Et si le noir était le prétexte pour présenter les visages, les regards des hommes et des femmes qui se racontent dans les œuvres d’ici et d’Océanie. Et si tous ces visages nous tapaient dans l’œil, nous interpellaient du regard, se racontant les yeux dans les yeux... Qui es-tu toi qui me regardes ? Nous sommes noirs, de toutes les couleurs... forts de nos identités.
Ainsi est présentée cette exposition qui se déroule au Centre Culturel Tjibaou, mon lieu de prédilection pour me cultiver et pour passer un agréable moment. Et qui nous présente quelques œuvres d'artistes de Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Papouasie Nouvelle-Guinée et du Vanuatu.
Voici celles que j'ai préféré :
Les deux premières sont du même artiste : Thimothy AKIS, un des précurseurs de l'art dans son pays, et la dernière est de Daniel WASWAS, un artiste d'une nouvelle génération. Deux artistes totalement différents avec une sensibilité bien personnelle mais qui pourtant viennent du même pays qui est la Papouasie Nouvelle-Guinée.
Comme d'habitude, je me permet de vous montrer des photos d'œuvres sans autorisation, mais le partage de l'Art peut bien se passer d'autorisation quand il n'est que pour le plaisir du partage !
vendredi 31 mai 2013
jeudi 30 mai 2013
Un bon café !
Importé il y a environ 150 ans par les missionnaires, le café a une histoire empreinte de passion en Nouvelle-Calédonie.
Le premier chapitre de cette histoire commence en 1856 quand les pères maristes introduisent le café arabica, plants qui venaient de La Réunion et qui furent mis en terre à La Conception (dont je vous ai déjà parlé). Ses débuts sont prometteurs, les caféiers occupent une cinquantaine d'hectares et produisent suffisamment pour le marché local et un peu d'exportation en 1890.
De ce fait le gouverneur de l'époque, Monsieur Feuillet, mise sur la culture caféière pour développer la colonie. Ce qui résultera au "grand cantonnement", qui évoque la période de 1897-1903 où toutes les tribus de la Nouvelle-Calédonie furent assignées dans des réserves pour l'installation de nouveaux colons sur leur terres au potentiel plus caféicole.
Malheureusement de nombreux facteurs vont changer ce rêve en cauchemar : tels la médiocrité des sols, l'inexpérience des colons, les sécheresses, les attaques de rouille. En 1912, le bilan n'est pas glorieux avec seulement six milles hectares de plantations et l'abandon de la moitié des colons de cette culture. Malgré cela, en cinquante six ans à peine de cultivation, le café s'inscrit dans le paysage calédonien.
Mais avec la Seconde Guerre Mondiale, l'abrogation du code de l'indigénat et l'apparition d'un insecte parasite c'est le déclin qui commence. Ainsi la production chute et se stabilise à 600 tonnes dans les années 1970-1980.
Face à cette crise l'Opération Café est lancée dans les années 80. Il s'agit d'un ambitieux programme de plantations et de vulgarisation de nouvelles techniques de culture. Avec la crise du nickel, les kanaks ont besoin d'emplois et cette mesure tombe à point nommé. Et elle a aussi comme objectif de limiter l'exode rural. Malgré cela c'est un nouvel échec pour de multiples raisons comme le mauvais choix des techniques d'exploitation, des "événements", de la fourmi électrique etc. L'effet positif fut un développement de la solidarité et l'intégration des kanaks à des postes importants.
Une renaissance, un avenir ? Aujourd'hui, conscients que ce n'est pas sur la quantité qu'il faut miser, car l'exploitation calédonienne est de taille familiale, mais sur la qualité, les acteurs du secteur mettent en avant l'identification et la valorisation maximale des cafés de terroir et de qualité.
Ainsi certains d'entre eux produisent des arabicas grands crus tels que le Bourbon Pointu plus connu sous le nom de Café Le Roy (ou Café Leroy). Ce café de qualité exceptionnelle est comparable au mythique Blue Montain de Jamaïque.
En conclusion, ici quand vous parlez café, tout le monde vous dira que la Nouvelle-Calédonie possède le meilleur du monde. Même si il y a un amalgame, la passion qui tient encore les producteurs autorise cet envol verbal, mais n'oublions pas qu'il y a une part de vérité dans ces propos.
Le premier chapitre de cette histoire commence en 1856 quand les pères maristes introduisent le café arabica, plants qui venaient de La Réunion et qui furent mis en terre à La Conception (dont je vous ai déjà parlé). Ses débuts sont prometteurs, les caféiers occupent une cinquantaine d'hectares et produisent suffisamment pour le marché local et un peu d'exportation en 1890.
De ce fait le gouverneur de l'époque, Monsieur Feuillet, mise sur la culture caféière pour développer la colonie. Ce qui résultera au "grand cantonnement", qui évoque la période de 1897-1903 où toutes les tribus de la Nouvelle-Calédonie furent assignées dans des réserves pour l'installation de nouveaux colons sur leur terres au potentiel plus caféicole.
Malheureusement de nombreux facteurs vont changer ce rêve en cauchemar : tels la médiocrité des sols, l'inexpérience des colons, les sécheresses, les attaques de rouille. En 1912, le bilan n'est pas glorieux avec seulement six milles hectares de plantations et l'abandon de la moitié des colons de cette culture. Malgré cela, en cinquante six ans à peine de cultivation, le café s'inscrit dans le paysage calédonien.
Dans un deuxième temps, qui se déroule de 1930 à 1945, la culture du café repart et se propage grâce à une politique de plantation systématique en milieu mélanésien, de gré ou de force, pour intégrer les "indigènes" à l'économie marchande. C'est ainsi qu'en 1939 la production maximale de 2350 tonnes est produite et que son exportation est à son apogée avec une réputation de qualité mondialement reconnue.Mais avec la Seconde Guerre Mondiale, l'abrogation du code de l'indigénat et l'apparition d'un insecte parasite c'est le déclin qui commence. Ainsi la production chute et se stabilise à 600 tonnes dans les années 1970-1980.
Face à cette crise l'Opération Café est lancée dans les années 80. Il s'agit d'un ambitieux programme de plantations et de vulgarisation de nouvelles techniques de culture. Avec la crise du nickel, les kanaks ont besoin d'emplois et cette mesure tombe à point nommé. Et elle a aussi comme objectif de limiter l'exode rural. Malgré cela c'est un nouvel échec pour de multiples raisons comme le mauvais choix des techniques d'exploitation, des "événements", de la fourmi électrique etc. L'effet positif fut un développement de la solidarité et l'intégration des kanaks à des postes importants.
Une renaissance, un avenir ? Aujourd'hui, conscients que ce n'est pas sur la quantité qu'il faut miser, car l'exploitation calédonienne est de taille familiale, mais sur la qualité, les acteurs du secteur mettent en avant l'identification et la valorisation maximale des cafés de terroir et de qualité.
Ainsi certains d'entre eux produisent des arabicas grands crus tels que le Bourbon Pointu plus connu sous le nom de Café Le Roy (ou Café Leroy). Ce café de qualité exceptionnelle est comparable au mythique Blue Montain de Jamaïque.
En conclusion, ici quand vous parlez café, tout le monde vous dira que la Nouvelle-Calédonie possède le meilleur du monde. Même si il y a un amalgame, la passion qui tient encore les producteurs autorise cet envol verbal, mais n'oublions pas qu'il y a une part de vérité dans ces propos.
mercredi 29 mai 2013
Les hippocampes de Nouméa
Il y a peu je vous montrais des images de l'aquarium et parmi les vedettes sous l'objectif se trouvait un hippocampe. Ce choix photographique n'était pas anodin, car cet animal se trouve être un emblême de la capitale et est dessiné sur son blason .
En parallèle un de mes fidèles lecteurs m'a fait part de sa fascination pour ce poisson, donc chemin faisant j'en suis arrivée à la décision de vous parler un peu de ce cheval de mer.
Tout d'abord il faut savoir que c'est bien un spécimen de poisson dont il s'agit, malgré son étrange apparence avec ses nageoires rayonnées.
Pour faire un bref cours, je vous dirais qu'on peut le trouver dans les eaux tempérées et tropicales partout dans le monde (donc en Nouvelle-Calédonie), que sa couleur varie selon les espèces, qui tournent autour de 220. On peut rajouter à cela qu'il mesure entre 6 à 15 cm et que sa durée de vie varie de 5 à 7 ans. Et information intéressante, c'est l'une des rares espèces animales où c’est le mâle qui porte les 100 à 200 œufs, dans une poche ventrale.
Il n'y a aucune spécificité à ceux nageant dans le Pacifique, en dehors du fait qu'ils sont spécifiques au Pacifique. (C'est très clair comme précision ça !) Et qu'ils se nomment Hippocampus Kuda.
Voilà en ce qui concerne les informations générales, sinon on ce qui concerne Nouméa voici le reste.
L'hippocampe est un des emblèmes de la ville et figure en bonne place sur son blason. Celui-ci a évolué avec le temps mais il a tout de même conservé ses caractéristiques. Ainsi il faut savoir que ses symboles sont le cagou, le vaisseau à voile, et le fameux hippocampe. Ils ont été définis par Eugène Bizeul, en 1982, à la suite d'un concours public lancé par la mairie en 1976.
Selon la version officielle, le vaisseau a pris la forme élancée d’une goélette symbolisant les débuts historiques de Nouméa ainsi que sa vocation portuaire. Le cagou, oiseau endémique a remplacé la couronne du tout premier blason de la ville comme emblème territorial. Les deux hippocampes ont été repositionnés de part et d’autre de l’écu central et rappellent la situation océanique de la ville tout comme le fond bleu lagon dans lequel se conjuguent le ciel et la mer.
Car cet écusson en est à sa deuxième version, remodelé par l'artiste local Marcel Pétron en 1991 pour prendre sa forme actuelle (version ci-jointe).
Je conclurais en vous disant que les armes de Nouméa se blasonnent ainsi :
« D’Azur au vaisseau d’or habillé d’argent accompagné au canton dextre d’un soleil d’or à la filière d’argent l’écu timbre d’un cagou posé, déployé, d’argent becque, membre et animé de gueules devise : Nouméa, en lettres de sable sur listel d’or doublé de gueules. »
ou
« D'azur plein chargé au canton droit d'un soleil d'or, au vaisseau d'or et voiles blanches, voguant accompagné en chef d'un cagou éployé d'argent, supporté par deux hippocampes de corail relevant le bandeau d'or frappé du nom de Nouméa. »
En parallèle un de mes fidèles lecteurs m'a fait part de sa fascination pour ce poisson, donc chemin faisant j'en suis arrivée à la décision de vous parler un peu de ce cheval de mer.
Tout d'abord il faut savoir que c'est bien un spécimen de poisson dont il s'agit, malgré son étrange apparence avec ses nageoires rayonnées.
Pour faire un bref cours, je vous dirais qu'on peut le trouver dans les eaux tempérées et tropicales partout dans le monde (donc en Nouvelle-Calédonie), que sa couleur varie selon les espèces, qui tournent autour de 220. On peut rajouter à cela qu'il mesure entre 6 à 15 cm et que sa durée de vie varie de 5 à 7 ans. Et information intéressante, c'est l'une des rares espèces animales où c’est le mâle qui porte les 100 à 200 œufs, dans une poche ventrale.
Il n'y a aucune spécificité à ceux nageant dans le Pacifique, en dehors du fait qu'ils sont spécifiques au Pacifique. (C'est très clair comme précision ça !) Et qu'ils se nomment Hippocampus Kuda.
Voilà en ce qui concerne les informations générales, sinon on ce qui concerne Nouméa voici le reste.
L'hippocampe est un des emblèmes de la ville et figure en bonne place sur son blason. Celui-ci a évolué avec le temps mais il a tout de même conservé ses caractéristiques. Ainsi il faut savoir que ses symboles sont le cagou, le vaisseau à voile, et le fameux hippocampe. Ils ont été définis par Eugène Bizeul, en 1982, à la suite d'un concours public lancé par la mairie en 1976.
Selon la version officielle, le vaisseau a pris la forme élancée d’une goélette symbolisant les débuts historiques de Nouméa ainsi que sa vocation portuaire. Le cagou, oiseau endémique a remplacé la couronne du tout premier blason de la ville comme emblème territorial. Les deux hippocampes ont été repositionnés de part et d’autre de l’écu central et rappellent la situation océanique de la ville tout comme le fond bleu lagon dans lequel se conjuguent le ciel et la mer.
Car cet écusson en est à sa deuxième version, remodelé par l'artiste local Marcel Pétron en 1991 pour prendre sa forme actuelle (version ci-jointe).
Je conclurais en vous disant que les armes de Nouméa se blasonnent ainsi :
« D’Azur au vaisseau d’or habillé d’argent accompagné au canton dextre d’un soleil d’or à la filière d’argent l’écu timbre d’un cagou posé, déployé, d’argent becque, membre et animé de gueules devise : Nouméa, en lettres de sable sur listel d’or doublé de gueules. »
ou
« D'azur plein chargé au canton droit d'un soleil d'or, au vaisseau d'or et voiles blanches, voguant accompagné en chef d'un cagou éployé d'argent, supporté par deux hippocampes de corail relevant le bandeau d'or frappé du nom de Nouméa. »
mardi 28 mai 2013
La fin de la grève...
Depuis le 15 mai, le pays était mobilisé dans une grève générale contre la vie chère (sujet abordée la veille du début de la manifestation). Elle s'est enfin terminée ce lundi !
C’est à 3h00 du matin dans la nuit de dimanche à lundi qu’un accord a été trouvé. La grève touche à sa fin et le retour à la normale devrait donc être effectif au cours de la journée.
L’accord a été signé après 27 heures de négociation quasi non-stop menées au Haut-Commissariat entre l’intersyndicale, les organisations patronales (MEDEF, CGPME, FINC), les groupes politiques, le gouvernement et les présidents des trois provinces et du congrès.
Je ne vais pas vous parler plus de ce sujet très local et un peu ennuyeux. Mais je souhaitais vous en toucher deux mots pour vous expliquer que nos projets de balades ont du être remis (pénurie d'essence, barrages etc.) et que je ne pourrais pas comme la semaine dernière vous faire découvrir un parcours touristique du sud. C'est partie remise pour la semaine prochaine, si le temps le veut bien.
Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui et à demain !
C’est à 3h00 du matin dans la nuit de dimanche à lundi qu’un accord a été trouvé. La grève touche à sa fin et le retour à la normale devrait donc être effectif au cours de la journée.
L’accord a été signé après 27 heures de négociation quasi non-stop menées au Haut-Commissariat entre l’intersyndicale, les organisations patronales (MEDEF, CGPME, FINC), les groupes politiques, le gouvernement et les présidents des trois provinces et du congrès.
Je ne vais pas vous parler plus de ce sujet très local et un peu ennuyeux. Mais je souhaitais vous en toucher deux mots pour vous expliquer que nos projets de balades ont du être remis (pénurie d'essence, barrages etc.) et que je ne pourrais pas comme la semaine dernière vous faire découvrir un parcours touristique du sud. C'est partie remise pour la semaine prochaine, si le temps le veut bien.
Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui et à demain !
lundi 27 mai 2013
Clafoutis aux saveurs exotiques
Alors j'adore le clafoutis !
Habituellement je le prépare avec des cerises ou avec des pêches, mais ici les fruits comme le litchis, l'ananas etc. sont plus courants donc voici une alternative sympathique au traditionnel clafoutis français.
Ingrédients
• 1 boite de litchis(500g) ou frais, ou d'ananas
• 4 œufs
• 125 g de sucre
• 80 g de farine
• 80 g de beurre
• 25 cl de lait
• 1 sachet de sucre vanillé
• sel
Préparation
1. Battre les œufs en omelette avec une pincée de sel et les deux sucres.
2. Ajouter la farine doucement et mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte lisse.
3. Préchauffer votre four à 200°.
4. Faire fondre le beurre et ajouter le lait.
5. Mélanger le lait à la pâte et verser dans le moule beurrer.
6. Ranger les fruits sur le dessus en les enfonçant légèrement et laisser cuire 30 à 45 minutes selon votre four.
7. Pendant ce temps mélanger le sirop de la boite de fruits (ou un sirop maison fait avec de l'eau et du sucre) avec du ruhm (facultatif).
8. Après la cuisson, retirer le moule du four et verser le sirop (alcoolisé ou non).
9. Laisser refroidir avant de démouler.
Je voulais faire une version litchis au départ, mais j'avais déjà une boîte d'ananas. Pour la version fruit frais, c'est fini pour les litchis et le prix des ananas se met à flamber donc... boite de conserve même si frais c'est plus goûtu !
Régalez vous bien.
Tata.
P.S. Cette recette vient d'un livre de cuisine d'ici, mais je retrouverais ma recette française qui est à mon goût bien meilleure, malgré tout il se laisse manger !!
Habituellement je le prépare avec des cerises ou avec des pêches, mais ici les fruits comme le litchis, l'ananas etc. sont plus courants donc voici une alternative sympathique au traditionnel clafoutis français.
Ingrédients
• 1 boite de litchis(500g) ou frais, ou d'ananas
• 4 œufs
• 125 g de sucre
• 80 g de farine
• 80 g de beurre
• 25 cl de lait
• 1 sachet de sucre vanillé
• sel
Préparation
1. Battre les œufs en omelette avec une pincée de sel et les deux sucres.
2. Ajouter la farine doucement et mélanger jusqu'à l'obtention d'une pâte lisse.
3. Préchauffer votre four à 200°.
4. Faire fondre le beurre et ajouter le lait.
5. Mélanger le lait à la pâte et verser dans le moule beurrer.
6. Ranger les fruits sur le dessus en les enfonçant légèrement et laisser cuire 30 à 45 minutes selon votre four.
7. Pendant ce temps mélanger le sirop de la boite de fruits (ou un sirop maison fait avec de l'eau et du sucre) avec du ruhm (facultatif).
8. Après la cuisson, retirer le moule du four et verser le sirop (alcoolisé ou non).
9. Laisser refroidir avant de démouler.
Je voulais faire une version litchis au départ, mais j'avais déjà une boîte d'ananas. Pour la version fruit frais, c'est fini pour les litchis et le prix des ananas se met à flamber donc... boite de conserve même si frais c'est plus goûtu !
Régalez vous bien.
Tata.
P.S. Cette recette vient d'un livre de cuisine d'ici, mais je retrouverais ma recette française qui est à mon goût bien meilleure, malgré tout il se laisse manger !!
dimanche 26 mai 2013
La Maison du Livre ... de nuit
Après de nombreux projets avortés ces deux derniers jours nous sommes enfin arrivés à assister à un bel événement : la dernière des Nuits des Musées à La Maison du Livre.
Derrière chaque porte grinçante de la maison Célières, il y avait un nouveau conte à découvrir d'ici et d'ailleurs. En collaboration avec l'extraordinaire voix du Conteur Fred Darevil, Scribouillards and Co mis en scène les lieux. Nous avons pénétré l'univers des contes, visité le cabinet des curiosités où des objets étranges directement issus des contes de fées étaient exposés. Nous avons aussi bu un thé avec Alice, ... nous étions immergé littéralement dans une histoire... une mise en ambiance au coeur des livres, où les sens étaient sollicités et où un goût de notre enfance se faisait sentir.
Je vais en profiter pour vous parler de cette maison...
Elle fut construite en 1898 par la famille Célières. Elle fut leur patrimoine jusqu'au délabrement malheureux de celui-ci.
Le 5 mars 1986, le secrétaire de l’Association Témoignage d’Un Passé (ATUP), Bernard Villechalane s’étonna de la rumeur de mise en vente de la maison dans laquelle l’ATUP désirait présenter ses collections. Dès lors le président Jean Rolland demanda son classement qui fut effectif qu’en 1989. C'est ainsi que l’ATUP œuvra durant vingt-trois ans (courriers, dossiers,démarches...) avec notamment l’aide des deux frères Chauvin en métropole (les fils d’Yvette Célières). Et c’est grâce à la détermination du Maire Jean Lèques que la ville acquit la partie classée du terrain au cours d’une vente aux enchères et procéda à la restauration de la maison. Car la réhabilitation de la demeure était plus que nécessaire.
Les travaux commencèrent en février 2006, la mairie décida de préserver le maximum d’éléments que le temps avait épargné, tout en remplaçant le plus fidèlement ce qui ne pouvaient pas l’être.
Et la renaissance fut achevée, événement attendu par beaucoup qui s’est traduit par la visite de trois mille personnes lors de la journée portes ouvertes du dimanche 8 mars 2009.
Depuis la maison Célières est la Maison du Livre. Ses locaux sont à la disposition de sa quinzaine d’associations membres qui organisent lectures, réunions, conférences, expositions, rencontres, ateliers, causeries, animations, etc.
Une demeure bien agréable à visiter.
Derrière chaque porte grinçante de la maison Célières, il y avait un nouveau conte à découvrir d'ici et d'ailleurs. En collaboration avec l'extraordinaire voix du Conteur Fred Darevil, Scribouillards and Co mis en scène les lieux. Nous avons pénétré l'univers des contes, visité le cabinet des curiosités où des objets étranges directement issus des contes de fées étaient exposés. Nous avons aussi bu un thé avec Alice, ... nous étions immergé littéralement dans une histoire... une mise en ambiance au coeur des livres, où les sens étaient sollicités et où un goût de notre enfance se faisait sentir.
Je vais en profiter pour vous parler de cette maison...
Elle fut construite en 1898 par la famille Célières. Elle fut leur patrimoine jusqu'au délabrement malheureux de celui-ci.
Le 5 mars 1986, le secrétaire de l’Association Témoignage d’Un Passé (ATUP), Bernard Villechalane s’étonna de la rumeur de mise en vente de la maison dans laquelle l’ATUP désirait présenter ses collections. Dès lors le président Jean Rolland demanda son classement qui fut effectif qu’en 1989. C'est ainsi que l’ATUP œuvra durant vingt-trois ans (courriers, dossiers,démarches...) avec notamment l’aide des deux frères Chauvin en métropole (les fils d’Yvette Célières). Et c’est grâce à la détermination du Maire Jean Lèques que la ville acquit la partie classée du terrain au cours d’une vente aux enchères et procéda à la restauration de la maison. Car la réhabilitation de la demeure était plus que nécessaire.
Les travaux commencèrent en février 2006, la mairie décida de préserver le maximum d’éléments que le temps avait épargné, tout en remplaçant le plus fidèlement ce qui ne pouvaient pas l’être.
Et la renaissance fut achevée, événement attendu par beaucoup qui s’est traduit par la visite de trois mille personnes lors de la journée portes ouvertes du dimanche 8 mars 2009.
Depuis la maison Célières est la Maison du Livre. Ses locaux sont à la disposition de sa quinzaine d’associations membres qui organisent lectures, réunions, conférences, expositions, rencontres, ateliers, causeries, animations, etc.
Une demeure bien agréable à visiter.
samedi 25 mai 2013
L'aquarium des lagons
Tel est le nom de l'aquarium de Nouméa.
Je sais, vous pensez surement qu'avec le plus grand lagon du monde autour de moi pourquoi aller visiter un aquarium ?
Ben pour s'instruire mesdames, messieurs, pour quoi d'autre !?
Je n'en dirais pas plus aujourd'hui : Ouvrez grands vos yeux !
Je sais, vous pensez surement qu'avec le plus grand lagon du monde autour de moi pourquoi aller visiter un aquarium ?
Ben pour s'instruire mesdames, messieurs, pour quoi d'autre !?
Je n'en dirais pas plus aujourd'hui : Ouvrez grands vos yeux !
Et voilà ! C'était ma mosaïque aquatique.
vendredi 24 mai 2013
L'archéologie calédonienne : L'impact des contacts occidentaux
J'achève ma série archéologie par un sujet qui nous concerne, nous autres européens.
Il se trouve que quand on pense au contact occidental avec les indigènes on pense à la colonisation, mais on oublie bien souvent qu'auparavant des santaliers, des baleiniers et autres explorateurs avaient eu un contact avec les kanaks du XVIII et XIX ème siècle. Et on a rarement mesuré l'impact de celui-ci.
Si vous vous en souvenez, je vous ai décrit un peuple avec une forte démographie, sédentaire et très répandue sur le territoire, mais les premiers colons, dans les années 1850, n'ont pas eu cette vision. Car entre temps, les petits contacts succincts qui eurent lieu avaient provoqué de grosses épidémies face auxquelles la population autochone n'était pas immunisée (ce scénario est classique car il eut lieu partout où les européens débarquèrent). Ceci eut pour conséquence une dépopulation, un changement de mode de vie et surtout un bouleversement au niveau de leur croyance, ce qui expliquerait également la rapide acceptation des religions chrétiennes comme un moyen d'entrer sous la protection de ce nouveau Dieu.
C'est ainsi dans ces conditions de restructuration sociopolitique, dû à une forte perte de la population, et donc d'un affaiblissement du système coutumier kanak que les français prirent possession de Nouméa et du reste de la Nouvelle-Calédonie.
Je vais m'arrêter là et ne pas évoquer la partie la plus récente de l'histoire en omettant volontairement la colonisation. Ce sujet couvre près de 150 ans d'histoire, courte période en comparaison des autres mais qui est beaucoup mieux connue et donc très documentée. Cela sera un autre sujet d'étude !
Je n'ai bien sûr qu'effleurer la surface de chaque sujet, chacun étant trop dense pour être développé davantage sans perdre le peu d'intérêt que de la vieille poussière peut éveiller en vous.
Je voulais simplement vous montrer que l'histoire de la Nouvelle-Calédonie est très ancienne et riche par de nombreux aspects.
Merci de votre patience et dîtes vous que c'est fait et que je n'en parlerais plus !
Il se trouve que quand on pense au contact occidental avec les indigènes on pense à la colonisation, mais on oublie bien souvent qu'auparavant des santaliers, des baleiniers et autres explorateurs avaient eu un contact avec les kanaks du XVIII et XIX ème siècle. Et on a rarement mesuré l'impact de celui-ci.
Si vous vous en souvenez, je vous ai décrit un peuple avec une forte démographie, sédentaire et très répandue sur le territoire, mais les premiers colons, dans les années 1850, n'ont pas eu cette vision. Car entre temps, les petits contacts succincts qui eurent lieu avaient provoqué de grosses épidémies face auxquelles la population autochone n'était pas immunisée (ce scénario est classique car il eut lieu partout où les européens débarquèrent). Ceci eut pour conséquence une dépopulation, un changement de mode de vie et surtout un bouleversement au niveau de leur croyance, ce qui expliquerait également la rapide acceptation des religions chrétiennes comme un moyen d'entrer sous la protection de ce nouveau Dieu.
C'est ainsi dans ces conditions de restructuration sociopolitique, dû à une forte perte de la population, et donc d'un affaiblissement du système coutumier kanak que les français prirent possession de Nouméa et du reste de la Nouvelle-Calédonie.
Je vais m'arrêter là et ne pas évoquer la partie la plus récente de l'histoire en omettant volontairement la colonisation. Ce sujet couvre près de 150 ans d'histoire, courte période en comparaison des autres mais qui est beaucoup mieux connue et donc très documentée. Cela sera un autre sujet d'étude !
Je n'ai bien sûr qu'effleurer la surface de chaque sujet, chacun étant trop dense pour être développé davantage sans perdre le peu d'intérêt que de la vieille poussière peut éveiller en vous.
Je voulais simplement vous montrer que l'histoire de la Nouvelle-Calédonie est très ancienne et riche par de nombreux aspects.
Merci de votre patience et dîtes vous que c'est fait et que je n'en parlerais plus !
jeudi 23 mai 2013
L'archéologie calédonienne : La construction des traditions
C'est difficile de se rendre compte le poids des traditions dans ce pays quand on ne l'a pas vu ou vécu. Je ne pense pas avoir observé dans mes pérégrinations jusqu'à présent un tel impact des us et coutumes sur une société moderne. Et c'est une des raisons qui me pousse à vouloir connaitre leurs racines pour mieux les apprécier aujourd'hui. Et l'archéologie est encore là pour aider à répondre à cet envie.
Malgré cela, ce sujet est un sujet très délicat pour les archéologues. Car c'est une longue évolution qu'il leur faut étudier et de nombreux éléments pour arriver à comprendre le cheminement qui a conduit aux traditions actuelles.
Ainsi dans un premier temps, il semblerait qu'un appauvrissement des sols dans certaines zones au fil des années et l'expérimentation d'une nouvelle organisation sociopolitique soit un départ. L'appauvrissement obligea une approche horticole différente, tel par exemple un nouveau mode de culture de l'igname sur des tertres plus imposants, qui se développa pour atteindre un modèle qui reste celui actuel des tribus kanaks.
En parallèle, la démographie croissante imposa des déplacements. Ceci résulta à une occupation foncière relativement dense avec une sédentarisation sur de nombreuses générations, de groupes plus ou moins importants, qui développa la notion d'appartenance à un "pays" et aussi l'attachement à la tribu.
En conséquence de cela naquit la nécessité des échanges et de tous les rituels attachés à ceux-ci, qui sont les fondements de la "coutume" kanak et que l'on retrouve toujours de nos jours.
Il apparait donc que les bases de la culture traditionnelle kanak furent ainsi posées lentement à travers deux millénaires. Et que l'archéologie a pu mettre à jour sa construction par l'étude minutieuse de nombreux sites encore existants sur la Grande Terre et sur les îles.
Malgré cela, ce sujet est un sujet très délicat pour les archéologues. Car c'est une longue évolution qu'il leur faut étudier et de nombreux éléments pour arriver à comprendre le cheminement qui a conduit aux traditions actuelles.
Ainsi dans un premier temps, il semblerait qu'un appauvrissement des sols dans certaines zones au fil des années et l'expérimentation d'une nouvelle organisation sociopolitique soit un départ. L'appauvrissement obligea une approche horticole différente, tel par exemple un nouveau mode de culture de l'igname sur des tertres plus imposants, qui se développa pour atteindre un modèle qui reste celui actuel des tribus kanaks.
Un exemple de tardière qui s'étendait sur plusieurs hectares pour nourrir la forte population
En parallèle, la démographie croissante imposa des déplacements. Ceci résulta à une occupation foncière relativement dense avec une sédentarisation sur de nombreuses générations, de groupes plus ou moins importants, qui développa la notion d'appartenance à un "pays" et aussi l'attachement à la tribu.
En conséquence de cela naquit la nécessité des échanges et de tous les rituels attachés à ceux-ci, qui sont les fondements de la "coutume" kanak et que l'on retrouve toujours de nos jours.
Il apparait donc que les bases de la culture traditionnelle kanak furent ainsi posées lentement à travers deux millénaires. Et que l'archéologie a pu mettre à jour sa construction par l'étude minutieuse de nombreux sites encore existants sur la Grande Terre et sur les îles.
mercredi 22 mai 2013
L'archéologie calédonienne : Le Lapita
Alors même si cela semble incongru je pense que comprendre le processus du premier peuplement amène à comprendre le reste de l'histoire d'un peuple et d'un pays. Je sais que cela peut sembler un peu rébarbatif, donc je vais essayer de rendre tout cela intéressant !!
Tout d'abord je voudrais vous expliquer pourquoi j'en suis arrivée à ce sujet. C'est tout simplement le hasard ! J'écoutais une de mes émissions préférées à la radio et j'ai entendu les mots "archéologie calédonienne" et "Lapita". Ma curiosité naturelle a fait le reste... et quand j'ai vu les photos des découvertes, j'ai eu un coup de cœur.
Alors de quoi parlons nous ? Nous parlons ici du peuplement de l'Océanie par des groupes organisés de navigateurs-découvreurs, parlant des langues austronésiennes originaires d'Asie du sud-est, transportant avec eux leur bagage culturel. L'élément le plus marquant est un type de poteries décorées de motifs géométriques pointillés nommé Lapita, en référence au premier site de découverte de celui-ci.
En quoi est ce important ? Tout simplement car encore à l'heure d'aujourd'hui la question se pose de savoir si les kanaks sont bien les descendants des peuples qui ont découvert la Nouvelle-Calédonie et l'ont peuplée, et de la légitimité de leur revendication. L'étude des poteries, entre autres, a pu y répondre et permet l'évolution d'un débat actuel.
A savoir: Bien sûr le style Lapita n'est pas exclusif à la Nouvelle-Calédonie, car il va de soi que ce peuplement s'est étendu dans toute l'Océanie et que des spécimens similaires ont été découvert sur différentes îles du Pacifique. Mais son importance est sans égale vu les questionnements, politiques ou autres, sur le premier peuple et son évolution sur l'archipel.
Je ne sais pas si ce que je vous dis vous interpelle et vous fait comprendre l'importance de l'archéologie. Mais je vais vous montrer quelques images que j'ai trouvé par-ci par-là et peut être que vous verrez de quoi je parle !?
Je m'arrête là en ce qui concerne ce vaste sujet, mais si vous avez des questions n'hésitez pas, j'essayerais d'y répondre dans la limite de mes connaissances.
Tout d'abord je voudrais vous expliquer pourquoi j'en suis arrivée à ce sujet. C'est tout simplement le hasard ! J'écoutais une de mes émissions préférées à la radio et j'ai entendu les mots "archéologie calédonienne" et "Lapita". Ma curiosité naturelle a fait le reste... et quand j'ai vu les photos des découvertes, j'ai eu un coup de cœur.
Alors de quoi parlons nous ? Nous parlons ici du peuplement de l'Océanie par des groupes organisés de navigateurs-découvreurs, parlant des langues austronésiennes originaires d'Asie du sud-est, transportant avec eux leur bagage culturel. L'élément le plus marquant est un type de poteries décorées de motifs géométriques pointillés nommé Lapita, en référence au premier site de découverte de celui-ci.
En quoi est ce important ? Tout simplement car encore à l'heure d'aujourd'hui la question se pose de savoir si les kanaks sont bien les descendants des peuples qui ont découvert la Nouvelle-Calédonie et l'ont peuplée, et de la légitimité de leur revendication. L'étude des poteries, entre autres, a pu y répondre et permet l'évolution d'un débat actuel.
A savoir: Bien sûr le style Lapita n'est pas exclusif à la Nouvelle-Calédonie, car il va de soi que ce peuplement s'est étendu dans toute l'Océanie et que des spécimens similaires ont été découvert sur différentes îles du Pacifique. Mais son importance est sans égale vu les questionnements, politiques ou autres, sur le premier peuple et son évolution sur l'archipel.
Je ne sais pas si ce que je vous dis vous interpelle et vous fait comprendre l'importance de l'archéologie. Mais je vais vous montrer quelques images que j'ai trouvé par-ci par-là et peut être que vous verrez de quoi je parle !?
Je m'arrête là en ce qui concerne ce vaste sujet, mais si vous avez des questions n'hésitez pas, j'essayerais d'y répondre dans la limite de mes connaissances.