarqués. Moteurs à essence ou gasoil, systèmes de transmission hydrauliques, pneumatiques ou électriques.
Il est autonome dans les opérations de réparation et d'entretien. Son supérieur supervise et l'appuie en cas de besoin.
Voilà, vous en connaissez un peu plus sur un métier qui ne connait pas la crise !
En fait, ce terme, un peu pompeux, est vraiment utilisé pour le recrutement dans le secteur de la mine ou des travaux publics, ou en tout cas dans le monde de la formation, un site lui est même consacré.
Les maîtres des machines interviennent dans le secteur de la mine (sur site ou en atelier) ou des travaux publics. Ils se répartissent sur trois postes principaux : le mécanicien réparateur d'engins, le technicien de maintenance et le technicien supérieur de maintenance.
Le métier que je vais mettre en lumière est : mécanicien ou mécanicienne réparateur(trice) d'engins et de matériels.
Sa mission est d'entretenir ou de réparer les véhicules, machines ou engins intervenant sur les chantiers. Il assure leur révision en atelier ou leur dépannage sur chantier, il connaît leur fonctionnement, détecte leurs pannes, les démonte puis les remonte, les règle et les contrôle.
Il intervient sur des engins de terrassement, d'extraction, de nivellement ou de levage, (pelle hydraulique, tombereau, bulldozer...), le plus souvent dotés d'équipements électroniques embarqués. Moteurs à essence ou gasoil, systèmes de transmission hydrauliques, pneumatiques ou électriques.
Il est autonome dans les opérations de réparation et d'entretien. Son supérieur supervise et l'appuie en cas de besoin.
Voilà, vous en connaissez un peu plus sur un métier qui ne connait pas la crise !
mercredi 24 avril 2013
Erratum
Je voulais vous signaler que j'ai commis une erreur grossière dans mon article de dimanche.
Je vous disais donc : Car il faut savoir que les missionnaires furent les premiers à venir à la rencontre du peuple kanak et dans un premier temps ce fut la London Missionary Society britannique et la Société des missions évangéliques de Paris française qui évangélisèrent les autochtones.
Méa culpa !
Les premiers hommes occidentaux à rencontrer les mélanésiens étaient bien des missionnaires, mais ils étaient catholiques, c'était les pères maristes. Mon erreur s'explique par un effet de généralisation, c'est-à-dire que London Missionary Society britannique et la Société des missions évangéliques de Paris française furent les premiers, majoritairement, sur toutes les îles du Pacifique, sauf pour la Nouvelle-Calédonie.
Voilà, c'est dit !
Je vous disais donc : Car il faut savoir que les missionnaires furent les premiers à venir à la rencontre du peuple kanak et dans un premier temps ce fut la London Missionary Society britannique et la Société des missions évangéliques de Paris française qui évangélisèrent les autochtones.
Méa culpa !
Les premiers hommes occidentaux à rencontrer les mélanésiens étaient bien des missionnaires, mais ils étaient catholiques, c'était les pères maristes. Mon erreur s'explique par un effet de généralisation, c'est-à-dire que London Missionary Society britannique et la Société des missions évangéliques de Paris française furent les premiers, majoritairement, sur toutes les îles du Pacifique, sauf pour la Nouvelle-Calédonie.
Voilà, c'est dit !
Vous avez dit Kayak ?
Alors je voulais vous annoncer que c'est officiel, je suis l'heureuse propriétaire d'un kayak de mer...
La preuve en image :
Le bonheur ne se lit pas sur mon visage car le soleil m'éblouissait, mais quand je vous dis que je suis l'heureuse propriétaire d'un kayak, ce qu'il faut retenir dans la formulation c'est : HEUREUSE !
C'est que du bonheur !
Moi qui ne suis pas comme un poisson dans l'eau, je vous assure que le kayak est une activité aquatique très facile et très agréable. Quand vous êtes sur cette petite embarcation vous êtes au plus près pour ressentir le mouvement de l'eau et ce bercement est très relaxant. Et le plus important, car vous n'êtes pas sur un kayak pour vous endormir en vous faisant bercer par les vagues, la maîtrise de l'embarcation est très facile et très intuitive.
Je ne vais pas vous faire un long discours, je voulais juste vous présenter Petit Vayu qui vient d'entrer dans le cercle familial. Et je suis très HEUREUSE de cette arrivée, qui était fort attendue.
Voilà ! Maintenant y'a plus qu'à...
La preuve en image :
Le bonheur ne se lit pas sur mon visage car le soleil m'éblouissait, mais quand je vous dis que je suis l'heureuse propriétaire d'un kayak, ce qu'il faut retenir dans la formulation c'est : HEUREUSE !
C'est que du bonheur !
Moi qui ne suis pas comme un poisson dans l'eau, je vous assure que le kayak est une activité aquatique très facile et très agréable. Quand vous êtes sur cette petite embarcation vous êtes au plus près pour ressentir le mouvement de l'eau et ce bercement est très relaxant. Et le plus important, car vous n'êtes pas sur un kayak pour vous endormir en vous faisant bercer par les vagues, la maîtrise de l'embarcation est très facile et très intuitive.
Je ne vais pas vous faire un long discours, je voulais juste vous présenter Petit Vayu qui vient d'entrer dans le cercle familial. Et je suis très HEUREUSE de cette arrivée, qui était fort attendue.
Voilà ! Maintenant y'a plus qu'à...
mardi 23 avril 2013
En travaux...
Depuis le début de ce blog et de mon emménagement sur le Vayu, j'ai omis de vous faire part d'un petit détail : sa taille !
Alors il est vrai que dans l'article du 24 novembre, suite à une demande, je vous faisait partager le lieu qui m’abrite. Et je vous disais que contrairement à ce que l’on peut penser un bateau n’est pas si éloigné du modèle de l’habitation terrestre. De même je décrivais ce logement qui propose 2 chambres dont une avec dressing, 4 couchages, une cuisine, une salle de bains, un toilette, un bureau, une bibliothèque, une terrasse de 40 m2 avec vue sur la mer, et pour ne rien gâcher : une grande piscine naturelle. Tout ceci est vrai mais...
Quand on parle de catamaran, les gens pensent immédiatement à un catamaran habitable, un camping-car des mers. Mais le Vayu n'est pas de cette acabit, même si il est habitable.
Le Vayu est un punch soit un voilier de course qui mesure 8,50 m de long et environ 4,50 m de large, et qui possède accessoirement deux cabines séparés. Mais étant donné sa fonction première, il n'est pas aménagé pour être une habitation.
Alors je ne vous fais pas une description des extérieurs, cela ne rentre pas dans l'ordre du jour, mais en ce qui concerne l'intérieur je peux pousser un peu la description que je vous avez fait à l'époque.
Nous disposons donc de deux cabines qui ont le même format, juste leur aménagement respectif change. Nous avons un côté chambre/dressing/bureau et un côté salle d'eau/cuisine, la seule caractéristique de ces espaces est la dimension quelque peu inhabituelle pour un logement.
Déjà, nous ne tenons pas debout dans les cabines, à moins d'ouvrir notre 'toit' qui nous permet de relever la tête, nous devons nous tenir pencher. De toute façon ce n'est pas un réel problème car notre sol ne dépasse pas les 50 cm de large par 140 de long dans chaque cabine. En fait, j'ai calculé chaque cabine a une superficie de 4 m2 sur une hauteur maximale de 1m50.
Donc vous comprenez bien que vu la superficie de la bête, il faut faire quelques travaux pour la rendre agréable à vivre. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas le cas, mais des agencements sont nécessaires pour faire vivre deux adultes dans cette boîte d'allumette. Donc nous sommes en travaux.
Le dressing a eu le droit à un début de lifting, qui est en attente, mais qui devrait se finir un jour. Nous avons aussi aménager un frigo qui attend son panneau solaire pour fonctionner. Et je viens d'attaquer un placard pour le coin bricolage de Monsieur. Alors ceci est juste le début d'une longue liste, je ne suis pas une psychosée du rangement pour rien ! Mais cela change la vie, en tout cas la mienne, et Didoux est content.
Pour l'instant je n'ai rien à vous montrer mais dès qu'une des 'œuvres' sera fini je vous ferais des photos, pour vous montrer mes talents de menuisier
Alors il est vrai que dans l'article du 24 novembre, suite à une demande, je vous faisait partager le lieu qui m’abrite. Et je vous disais que contrairement à ce que l’on peut penser un bateau n’est pas si éloigné du modèle de l’habitation terrestre. De même je décrivais ce logement qui propose 2 chambres dont une avec dressing, 4 couchages, une cuisine, une salle de bains, un toilette, un bureau, une bibliothèque, une terrasse de 40 m2 avec vue sur la mer, et pour ne rien gâcher : une grande piscine naturelle. Tout ceci est vrai mais...
Quand on parle de catamaran, les gens pensent immédiatement à un catamaran habitable, un camping-car des mers. Mais le Vayu n'est pas de cette acabit, même si il est habitable.
Le Vayu est un punch soit un voilier de course qui mesure 8,50 m de long et environ 4,50 m de large, et qui possède accessoirement deux cabines séparés. Mais étant donné sa fonction première, il n'est pas aménagé pour être une habitation.
Alors je ne vous fais pas une description des extérieurs, cela ne rentre pas dans l'ordre du jour, mais en ce qui concerne l'intérieur je peux pousser un peu la description que je vous avez fait à l'époque.
Nous disposons donc de deux cabines qui ont le même format, juste leur aménagement respectif change. Nous avons un côté chambre/dressing/bureau et un côté salle d'eau/cuisine, la seule caractéristique de ces espaces est la dimension quelque peu inhabituelle pour un logement.
Déjà, nous ne tenons pas debout dans les cabines, à moins d'ouvrir notre 'toit' qui nous permet de relever la tête, nous devons nous tenir pencher. De toute façon ce n'est pas un réel problème car notre sol ne dépasse pas les 50 cm de large par 140 de long dans chaque cabine. En fait, j'ai calculé chaque cabine a une superficie de 4 m2 sur une hauteur maximale de 1m50.
Donc vous comprenez bien que vu la superficie de la bête, il faut faire quelques travaux pour la rendre agréable à vivre. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas le cas, mais des agencements sont nécessaires pour faire vivre deux adultes dans cette boîte d'allumette. Donc nous sommes en travaux.
Le dressing a eu le droit à un début de lifting, qui est en attente, mais qui devrait se finir un jour. Nous avons aussi aménager un frigo qui attend son panneau solaire pour fonctionner. Et je viens d'attaquer un placard pour le coin bricolage de Monsieur. Alors ceci est juste le début d'une longue liste, je ne suis pas une psychosée du rangement pour rien ! Mais cela change la vie, en tout cas la mienne, et Didoux est content.
Pour l'instant je n'ai rien à vous montrer mais dès qu'une des 'œuvres' sera fini je vous ferais des photos, pour vous montrer mes talents de menuisier
lundi 22 avril 2013
Huile de coco
Vous pensez peut être que je vais vous parler de bronzage ou de senteur pour la maison, et bien vous vous trompez. Au risque de faire étalage de mon ignorance, je veux juste vous parler d'une de mes trouvailles de la semaine : l'huile de coco alimentaire !
Alors pour ceux qui connaissaient déjà vous n'apprendrez surement rien en lisant cet article mais pour les autres... je vais commencer par le commencement.
Je faisais mes courses dans le supermarché du coin et je cherchais des idées nouvelles pour changer de mon éternel sandwich concombre-jambon-fromage, que j'adore mais il faut un peu varier les plaisirs dans la vie. Et donc en cherchant dans les rayons, je suis tombée sur de l'huile de coco vierge dans l'alimentation. Alors je vais vous avouer que je ne l'ai pas acheté, je souhaitais tout d'abord me renseigner sur la marchandise avant. Et là j'ai fait une agréable découverte : c'est bon !
Pour me (ou vous) rassurer j'ai lu différents articles et j'ai appris que mon ignorance est compréhensible car, alors que la coco était dans les formulations pour bébé et la plupart des produits manufacturés jusque dans les années 80, sa réputation fut pulvérisée lors de l'arrivée des huiles végétales comme le soya et le canola. Donc je suis née juste au moment de ce bouleversement, à l'époque où l'huile de coco était synonyme de maladies du cœur et où tout le monde l'entendait sur toutes les chaines de télévisions et dans les magazines.
Alors qu'en fait, consommée régulièrement, l'huile de coco baisse le taux de cholestérol à la normal en le transformant en prégnenolone, un précurseur hormonal jouant plusieurs rôles positifs sur la circulation sanguine de la peau, sur la mémoire et sur le système nerveux. En plus grâce à son haut degré de saturation, l'huile de coco est la championne pour conserver ses propriétés même à haute température. Il est donc recommandé de l'utiliser au lieu des huiles végétales pour faire cuire des aliments, réduisant ainsi l'apport de radicaux libres.
On peut aussi rajouter à cela que la noix de coco contient plusieurs acides comme l'acide laurique, et l'acide caprylique, connus pour leur effet antiviral et antimicrobien. Ainsi certaines personnes massent leur gencives avec cette huile pour tuer les bactéries et prévenir le déchaussement.
Je m'arrête là mais je vous assure que la liste des bienfaits est longue.
Je finis sur un conseil. Il parait que pour choisir une huile de coco de qualité il faut s'assurer que le contenant soit en verre, que l'huile soit pressée à froid et que l'étiquette ne mentionne pas désodorisée. Une fois ouverte, vous pourrez la conserver jusqu'à 2 ans dans un endroit dépourvu de lumière et frais. Et il ne faut pas la conserver au frigo car son utilisation sera plus hardue.
Sur ce, je vais aller de ce pas m'acheter une bouteille et m'offrir un goût d'exotisme dans ma cuisine. A vous de voir si vous voulez en faire autant.
Alors pour ceux qui connaissaient déjà vous n'apprendrez surement rien en lisant cet article mais pour les autres... je vais commencer par le commencement.
Je faisais mes courses dans le supermarché du coin et je cherchais des idées nouvelles pour changer de mon éternel sandwich concombre-jambon-fromage, que j'adore mais il faut un peu varier les plaisirs dans la vie. Et donc en cherchant dans les rayons, je suis tombée sur de l'huile de coco vierge dans l'alimentation. Alors je vais vous avouer que je ne l'ai pas acheté, je souhaitais tout d'abord me renseigner sur la marchandise avant. Et là j'ai fait une agréable découverte : c'est bon !
Pour me (ou vous) rassurer j'ai lu différents articles et j'ai appris que mon ignorance est compréhensible car, alors que la coco était dans les formulations pour bébé et la plupart des produits manufacturés jusque dans les années 80, sa réputation fut pulvérisée lors de l'arrivée des huiles végétales comme le soya et le canola. Donc je suis née juste au moment de ce bouleversement, à l'époque où l'huile de coco était synonyme de maladies du cœur et où tout le monde l'entendait sur toutes les chaines de télévisions et dans les magazines.
Alors qu'en fait, consommée régulièrement, l'huile de coco baisse le taux de cholestérol à la normal en le transformant en prégnenolone, un précurseur hormonal jouant plusieurs rôles positifs sur la circulation sanguine de la peau, sur la mémoire et sur le système nerveux. En plus grâce à son haut degré de saturation, l'huile de coco est la championne pour conserver ses propriétés même à haute température. Il est donc recommandé de l'utiliser au lieu des huiles végétales pour faire cuire des aliments, réduisant ainsi l'apport de radicaux libres.
On peut aussi rajouter à cela que la noix de coco contient plusieurs acides comme l'acide laurique, et l'acide caprylique, connus pour leur effet antiviral et antimicrobien. Ainsi certaines personnes massent leur gencives avec cette huile pour tuer les bactéries et prévenir le déchaussement.
Je m'arrête là mais je vous assure que la liste des bienfaits est longue.
Je finis sur un conseil. Il parait que pour choisir une huile de coco de qualité il faut s'assurer que le contenant soit en verre, que l'huile soit pressée à froid et que l'étiquette ne mentionne pas désodorisée. Une fois ouverte, vous pourrez la conserver jusqu'à 2 ans dans un endroit dépourvu de lumière et frais. Et il ne faut pas la conserver au frigo car son utilisation sera plus hardue.
Sur ce, je vais aller de ce pas m'acheter une bouteille et m'offrir un goût d'exotisme dans ma cuisine. A vous de voir si vous voulez en faire autant.
dimanche 21 avril 2013
Visiteur du soir
J'ai eu la chance d'avoir un visiteur du soir pas trop timide. Pour information, c'est un bihoreau cannelle, de la famille des hérons, très fréquent en Océanie.
C'est dimanche...
Il est dur de trouver des idées quotidiennes pour alimenter le blog, ce n'est pas que j'en manque mais il est difficile d'écrire des sujets qui puissent éveiller un quelconque intérêt à des personnes se trouvant à des milliers de kilomètres.
Je sais que la religion n'est pas un sujet très approprié dans ce cas, mais elle est toujours très vivante en Nouvelle-Calédonie. Et puis c'est dimanche donc ... je profite de ce jour qui lui est usuellement consacré.
Alors je vous rassure, je ne vous ferais pas un cours théologique ou une étude des religions, bien que je me sois intéressée au sujet, je voudrais simplement vous parler d'un lieu de prière. Situé sur le circuit historique parmi les autres monuments marquants de l'histoire de la ville se trouve le Temple protestant. Car il faut savoir que les missionnaires furent les premiers à venir à la rencontre du peuple kanak et dans un premier temps ce fut la London Missionary Society britannique et la Société des missions évangéliques de Paris française qui évangélisèrent les autochtones. L'Église évangélique en Nouvelle-Calédonie et aux îles Loyauté, d'origine calviniste, est la principale Église protestante historique en Nouvelle-Calédonie, et le Temple en est une des principales paroisses.
C'est sous l'impulsion d'un pasteur qu'une souscription publique fut lancée pour construire ce temple. Malgré un terrain attribué en 1877, la construction ne débuta qu'en 1884 et il ne fut achevée qu'en 1893. Un escalier monumental, qui ne fut construit que bien plus tard, vous accueille au pied de l'édifice. Une fois sur l'esplanade vous franchisez une magnifique porte en bois sculptée et à l'intérieur vous pouvez voir des boiseries en tamanou du pays avec une belle voûte en ogive. Malheureusement pour contempler toutes ces merveilles, il faut venir le dimanche à 9h car le temple n'est ouvert que les jours de culte (donc vous ne les verrez pas, car je n'irais pas!). Par contre, il est possible de profiter de la vue qui donne sur l'une des plus ancienne rue de Nouméa, la rue d'Alma.
A suivre...
Je sais que la religion n'est pas un sujet très approprié dans ce cas, mais elle est toujours très vivante en Nouvelle-Calédonie. Et puis c'est dimanche donc ... je profite de ce jour qui lui est usuellement consacré.
Alors je vous rassure, je ne vous ferais pas un cours théologique ou une étude des religions, bien que je me sois intéressée au sujet, je voudrais simplement vous parler d'un lieu de prière. Situé sur le circuit historique parmi les autres monuments marquants de l'histoire de la ville se trouve le Temple protestant. Car il faut savoir que les missionnaires furent les premiers à venir à la rencontre du peuple kanak et dans un premier temps ce fut la London Missionary Society britannique et la Société des missions évangéliques de Paris française qui évangélisèrent les autochtones. L'Église évangélique en Nouvelle-Calédonie et aux îles Loyauté, d'origine calviniste, est la principale Église protestante historique en Nouvelle-Calédonie, et le Temple en est une des principales paroisses.
C'est sous l'impulsion d'un pasteur qu'une souscription publique fut lancée pour construire ce temple. Malgré un terrain attribué en 1877, la construction ne débuta qu'en 1884 et il ne fut achevée qu'en 1893. Un escalier monumental, qui ne fut construit que bien plus tard, vous accueille au pied de l'édifice. Une fois sur l'esplanade vous franchisez une magnifique porte en bois sculptée et à l'intérieur vous pouvez voir des boiseries en tamanou du pays avec une belle voûte en ogive. Malheureusement pour contempler toutes ces merveilles, il faut venir le dimanche à 9h car le temple n'est ouvert que les jours de culte (donc vous ne les verrez pas, car je n'irais pas!). Par contre, il est possible de profiter de la vue qui donne sur l'une des plus ancienne rue de Nouméa, la rue d'Alma.
A suivre...
samedi 20 avril 2013
La première coulée à Vavouto
Le 19 avril 2013 restera un jour historique, jour de la première coulée à Vavouto. Un pas vers le rééquilibrage du pays. Ce besoin de rééquilibrage économique est la base même de l’Accord de Nouméa signé en 1998 par les deux principales forces politiques du pays.
Evoquée pour la première fois en 1966 par le Général De Gaulle lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, la construction d’une seconde usine de transformation de nickel dans le nord de la « Grande Terre » calédonienne est longtemps restée un vieux mythe calédonien.
Conçue comme la seule réponse à la centralisation excessive de la Nouvelle-Calédonie autour de sa capitale Nouméa (plus de la moitié de la population du pays habite dans le grand Nouméa), la construction de « l’Usine du Nord » est également perçue par la mouvance indépendantiste comme l’acte fondateur d’un rééquilibrage social et économique tangible entre le Nord et le Sud du Pays.
En créant 1 000 emplois directs et 2 500 emplois indirects et induits durant la phase opérationnelle, la réalisation d’une usine métallurgique permet d’amorcer une activité économique d’ampleur en province Nord tout en assurant un débouché local aux activités de main d’œuvre existantes (agriculture, pêche, élevage, hôtellerie, etc).
Installée près de Koné, chef-lieu de la Province Nord de la Nouvelle-Calédonie, la société Koniambo Nickel SAS a construit un complexe industriel de classe mondiale qui, lorsque la production aura atteint sa pleine capacité, aidera à faire de la Nouvelle-Calédonie l'un des plus importants producteurs de nickel dans le monde. Grâce à un gisement de nickel, encore inexploité et classé parmi les plus importants et de la meilleure qualité au monde, l'entreprise assurera une exploitation à long terme, et à faible coût, dans le respect des principes du développement durable.
L'avenir nous dira si la réalité sera à la hauteur des espérances.
Pour des informations complémentaires ci joint un article du journal Le Monde.
Evoquée pour la première fois en 1966 par le Général De Gaulle lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, la construction d’une seconde usine de transformation de nickel dans le nord de la « Grande Terre » calédonienne est longtemps restée un vieux mythe calédonien.
Conçue comme la seule réponse à la centralisation excessive de la Nouvelle-Calédonie autour de sa capitale Nouméa (plus de la moitié de la population du pays habite dans le grand Nouméa), la construction de « l’Usine du Nord » est également perçue par la mouvance indépendantiste comme l’acte fondateur d’un rééquilibrage social et économique tangible entre le Nord et le Sud du Pays.
En créant 1 000 emplois directs et 2 500 emplois indirects et induits durant la phase opérationnelle, la réalisation d’une usine métallurgique permet d’amorcer une activité économique d’ampleur en province Nord tout en assurant un débouché local aux activités de main d’œuvre existantes (agriculture, pêche, élevage, hôtellerie, etc).
Installée près de Koné, chef-lieu de la Province Nord de la Nouvelle-Calédonie, la société Koniambo Nickel SAS a construit un complexe industriel de classe mondiale qui, lorsque la production aura atteint sa pleine capacité, aidera à faire de la Nouvelle-Calédonie l'un des plus importants producteurs de nickel dans le monde. Grâce à un gisement de nickel, encore inexploité et classé parmi les plus importants et de la meilleure qualité au monde, l'entreprise assurera une exploitation à long terme, et à faible coût, dans le respect des principes du développement durable.
L'avenir nous dira si la réalité sera à la hauteur des espérances.
Pour des informations complémentaires ci joint un article du journal Le Monde.
vendredi 19 avril 2013
On Air
Alors pour changer je vais vous faire découvrir des sons sélectionnés parmi la multitude de musiques et de styles que l'on peut écouter sur le caillou.
Dans un premier temps, j'aimerais vous parler de Cherryl Peters. Cette artiste est auteure-compositeur-interprète, une large casquette pour une seule personne mais le résultat est intéressant. Lauréate de l'aide à la création musicale de la province sud, elle est déjà l'auteure d'un album sorti en 2004 : Libellule, qu'il est possible d'écouter sur son site.
Je change de registre avec Gulaan l'un des artistes les plus plébiscités par le public calédonien. De son vrai nom Edouard Wamejo, Gulaan, originaire de Maré, est un artiste complet jouant de la guitare, du ukulélé, de la batterie et de la basse, mais c'est surtout à la guitare qu'il se distingue sur scène. Depuis bientôt vingt ans il écrit, compose et interprète ses chansons dans lesquelles il veut transmettre des messages d'amour, aussi bien dans sa langue maternelle qu'en français.
Son dernier album, Wa Angellâh, offre un bel échantillon de son talent. Une pépite rare dans le monde musical océanien.
Et mon dernier choix se portera sur Henri Gorohouna, appelé aussi Boagan, chanteur et compositeur, il est originaire de Poinda (Koné). Lauréat de 9 semaines et un jour en 2010, il a représenté la Nouvelle-Calédonie aux Francofolies de la Rochelle. Il a sorti un single en juin dernier : Retour aux sources et prépare un EP pour cette année 2013. Ce jeune artiste de seulement 23 ans compose un mélange musical alliant tradition et modernité un style Kanéka & Fusion.
Voilà ! Asseyez-vous dans un bon canapé, tamisez la lumière et dégustez, vous devriez passer un bon moment.
Dans un premier temps, j'aimerais vous parler de Cherryl Peters. Cette artiste est auteure-compositeur-interprète, une large casquette pour une seule personne mais le résultat est intéressant. Lauréate de l'aide à la création musicale de la province sud, elle est déjà l'auteure d'un album sorti en 2004 : Libellule, qu'il est possible d'écouter sur son site.
Je change de registre avec Gulaan l'un des artistes les plus plébiscités par le public calédonien. De son vrai nom Edouard Wamejo, Gulaan, originaire de Maré, est un artiste complet jouant de la guitare, du ukulélé, de la batterie et de la basse, mais c'est surtout à la guitare qu'il se distingue sur scène. Depuis bientôt vingt ans il écrit, compose et interprète ses chansons dans lesquelles il veut transmettre des messages d'amour, aussi bien dans sa langue maternelle qu'en français.
Son dernier album, Wa Angellâh, offre un bel échantillon de son talent. Une pépite rare dans le monde musical océanien.
Et mon dernier choix se portera sur Henri Gorohouna, appelé aussi Boagan, chanteur et compositeur, il est originaire de Poinda (Koné). Lauréat de 9 semaines et un jour en 2010, il a représenté la Nouvelle-Calédonie aux Francofolies de la Rochelle. Il a sorti un single en juin dernier : Retour aux sources et prépare un EP pour cette année 2013. Ce jeune artiste de seulement 23 ans compose un mélange musical alliant tradition et modernité un style Kanéka & Fusion.
Voilà ! Asseyez-vous dans un bon canapé, tamisez la lumière et dégustez, vous devriez passer un bon moment.
jeudi 18 avril 2013
Le trottoir magique
Au centre culturel Tjibaou, que j'ai déjà eu l'opportunité de visiter et de vous montrer, s'exposent en ce moment des œuvres très hautes en couleurs : Le trottoir magique des peintres papous.
J'ai longtemps hésité à me rendre à cette exposition, car sortant du cadre de la Nouvelle-Calédonie, mais c'était l'opportunité de voir une autre facette de l'art océanien. Même si la Nouvelle-Guinée est éloignée culturellement, politiquement, linguistiquement, elle n'en reste pas moins imprégnée des mêmes thèmes.
Mais le point important qui m'a décidé c'est ma nouvelle carte de médiathèque qui me permet dorénavant de me rendre et visiter le centre gratuitement, donc pourquoi se priver !?
René Zimmer, professeur à l'université de Nouvelle-Calédonie, et l'ADCK proposent de nous faire découvrir des artistes papous "dévoilant" leurs œuvres sur un trottoir de Port-Moresby. Installés face à l’hôtel le plus important de la capitale papoue, ces peintres vendent leurs œuvres en pleine rue, deux ou trois centaines de toiles flottant au vent affichent les désirs et les tourments de ces artistes peu formatés proposant au jour le jour une vision panoramique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Rassemblés autour d’un imaginaire commun qui narre tant l’histoire politique et sociale du pays, que les mythes fondateurs de leurs clans, ces « Peintres du trottoir » ont créé un style remarquable.
Malgré la pluralité des thèmes un fil conducteur donne une logique de visite qui part de la mer au ciel. Ainsi on débute avec les tortues on continue avec les oiseaux, l'arrivée des premiers européens, les relations humaines, la chasse, les masques, la danse, la religion, et on finit avec les transports aériens. Cet échantillon est la représentation fidèle des thèmes que l'on peut trouver sur le trottoir.
Certains artistes ont vraiment un talent et un style étonnant. Mon coup de cœur va à Oscar Towa qui détient un coup de pinceau qui m'a beaucoup plu. En voici quelques exemples :
Mais il n'est pas le seul des artistes, John Siune, Andy Nombri, Winnie Weoa et bien d'autres méritent eux aussi un clin d'oeil.
J'ai longtemps hésité à me rendre à cette exposition, car sortant du cadre de la Nouvelle-Calédonie, mais c'était l'opportunité de voir une autre facette de l'art océanien. Même si la Nouvelle-Guinée est éloignée culturellement, politiquement, linguistiquement, elle n'en reste pas moins imprégnée des mêmes thèmes.
Mais le point important qui m'a décidé c'est ma nouvelle carte de médiathèque qui me permet dorénavant de me rendre et visiter le centre gratuitement, donc pourquoi se priver !?
René Zimmer, professeur à l'université de Nouvelle-Calédonie, et l'ADCK proposent de nous faire découvrir des artistes papous "dévoilant" leurs œuvres sur un trottoir de Port-Moresby. Installés face à l’hôtel le plus important de la capitale papoue, ces peintres vendent leurs œuvres en pleine rue, deux ou trois centaines de toiles flottant au vent affichent les désirs et les tourments de ces artistes peu formatés proposant au jour le jour une vision panoramique de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Rassemblés autour d’un imaginaire commun qui narre tant l’histoire politique et sociale du pays, que les mythes fondateurs de leurs clans, ces « Peintres du trottoir » ont créé un style remarquable.
Malgré la pluralité des thèmes un fil conducteur donne une logique de visite qui part de la mer au ciel. Ainsi on débute avec les tortues on continue avec les oiseaux, l'arrivée des premiers européens, les relations humaines, la chasse, les masques, la danse, la religion, et on finit avec les transports aériens. Cet échantillon est la représentation fidèle des thèmes que l'on peut trouver sur le trottoir.
Certains artistes ont vraiment un talent et un style étonnant. Mon coup de cœur va à Oscar Towa qui détient un coup de pinceau qui m'a beaucoup plu. En voici quelques exemples :
Mais il n'est pas le seul des artistes, John Siune, Andy Nombri, Winnie Weoa et bien d'autres méritent eux aussi un clin d'oeil.
Je ne peux pas finir cet article sans vous montrer quelques oeuvres de Mathias Kauage, l'un des pères fondateurs de la peinture contemporaine papoue, qui profita de la présence de l'artiste londonienne Georgina Beier qui l'accompagna dans ses débuts.
P.S. Je reproduis l'image de ces toiles sans autorisation, juste pour faire connaitre ces artistes et par amour de l'art.
mercredi 17 avril 2013
Les tricots rayés
Non le sujet du jour ne fait pas référence à la mode vestimentaire calédonienne, mais aux serpents marins du genre Laticauda de Nouvelle-Calédonie.
Les tricots rayés sont des serpents amphibies. Il y a le tricot rayé doré et noir ( Laticauda saintgironsi) que l'on voit plutôt le jour et qui chasse dans les patates de corail. Et il y a le tricot rayé bleu et noir (Laticoda laticaudata) qui est plutôt noctambule et préfère les fonds meubles. Ils ne sont vraiment pas farouches et on peut les observer de très près. Vous avez d'ailleurs pu voir un spécimen dans notre petit film que nous avons réalisé sur l'îlot Signal.
Ils vont dans la mer pour se nourrir, et chassent les murènes et les congres mais reviennent sur terre pour digérer. Car ces serpents de mer vivent la plupart du temps sur terre, ils y muent deux ou trois fois par an, mais ils s'y reproduisent et y pondent également. Ils viennent à terre aussi pour se reposer. Ils se cachent sous les rochers et dans les anfractuosités entre les pierres et les racines ainsi que dans les terriers des puffins et des pétrels.
Entre décembre et mars, les femelles pondent en général trois gros œufs à terre à l'abri des fortes déshydratation et de la chaleur. Les éclosions ont lieu entre mai et août. La durée de la vie d'un tricot rayé est estimé entre 5 et 15 ans mais on dispose encore de peu de données à ce sujet.
On dit souvent que le poison du tricot rayé est dix fois plus puissant que celui du cobra royal. En tous cas les poissons qui sont mordus sont foudroyés. Pour l'homme, les effets sont discutables et dépendent de la dose que le serpent pourrait injecter par accident. Les enfants de Nouvelle-Calédonie ont même l'habitude de jouer avec eux. Car ce serpent n'est absolument pas agressif envers l'homme, au contraire il est très craintif. Ils ne sont dangereux que lorsqu'ils se sentent dérangés ou menacés. Les morsures sont extrêmement rares (mais doivent être traitées immédiatement).
Cependant il est conseillé de ne pas les toucher à moins que ce soit indispensable. Ne serait ce que pour leur tranquillité.
Les tricots rayés sont des serpents amphibies. Il y a le tricot rayé doré et noir ( Laticauda saintgironsi) que l'on voit plutôt le jour et qui chasse dans les patates de corail. Et il y a le tricot rayé bleu et noir (Laticoda laticaudata) qui est plutôt noctambule et préfère les fonds meubles. Ils ne sont vraiment pas farouches et on peut les observer de très près. Vous avez d'ailleurs pu voir un spécimen dans notre petit film que nous avons réalisé sur l'îlot Signal.
Ils vont dans la mer pour se nourrir, et chassent les murènes et les congres mais reviennent sur terre pour digérer. Car ces serpents de mer vivent la plupart du temps sur terre, ils y muent deux ou trois fois par an, mais ils s'y reproduisent et y pondent également. Ils viennent à terre aussi pour se reposer. Ils se cachent sous les rochers et dans les anfractuosités entre les pierres et les racines ainsi que dans les terriers des puffins et des pétrels.
Entre décembre et mars, les femelles pondent en général trois gros œufs à terre à l'abri des fortes déshydratation et de la chaleur. Les éclosions ont lieu entre mai et août. La durée de la vie d'un tricot rayé est estimé entre 5 et 15 ans mais on dispose encore de peu de données à ce sujet.
On dit souvent que le poison du tricot rayé est dix fois plus puissant que celui du cobra royal. En tous cas les poissons qui sont mordus sont foudroyés. Pour l'homme, les effets sont discutables et dépendent de la dose que le serpent pourrait injecter par accident. Les enfants de Nouvelle-Calédonie ont même l'habitude de jouer avec eux. Car ce serpent n'est absolument pas agressif envers l'homme, au contraire il est très craintif. Ils ne sont dangereux que lorsqu'ils se sentent dérangés ou menacés. Les morsures sont extrêmement rares (mais doivent être traitées immédiatement).
Cependant il est conseillé de ne pas les toucher à moins que ce soit indispensable. Ne serait ce que pour leur tranquillité.
mardi 16 avril 2013
Bami
Restons dans l'atmosphère asiatique avec une recette d'un plat indonésien : le Bami.
Alors vous vous en doutez si je vous parle de ce met c'est que, bien qu'il soit d'origine indonésienne, il est fortement ancré dans la cuisine locale. Donc à vos fourneaux pour se sentir un peu en Nouvelle-Calédonie.
Ingrédients :
Préparation :
Alors vous vous en doutez si je vous parle de ce met c'est que, bien qu'il soit d'origine indonésienne, il est fortement ancré dans la cuisine locale. Donc à vos fourneaux pour se sentir un peu en Nouvelle-Calédonie.
Ingrédients :
- 250 g de haricots verts
- 250 g de carottes
- 1 demi chou blanc
- 1 ou 2 paquets de vermicelles chinois transparents
- 4 blancs de poulet coupés en lamelles
- 2 oignons moyens
- 2 ou 3 gousses d'ail
- 1 petit verre de sauce soja
- 3 cuillères à soupe d'huile de sésame de préférence
- 1 botte de coriandre
- Poivre
- Petites crevettes séchées (facultatif)
Préparation :
- Tremper les vermicelles chinois dans l'eau bouillante pendant 5 minutes tout en remuant, les découper grossièrement aux ciseaux quand ils sont dans l’eau, puis les verser dans une passoire et rincer à l'eau froide.
- Ensuite couper les haricots verts en biseaux, les carottes et le chou blanc en fines lamelles, ainsi que le poulet.
- Dans un faitout, verser l'huile, les oignons coupés très fins et l'ail. Dès qu'ils colorent ajouter les morceaux de poulet et faire dorer. A réserver une fois fait
- Reverser un peu d'huile et ajouter les carottes, les haricots, remuer le tout 1 ou 2 minutes. Dès lors ajouter le chou blanc, les petites crevettes (que vous aurez réhydratées dans un bol d'eau) et remettre le poulet avec les oignons et l'ail.
- Une fois le tout bien saisi, poivrer, et ajouter les vermicelles.
- Maintenir à feu doux et bien mélanger. Verser la sauce soja et faire mijoter environ 15 minutes (attention remuer sinon cela va coller). En fin de cuisson, les légumes doivent garder un côté croquant et les vermicelles doivent être translucide et souples, rajouter la coriandre émincée.
- Servir. Certains le servent avec du riz thaï, à vous de voir.
lundi 15 avril 2013
Le circuit historique continue...
La dernière fois nous avons traversé la Place des Cocotiers, à sa lisière nous trouvons le quartier chinois. On ne peut pas dire qu'il fait vraiment parti du circuit historique de la ville mais il fait désormais parti de son histoire.
Entre la rue de la Somme, la rue Foch et la rue de Verdun, s'étend le quadrilatère le plus sympathique et animé du centre ville. Ce quartier date de l'après bagne, en ce temps là le territoire recherchait de la main d'œuvre pour les mines. Les asiatiques (vietnamiens, japonais, indonésiens, ...) sont venus en grand nombre et se sont regroupés dans ce quartier. Depuis lors, avec leur grand sens du commerce, ils détiennent énormément de magasins, épiceries et snacks ici, mais aussi partout en Nouvelle-Calédonie. D'ailleurs une expression est très représentative de ce fait, car nous disons que nous allons "chez le chinois" quand on a deux courses à faire à l'épicerie du coin.
Le quartier est plein de boutiques, pour la plupart elles sont remplies de denrées asiatiques, mais elles proposent également des produits d'Océanie ou des objets utilitaires. On se ballade donc entre ateliers de coutures, magasins alimentaires, petits bazars qui font office de quincailleries-drogueries-épiceries, et des petits snacks-bars. Dans ce méli-mélo se côtoient manous, robes missionaire, tissus océaniens, vaisselle asiatique, tee-shirts I Love Nouméa ou de Bob Marley, et nourriture en tout genre. L'avantage de ce quartier est le côté caverne d'Ali Baba, si vous cherchez quelque chose, vous le trouverez surement.
Aujourd’hui, la ville de Nouméa prévoit de le délimiter visuellement, afin de le mettre en valeur. Seulement une partie de la rue d’Austerlitz sera concernée. En projet : une arche signalant l’entrée dans Chinatown, ainsi qu'une porte, des lampions et un dragon qui viendront s’insérer dans un aménagement global. comme dans les grandes capitales.
Entre la rue de la Somme, la rue Foch et la rue de Verdun, s'étend le quadrilatère le plus sympathique et animé du centre ville. Ce quartier date de l'après bagne, en ce temps là le territoire recherchait de la main d'œuvre pour les mines. Les asiatiques (vietnamiens, japonais, indonésiens, ...) sont venus en grand nombre et se sont regroupés dans ce quartier. Depuis lors, avec leur grand sens du commerce, ils détiennent énormément de magasins, épiceries et snacks ici, mais aussi partout en Nouvelle-Calédonie. D'ailleurs une expression est très représentative de ce fait, car nous disons que nous allons "chez le chinois" quand on a deux courses à faire à l'épicerie du coin.
Le quartier est plein de boutiques, pour la plupart elles sont remplies de denrées asiatiques, mais elles proposent également des produits d'Océanie ou des objets utilitaires. On se ballade donc entre ateliers de coutures, magasins alimentaires, petits bazars qui font office de quincailleries-drogueries-épiceries, et des petits snacks-bars. Dans ce méli-mélo se côtoient manous, robes missionaire, tissus océaniens, vaisselle asiatique, tee-shirts I Love Nouméa ou de Bob Marley, et nourriture en tout genre. L'avantage de ce quartier est le côté caverne d'Ali Baba, si vous cherchez quelque chose, vous le trouverez surement.
Aujourd’hui, la ville de Nouméa prévoit de le délimiter visuellement, afin de le mettre en valeur. Seulement une partie de la rue d’Austerlitz sera concernée. En projet : une arche signalant l’entrée dans Chinatown, ainsi qu'une porte, des lampions et un dragon qui viendront s’insérer dans un aménagement global. comme dans les grandes capitales.
dimanche 14 avril 2013
Le Kava
Je n'allais pas vous laisser sur votre soif, donc je reviens dès aujourd'hui sur le thème de la boisson, qui réunit tout le monde.
Alors le kava n'est pas exclusivement une boisson de Wallis et Futuna...
Le kava, kawa, kava-kava ou kawa-kawa, est une plante originaire du Pacifique occidental. Il est connu sous différents noms selon les îles du Pacifique. Connu depuis au moins 2 000 ans par les îliens, c'est en fait la racine d'un cultivar du poivrier sauvage qui ne pousse qu'au Vanuatu, à Wallis et Futuna, et dans quelques îles avoisinantes. Apparenté au poivre, ce que confirme son goût, son nom scientifique est Piper methysticum.
Le kava est utilisé depuis des temps immémoriaux dans la vie religieuse, culturelle et politique de l'ensemble du Pacifique.Très ritualisée et régie par la coutume sa consommation est interdite aux femmes. Le partager est un signe d'amitié, d'ailleurs un proverbe dit : « On ne peut tuer tout de suite quelqu'un avec qui on vient de boire le kava ». Des paquets traditionnels de racines de kava sont présentés dans diverses cérémonies (de bienvenue, de funérailles, de réconciliation...).
Dans sa forme traditionnelle, le kava est préparé à partir du rhizome qui est mâché puis recraché sur une feuille de bananier. Laissé quelques heures au soleil, la pâte obtenue est ensuite filtrée avec un peu d'eau et consommée dans la coque d'une moitié de noix de coco évidée. Une préparation modernisée a été popularisée par les « kava bars » aussi appelés « nakamals », terme désignant à l'origine un lieu tabou où se retrouvent les hommes après le travail pour consommer le kava. Dans cette préparation, le rhizome du kava est mis à sécher puis réduit en poudre et conditionné. Cette poudre est parfois mélangée à de la lécithine lors de la préparation avant consommation. Trempé dans de l'eau, le mélange est passé dans un mixeur, puis filtré. La pulpe dans le filtre est alors pressée puis retrempée plusieurs fois, avant d'être retirée. D'autres ingrédients sont parfois ajoutés, comme de l'eau de coco, du sucre, du lait de soja, du cacao ou de la citronnelle.
En Nouvelle-Calédonie, le kava n'est pas une ancienne tradition, il y a été introduit relativement récemment par les Ni-Vanautu qui se sont installés dans l'archipel après l'indépendance de 1980. Néanmoins de nombreux bars à nakamal sont présents sur l'île.
En Occident, on utilise le kava en infusion pour lutter contre les symptômes du stress, de l'anxiété et de la dépression. À dose non homéopathique, le Kava est néanmoins interdit ou régulé dans quelques pays pour les risques d'atteinte hépatique graves trouvés par des études par la suite contredites. Sa forte consommation a des effets secondaires.
Je vous tiendrais au courant dès que j'aurais fait une dégustation.
Alors le kava n'est pas exclusivement une boisson de Wallis et Futuna...
Le kava, kawa, kava-kava ou kawa-kawa, est une plante originaire du Pacifique occidental. Il est connu sous différents noms selon les îles du Pacifique. Connu depuis au moins 2 000 ans par les îliens, c'est en fait la racine d'un cultivar du poivrier sauvage qui ne pousse qu'au Vanuatu, à Wallis et Futuna, et dans quelques îles avoisinantes. Apparenté au poivre, ce que confirme son goût, son nom scientifique est Piper methysticum.
Le kava est utilisé depuis des temps immémoriaux dans la vie religieuse, culturelle et politique de l'ensemble du Pacifique.Très ritualisée et régie par la coutume sa consommation est interdite aux femmes. Le partager est un signe d'amitié, d'ailleurs un proverbe dit : « On ne peut tuer tout de suite quelqu'un avec qui on vient de boire le kava ». Des paquets traditionnels de racines de kava sont présentés dans diverses cérémonies (de bienvenue, de funérailles, de réconciliation...).
Dans sa forme traditionnelle, le kava est préparé à partir du rhizome qui est mâché puis recraché sur une feuille de bananier. Laissé quelques heures au soleil, la pâte obtenue est ensuite filtrée avec un peu d'eau et consommée dans la coque d'une moitié de noix de coco évidée. Une préparation modernisée a été popularisée par les « kava bars » aussi appelés « nakamals », terme désignant à l'origine un lieu tabou où se retrouvent les hommes après le travail pour consommer le kava. Dans cette préparation, le rhizome du kava est mis à sécher puis réduit en poudre et conditionné. Cette poudre est parfois mélangée à de la lécithine lors de la préparation avant consommation. Trempé dans de l'eau, le mélange est passé dans un mixeur, puis filtré. La pulpe dans le filtre est alors pressée puis retrempée plusieurs fois, avant d'être retirée. D'autres ingrédients sont parfois ajoutés, comme de l'eau de coco, du sucre, du lait de soja, du cacao ou de la citronnelle.
En Nouvelle-Calédonie, le kava n'est pas une ancienne tradition, il y a été introduit relativement récemment par les Ni-Vanautu qui se sont installés dans l'archipel après l'indépendance de 1980. Néanmoins de nombreux bars à nakamal sont présents sur l'île.
En Occident, on utilise le kava en infusion pour lutter contre les symptômes du stress, de l'anxiété et de la dépression. À dose non homéopathique, le Kava est néanmoins interdit ou régulé dans quelques pays pour les risques d'atteinte hépatique graves trouvés par des études par la suite contredites. Sa forte consommation a des effets secondaires.
Je vous tiendrais au courant dès que j'aurais fait une dégustation.
samedi 13 avril 2013
Wallis et Futuna
Je voudrais aller faire un petit tour, pour changer, chez nos voisins proches : Archipel de traditions et de coutumes, Wallis et Futuna est l'invité de la Place des Cocotiers, lieu des manifestations nouméennes. Je profite d'avoir eu l'occasion d'en être une des spectatrices pour vous faire partager un programme découverte avec des tapas, de l'art culinaire et des impressionnantes danses guerrières.
Tout d'abord il faut savoir que la communauté de Wallis et Futuna est très importante en Nouvelle-Calédonie (plus de 22 000 personnes), elle est d'ailleurs plus importante ici que là bas (environ 15000 personnes). Et elle est la troisième communauté après les mélanésiens et les caldoches, donc leur culture est très présente dans le melting pot que nous avons sur l'île.
En fait le Tâvaka (littéralement « voyage » en wallisien) est une tradition ancestrale qui les incite à quitter leur archipel pour explorer les îles environnantes, en quête de survie et de nouveaux horizons, ainsi que dans un souci de régulation démographique. Avant la période contemporaine, les précédents Tâvaka ont notamment été à l'origine d'un peuplement wallisien à Ouvéa (qui tire son nom de celui traditionnel de Wallis, Uvéa, tandis qu'une langue polynésienne, dérivée du wallisien, y est toujours parlée, le faga-uvéa). Donc c'est dans cet esprit que durant la seconde moitié du XXe siècle, ils ont effectué une nouvelle phase d'émigration pour le Sud de la Nouvelle-Calédonie.
Ils ont amené avec eux leurs us et coutumes dont les tapas. Alors que l'on ne s'y trompe pas je ne parle pas de nourriture espagnole, mais du « Tapa » nom sous lequel on désigne couramment l’étoffe fabriquée à partir de la sous-écorce du mûrier à papier. Il existe différentes sortes de tapa, tantôt de petite dimension (moins d’un mètre sur quelques dizaines de centimètres), tantôt de dimension respectable (cinquante mètres, voire plus, sur deux ou trois mètres de largeur). Suivant sa destination, il peut être amidonné et porte alors des noms différents. Le « lafi », toujours de dimension limitée, a un usage essentiellement décoratif et peut être porté comme vêtement les jours de fête. Le « Gatu » à Wallis ou « Siapo » à Futuna, a des dimensions plus importantes : c’est un cadeau traditionnel apprécié dans les grandes circonstances, il sert également de couverture ou de linceul.
La fabrication du « tapa » est traditionnellement réservée aux femmes. L’écorce extraite du « tutu » est trempée dans l’eau de mer pendant des heures afin d’être assouplie. Elle est ensuite martelée à l’aide d’un battoir en bois dur et sculpté d’une forme bien particulière. Au cours de cette opération, les fibres de l’écorce qui faisaient moins de dix centimètres de largeur sont écrasées jusqu’à ce qu’elles forment un fin tissu d’environ 20 centimètres de largeur sur un mètre cinquante de longueur environ. Selon les dimensions désirées, plusieurs bandes sont alors assemblées à l’aide d’une colle faite à base de manioc. Le tout est ensuite exposé au soleil. Pour obtenir le « lafi » plus rigide, cette étoffe est badigeonnée une nouvelle fois avec la colle de manioc.
Au dernier stade de la fabrication, le « tapa » est teinté, dessiné à main levée ou, pour ceux de plus grandes dimensions, à l’aide de matrices végétales enduites de colorants (presque exclusivement d’origine végétale). A Futuna, la couleur noire est la seule utilisée tandis que deux couleurs sont généralement employées à Wallis. Le graphisme, différent de celui de Futuna, est le plus souvent figuratif et allie représentations de la vie terrestre et de la faune marine.
Etant de grands gourmands, ils ont également importés de nombreuses recettes beaucoup sont à base de cochons, manioc, noix de coco... Pour ne pas vous mentir ce n'est pas très diététique, le peu, que j'ai picoré, ne m'a pas inspiré donc je ne peux pas vraiment vous en dire plus, mais j'essayerais de trouver quelqu'un qui puisse me faire cette cuisine, qui se doit d'être testée par une curieuse telle que moi.
En tout dernier lieu, il y a leurs danses traditionnelles. Je ne vous parlerais que d'une d'entre elle, celle que j'ai préféré : le Soamako.
Elle tient ses racines dans l’histoire du peuple de Wallis et Futuna qui la perpétue de génération en génération. Elle se caractérise par son côté non élitiste et son fort attachement aux traditions, une particularité qui se manifeste dans les costumes comme dans les mouvements. Le Soamako est une chorégraphie guerrière, selon ce que j'ai pu comprendre.
Le tout s’enchaîne en suivant un fil directeur sur le thème de l’origine du kava. Le don du kava est l’une des bases de la vie sociale et culturelle wallisienne et futunienne.
Voici deux extraits quelques peu différents : un premier extrait et un extrait d'une cérémonie à Hihifo en 2011. Je vous laisse vous faire votre opinion.
Cela me rappelle que j'ai oublié de vous parler du Kava... mais ce sera pour une prochaine fois !
Tout d'abord il faut savoir que la communauté de Wallis et Futuna est très importante en Nouvelle-Calédonie (plus de 22 000 personnes), elle est d'ailleurs plus importante ici que là bas (environ 15000 personnes). Et elle est la troisième communauté après les mélanésiens et les caldoches, donc leur culture est très présente dans le melting pot que nous avons sur l'île.
En fait le Tâvaka (littéralement « voyage » en wallisien) est une tradition ancestrale qui les incite à quitter leur archipel pour explorer les îles environnantes, en quête de survie et de nouveaux horizons, ainsi que dans un souci de régulation démographique. Avant la période contemporaine, les précédents Tâvaka ont notamment été à l'origine d'un peuplement wallisien à Ouvéa (qui tire son nom de celui traditionnel de Wallis, Uvéa, tandis qu'une langue polynésienne, dérivée du wallisien, y est toujours parlée, le faga-uvéa). Donc c'est dans cet esprit que durant la seconde moitié du XXe siècle, ils ont effectué une nouvelle phase d'émigration pour le Sud de la Nouvelle-Calédonie.
Ils ont amené avec eux leurs us et coutumes dont les tapas. Alors que l'on ne s'y trompe pas je ne parle pas de nourriture espagnole, mais du « Tapa » nom sous lequel on désigne couramment l’étoffe fabriquée à partir de la sous-écorce du mûrier à papier. Il existe différentes sortes de tapa, tantôt de petite dimension (moins d’un mètre sur quelques dizaines de centimètres), tantôt de dimension respectable (cinquante mètres, voire plus, sur deux ou trois mètres de largeur). Suivant sa destination, il peut être amidonné et porte alors des noms différents. Le « lafi », toujours de dimension limitée, a un usage essentiellement décoratif et peut être porté comme vêtement les jours de fête. Le « Gatu » à Wallis ou « Siapo » à Futuna, a des dimensions plus importantes : c’est un cadeau traditionnel apprécié dans les grandes circonstances, il sert également de couverture ou de linceul.
La fabrication du « tapa » est traditionnellement réservée aux femmes. L’écorce extraite du « tutu » est trempée dans l’eau de mer pendant des heures afin d’être assouplie. Elle est ensuite martelée à l’aide d’un battoir en bois dur et sculpté d’une forme bien particulière. Au cours de cette opération, les fibres de l’écorce qui faisaient moins de dix centimètres de largeur sont écrasées jusqu’à ce qu’elles forment un fin tissu d’environ 20 centimètres de largeur sur un mètre cinquante de longueur environ. Selon les dimensions désirées, plusieurs bandes sont alors assemblées à l’aide d’une colle faite à base de manioc. Le tout est ensuite exposé au soleil. Pour obtenir le « lafi » plus rigide, cette étoffe est badigeonnée une nouvelle fois avec la colle de manioc.
Au dernier stade de la fabrication, le « tapa » est teinté, dessiné à main levée ou, pour ceux de plus grandes dimensions, à l’aide de matrices végétales enduites de colorants (presque exclusivement d’origine végétale). A Futuna, la couleur noire est la seule utilisée tandis que deux couleurs sont généralement employées à Wallis. Le graphisme, différent de celui de Futuna, est le plus souvent figuratif et allie représentations de la vie terrestre et de la faune marine.
Etant de grands gourmands, ils ont également importés de nombreuses recettes beaucoup sont à base de cochons, manioc, noix de coco... Pour ne pas vous mentir ce n'est pas très diététique, le peu, que j'ai picoré, ne m'a pas inspiré donc je ne peux pas vraiment vous en dire plus, mais j'essayerais de trouver quelqu'un qui puisse me faire cette cuisine, qui se doit d'être testée par une curieuse telle que moi.
En tout dernier lieu, il y a leurs danses traditionnelles. Je ne vous parlerais que d'une d'entre elle, celle que j'ai préféré : le Soamako.
Elle tient ses racines dans l’histoire du peuple de Wallis et Futuna qui la perpétue de génération en génération. Elle se caractérise par son côté non élitiste et son fort attachement aux traditions, une particularité qui se manifeste dans les costumes comme dans les mouvements. Le Soamako est une chorégraphie guerrière, selon ce que j'ai pu comprendre.
Le tout s’enchaîne en suivant un fil directeur sur le thème de l’origine du kava. Le don du kava est l’une des bases de la vie sociale et culturelle wallisienne et futunienne.
Voici deux extraits quelques peu différents : un premier extrait et un extrait d'une cérémonie à Hihifo en 2011. Je vous laisse vous faire votre opinion.
Cela me rappelle que j'ai oublié de vous parler du Kava... mais ce sera pour une prochaine fois !
vendredi 12 avril 2013
Déwé Gorodé
Pour rebondir sur notre conseil de lecture du mois, je souhaitais vous faire un peu plus connaitre ce personnage emblématique qui est Déwé Gorodé.
Originaire de la tribu de l'Embouchure à Ponérihouen, Déwé Gorodé a fait ses études primaires dans la région de Houaïlou, avant de venir passer son bac philo au lycée Lapérouse à Nouméa. Ensuite elle continue en métropole, où elle obtient une licence de lettres modernes à l'Université de Montpellier Paul Valéry.
Elle s'engage alors dans une carrière de professeur de français dans l'enseignement privé, d'abord au collège catholique de Marie-Reine Thabor au Mont-Dore de 1974 à 1976, tout en militant activement au sein des Foulards Rouges, puis du groupe 1878.
En 1976, elle s'implique dans la création du PALIKA où, chargée des relations extérieures, elle participe à des missions du front indépendantiste notamment dans le Pacifique, en Australie, en Algérie, au Canada, à Mexico et à l'ONU.
De 1983 à 1985, elle enseigne à nouveau le français au collège de Do-Néva, puis le paicî de 1985 à 1988 à l'Ecole Populaire Kanak de l'Embouchure.
En 1992, elle participe à une mission de femmes au MALI conduite par Mme Marie-Claude TJIBAOU et ce qui l'amène à travailler pour l'ADCK de 1994 à 1995 lors de la saison de préfiguration du Centre Culturel Jean-Marie TJIBAOU.
De 1996 à 1997, elle reprend l'enseignement du paicï dans le public à Poindimié.
Et enfin de 1999 à 2001, elle dispense des cours d'histoire de la littérature du Pacifique et de littérature mélanésienne contemporaine à l'Université de Nouméa.
En 1999, elle débute un nouveau volet de sa carrière en étant la première femme à être élue à l'Assemblée de la Province nord, avec Léonie Tidjite Varnier.
En plus de ce poste, elle assume de 2001 à 2009 les fonctions de vice-présidente du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en charge dans un premier temps de la culture et des sports, puis à partir de juin 2004 de la culture, de la condition féminine et de la citoyenneté.
Depuis le scrutin de mai 2009, elle a quitté la vice-présidence mais demeure membre du gouvernement calédonien et a conservé le même portefeuille que dans la précédente mandature.
Cette femme enseignante, militante, auteure et femme politique, ... tempérant ses positions, comme la plupart des autres leaders indépendantistes, depuis les Accords de Matignon et de Nouméa, tout en militant toujours fermement pour la souveraineté, s'est surtout recentrée sur la défense de la reconnaissance de la culture et de l'identité kanak prévue par les accords. Elle prône le développement de l'enseignement des langues kanak (étant elle-même enseignante dans ce domaine) dès le plus jeune âge.
La richesse de sa vie, de ses œuvres et de ses combats fait d'elle un exemple pour la population calédonienne.
Pour conclure voici un extrait d'un entretien de 2009.
Originaire de la tribu de l'Embouchure à Ponérihouen, Déwé Gorodé a fait ses études primaires dans la région de Houaïlou, avant de venir passer son bac philo au lycée Lapérouse à Nouméa. Ensuite elle continue en métropole, où elle obtient une licence de lettres modernes à l'Université de Montpellier Paul Valéry.
Elle s'engage alors dans une carrière de professeur de français dans l'enseignement privé, d'abord au collège catholique de Marie-Reine Thabor au Mont-Dore de 1974 à 1976, tout en militant activement au sein des Foulards Rouges, puis du groupe 1878.
En 1976, elle s'implique dans la création du PALIKA où, chargée des relations extérieures, elle participe à des missions du front indépendantiste notamment dans le Pacifique, en Australie, en Algérie, au Canada, à Mexico et à l'ONU.
De 1983 à 1985, elle enseigne à nouveau le français au collège de Do-Néva, puis le paicî de 1985 à 1988 à l'Ecole Populaire Kanak de l'Embouchure.
En 1992, elle participe à une mission de femmes au MALI conduite par Mme Marie-Claude TJIBAOU et ce qui l'amène à travailler pour l'ADCK de 1994 à 1995 lors de la saison de préfiguration du Centre Culturel Jean-Marie TJIBAOU.
De 1996 à 1997, elle reprend l'enseignement du paicï dans le public à Poindimié.
Et enfin de 1999 à 2001, elle dispense des cours d'histoire de la littérature du Pacifique et de littérature mélanésienne contemporaine à l'Université de Nouméa.
En 1999, elle débute un nouveau volet de sa carrière en étant la première femme à être élue à l'Assemblée de la Province nord, avec Léonie Tidjite Varnier.
En plus de ce poste, elle assume de 2001 à 2009 les fonctions de vice-présidente du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en charge dans un premier temps de la culture et des sports, puis à partir de juin 2004 de la culture, de la condition féminine et de la citoyenneté.
Depuis le scrutin de mai 2009, elle a quitté la vice-présidence mais demeure membre du gouvernement calédonien et a conservé le même portefeuille que dans la précédente mandature.
Cette femme enseignante, militante, auteure et femme politique, ... tempérant ses positions, comme la plupart des autres leaders indépendantistes, depuis les Accords de Matignon et de Nouméa, tout en militant toujours fermement pour la souveraineté, s'est surtout recentrée sur la défense de la reconnaissance de la culture et de l'identité kanak prévue par les accords. Elle prône le développement de l'enseignement des langues kanak (étant elle-même enseignante dans ce domaine) dès le plus jeune âge.
La richesse de sa vie, de ses œuvres et de ses combats fait d'elle un exemple pour la population calédonienne.
Pour conclure voici un extrait d'un entretien de 2009.
jeudi 11 avril 2013
Notre conseil de lecture
J'ai décidé de vous parler d'un livre concernant la Nouvelle-Calédonie une fois par mois, ainsi je vous offre de découvrir par vous-même la culture ou les histoires calédoniennes et kanaks.
Ce mois-ci, je voudrais vous dévoiler un livre qui m'a laissé un peu perplexe : L'épave de Déwé Gorodé. J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de cette auteure (le 17 janvier pour être exacte) en évoquant son dernier roman (que j'ai du arrêter de lire pour mes révisions). Celui-ci est son premier et fut publié en 2005, et fut réédité en 2007, après avoir reçu le prix Popaï 2007 de la Nouvelle-Calédonie, catégorie roman.
Dans le ventre d'une barque échouée sur la grève, Tom et Léna vont apprendre à s'aimer.
Ils ignorent encore que d'autres, si semblables à eux-mêmes, ont noué leurs âmes au rythme des vagues, esclaves de leurs désirs, prisonniers des passions et des drames qui déchirent les êtres.
Fragile Lila, poétesse rappeuse, Eva la guérisseuse, et ce vieux pêcheur qui les observe... De rêves en confidences, tout les conduit aux heures sombres.
Sur le plat de la roche noire du cimetière des pirogues, les destins s'enchevêtrent et se brisent, tissant d'un même fil des liens de vie, d'amour et de mort.
Ce livre est une plongée dans la culture kanak, mais une plongée déroutante. L'auteure construit son récit sur l'alternance, parfois l'ambivalence, des forces qui animent la société kanak contemporaine : recherche d'équilibre entre l'art de vivre hérité de la tradition et les apports bons ou mauvais de la colonisation, entre la ville (Nouméa) et la tribu, la définition d'un nouveau pacte entre hommes et femmes comme entre jeunes et anciens, et l'écoute du monde extérieur et des voix du rêve.
Léna, Lila, Eva, les héroïnes de ce roman, tentent de trouver leur chemin vers un avenir meilleur dans une société où la place de la femme est très défini. Le défi est rude donc sur cet île où les sources de tension et de conflit ne manquent pas, entre communautés, entre générations, entre sexes et au sein même de chaque groupe.
Un livre à lire, en prenant son temps, car l'histoire est pleine de recoupements et de mélanges des personnages, la confusion peut être au rendez-vous. Mais c'est une œuvre courageuse qui parle ouvertement des problèmes de certaines femmes kanaks.
P.S. Livre disponible en métropole.
Ce mois-ci, je voudrais vous dévoiler un livre qui m'a laissé un peu perplexe : L'épave de Déwé Gorodé. J'ai déjà eu l'occasion de vous parler de cette auteure (le 17 janvier pour être exacte) en évoquant son dernier roman (que j'ai du arrêter de lire pour mes révisions). Celui-ci est son premier et fut publié en 2005, et fut réédité en 2007, après avoir reçu le prix Popaï 2007 de la Nouvelle-Calédonie, catégorie roman.
Dans le ventre d'une barque échouée sur la grève, Tom et Léna vont apprendre à s'aimer.
Ils ignorent encore que d'autres, si semblables à eux-mêmes, ont noué leurs âmes au rythme des vagues, esclaves de leurs désirs, prisonniers des passions et des drames qui déchirent les êtres.
Fragile Lila, poétesse rappeuse, Eva la guérisseuse, et ce vieux pêcheur qui les observe... De rêves en confidences, tout les conduit aux heures sombres.
Sur le plat de la roche noire du cimetière des pirogues, les destins s'enchevêtrent et se brisent, tissant d'un même fil des liens de vie, d'amour et de mort.
Ce livre est une plongée dans la culture kanak, mais une plongée déroutante. L'auteure construit son récit sur l'alternance, parfois l'ambivalence, des forces qui animent la société kanak contemporaine : recherche d'équilibre entre l'art de vivre hérité de la tradition et les apports bons ou mauvais de la colonisation, entre la ville (Nouméa) et la tribu, la définition d'un nouveau pacte entre hommes et femmes comme entre jeunes et anciens, et l'écoute du monde extérieur et des voix du rêve.
Léna, Lila, Eva, les héroïnes de ce roman, tentent de trouver leur chemin vers un avenir meilleur dans une société où la place de la femme est très défini. Le défi est rude donc sur cet île où les sources de tension et de conflit ne manquent pas, entre communautés, entre générations, entre sexes et au sein même de chaque groupe.
Un livre à lire, en prenant son temps, car l'histoire est pleine de recoupements et de mélanges des personnages, la confusion peut être au rendez-vous. Mais c'est une œuvre courageuse qui parle ouvertement des problèmes de certaines femmes kanaks.
P.S. Livre disponible en métropole.
mercredi 10 avril 2013
Le circuit historique continue...
Je vous avais promis un circuit historique sur les traces de l'histoire de Nouméa... Du centre ville jusqu'aux plages, par la route de l'Anse Vata, et j'ai commencé par l'ancienne mairie... qui est à l'heure d'aujourd'hui le Musée de la Ville de Nouméa que nous venons de découvrir, nous allons continuer en traversant le cœur de la ville : La place des Cocotiers.
Constituée de quatre quadrilatères, baptisés d'ouest en est : square Olry, place de la Marne, place Courbet et place Feuillet. L'ensemble est long de 400 m et large de 100 m. Des sentier de brique rose, des taillis, des bancs, des plans d'eau avec fontaines ont été aménagés sous les arbres. Les cocotiers y sont rares, mais de superbes flamboyants offrent un bel ombrage aux Nouméens.
On débute par la traversée du square Olry, où se trouve un petit bassin couvert de nénuphars juste à côté d'un agréable petit café nommé l'Art du Glacier, bon lieu de rendez-vous pour déguster quelques pâtisseries. Entre la place de la Marne et la place Courbet, lieux des nombreuses manifestations de la ville, émerge la fontaine Céleste, haute de 8 m, elle marque le point zéro des routes de l'île. Elle fut érigée en 1893 par le sculpteur Mahoux, et fut restauré depuis en 1995, représentant une dame du nom de Céleste fort réputée pour sa beauté. Et l'on arrive sur la place Feuillet, où l'on peut découvrir le kiosque à musique.
Ce kiosque date de 1879, il fut construit dans le but d'animer la place des Cocotiers. Il fut très vite le rendez-vous des Nouméens qui vinrent écouter trois fois par semaine la musique de la transportation. Restauré en 1893, ce bâtiment octogonal, surmonté de la lyre d'Apollon, fut investi ultérieurement par la Fanfare municipale, la Lyre calédonienne et l'Orphéon. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les orchestres de l'US Army s'y produisirent. A l'heure d'aujourd'hui seule la lyre est d'origine, le kisoque ayant été rénové en 1986.
Constituée de quatre quadrilatères, baptisés d'ouest en est : square Olry, place de la Marne, place Courbet et place Feuillet. L'ensemble est long de 400 m et large de 100 m. Des sentier de brique rose, des taillis, des bancs, des plans d'eau avec fontaines ont été aménagés sous les arbres. Les cocotiers y sont rares, mais de superbes flamboyants offrent un bel ombrage aux Nouméens.
On débute par la traversée du square Olry, où se trouve un petit bassin couvert de nénuphars juste à côté d'un agréable petit café nommé l'Art du Glacier, bon lieu de rendez-vous pour déguster quelques pâtisseries. Entre la place de la Marne et la place Courbet, lieux des nombreuses manifestations de la ville, émerge la fontaine Céleste, haute de 8 m, elle marque le point zéro des routes de l'île. Elle fut érigée en 1893 par le sculpteur Mahoux, et fut restauré depuis en 1995, représentant une dame du nom de Céleste fort réputée pour sa beauté. Et l'on arrive sur la place Feuillet, où l'on peut découvrir le kiosque à musique.
Ce kiosque date de 1879, il fut construit dans le but d'animer la place des Cocotiers. Il fut très vite le rendez-vous des Nouméens qui vinrent écouter trois fois par semaine la musique de la transportation. Restauré en 1893, ce bâtiment octogonal, surmonté de la lyre d'Apollon, fut investi ultérieurement par la Fanfare municipale, la Lyre calédonienne et l'Orphéon. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les orchestres de l'US Army s'y produisirent. A l'heure d'aujourd'hui seule la lyre est d'origine, le kisoque ayant été rénové en 1986.
mardi 9 avril 2013
Le Musée de la ville de Nouméa
Je vous en avais parlé lors de mon 100ème article et nous l'avons enfin visité : Le Musée de la ville de Nouméa. Il est consacré à l’Histoire de Nouméa et de la Nouvelle-Calédonie de 1853 à 1953.
Au rez-de-chaussée vous découvrez la mise en place d’une colonie avec la construction de Nouméa sur les remblais, l’installation d’un bagne (1864-1897), l’établissement d’une politique indigène et d’une économie de comptoir qui prospère au gré des fluctuations des cours du minerai. Objets d’art fabriqués par les bagnards, costumes, et même la première voiture importée en Nouvelle-Calédonie, la Georges Richard, illustrent une des vitrines.
Au sous-sol, vous entrez dans une tranchée pour parcourir l’histoire la Première Guerre mondiale. Poilus calédoniens et Tirailleurs kanak rejoignent le front de 1915 à 1918. Lettres, objets, films et photographies permettent de ressentir la douleur infligée à tous lors ce terrible conflit.
En parallèle le nickel. Découvert par Jules Garnier en 1864, il se révèle un véritable or vert sur lequel repose l’économie du Caillou.
Le premier étage présente la Seconde Guerre mondiale. La Nouvelle-Calédonie se rallie à la France Libre dès septembre 1940. Nombreux sont les volontaires calédoniens (FNFL, Bataillon du Pacifique, SAS) qui rejoignent le front. Et devenue base arrière de l’US Army de 1942 à 1945, soldats américains, australiens et néo-zélandais transitent par la Nouvelle-Calédonie avant d’aller combattre les Japonais.
Et en dernier lieu, une maquette de la ville de Nouméa en 1897 permet d’apprécier l’évolution de la Ville et son charme d’antan.
Un magnifique jardin à l’arrière du musée permet de passer un agréable moment de détente parmi les plantes des jardins nouméens des années 1900. De nombreuses espèces sont endémiques ; beaucoup ont également été importées au XIXe siècle, notamment de la Réunion par les colons Bourbonnais.
Au rez-de-chaussée vous découvrez la mise en place d’une colonie avec la construction de Nouméa sur les remblais, l’installation d’un bagne (1864-1897), l’établissement d’une politique indigène et d’une économie de comptoir qui prospère au gré des fluctuations des cours du minerai. Objets d’art fabriqués par les bagnards, costumes, et même la première voiture importée en Nouvelle-Calédonie, la Georges Richard, illustrent une des vitrines.
Au sous-sol, vous entrez dans une tranchée pour parcourir l’histoire la Première Guerre mondiale. Poilus calédoniens et Tirailleurs kanak rejoignent le front de 1915 à 1918. Lettres, objets, films et photographies permettent de ressentir la douleur infligée à tous lors ce terrible conflit.
En parallèle le nickel. Découvert par Jules Garnier en 1864, il se révèle un véritable or vert sur lequel repose l’économie du Caillou.
Le premier étage présente la Seconde Guerre mondiale. La Nouvelle-Calédonie se rallie à la France Libre dès septembre 1940. Nombreux sont les volontaires calédoniens (FNFL, Bataillon du Pacifique, SAS) qui rejoignent le front. Et devenue base arrière de l’US Army de 1942 à 1945, soldats américains, australiens et néo-zélandais transitent par la Nouvelle-Calédonie avant d’aller combattre les Japonais.
Et en dernier lieu, une maquette de la ville de Nouméa en 1897 permet d’apprécier l’évolution de la Ville et son charme d’antan.
Un magnifique jardin à l’arrière du musée permet de passer un agréable moment de détente parmi les plantes des jardins nouméens des années 1900. De nombreuses espèces sont endémiques ; beaucoup ont également été importées au XIXe siècle, notamment de la Réunion par les colons Bourbonnais.
dimanche 7 avril 2013
Une petite visite à Nouville
L'île Nou fut le berceau de Nouméa. James Paddon, marin anglais, l'occupa dès 1851 et y établit un véritable village qui comprenait ateliers et un chantier naval. Il y introduisit les premiers bovins, mais finit par céder l'île à la France en 1857.
L'île Nou, c'est surtout le souvenir de "ceux d'en face", des "chapeaux de paille", les bagnards dont le premier convoi arriva en 1864. Le bagne de Nouvelle-Calédonie fut un établissement pénitentiaire en activité de 1864 à 1924. Durant toutes ces années de nombreux prisonniers français de métropole (environ 21 000) y furent déportés. Répartis en quatre classes selon leur condamnation, ces déportés pouvaient espérer être libérés sans pour autant obtenir de retour en métropole, de nombreux calédoniens sont d'ailleurs leurs descendants.
Dès le début commencèrent à s'édifier les premiers bâtiments du bagne dont ils subsistent encore quelques vestiges. Ainsi on peut toujours voir l'ancienne maison du directeur du pénitencier, la boulangerie, les ateliers, certains d'entre eux ont été restaurés ou sont en cours de restauration, tandis que d'autres ont trouvés une nouvelle utilité tel le bâtiment de réception des bagnards qui est dorénavant un restaurant gastronomique ou encore le Théâtre de l'île, ancien entrepôt et salle de bal, qui offre un large programme de pièces en tout genre.
En dehors de ce passé historique, la presqu'île abrite le présent et le futur politique : le sénat coutumier. Selon les accords de Nouméa, c'est là où siègent les 16 représentants des 8 aires coutumières de la Grande Terre et des îles. Cet organisme consultatif examine les questions liées à la tradition, à la coutume et à l'identité kanak.
Depuis 1972, l'ancienne île Nou, devenue presqu'île, est reliée à Nouméa par une digue, s'étendant sur une dizaine de kilomètres ce bout de terre n'est pas riche et la seule attraction de cet endroit est la baie de Kuendu. Le week-end les nouméens viennent en famille profiter de la plage et de ses fonds marins ainsi que de ses ombrages pour faire des barbecues.
Mais pour vous dire la vérité, je préfère amplement le point de vue que nous avons eu la chance d'avoir pour nous tout seul et que je vous ai montré la semaine dernière.
L'île Nou, c'est surtout le souvenir de "ceux d'en face", des "chapeaux de paille", les bagnards dont le premier convoi arriva en 1864. Le bagne de Nouvelle-Calédonie fut un établissement pénitentiaire en activité de 1864 à 1924. Durant toutes ces années de nombreux prisonniers français de métropole (environ 21 000) y furent déportés. Répartis en quatre classes selon leur condamnation, ces déportés pouvaient espérer être libérés sans pour autant obtenir de retour en métropole, de nombreux calédoniens sont d'ailleurs leurs descendants.
Dès le début commencèrent à s'édifier les premiers bâtiments du bagne dont ils subsistent encore quelques vestiges. Ainsi on peut toujours voir l'ancienne maison du directeur du pénitencier, la boulangerie, les ateliers, certains d'entre eux ont été restaurés ou sont en cours de restauration, tandis que d'autres ont trouvés une nouvelle utilité tel le bâtiment de réception des bagnards qui est dorénavant un restaurant gastronomique ou encore le Théâtre de l'île, ancien entrepôt et salle de bal, qui offre un large programme de pièces en tout genre.
En dehors de ce passé historique, la presqu'île abrite le présent et le futur politique : le sénat coutumier. Selon les accords de Nouméa, c'est là où siègent les 16 représentants des 8 aires coutumières de la Grande Terre et des îles. Cet organisme consultatif examine les questions liées à la tradition, à la coutume et à l'identité kanak.
Depuis 1972, l'ancienne île Nou, devenue presqu'île, est reliée à Nouméa par une digue, s'étendant sur une dizaine de kilomètres ce bout de terre n'est pas riche et la seule attraction de cet endroit est la baie de Kuendu. Le week-end les nouméens viennent en famille profiter de la plage et de ses fonds marins ainsi que de ses ombrages pour faire des barbecues.
Mais pour vous dire la vérité, je préfère amplement le point de vue que nous avons eu la chance d'avoir pour nous tout seul et que je vous ai montré la semaine dernière.
samedi 6 avril 2013
Coup de coeur à Nouméa
Un coup de cœur pour ces réalisations faites sur le mur d'un parking adjacent à l'OPT au centre ville.
vendredi 5 avril 2013
Un conte kanak
La Nouvelle Calédonie est un pays de transmission et d'échange par voie orale, et donc une terre de contes et légendes. Elle est riche en symboles et sous-entendus, ainsi on sait par la présence de telle plante devant une maison qu'il y a un mort, de même, les chambranles qui encadrent l'entrée de certaines cases sont là pour la protection de ses habitants.
Aussi nombreuses qu'il y a de tribus, les contes et légendes sont un pilier important dans la culture kanak, malheureusement cette richesse s'étiole au fil des ans.
Je vais donc vous faire partager l'une d'elle : La légende de Bugni et Ku
Il était une fois une femme totalement démunie. Pauvre, sans famille ni enfant, elle vivait seule à l'écart de la tribu, comme isolée du monde. Un jour, à bout de force et de résistance, elle ne tint plus et supplia le soleil, ce dieu fait astre, pour qu'il lui vint en aide.
- Regarde-moi, Soleil, je suis seule, pauvre et affamée. Même les autres femmes sont plus heureuses que moi. Elles ont au moins des enfants pour combler leur solitude. Ne peux-tu rien faire pour m'aider? Cela m'aiderait à vivre et à supporter ma misère.
Le soleil ne répondit pas.
Mais le lendemain, en se levant, elle trouva deux arbustes devant sa porte. Désemparée, mais sûre que le Dieu qu'elle avait imploré l'avait exaucé, elle le questionna :
- Merci, mon Dieu, pour ce présent. Mais que dois-je en faire?
Le soleil lui dit:
- Donne-leur à manger et élève-les comme tes propres enfants. Un jour, ils t'aideront à leur tour.
La brave femme fit ce que le soleil lui avait suggéré et nourrît les deux arbres qu'elle considérait comme ses propres fils auxquels elles donna les noms de Bugni et Ku. Au fil des mois, les deux arbustres grandissaient mais restaient frêles, comme desséchés.
Inquiète comme une mère face à des enfants chétifs, elle interrogea de nouveau son Dieu sur ce qu'elle devait faire. Il lui répondit simplement :
- Donne-leur à boire et sois patiente.
Les arbustes eurent donc de l'eau et se mirent à devenir de grands et beaux arbres dont la femme était fière.
Un jour où elle sentit le froid plus qu'un autre, elle alla voir ses arbres et leur demanda :
- Mes fils, il fait froid dans ma case et je voudrais sentir la chaleur d'un feu. Ne pourriez-vous me donner quelques branches mortes?
Les fils lui donnèrent volontiers et la femme put ainsi goûter le bonheur simple d'un feu sous la marmite et d'une flamme pour se réchauffer.
Le temps passa, qui voyait la femme heureuse et les arbres grandir encore et encore.
La femme vieillit et sentit bientôt ses os se glacer à la moindre humidité et ce malgré le feu allumé. Elle retourna voir ses fils :
- Mes fils, je suis maintenant bien vieille et le feu d'autrefois ne me réchauffe plus. Il m'en faudrait un plus grand. Ne pourriez-vous me donner davantage de branches pour que je sois plus à l'aise, moi qui vous ai nourri et élevé?
Bugni donna plus de branches sans rechigner. Ku, de son côté, refusa catégoriquement et lui répondit sèchement :
- Qui es-tu, toi qui prétends être ma mère? Tu m'as nourri et élevé, c'est vrai, mais tu ne me ressembles pas. Tu n'es rien pour moi et je ne te donnerai rien de plus.
La mère, furieuse, s'emporta:
- Soit, fils ingrat! Garde tes branches! Bugni, poursuivit-elle, pour avoir été bon avec moi, tu seras un arbre résistant et quand les hommes t'abattront, ce sera avec peine car tu ne t'inclineras que fort tard. Mais ils pourront compter sur toi pour bâtir leur case.
Quant à toi, Ku, tu seras un bel arbre. Mais quand les hommes voudront te couper, tu tomberas aussitôt et tu pourriras très rapidement, en commençant par le cœur. Tu seras tout juste un bois pour le feu, qui brûlera très vite, sans réchauffer personne!
C'est ainsi qu'aujourd'hui encore, on peut voir le bugni et le ku dans la forêt kanak. Selon les prédictions de la vieille femme, le bugni est utlisé comme pilier central des cases car il est très résistant. En revanche, on laisse de côté le ku, cet arbre qui n'offre aucun intérêt, sinon celui d'allumer le feu.
Aussi nombreuses qu'il y a de tribus, les contes et légendes sont un pilier important dans la culture kanak, malheureusement cette richesse s'étiole au fil des ans.
Je vais donc vous faire partager l'une d'elle : La légende de Bugni et Ku
Il était une fois une femme totalement démunie. Pauvre, sans famille ni enfant, elle vivait seule à l'écart de la tribu, comme isolée du monde. Un jour, à bout de force et de résistance, elle ne tint plus et supplia le soleil, ce dieu fait astre, pour qu'il lui vint en aide.
- Regarde-moi, Soleil, je suis seule, pauvre et affamée. Même les autres femmes sont plus heureuses que moi. Elles ont au moins des enfants pour combler leur solitude. Ne peux-tu rien faire pour m'aider? Cela m'aiderait à vivre et à supporter ma misère.
Le soleil ne répondit pas.
Mais le lendemain, en se levant, elle trouva deux arbustes devant sa porte. Désemparée, mais sûre que le Dieu qu'elle avait imploré l'avait exaucé, elle le questionna :
- Merci, mon Dieu, pour ce présent. Mais que dois-je en faire?
Le soleil lui dit:
- Donne-leur à manger et élève-les comme tes propres enfants. Un jour, ils t'aideront à leur tour.
La brave femme fit ce que le soleil lui avait suggéré et nourrît les deux arbres qu'elle considérait comme ses propres fils auxquels elles donna les noms de Bugni et Ku. Au fil des mois, les deux arbustres grandissaient mais restaient frêles, comme desséchés.
Inquiète comme une mère face à des enfants chétifs, elle interrogea de nouveau son Dieu sur ce qu'elle devait faire. Il lui répondit simplement :
- Donne-leur à boire et sois patiente.
Les arbustes eurent donc de l'eau et se mirent à devenir de grands et beaux arbres dont la femme était fière.
Un jour où elle sentit le froid plus qu'un autre, elle alla voir ses arbres et leur demanda :
- Mes fils, il fait froid dans ma case et je voudrais sentir la chaleur d'un feu. Ne pourriez-vous me donner quelques branches mortes?
Les fils lui donnèrent volontiers et la femme put ainsi goûter le bonheur simple d'un feu sous la marmite et d'une flamme pour se réchauffer.
Le temps passa, qui voyait la femme heureuse et les arbres grandir encore et encore.
La femme vieillit et sentit bientôt ses os se glacer à la moindre humidité et ce malgré le feu allumé. Elle retourna voir ses fils :
- Mes fils, je suis maintenant bien vieille et le feu d'autrefois ne me réchauffe plus. Il m'en faudrait un plus grand. Ne pourriez-vous me donner davantage de branches pour que je sois plus à l'aise, moi qui vous ai nourri et élevé?
Bugni donna plus de branches sans rechigner. Ku, de son côté, refusa catégoriquement et lui répondit sèchement :
- Qui es-tu, toi qui prétends être ma mère? Tu m'as nourri et élevé, c'est vrai, mais tu ne me ressembles pas. Tu n'es rien pour moi et je ne te donnerai rien de plus.
La mère, furieuse, s'emporta:
- Soit, fils ingrat! Garde tes branches! Bugni, poursuivit-elle, pour avoir été bon avec moi, tu seras un arbre résistant et quand les hommes t'abattront, ce sera avec peine car tu ne t'inclineras que fort tard. Mais ils pourront compter sur toi pour bâtir leur case.
Quant à toi, Ku, tu seras un bel arbre. Mais quand les hommes voudront te couper, tu tomberas aussitôt et tu pourriras très rapidement, en commençant par le cœur. Tu seras tout juste un bois pour le feu, qui brûlera très vite, sans réchauffer personne!
C'est ainsi qu'aujourd'hui encore, on peut voir le bugni et le ku dans la forêt kanak. Selon les prédictions de la vieille femme, le bugni est utlisé comme pilier central des cases car il est très résistant. En revanche, on laisse de côté le ku, cet arbre qui n'offre aucun intérêt, sinon celui d'allumer le feu.
jeudi 4 avril 2013
Le franc... pacifique
Le franc Pacifique, également connu sous le nom de franc CFP, est une monnaie qui a cours dans les collectivités françaises de l’océan Pacifique : Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna.
Créé en décembre 1945 en même temps que le franc CFA, après les accords de Bretton Woods, le franc CFP signifie « franc des Colonies françaises du Pacifique », bien que l’appellation ait évolué en « Communauté financière du Pacifique » puis aujourd’hui en « Change Franc Pacifique ».
Le franc Pacifique se compose de deux jeux de pièces : le premier circule en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna, le second en Polynésie française. Ils comprennent tous deux des pièces de 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 francs Pacifique.
L’avers commun représente Minerve sur les pièces de 1 à 5 XPF et Marianne sur les pièces de plus grosses valeurs. Elles sont soit en nickel et magnésium, soit en nickel ou encore en nickel, cuivre et aluminium.
Le revers porte le nom du territoire, la valeur faciale et une illustration, tel un cagou aux ailes déployées, ou une pirogue à voile devant un paysage côtier, ou bien une case kanak entourée de trois pins colonaires et d'un cocotier. Ceux-ci sont différents en Polynésie française.
Ensuite nous avons les billets. Jusqu'en 1992, les billets étaient distingués par le chef-lieu du territoire d’émission (Nouméa ou Papeete). Dorénavant, cette distinction a été supprimée.
Depuis 2001, les caractéristiques graphiques générales des billets de Franc pacifique montrent une multiplicité de motifs renvoyant à la faune, la flore, l'histoire, les populations et l'histoire de la Polynésie française au recto et de la Nouvelle-Calédonie au verso.
Mais mise en service depuis 40 ans, la fin de l'année sonne leur fin. Ils sont jugés trop grand pas assez sécurisés, en bref ils sont obsolètes. Donc je voulais vous les montrer avant qu'ils ne disparaissent !
Le franc Pacifique se compose de deux jeux de pièces : le premier circule en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna, le second en Polynésie française. Ils comprennent tous deux des pièces de 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 francs Pacifique.
L’avers commun représente Minerve sur les pièces de 1 à 5 XPF et Marianne sur les pièces de plus grosses valeurs. Elles sont soit en nickel et magnésium, soit en nickel ou encore en nickel, cuivre et aluminium.
Le revers porte le nom du territoire, la valeur faciale et une illustration, tel un cagou aux ailes déployées, ou une pirogue à voile devant un paysage côtier, ou bien une case kanak entourée de trois pins colonaires et d'un cocotier. Ceux-ci sont différents en Polynésie française.
Ensuite nous avons les billets. Jusqu'en 1992, les billets étaient distingués par le chef-lieu du territoire d’émission (Nouméa ou Papeete). Dorénavant, cette distinction a été supprimée.
Depuis 2001, les caractéristiques graphiques générales des billets de Franc pacifique montrent une multiplicité de motifs renvoyant à la faune, la flore, l'histoire, les populations et l'histoire de la Polynésie française au recto et de la Nouvelle-Calédonie au verso.
Mais mise en service depuis 40 ans, la fin de l'année sonne leur fin. Ils sont jugés trop grand pas assez sécurisés, en bref ils sont obsolètes. Donc je voulais vous les montrer avant qu'ils ne disparaissent !