J'avais commencé mon article comme ceci :
Alors que faire un 31 décembre... rester seuls et tranquilles au milieu de nul part !
Nous avons décidé de ne pas bouger de notre "chalet" et de profiter de la quiétude des lieux pour ce dernier jour de l'année. Nous sommes des sauvages et le cadre, l'atmosphère... nous conviennent. Mais je vais tout de même rester dans le traditionnel en faisant un petit repas en amoureux.
Alors les événements font que cela n'est plus d'actualité, ou presque.
Nous allons bien rester en amoureux et je vais faire un petit repas traditionnel, mais cela ne sera pas à Thio. Au moment où j'allais rejoindre Didoux, celui-ci m'a appelé pour me prévenir de ne pas monter. Il semblerait que les jeunes des environs ont prévus un réveillon festif avec alcool et armes. Vous vous doutez bien que le mélange n'est pas très heureux et que nous ne souhaitons pas vivre des faits malheureux.
Il faut savoir qu'en Nouvelle-Calédonie, les décès ou blessures par armes sont assez fréquentes et sont souvent sur fond de soirées bien arrosées. En parallèle 2014 est une année charnière attendue de tous, l'année des changements. Vous pensez bien que c'est une raison supplémentaire de s'enivrer et de s'énerver tout seul.
Donc je vais aller faire ma petite cuisine tranquille chez Michel, et nous mangerons notre repas à la belle étoile et aux bougies sur le Vayu.
Sur ce, je vous souhaite un bon réveillon et à l'année prochaine !
mardi 31 décembre 2013
lundi 30 décembre 2013
Tableau de famille
Je vous parle souvent d'événements du passé ou du présent mais pas souvent des gens, donc aujourd'hui je vais remédier à ce manque. Je vais vous présenter la Tribu Daubord.
Nous avons tout d'abord le père : Thierry. Je vous en ai déjà parlé, c'est le frère de Didoux et le super chauffeur de bateau-taxi. La cinquantaine sportif, Dédé, de son surnom, est un bon vivant. Hyperactif : si il ne bricole pas, il fait les courses, sinon conduit ses clients sur un îlot ou apprend l'anglais... Enfin, il a toujours un truc à faire.
Ensuite vous avez la mère : Véro. La gentillesse même, elle m'épate avec sa manière de s'exprimer et sa vision qu'elle a du monde et des gens. Très occupée elle aussi, elle se partage entre ses deux emplois et ses trois filles : un temps plein 7 jours sur 7 jours.
Après bien sûr, viennent les filles : Laura, Macha et Ambre.
Je commencerais avec l'aîné : Laura. 13 ans et la championne de la tribu. Passionnée de natation, elle s'entraîne tous les jours et si elle ne nage pas pour ses compétitions, elle nage pour le plaisir. Un poisson : nous pensons même que des branchies sont en train de lui pousser derrière les oreilles, ce qui lui permet de gagner des secondes et des médailles.
Ensuite il y a Macha, 11 ans. Elle adore les chevaux et faire de la pâtisserie. Je pense que les chevaux sont vraiment son leitmotiv et si elle pouvait elle serait avec eux 24/24h, mais un jour par semaine c'est déjà pas mal. D'ailleurs elle vient d'obtenir son Galop 2, un niveau d'équitation. Sinon elle aime expérimenter en pâtisserie et vient de découvrir les colorants alimentaires.
Et en dernier, nous avons Ambre, 8 ans. Tranquille est son deuxième surnom. Elle n'aime pas l'école, ni la natation même si elle doit pratiquer les deux. Elle son truc, c'est les playmobil et les animaux. D'ailleurs elle aimerait devenir vétérinaire plus tard, mais personne ne lui a encore dit qu'elle avait pas encore fini ses études pour ça.
Voilà vous avez rencontré la Tribu qui nous accueille le temps d'un café, d'un repas ou d'un coucou.
Nous avons tout d'abord le père : Thierry. Je vous en ai déjà parlé, c'est le frère de Didoux et le super chauffeur de bateau-taxi. La cinquantaine sportif, Dédé, de son surnom, est un bon vivant. Hyperactif : si il ne bricole pas, il fait les courses, sinon conduit ses clients sur un îlot ou apprend l'anglais... Enfin, il a toujours un truc à faire.
Ensuite vous avez la mère : Véro. La gentillesse même, elle m'épate avec sa manière de s'exprimer et sa vision qu'elle a du monde et des gens. Très occupée elle aussi, elle se partage entre ses deux emplois et ses trois filles : un temps plein 7 jours sur 7 jours.
Après bien sûr, viennent les filles : Laura, Macha et Ambre.
Je commencerais avec l'aîné : Laura. 13 ans et la championne de la tribu. Passionnée de natation, elle s'entraîne tous les jours et si elle ne nage pas pour ses compétitions, elle nage pour le plaisir. Un poisson : nous pensons même que des branchies sont en train de lui pousser derrière les oreilles, ce qui lui permet de gagner des secondes et des médailles.
Ensuite il y a Macha, 11 ans. Elle adore les chevaux et faire de la pâtisserie. Je pense que les chevaux sont vraiment son leitmotiv et si elle pouvait elle serait avec eux 24/24h, mais un jour par semaine c'est déjà pas mal. D'ailleurs elle vient d'obtenir son Galop 2, un niveau d'équitation. Sinon elle aime expérimenter en pâtisserie et vient de découvrir les colorants alimentaires.
Et en dernier, nous avons Ambre, 8 ans. Tranquille est son deuxième surnom. Elle n'aime pas l'école, ni la natation même si elle doit pratiquer les deux. Elle son truc, c'est les playmobil et les animaux. D'ailleurs elle aimerait devenir vétérinaire plus tard, mais personne ne lui a encore dit qu'elle avait pas encore fini ses études pour ça.
Voilà vous avez rencontré la Tribu qui nous accueille le temps d'un café, d'un repas ou d'un coucou.
dimanche 29 décembre 2013
Le rat et le poulpe
Le conte du rat et du poulpe est le conte kanak le plus connu. En voici le récit :
Un rat, un goéland et une poule sultane vivaient ensemble, en camarades, et s'étaient associés pour chercher leur nourriture. Or, il advint, une fois, que les vivres manquant, les deux oiseaux et le rongeur tinrent conseil. Allons pêcher, dit le goéland, allons aux récifs, la mer sera bientôt basse et nous prendrons beaucoup de poissons. Tu as raison, dit la poule sultane. Ah ! soupire le rat, cela vous est bien facile, à vous qui avez des ailes, mais moi pauvre et chétif quadrupède, comment ferais-je pour vous suivre ? Construisons un radeau, dit la poule sultane et tu viendras avec nous. C'est cela, s'écrièrent les deux autres.
Ils se mirent à l'œuvre. Le rat rongeait, coupait et creusait des cannes à sucre, les oiseaux en disposaient les morceaux en forme de pirogue ; la coque, le mât, la voile, le gouvernail, tout était en canne à sucre. L'ouvrage fut bientôt terminé, la poule sultane et le goéland mirent l'embarcation à flot, le rat y sauta joyeusement et partit escortés de ses deux ailés.
Arrivés au grand récif qui était à sec en ce moment, le goéland et la poule sultane dirent au rat : Reste-là, nous allons pêcher et nous reviendrons tout à l'heure avec nos provisions. Puis ils partirent à tire d'aile et disparurent de l'horizon.
Le temps se passait et les deux oiseaux ne revenaient point. Pressé par la faim, le rat se mit à dévorer la voile, puis le mat, puis las d'attendre toujours en vain, le gouvernail, et finalement l'embarcation. Il venait à peine de ronger le dernier morceau que les deux oiseaux parurent tenant dans leur bec les poissons qu'ils avaient attrapé : Eh bien ! cria la poule sultane, nous avons fait bonne pêche, mais où est ta pirogue ? Hélas ! répondit le rat, je vous ai attendus longtemps, vous ne reveniez pas, j'avais faim, je l'ai mangée. Comment, s'écria le goéland avec colère, nous travaillons à te construire une embarcation et tu la manges, c'est le prix de notre travail ! Eh bien, puisque tu es ici, restes-y. En achevant ces mots les deux oiseaux partirent, laissant le rat se désoler, crier et pleurer. Déjà, la marée commençait à remonter. Je suis perdu, se disait le rat. Avisant un caillou qui était encore à sec, il y sauta au moment où la mer commençait à gagner sa place. Hélas ! murmurait-il, tout à l'heure, l'eau m'atteindra ici, et il faudra bien que je meure. Comme il était en train de se lamenter, passa un poulpe qui l'aperçut. Que fais-tu là, petit, lui demanda-t-il.
J'attends la mort, lui répondit tristement le rat, le goéland et la poule sultane m'ont abandonné, et il lui raconta son histoire.
Ah ! Ah ! dit le poulpe qui était une bonne créature, te voilà dans une vilaine situation, mais je vais t'en tirer. Saute sur mon dos je ne vais pas très vite, mais je te conduirais quand même à terre. Le rat tout joyeux sauta sur la tête de l'animal complaisant. Celui-ci, en effet, ne nageait pas bien rapidement, pourtant on se rapprochait peu à peu de la terre et enfin, on ne fut qu'à une courte distance.
La rat, échappé à la mort, ne sentait plus d'aise. Il riait et dansait comme un fou, et, sans respect pour son sauveur, il urina sur la tête du poulpe. Que fais-tu donc là, petit ? dit l'animal des mers qui sentait l'autre se trémousser sur son dos. Ce n'est rien, répondit le rat, c'est la vue de la terre qui me réjouit. Puis comme on était plus qu'à quelques brasses du rivage, le rat, rempli d'allégresse, souilla de ses ordures la tête de son bienfaiteur en s'élançant soudain à terre. Et maintenant, regarda-toi, cria-t-il au poulpe en se pâmant de rire.
Le poulpe aperçut alors ce que l'ingrat lui avait laissé pour prix de son service. Furieux, il voulut se précipiter pour poursuivre le rongeur, mais les rochers lui déchirèrent ses longs bras et, tout meurtri de ses efforts, il dut regagner le fond des mers.
Depuis ce jour, le poulpe garde sur sa tête les traces de cette aventure et une haine farouche envers les rats.
Un rat, un goéland et une poule sultane vivaient ensemble, en camarades, et s'étaient associés pour chercher leur nourriture. Or, il advint, une fois, que les vivres manquant, les deux oiseaux et le rongeur tinrent conseil. Allons pêcher, dit le goéland, allons aux récifs, la mer sera bientôt basse et nous prendrons beaucoup de poissons. Tu as raison, dit la poule sultane. Ah ! soupire le rat, cela vous est bien facile, à vous qui avez des ailes, mais moi pauvre et chétif quadrupède, comment ferais-je pour vous suivre ? Construisons un radeau, dit la poule sultane et tu viendras avec nous. C'est cela, s'écrièrent les deux autres.
Ils se mirent à l'œuvre. Le rat rongeait, coupait et creusait des cannes à sucre, les oiseaux en disposaient les morceaux en forme de pirogue ; la coque, le mât, la voile, le gouvernail, tout était en canne à sucre. L'ouvrage fut bientôt terminé, la poule sultane et le goéland mirent l'embarcation à flot, le rat y sauta joyeusement et partit escortés de ses deux ailés.
Arrivés au grand récif qui était à sec en ce moment, le goéland et la poule sultane dirent au rat : Reste-là, nous allons pêcher et nous reviendrons tout à l'heure avec nos provisions. Puis ils partirent à tire d'aile et disparurent de l'horizon.
Le temps se passait et les deux oiseaux ne revenaient point. Pressé par la faim, le rat se mit à dévorer la voile, puis le mat, puis las d'attendre toujours en vain, le gouvernail, et finalement l'embarcation. Il venait à peine de ronger le dernier morceau que les deux oiseaux parurent tenant dans leur bec les poissons qu'ils avaient attrapé : Eh bien ! cria la poule sultane, nous avons fait bonne pêche, mais où est ta pirogue ? Hélas ! répondit le rat, je vous ai attendus longtemps, vous ne reveniez pas, j'avais faim, je l'ai mangée. Comment, s'écria le goéland avec colère, nous travaillons à te construire une embarcation et tu la manges, c'est le prix de notre travail ! Eh bien, puisque tu es ici, restes-y. En achevant ces mots les deux oiseaux partirent, laissant le rat se désoler, crier et pleurer. Déjà, la marée commençait à remonter. Je suis perdu, se disait le rat. Avisant un caillou qui était encore à sec, il y sauta au moment où la mer commençait à gagner sa place. Hélas ! murmurait-il, tout à l'heure, l'eau m'atteindra ici, et il faudra bien que je meure. Comme il était en train de se lamenter, passa un poulpe qui l'aperçut. Que fais-tu là, petit, lui demanda-t-il.
J'attends la mort, lui répondit tristement le rat, le goéland et la poule sultane m'ont abandonné, et il lui raconta son histoire.
Ah ! Ah ! dit le poulpe qui était une bonne créature, te voilà dans une vilaine situation, mais je vais t'en tirer. Saute sur mon dos je ne vais pas très vite, mais je te conduirais quand même à terre. Le rat tout joyeux sauta sur la tête de l'animal complaisant. Celui-ci, en effet, ne nageait pas bien rapidement, pourtant on se rapprochait peu à peu de la terre et enfin, on ne fut qu'à une courte distance.
La rat, échappé à la mort, ne sentait plus d'aise. Il riait et dansait comme un fou, et, sans respect pour son sauveur, il urina sur la tête du poulpe. Que fais-tu donc là, petit ? dit l'animal des mers qui sentait l'autre se trémousser sur son dos. Ce n'est rien, répondit le rat, c'est la vue de la terre qui me réjouit. Puis comme on était plus qu'à quelques brasses du rivage, le rat, rempli d'allégresse, souilla de ses ordures la tête de son bienfaiteur en s'élançant soudain à terre. Et maintenant, regarda-toi, cria-t-il au poulpe en se pâmant de rire.
Le poulpe aperçut alors ce que l'ingrat lui avait laissé pour prix de son service. Furieux, il voulut se précipiter pour poursuivre le rongeur, mais les rochers lui déchirèrent ses longs bras et, tout meurtri de ses efforts, il dut regagner le fond des mers.
Depuis ce jour, le poulpe garde sur sa tête les traces de cette aventure et une haine farouche envers les rats.
samedi 28 décembre 2013
Le bagne (1)
Suite au dernier article, je saisis l'occasion pour vous reparler un peu de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie et de son passé honteux. Car pendant longtemps, ce moment de l'Histoire a voulu être effacé, oublié, rayé... car nombreux sont les habitants avec un ancêtre bagnard.
En fait depuis le début de la prise du territoire, le peuplement de la colonie est difficile et se fait très lentement. En 1862, le gouverneur Guillain est donc envoyé en poste avec pour mission de mettre en place une véritable colonie. Mais la colonisation dont il rêve est la colonisation pénale mais avec un véritable idéal philanthropique.
La Guyane décimant les forçats et les surveillants de par son climat insalubre, la Nouvelle-Calédonie représente l'alternative idéale. Il faut tout de même savoir que ce système pénal est la résultante d'une longue évolution du système en métropole et l'exil des condamnés une réponse logique à l'époque. Tout le monde y trouve son compte. La métropole se débarrasse de sa "vermine" et la colonie hérite d'une main d'œuvre gratuite et "dévouée". D'ailleurs les premiers condamnés ont été sélectionnés pour leur aptitude : ouvriers qualifiés, menuisiers, maçons...
C'est ainsi qu'ils commencèrent par bâtir en moins de trois ans, sur l'île Nou, les différents bâtiments pénitenciers qui formèrent une petite ville autonome. Car le bagne vivait en totale autarcie avec ses ateliers et ses terres agricoles. Avec en plus un personnel de l'Administration Pénitentiaire, à partir de 1874, indépendante qui formait une sorte d'Etat dans l'Etat.
En fait depuis le début de la prise du territoire, le peuplement de la colonie est difficile et se fait très lentement. En 1862, le gouverneur Guillain est donc envoyé en poste avec pour mission de mettre en place une véritable colonie. Mais la colonisation dont il rêve est la colonisation pénale mais avec un véritable idéal philanthropique.
La Guyane décimant les forçats et les surveillants de par son climat insalubre, la Nouvelle-Calédonie représente l'alternative idéale. Il faut tout de même savoir que ce système pénal est la résultante d'une longue évolution du système en métropole et l'exil des condamnés une réponse logique à l'époque. Tout le monde y trouve son compte. La métropole se débarrasse de sa "vermine" et la colonie hérite d'une main d'œuvre gratuite et "dévouée". D'ailleurs les premiers condamnés ont été sélectionnés pour leur aptitude : ouvriers qualifiés, menuisiers, maçons...
C'est ainsi qu'ils commencèrent par bâtir en moins de trois ans, sur l'île Nou, les différents bâtiments pénitenciers qui formèrent une petite ville autonome. Car le bagne vivait en totale autarcie avec ses ateliers et ses terres agricoles. Avec en plus un personnel de l'Administration Pénitentiaire, à partir de 1874, indépendante qui formait une sorte d'Etat dans l'Etat.
vendredi 27 décembre 2013
La baie du Prony
Ponctuée de tâches de verdure sombre et de jolies plages, la baie du Prony est découpée en une série de baies secondaires : de la Somme, du Carénage, des Kaoris, de l'Aiguillon, de l'Est. Nous avons d'ailleurs déjà eu le plaisir d'y dormir sur le Vayu, et ce lieu est d'un calme et d'une beauté renversantes.
La baie doit son nom au commandant Jean-Joseph de Brun, qui navigant dans ces eaux pour son étude hydrographique, la baptisa du nom de sa corvette "Prony". Il nomma également les îlots alentour : le premier îlot, à l'entrée, en l'honneur du capitaine responsable de l'expédition Tardy de Montravel, le second prit le nom de Joseph Casy qui assumait les fonctions de Ministre de la Marine et enfin le dernier fait référence à son fils Gabriel.
Lové au creux de la baie se trouve le village de Prony. Une vraie merveille au passé lourd.
A ses débuts, ce fut un camp : Le camp Sébert. Ce capitaine de l'artillerie de la Marine eut la délicate mission d'implanter une exploitation forestière pour ravitailler Nouméa en bois. Avec 33 hommes dont 29 transportés, il approvisionna avec succès la capitale. En 1873, soit 6 ans après, le camp passa sous contrôle de l'administration pénitencière. Des bâtiments en dur furent dès lors construit tel la poudrière, le magasin de matériel... Le nombre de bagnards atteindra 635 individus en 1898, mais le rendement ira à contrario en diminuant. Ce qui amènera lentement son abandon et sa fermeture en 1911.
Après le bagne, ce fut la SOCAMIFER, filiale de la SLN, qui ouvre, en 1956, une exploitation d'extraction de fer et implante sur les ruines un village de mineurs habités par les familles jusqu'en 1968. En 1990, ses habitants fondent l'Association du village de Prony pour sauvegarder et conserver ce patrimoine et ce site exceptionnel. En 2007, la Province Sud devient propriétaire et inscrit le site aux monuments historiques.
A ce jour, il ne reste plus grand chose des bâtiments du bagne qui sont souvent recouverts par les racines de banians géants. Mais cet endroit respire la quiétude et fut la perle de notre ballade.
La baie doit son nom au commandant Jean-Joseph de Brun, qui navigant dans ces eaux pour son étude hydrographique, la baptisa du nom de sa corvette "Prony". Il nomma également les îlots alentour : le premier îlot, à l'entrée, en l'honneur du capitaine responsable de l'expédition Tardy de Montravel, le second prit le nom de Joseph Casy qui assumait les fonctions de Ministre de la Marine et enfin le dernier fait référence à son fils Gabriel.
Lové au creux de la baie se trouve le village de Prony. Une vraie merveille au passé lourd.
A ses débuts, ce fut un camp : Le camp Sébert. Ce capitaine de l'artillerie de la Marine eut la délicate mission d'implanter une exploitation forestière pour ravitailler Nouméa en bois. Avec 33 hommes dont 29 transportés, il approvisionna avec succès la capitale. En 1873, soit 6 ans après, le camp passa sous contrôle de l'administration pénitencière. Des bâtiments en dur furent dès lors construit tel la poudrière, le magasin de matériel... Le nombre de bagnards atteindra 635 individus en 1898, mais le rendement ira à contrario en diminuant. Ce qui amènera lentement son abandon et sa fermeture en 1911.
Après le bagne, ce fut la SOCAMIFER, filiale de la SLN, qui ouvre, en 1956, une exploitation d'extraction de fer et implante sur les ruines un village de mineurs habités par les familles jusqu'en 1968. En 1990, ses habitants fondent l'Association du village de Prony pour sauvegarder et conserver ce patrimoine et ce site exceptionnel. En 2007, la Province Sud devient propriétaire et inscrit le site aux monuments historiques.
A ce jour, il ne reste plus grand chose des bâtiments du bagne qui sont souvent recouverts par les racines de banians géants. Mais cet endroit respire la quiétude et fut la perle de notre ballade.
jeudi 26 décembre 2013
Retour dans le Sud
Il y a plusieurs mois nous avions fait un petit tour dans le Sud, cette fois-ci nous avons fait un grand tour, et malgré cela nous n'avons pas encore tout vu !
Didoux a voulu me montrer un peu le domaine où il travaillait il n'y a pas si longtemps que cela. Nous sommes donc partis de Nouméa et avons pris la route qu'il prenait avec le bus pour se rendre à Goro. Cette route est fantastique. Nous avons commencé par remonter la vallée de la Lembi pour arriver au col de Mouirange qui atteint 255 mètre d'altitude. Vous avez d'ici une vue sur la terre rouge mais aussi sur le maquis minier. Nous avons passé ensuite les Deux Tétons, avec une vision sur une plaine immense qui vous rappelle à quel point ce pays est vert et étendu. Nous sommes enfin arrivés au col de Ouénarou, où se trouve l'entrée du parc provincial de la Rivière-Bleue, mais il était fermé (ce sera pour une prochaine fois).
Au lieu d'aller jusqu'à Yaté, qui se trouve sur la côte Est nous bifurquons et rentrons au cœur de cette région avec ses pistes couleur sang. Pour Didoux ces voies sont celles de son passé, pour moi c'est les routes de l'Enfer, ou plutôt des nids de poules. Il avait oublié qu'avec un 4x4, la circulation sur ces pistes est beaucoup plus aisée, mais nous rentrions ainsi dans l'envers du décor au milieu de la nature.
Et puis soudain vous arrivez au milieu de la mine où des machines immenses travaillent. Et surtout vous tombez sur l'usine de nickel. Cette usine de transformation se situe là, au milieu de cette verdure, une masse de métal qui choque. Ces structures, sorties d'un livre de science-fiction, sont démesurées et ne laissent pas indifférentes. Suivent la base vie... et puis plus rien.
Nous poursuivons notre chemin pour nous rendre à la Baie du Prony et à son village (mais je vous en parlerais demain, car ce serait trop long). Après plusieurs heures de route et de conduite fatigantes, entre les trous et les virages, nous décidons de fermer la boucle et de rentrer sur la capitale. Nous suivons les lacets qui nous mènent au col de Crèvecoeur à 324 mètres d'altitude, où nous pouvons voir Nouméa qui se profile au loin. C'est aussi ici que nous pouvons approcher de près les éoliennes de Plum. Installées ici en 1996, elles ont été importées du Danemark, elles ont la particularité de résister à des rafales de 280 km/h, pas inutile dans un pays à cyclone.
Nous descendons lentement vers la plaine du Champ-de-Bataille, nom faisant référence aux combats auxquels se livraient autrefois les guerriers de Kunié avec les tribus locales quand ils venaient s'approvisionner en bois pour leurs pirogues. C'est une plaine d'un beau camaïeu de vert grâce à un projet de reboisement qui couvre largement ce lieu. Nous arrivons enfin à la rivière des Pirogues qui annonce la fin de notre circuit.
Ce fut une belle journée fort agréable grâce à Didoux, que je remercie pour ce beau cadeau de Noël (décalage horaire oblige, j'écris cet article le 26).
A suivre pour connaître notre alte à Prony en détails...
Didoux a voulu me montrer un peu le domaine où il travaillait il n'y a pas si longtemps que cela. Nous sommes donc partis de Nouméa et avons pris la route qu'il prenait avec le bus pour se rendre à Goro. Cette route est fantastique. Nous avons commencé par remonter la vallée de la Lembi pour arriver au col de Mouirange qui atteint 255 mètre d'altitude. Vous avez d'ici une vue sur la terre rouge mais aussi sur le maquis minier. Nous avons passé ensuite les Deux Tétons, avec une vision sur une plaine immense qui vous rappelle à quel point ce pays est vert et étendu. Nous sommes enfin arrivés au col de Ouénarou, où se trouve l'entrée du parc provincial de la Rivière-Bleue, mais il était fermé (ce sera pour une prochaine fois).
Au lieu d'aller jusqu'à Yaté, qui se trouve sur la côte Est nous bifurquons et rentrons au cœur de cette région avec ses pistes couleur sang. Pour Didoux ces voies sont celles de son passé, pour moi c'est les routes de l'Enfer, ou plutôt des nids de poules. Il avait oublié qu'avec un 4x4, la circulation sur ces pistes est beaucoup plus aisée, mais nous rentrions ainsi dans l'envers du décor au milieu de la nature.
Et puis soudain vous arrivez au milieu de la mine où des machines immenses travaillent. Et surtout vous tombez sur l'usine de nickel. Cette usine de transformation se situe là, au milieu de cette verdure, une masse de métal qui choque. Ces structures, sorties d'un livre de science-fiction, sont démesurées et ne laissent pas indifférentes. Suivent la base vie... et puis plus rien.
Nous poursuivons notre chemin pour nous rendre à la Baie du Prony et à son village (mais je vous en parlerais demain, car ce serait trop long). Après plusieurs heures de route et de conduite fatigantes, entre les trous et les virages, nous décidons de fermer la boucle et de rentrer sur la capitale. Nous suivons les lacets qui nous mènent au col de Crèvecoeur à 324 mètres d'altitude, où nous pouvons voir Nouméa qui se profile au loin. C'est aussi ici que nous pouvons approcher de près les éoliennes de Plum. Installées ici en 1996, elles ont été importées du Danemark, elles ont la particularité de résister à des rafales de 280 km/h, pas inutile dans un pays à cyclone.
Nous descendons lentement vers la plaine du Champ-de-Bataille, nom faisant référence aux combats auxquels se livraient autrefois les guerriers de Kunié avec les tribus locales quand ils venaient s'approvisionner en bois pour leurs pirogues. C'est une plaine d'un beau camaïeu de vert grâce à un projet de reboisement qui couvre largement ce lieu. Nous arrivons enfin à la rivière des Pirogues qui annonce la fin de notre circuit.
Ce fut une belle journée fort agréable grâce à Didoux, que je remercie pour ce beau cadeau de Noël (décalage horaire oblige, j'écris cet article le 26).
A suivre pour connaître notre alte à Prony en détails...
mercredi 25 décembre 2013
mardi 24 décembre 2013
Invitation
L'année dernière ce même jour on naviguait loin de tous, munis de denrées endémiques. N'aimant pas nous répéter, nous serons cette année en famille à manger du traditionnel !
En fait, coincés à cause d'un avarie du bateau, nous avons accepté l'invitation de la tribu D. pour ce réveillon de Noël. Nous serons donc sur la commune de Dumbéa aux portes de Nouméa chez Thierry et Véronique avec leurs trois filles, et en compagnie d'une amie et de Michel. Un repas qui sera dans les règles et la tradition de saison, connaissant la maîtresse de maison.
Je vous livrerais ainsi les photos de la soirée, comme cela vous verrez ce que mangent les Z'oreilles du caillou. Mais je ne pense pas que cela vaudra notre festin Kanak sur le Vayu. Car pour les sauvages que nous sommes, un repas à la belle étoile vaut cent repas autour d'une table.
Mais je suis sûre que l'ouverture des cadeaux par les nièces de Didoux et quelques verres en famille seront une expérience fort agréable. Et que notre hôtesse nous fera voir les étoiles avec sa cuisine.
Je vous souhaite à tous une agréable journée de préparation et une bonne soirée.
En fait, coincés à cause d'un avarie du bateau, nous avons accepté l'invitation de la tribu D. pour ce réveillon de Noël. Nous serons donc sur la commune de Dumbéa aux portes de Nouméa chez Thierry et Véronique avec leurs trois filles, et en compagnie d'une amie et de Michel. Un repas qui sera dans les règles et la tradition de saison, connaissant la maîtresse de maison.
Je vous livrerais ainsi les photos de la soirée, comme cela vous verrez ce que mangent les Z'oreilles du caillou. Mais je ne pense pas que cela vaudra notre festin Kanak sur le Vayu. Car pour les sauvages que nous sommes, un repas à la belle étoile vaut cent repas autour d'une table.
Mais je suis sûre que l'ouverture des cadeaux par les nièces de Didoux et quelques verres en famille seront une expérience fort agréable. Et que notre hôtesse nous fera voir les étoiles avec sa cuisine.
Je vous souhaite à tous une agréable journée de préparation et une bonne soirée.
lundi 23 décembre 2013
"B"alaaaaade
Je suis enrhumée et, ma tête est dans du coton, donc je me permets de faire une pause aujourd'hui...
Tata bisous
Tata bisous
dimanche 22 décembre 2013
Nouméa vu par...
Je vous ai trouvé un documentaire d'Adeline Beving très intéressant. Il a été réalisé par une Métro, mais elle travaille pour France Culture donc la qualité est là. Par contre il vous faudra prendre le temps de l'écouter, car il est divisé en deux parties de 58 minutes chacune.
Première partie et deuxième partie : cliquez pour écouter !
Je vous conseille d'ailleurs d'en profiter et de vous évader auditivement vers d'autres ailleurs que cette radio vous propose.
Tata bisous.
samedi 21 décembre 2013
Une nouvelle expérience...
Alors hier j'ai fait une nouvelle expérience : J'ai pris un autostoppeur !
J'entends déjà certaines personnes crier et me traiter d'inconsciente... mais c'est fait et il n'est rien arrivé (cela c'est pour les peureuses). Mais c'est toute une histoire.
En fait, en Nouvelle-Calédonie, il y a plein d'autostoppeurs. Vu que tout le monde ne possède pas une voiture, (par contre certains en ont plus que nécessaire) il y a une habitude culturelle de lever le pouce si tu veux aller quelque part.
Avec mon éducation, j'ai toujours eu un blocage à prendre une personne inconnue dans ma voiture, bien que cela m'aurait tenté d'aider quelqu'un, surtout que cela ne coûte rien. Et voilà que je vis avec quelqu'un pour qui prendre un autostoppeur est tout à fait normal et même cela va de soit donc... je me suis dit que je devais le faire, car j'avais des craintes qui m'avaient été donné et qui ne me sont pas innées.
Je vous raconte ... Je rentrais de Thio hier matin et je roulais tranquillement. Arrivée à Tomo, à mi-chemin, j'ai vu un homme patientant, sur le bord de la route, qu'une âme charitable le prenne. Je me suis dit : "Allez, c'est le moment de faire ta bonne action juste avant Noël". Je m'arrête donc, et là le monsieur très content joint ses mains pour remercier le Bon-Dieu et il me sourit... disons qu'à ce moment je me suis dit qu'entre son signe religieux et l'absence totale de toutes ses dents de devant j'avais tiré le bon numéro.
Je vais commencer par vous faire une description physique de J., c'est ainsi que je le nommerais. Pas très grand, trapu, portant un jean et une chemise jaune avec un sac à dos bien chargé. Des cheveux brun coupés courts, les yeux vert-jaune et des tatouages. Un tatouage dessiné de part et autre de son front, un sur la tempe, un sous l'oreille, plusieurs sur les mains et d'autres que je n'ai peut être pas vu.
Alors comme vous l'avez compris, J. était ravi que je le prenne et me donna du Madame à tout va, et là il me raconta sa vie.
Je ne vais pas tout vous raconter car le trajet a duré entre 30-45 minutes, mais je vais vous en donner les grandes lignes. J. me relate donc qu'il est métis, moitié Breton-Alsacien-Allemand (me demander pas comment c'est possible) et moitié Kanak. Que c'est un enfant qui a connu les services sociaux, car son père le frappait pour qu'il devienne boxeur, et qu'ils l'ont déclarés handicapé (surement à cause des coups reçus). Il a adoré l'école et a eu son diplôme de soudeur, et il est le meilleur des soudeurs.
Il a été marié et a eu deux enfants avec sa femme qu'il adorait, mais elle l'a quitté car il était jaloux et qu'il la frappait de temps en temps (apparemment quand elle regardait un autre homme). Sinon autre information qui s'est glissée dans la conversation, J. a fait cinq fois de la prison. Une fois pour avoir tiré avec du plomb sur son voisin qui tirait sur sa chèvre (si j'ai bien compris), une fois pour délit de fuite en état d'ivresse... et deux fois pour braquage. La dernière fois il a pris 6 ans, et si il recommence, il en prendra "10" m'a dit-il, mais il ne veut pas y retourner !
Alors il est vrai que le portrait que je dresse est peu flatteur mais c'était un homme charmant, simple, poli et qui va prier pour moi. Je l'ai déposé sur le parking du supermarché, où j'allais faire mes dernières courses de Noël, et il m'a fait la bise pour me remercier. Donc je ne sais pas si j'ai eu de la chance ou non, mais ce fut ma nouvelle expérience du jour.
P.S. Toutes effusions et commentaires moralisateurs seraient inutiles, je vous en remercie par avance.
J'entends déjà certaines personnes crier et me traiter d'inconsciente... mais c'est fait et il n'est rien arrivé (cela c'est pour les peureuses). Mais c'est toute une histoire.
En fait, en Nouvelle-Calédonie, il y a plein d'autostoppeurs. Vu que tout le monde ne possède pas une voiture, (par contre certains en ont plus que nécessaire) il y a une habitude culturelle de lever le pouce si tu veux aller quelque part.
Avec mon éducation, j'ai toujours eu un blocage à prendre une personne inconnue dans ma voiture, bien que cela m'aurait tenté d'aider quelqu'un, surtout que cela ne coûte rien. Et voilà que je vis avec quelqu'un pour qui prendre un autostoppeur est tout à fait normal et même cela va de soit donc... je me suis dit que je devais le faire, car j'avais des craintes qui m'avaient été donné et qui ne me sont pas innées.
Je vous raconte ... Je rentrais de Thio hier matin et je roulais tranquillement. Arrivée à Tomo, à mi-chemin, j'ai vu un homme patientant, sur le bord de la route, qu'une âme charitable le prenne. Je me suis dit : "Allez, c'est le moment de faire ta bonne action juste avant Noël". Je m'arrête donc, et là le monsieur très content joint ses mains pour remercier le Bon-Dieu et il me sourit... disons qu'à ce moment je me suis dit qu'entre son signe religieux et l'absence totale de toutes ses dents de devant j'avais tiré le bon numéro.
Je vais commencer par vous faire une description physique de J., c'est ainsi que je le nommerais. Pas très grand, trapu, portant un jean et une chemise jaune avec un sac à dos bien chargé. Des cheveux brun coupés courts, les yeux vert-jaune et des tatouages. Un tatouage dessiné de part et autre de son front, un sur la tempe, un sous l'oreille, plusieurs sur les mains et d'autres que je n'ai peut être pas vu.
Alors comme vous l'avez compris, J. était ravi que je le prenne et me donna du Madame à tout va, et là il me raconta sa vie.
Je ne vais pas tout vous raconter car le trajet a duré entre 30-45 minutes, mais je vais vous en donner les grandes lignes. J. me relate donc qu'il est métis, moitié Breton-Alsacien-Allemand (me demander pas comment c'est possible) et moitié Kanak. Que c'est un enfant qui a connu les services sociaux, car son père le frappait pour qu'il devienne boxeur, et qu'ils l'ont déclarés handicapé (surement à cause des coups reçus). Il a adoré l'école et a eu son diplôme de soudeur, et il est le meilleur des soudeurs.
Il a été marié et a eu deux enfants avec sa femme qu'il adorait, mais elle l'a quitté car il était jaloux et qu'il la frappait de temps en temps (apparemment quand elle regardait un autre homme). Sinon autre information qui s'est glissée dans la conversation, J. a fait cinq fois de la prison. Une fois pour avoir tiré avec du plomb sur son voisin qui tirait sur sa chèvre (si j'ai bien compris), une fois pour délit de fuite en état d'ivresse... et deux fois pour braquage. La dernière fois il a pris 6 ans, et si il recommence, il en prendra "10" m'a dit-il, mais il ne veut pas y retourner !
Alors il est vrai que le portrait que je dresse est peu flatteur mais c'était un homme charmant, simple, poli et qui va prier pour moi. Je l'ai déposé sur le parking du supermarché, où j'allais faire mes dernières courses de Noël, et il m'a fait la bise pour me remercier. Donc je ne sais pas si j'ai eu de la chance ou non, mais ce fut ma nouvelle expérience du jour.
P.S. Toutes effusions et commentaires moralisateurs seraient inutiles, je vous en remercie par avance.
vendredi 20 décembre 2013
Thio, centre minier
J'ai déjà abordé le sujet, mais je vais désormais l'approfondir lentement.
Le centre minier de Thio se situe sur la côte Est, en province Sud, à 120 km de Nouméa. C'est à Thio, en 1875, qu'est née l'industrie mondiale du nickel. Dans ce petit village fut extrait le premier minerai nickélifère de Nouvelle-Calédonie et du monde. C'est aussi ici que nait, en 1880, la Société Le Nickel (SLN).
Les pionniers à l'époque y "cueillent" un minerai d'une teneur de plus de 10%, un chiffre qui depuis a considérablement baissé. Après l'exploitation classique des minerais verts affleurant, les mineurs ont conquis des secteurs plus complexes : Dothio, Bornets, Plateau, Ningua, Camp des Sapins... A Thio les noms des mines évoquent ces hommes qui se sont transmis, au fil des générations, le savoir-faire de l'extraction.
Les gisements de Thio, nés d'un choc tectonique il y a 37 millions d'années, peuvent être lus comme dans un livre, dans le paysage. Le chevauchement de la plaque australienne et de la plaque océanique laisse encore aujourd'hui un paysage très marqué avec deux types de végétations très distinctes et des géomorphologies très contrastées.
Le centre minier de Thio se situe sur la côte Est, en province Sud, à 120 km de Nouméa. C'est à Thio, en 1875, qu'est née l'industrie mondiale du nickel. Dans ce petit village fut extrait le premier minerai nickélifère de Nouvelle-Calédonie et du monde. C'est aussi ici que nait, en 1880, la Société Le Nickel (SLN).
Les pionniers à l'époque y "cueillent" un minerai d'une teneur de plus de 10%, un chiffre qui depuis a considérablement baissé. Après l'exploitation classique des minerais verts affleurant, les mineurs ont conquis des secteurs plus complexes : Dothio, Bornets, Plateau, Ningua, Camp des Sapins... A Thio les noms des mines évoquent ces hommes qui se sont transmis, au fil des générations, le savoir-faire de l'extraction.
Les gisements de Thio, nés d'un choc tectonique il y a 37 millions d'années, peuvent être lus comme dans un livre, dans le paysage. Le chevauchement de la plaque australienne et de la plaque océanique laisse encore aujourd'hui un paysage très marqué avec deux types de végétations très distinctes et des géomorphologies très contrastées.
jeudi 19 décembre 2013
Kangooooooooooooooo
J'avais oublié de vous présenter la petite dernière de la famille : Kangoo. Nous allons laissé Titine finir ses jours dans les mains de Michel, ou de quelqu'un d'autre, désormais nous n'utiliserons plus que Kangoo pour nous véhiculer à quatre roues. C'est d'ailleurs grâce à elle que j'ai pu sereinement venir jusqu'à Thio.
Alors je ne vais pas vous donner son pedigree, je vais être brève. Nous avons vu Kangoo, il y a quelques semaines de cela et avons pensé plein de bien d'elle et avons décidé de l'adopter. Elle n'était pas la plus belle au monde, mais elle présentait bien, elle avait de nombreux avantages que nous recherchions, elle avait tout pour nous plaire. Nous avons donc succombé !
J'en profite pour vous présenter également Liebherr, la voiture de fonction de Didoux. Celle-ci, il va la garder !
Alors je ne vais pas vous donner son pedigree, je vais être brève. Nous avons vu Kangoo, il y a quelques semaines de cela et avons pensé plein de bien d'elle et avons décidé de l'adopter. Elle n'était pas la plus belle au monde, mais elle présentait bien, elle avait de nombreux avantages que nous recherchions, elle avait tout pour nous plaire. Nous avons donc succombé !
J'en profite pour vous présenter également Liebherr, la voiture de fonction de Didoux. Celle-ci, il va la garder !
mercredi 18 décembre 2013
Emménagement...
Alors depuis lundi soir, nous avons emménagé (Didoux surtout, moi c'était mardi soir) dans notre logement de fonction. Alors que certains ne s'y trompent pas ce n'est pas NOTRE chez nous, c'est un logement de prêt meublé.
Sa fonction est de permettre à certaines personnes travaillant sur la mine d'éviter la location d'un logement difficile à trouver dans les environs, et également de faire des aller-retour sur une route assez longue et difficile entre la côte ouest et ici. Ce logement est un "algeco" amélioré. Sa superficie est de 16 m2 environ et comporte une salle de bains/ wc et d'une grande pièce divisée en deux par un cloison, où se trouve la chambre d'une part et la cuisine/ salon de l'autre. Je ne vais pas me plaindre, je peux me tenir debout et l'espace de vie est quatre fois plus grand que le Vayu.
Mais il y a un "mais". Premièrement, nous ne sommes pas vraiment chez nous, et pour l'instant je dois TOUT nettoyé, c'est pas très propre dirons-nous. Ce que je peux comprendre : Quand une personne ne fait que passer dans ce type de logement, elle ne se préoccupe pas trop de la propreté des lieux. Surtout quand elle bosse toute la journée à la mine et repart le week-end à la maison.
Voici quelques photos de l'intérieur. Je ne sais pas si je vous ferais des photos extérieurs, mais pour l'instant le temps est couvert, donc je verrais cela un autre jour.
Sa fonction est de permettre à certaines personnes travaillant sur la mine d'éviter la location d'un logement difficile à trouver dans les environs, et également de faire des aller-retour sur une route assez longue et difficile entre la côte ouest et ici. Ce logement est un "algeco" amélioré. Sa superficie est de 16 m2 environ et comporte une salle de bains/ wc et d'une grande pièce divisée en deux par un cloison, où se trouve la chambre d'une part et la cuisine/ salon de l'autre. Je ne vais pas me plaindre, je peux me tenir debout et l'espace de vie est quatre fois plus grand que le Vayu.
Mais il y a un "mais". Premièrement, nous ne sommes pas vraiment chez nous, et pour l'instant je dois TOUT nettoyé, c'est pas très propre dirons-nous. Ce que je peux comprendre : Quand une personne ne fait que passer dans ce type de logement, elle ne se préoccupe pas trop de la propreté des lieux. Surtout quand elle bosse toute la journée à la mine et repart le week-end à la maison.
Voici quelques photos de l'intérieur. Je ne sais pas si je vous ferais des photos extérieurs, mais pour l'instant le temps est couvert, donc je verrais cela un autre jour.
P.S. J'ai oublié de vous dire que nous sommes au milieu de nulle part, que la végétation est très belle et le lieu baigne dans un silence naturel.
mardi 17 décembre 2013
Oh la vache !
Ayant vécu dans un nouvel endroit sur la côte ouest, je voulais vous en montrer un peu plus et vous faire découvrir cet environnement bien différent de celui de Nouméa.
Comme je vous l'ai déjà dit, ici il y a beaucoup de plaines et nous sommes à la porte de la Brousse. Vous devez surement en ce moment regarder votre écran avec des yeux ronds en vous demandant de quoi je parle. Mais qu'est ce que c'est que la Brousse ?
En fait la Brousse c'est le surnom donnée à la zone rurale de la Grande Terre. Imaginez toute la zone hors de la zone urbaine du Grand Nouméa et vous êtes en Brousse. Vous allez me dire que cela représente presque la totalité de l'île, et bien vous avez raison. La Brousse concentre les 2/3 de la population totale du territoire et on surnomme ses habitants les Broussards. D'ailleurs nous sommes devenus nous même des Broussards !
Et je peux vous dire que la Brousse c'est VACHEMENT jolie, voyez vous même.
Comme je vous l'ai déjà dit, ici il y a beaucoup de plaines et nous sommes à la porte de la Brousse. Vous devez surement en ce moment regarder votre écran avec des yeux ronds en vous demandant de quoi je parle. Mais qu'est ce que c'est que la Brousse ?
En fait la Brousse c'est le surnom donnée à la zone rurale de la Grande Terre. Imaginez toute la zone hors de la zone urbaine du Grand Nouméa et vous êtes en Brousse. Vous allez me dire que cela représente presque la totalité de l'île, et bien vous avez raison. La Brousse concentre les 2/3 de la population totale du territoire et on surnomme ses habitants les Broussards. D'ailleurs nous sommes devenus nous même des Broussards !
Et je peux vous dire que la Brousse c'est VACHEMENT jolie, voyez vous même.
lundi 16 décembre 2013
Tarte à la patate douce
Ce week-end c'était pâtisserie. Je n'ai pas choisi une recette très compliquée mais une qui fleure bon les îles. J'adore les patates douces pour leur goût naturellement sucré donc j'ai cherché et j'ai trouvé cette recette d'une tarte à la patate douce. Je l'ai un peu modifié et cela donne un gâteau sympathique.
Ingrédients :
1 pâte brisée
600 grs de patate douce
20 cl de lait de coco
5 œufs
100g de sucre semoule (facultatif)
Préparation :
1. Faite bien cuire vos patates à la cocotte.
2. Etaler votre pâte,
3. Remplir de légumes secs et précuire votre tarte à 150°C.
4. Pendant ce temps éplucher vos patates encore chaudes et mixées les avec les oeufs et le lait de coco.
5. Vous pouvez verser également le sucre, mais je vous conseille de tester et de voir la quantité que vous souhaitez mettre.
6. Garnir la pâte avec votre mélange et cuire à 180° pendant environ 30 min.
7. Avant le terme de la cuisson saupoudré de sucre semoule.
8. Déguster chaud ou froid.
J'espère que vous essayerez, c'est drôlement bon !
Mon conseil : Soyez curieux.
Ingrédients :
1 pâte brisée
600 grs de patate douce
20 cl de lait de coco
5 œufs
100g de sucre semoule (facultatif)
Préparation :
1. Faite bien cuire vos patates à la cocotte.
2. Etaler votre pâte,
3. Remplir de légumes secs et précuire votre tarte à 150°C.
4. Pendant ce temps éplucher vos patates encore chaudes et mixées les avec les oeufs et le lait de coco.
5. Vous pouvez verser également le sucre, mais je vous conseille de tester et de voir la quantité que vous souhaitez mettre.
6. Garnir la pâte avec votre mélange et cuire à 180° pendant environ 30 min.
7. Avant le terme de la cuisson saupoudré de sucre semoule.
8. Déguster chaud ou froid.
J'espère que vous essayerez, c'est drôlement bon !
Mon conseil : Soyez curieux.
dimanche 15 décembre 2013
On Air
Après ce long silence radio, je vais mettre en lumière ce mois un très bel album. Dans le cadre de l'exposition "Kanak, l'Art est une parole" qui aura lieu au musée du Quai Branly du 15 Octobre 2013 au 26 Janvier 2014, le Poemart (Pôle de l'Export de la Musique et des Arts de Nouvelle-Calédonie) présente K-Muzik : Le meilleur de la musique calédonienne...
Cet album n'est pas seulement un cd, c'est un spectacle. Du slam habité et dansé de Paul Wamo, en passant par le blues aux accents ragga d’Ykson, pour finir sur les mélodies world de Gulaan et rock-reggae de Boagan, c’est un véritable voyage musical au cœur du Pacifique que vous vivrez à travers ces artistes. Une tournée a été organisé et le cd en est la fidèle représentation.
Les artistes ont été choisi par leur talent et leur reconnaissance par le public. Vous en connaissez d'ailleurs certains dont je vous ai déjà parlé.
Tout d'abord Wamo Tan Paul, il est le fil conducteur du spectacle, il relie les changements de scène et des artistes.
Originaire de Nang, Lifou, né le 9 novembre 1981 à la tribu de Xepenehe. A l'âge de 2 ans, ses parents "s'exilent" à Nouméa pour s’y installer. Il grandit ainsi loin de son île natale, il est alors, ce qu'on appelle un "déraciné" culturel. Il débute son expérience avec l'écriture poétique au Lycée, classe de Terminale, en 2000. Cette rencontre, pour lui, est salvatrice. A cette époque, d'un caractère extrêmement introverti, il trouve enfin dans l'écriture poétique, un moyen d'expression. La poésie le guérit. Ses premiers écrits portent sur sa condition, celle de sa société et du monde en général. Puis au fil du temps, son écriture s'élargit, abordant des sentiers moins " engagés ". Aujourd'hui il voit la poésie comme un médicament qui peut guérir les âmes, ou les faire rêver, ce dont il est sûr, c'est qu'elle la plus belle représentation de la liberté. Reconnu auteur, notamment grâce à son recueil de poèmes Le Pleurnicheur, Paul Wamo sort son premier album en 2008 « J'aime les mots », un livre-CD qui compte 17 poèmes mis en musique. Scandant ses textes à la manière des slameurs américains, Paul Wamo met son énergie et sa sincérité au service de son écriture à la fois forte et humoristique avec une grande liberté de ton et de propos. En 2011, il passe un nouveau cap dans son parcours artistique. L’artiste nous présente une performance où se mêlent le rythme et la danse, le traditionnel et le contemporain, l’oralité et l’écriture. Un spectacle intitulé « Shok ?! » regroupant les danseurs contemporains de la compagnie Nyian et les danseurs traditionnels de la troupe du Wetr de Lifou.
Ensuite rentre en scène Boagan. De son vrai nom Henri Gorohouna, jeune artiste originaire de Koné il chante le thème du temps qui s'écoule sur un Kaneka complètement original teinté de Rhytm'n'blues. Boagan remporte le concours "9 semaines et un jour" en 2011 et se produit sur la scène des Francofolies en 2011. Pour sa première scène Internationale, son charisme et son aisance sur scène ont tout de suite conquis le public de ce festival. Mais je vous en ai déjà parlé et vous le connaissez un peu déjà.
Après vient Guulan. Depuis bientôt vingt ans, Gulaan écrit, compose et interprète des chansons dans lesquelles transpirent son amour et sa foi en Dieu. En janvier, son dernier album, Wa Angellâh, se classait numéro un du Top 20 Calédonie. Il est l'un des artistes les plus plébiscités par le public calédonien. Édouard Wamejo, alias Gulaan, surnom dont il s'est lui même affublé, a la musique qui lui coule dans les veines. Le jeune Édouard découvre la guitare à 11 ans, un amour fusionnel qui dure encore. Sa carrière artistique débute en 1994 après avoir embrassé la foi. Et ce n'est pas un hasard. Cette année-là, il devient adepte du bahaïsme, une religion d'origine perse. Avec des amis baha'is de Maré, où il est né, il monte le groupe Ok! Ryos. « Je voulais partager avec mon peuple les valeurs de justice sociale, de tolérance et d'égalité des droits que j'ai trouvé dans la religion », confie le musicien. Eberedro, qui signifie « la parole » en nengone, une référence à son prophète, est le premier morceau qu'il écrit et compose. En dix ans, Gulaan signe cinq albums pour le groupe. En 2004, l'artiste décide de poursuivre son chemin en solo. Il se constitue un répertoire plutôt world music et écrit aussi en français pour chanter la diversité : Je voulais que tout le monde comprenne les messages que je faisais passer. L'album L'esprit d'hier fait une sortie remarquée en 2005, année où il se produit aux Francofolies de La Rochelle. En 2008, il sort un nouvel album dans lequel participent les membres de la famille. Son dernier album, Wa Angellâh, autoproduit et qui a atteint la première place du top calédonien, nous offrent quelques petites pépites. Y figure notamment la chanson Doublement Pacifique, écrite par Claude Lemesle, parolier entre autres de Joe Dassin et de Johnny. L'année prochaine, Gulaan fêtera ses vingt ans de carrière.
Suit Jean Phillipe Ihnomadra dit Ykson grandit dans le quartier de Montravel dans la banlieue de Nouméa. Une jeunesse dans un quartier difficile qui forge sa personnalité et développe chez lui un sens artistique très prononcé avec des prédispositions pour la musique, le dessin et le multimédia. Après s’être frotté à divers groupes durant son adolescence, il se spécialise en ragga, écrit des textes très engagés qui abordent les difficultés que rencontrent les jeunes kanak en ville et fait des featuring sur scène avec Kirikitr, Joséphine ou encore Lélé. En 2008 il s’inscrit et remporte le concours « 9 semaines et 1 jour » avec RFO et s’embarque pour les Francofolies de la Rochelle. C’est le début pour lui de la grande aventure. Un maxi « Prête moi tes ailes » a vu le jour entre temps et le grand public a enfin fait connaissance avec sa poésie, sa voix rocailleuse et sa gouaille. Sa musique est teintée de ragga, de funk, de musiques Pop, de rap avec tout autant d’évocations rythmiques et mélodiques du répertoire traditionnel. Rapidement, Ykson est apprécié des australiens et du Pacifique. Il est également beaucoup diffusé sur les ondes hertziennes comme NRJ ou RRB. Musicien mais aussi très engagé dans la vie sociale de son quartier, il organise avec l’aide de la FIFA la Tower Cup de football pour les enfants des « tours » et milite aussi pour l’écologie et le bien être de ses concitoyens.
Voilà ! Promis je ramène quelques exemplaires aux enfants sages.
Cet album n'est pas seulement un cd, c'est un spectacle. Du slam habité et dansé de Paul Wamo, en passant par le blues aux accents ragga d’Ykson, pour finir sur les mélodies world de Gulaan et rock-reggae de Boagan, c’est un véritable voyage musical au cœur du Pacifique que vous vivrez à travers ces artistes. Une tournée a été organisé et le cd en est la fidèle représentation.
Les artistes ont été choisi par leur talent et leur reconnaissance par le public. Vous en connaissez d'ailleurs certains dont je vous ai déjà parlé.
Tout d'abord Wamo Tan Paul, il est le fil conducteur du spectacle, il relie les changements de scène et des artistes.
Originaire de Nang, Lifou, né le 9 novembre 1981 à la tribu de Xepenehe. A l'âge de 2 ans, ses parents "s'exilent" à Nouméa pour s’y installer. Il grandit ainsi loin de son île natale, il est alors, ce qu'on appelle un "déraciné" culturel. Il débute son expérience avec l'écriture poétique au Lycée, classe de Terminale, en 2000. Cette rencontre, pour lui, est salvatrice. A cette époque, d'un caractère extrêmement introverti, il trouve enfin dans l'écriture poétique, un moyen d'expression. La poésie le guérit. Ses premiers écrits portent sur sa condition, celle de sa société et du monde en général. Puis au fil du temps, son écriture s'élargit, abordant des sentiers moins " engagés ". Aujourd'hui il voit la poésie comme un médicament qui peut guérir les âmes, ou les faire rêver, ce dont il est sûr, c'est qu'elle la plus belle représentation de la liberté. Reconnu auteur, notamment grâce à son recueil de poèmes Le Pleurnicheur, Paul Wamo sort son premier album en 2008 « J'aime les mots », un livre-CD qui compte 17 poèmes mis en musique. Scandant ses textes à la manière des slameurs américains, Paul Wamo met son énergie et sa sincérité au service de son écriture à la fois forte et humoristique avec une grande liberté de ton et de propos. En 2011, il passe un nouveau cap dans son parcours artistique. L’artiste nous présente une performance où se mêlent le rythme et la danse, le traditionnel et le contemporain, l’oralité et l’écriture. Un spectacle intitulé « Shok ?! » regroupant les danseurs contemporains de la compagnie Nyian et les danseurs traditionnels de la troupe du Wetr de Lifou.
Ensuite rentre en scène Boagan. De son vrai nom Henri Gorohouna, jeune artiste originaire de Koné il chante le thème du temps qui s'écoule sur un Kaneka complètement original teinté de Rhytm'n'blues. Boagan remporte le concours "9 semaines et un jour" en 2011 et se produit sur la scène des Francofolies en 2011. Pour sa première scène Internationale, son charisme et son aisance sur scène ont tout de suite conquis le public de ce festival. Mais je vous en ai déjà parlé et vous le connaissez un peu déjà.
Après vient Guulan. Depuis bientôt vingt ans, Gulaan écrit, compose et interprète des chansons dans lesquelles transpirent son amour et sa foi en Dieu. En janvier, son dernier album, Wa Angellâh, se classait numéro un du Top 20 Calédonie. Il est l'un des artistes les plus plébiscités par le public calédonien. Édouard Wamejo, alias Gulaan, surnom dont il s'est lui même affublé, a la musique qui lui coule dans les veines. Le jeune Édouard découvre la guitare à 11 ans, un amour fusionnel qui dure encore. Sa carrière artistique débute en 1994 après avoir embrassé la foi. Et ce n'est pas un hasard. Cette année-là, il devient adepte du bahaïsme, une religion d'origine perse. Avec des amis baha'is de Maré, où il est né, il monte le groupe Ok! Ryos. « Je voulais partager avec mon peuple les valeurs de justice sociale, de tolérance et d'égalité des droits que j'ai trouvé dans la religion », confie le musicien. Eberedro, qui signifie « la parole » en nengone, une référence à son prophète, est le premier morceau qu'il écrit et compose. En dix ans, Gulaan signe cinq albums pour le groupe. En 2004, l'artiste décide de poursuivre son chemin en solo. Il se constitue un répertoire plutôt world music et écrit aussi en français pour chanter la diversité : Je voulais que tout le monde comprenne les messages que je faisais passer. L'album L'esprit d'hier fait une sortie remarquée en 2005, année où il se produit aux Francofolies de La Rochelle. En 2008, il sort un nouvel album dans lequel participent les membres de la famille. Son dernier album, Wa Angellâh, autoproduit et qui a atteint la première place du top calédonien, nous offrent quelques petites pépites. Y figure notamment la chanson Doublement Pacifique, écrite par Claude Lemesle, parolier entre autres de Joe Dassin et de Johnny. L'année prochaine, Gulaan fêtera ses vingt ans de carrière.
Suit Jean Phillipe Ihnomadra dit Ykson grandit dans le quartier de Montravel dans la banlieue de Nouméa. Une jeunesse dans un quartier difficile qui forge sa personnalité et développe chez lui un sens artistique très prononcé avec des prédispositions pour la musique, le dessin et le multimédia. Après s’être frotté à divers groupes durant son adolescence, il se spécialise en ragga, écrit des textes très engagés qui abordent les difficultés que rencontrent les jeunes kanak en ville et fait des featuring sur scène avec Kirikitr, Joséphine ou encore Lélé. En 2008 il s’inscrit et remporte le concours « 9 semaines et 1 jour » avec RFO et s’embarque pour les Francofolies de la Rochelle. C’est le début pour lui de la grande aventure. Un maxi « Prête moi tes ailes » a vu le jour entre temps et le grand public a enfin fait connaissance avec sa poésie, sa voix rocailleuse et sa gouaille. Sa musique est teintée de ragga, de funk, de musiques Pop, de rap avec tout autant d’évocations rythmiques et mélodiques du répertoire traditionnel. Rapidement, Ykson est apprécié des australiens et du Pacifique. Il est également beaucoup diffusé sur les ondes hertziennes comme NRJ ou RRB. Musicien mais aussi très engagé dans la vie sociale de son quartier, il organise avec l’aide de la FIFA la Tower Cup de football pour les enfants des « tours » et milite aussi pour l’écologie et le bien être de ses concitoyens.
Voilà ! Promis je ramène quelques exemplaires aux enfants sages.
samedi 14 décembre 2013
Mary et Max.
Mary, 8 ans, habite dans la banlieue de Melbourne. Son plat préféré est le lait concentré sucré suivi de très près par le chocolat. Max, 44 ans, vit dans le chaos new-yorkais. Il adore les hot-dogs au chocolat et jouer au loto. Ces deux êtres insolites vont entretenir une correspondance sur plus de 20 ans qui va bouleverser leur vie.
Voici le synopsis du premier long-métrage d'animation en pâte à modeler d'Adam Elliot. Il parle de l'amitié, de l'origine des bébés, de l'autisme, de la cuisine au Sherry, de la confiance et des autres surprises de la vie.
Pourquoi je vous en parle ? Car pendant notre absence, le 3 octobre, le Centre Culturel Tjibaou proposait sa projection dans le cadre des "24 images seconde dans les mers du Sud" et que je l'ai loupé ! Heureusement la médiathèque a un DVD de tout se qu'elle projette donc... je l'ai emprunté pour le visionner tranquillement sur le bateau.
D’un premier abord très enfantin dans sa conception, son approche scénaristique ne permet pas de mettre ce film entre toutes les mains. Cette histoire est inspirée d'une histoire vraie et malgré la poésie visuelle, la réalité est bien présente. Mais je l'ai trouvé superbement réalisé et traité avec beaucoup d'humour.
A voir absolument !
Voici le synopsis du premier long-métrage d'animation en pâte à modeler d'Adam Elliot. Il parle de l'amitié, de l'origine des bébés, de l'autisme, de la cuisine au Sherry, de la confiance et des autres surprises de la vie.
Pourquoi je vous en parle ? Car pendant notre absence, le 3 octobre, le Centre Culturel Tjibaou proposait sa projection dans le cadre des "24 images seconde dans les mers du Sud" et que je l'ai loupé ! Heureusement la médiathèque a un DVD de tout se qu'elle projette donc... je l'ai emprunté pour le visionner tranquillement sur le bateau.
D’un premier abord très enfantin dans sa conception, son approche scénaristique ne permet pas de mettre ce film entre toutes les mains. Cette histoire est inspirée d'une histoire vraie et malgré la poésie visuelle, la réalité est bien présente. Mais je l'ai trouvé superbement réalisé et traité avec beaucoup d'humour.