J'arrête la série Ces objets qui nous parlent avec Jean Marie Ganeval, sculpteur, et une applique de porte de case du Musée de la Nouvelle-Calédonie (appelé aussi chambranle). Comme les dernières fois, cliquez sur l'image pour visionner la vidéo :
Si vous souhaitez finir la série, car il reste encore quelques vidéos à voir, je vous laisse ce lien qui vous donne libre accès à l'intégralité des programmes.
lundi 31 mars 2014
Les chambranles
Placées de part et d'autre de la porte de la grande case kanak, ces deux pièces sculptées ne sont pas vraiment des chambranles mais plutôt des appliques. Elles sont fixées de chaque côté de la porte de la Grande case
ronde avec des lianes passant par l'orifice ménagé en leur sommet. Elles ont pour utilité de plaquer contre les parois l'extrémité des lattes et gaulettes qui soutiennent le chaume ou les peaux de niaouli autour des murs de la case.
Leur largeur diffère selon la région (étroits dans l'aire Paicî, plus larges au Nord et sur la côte Est). Le dos des chambranles est légèrement incurvé afin de faciliter leur application contre la paroi. Ces pièces portent parfois, comme les flèches faîtières, des traces de dégradations rituelles (nez cassés, entailles, trous).
Liées à l’évocation des défunts, elles manifestent leur présence parmi les vivants. Le décor géométrique représente les ligatures croisées qui retiennent le corps du défunt enveloppé dans une natte. Ces sculptures sont réalisées dans le bois d’un grand houp renversé par les vents, que les techniques anciennes ne permettaient pas d’abattre, arbre blessé dont la pourriture a évidé le cœur. L’arbre défunt est l’équivalent du personnage disparu. Les sculptures les plus anciennes sont caractérisées par un visage serein aux yeux fermés qui rappellent le regard intérieur du Bouddha. Les œuvres les plus récentes, dont les yeux sont toujours ouverts, ont perdu la reposante quiétude du défunt immobile.
Liées à l’évocation des défunts, elles manifestent leur présence parmi les vivants. Le décor géométrique représente les ligatures croisées qui retiennent le corps du défunt enveloppé dans une natte. Ces sculptures sont réalisées dans le bois d’un grand houp renversé par les vents, que les techniques anciennes ne permettaient pas d’abattre, arbre blessé dont la pourriture a évidé le cœur. L’arbre défunt est l’équivalent du personnage disparu. Les sculptures les plus anciennes sont caractérisées par un visage serein aux yeux fermés qui rappellent le regard intérieur du Bouddha. Les œuvres les plus récentes, dont les yeux sont toujours ouverts, ont perdu la reposante quiétude du défunt immobile.
dimanche 30 mars 2014
Week-end j'oublie tout...
C'est le week-end donc ...
J'ai la montre arrêtée
J'sais même pas l'heure qu'il est
Le téléphone a sonné
J'm'suis pas réveillé
Direction salle de bain
J'me fais couler un bain
Je m'regarde dans le miroir
Pas beau à voir
En retard sur l'horaire
Plus besoin d'se presser
Radio libre allumée
Stop pas de publicité
Cette chanson bien côtée
C'est le tube de l'été
Me fait flipper
De la tête aux pieds
Je commence à ranger
Car ce soir terminé
Je serais sur la route
Avec Bison Futé
J'suis pas seul à rêver
Du ciel bleu des palmiers
Et des jours sans problèmes
C'est la vie que j'aime...
J'ai la montre arrêtée
J'sais même pas l'heure qu'il est
Le téléphone a sonné
J'm'suis pas réveillé
Direction salle de bain
J'me fais couler un bain
Je m'regarde dans le miroir
Pas beau à voir
En retard sur l'horaire
Plus besoin d'se presser
Radio libre allumée
Stop pas de publicité
Cette chanson bien côtée
C'est le tube de l'été
Me fait flipper
De la tête aux pieds
Je commence à ranger
Car ce soir terminé
Je serais sur la route
Avec Bison Futé
J'suis pas seul à rêver
Du ciel bleu des palmiers
Et des jours sans problèmes
C'est la vie que j'aime...
samedi 29 mars 2014
L'îlot Amédé
Il y a un slogan quand je sors et passe par le port que je ne peux pas louper : "Il fait toujours plus beau au phare Amédée". Mais nous n'avons jamais pris le temps de vérifier si cela était vrai. Mais hier matin, j'ai eu la surprise de voir arriver Thierry avec son bateau, accompagné de Bibi, Michel et Christian. Et nous avons vogué vers l'îlot le plus connu de Nouvelle-Calédonie : L'îlot Amédée.
Pourquoi était-il si populaire, si renommé? En dehors du fait que vous arrivez sur un îlot de sable blanc bordé de cocotier avec une réserve sous marine protégé ?! Il est célèbre grâce à son phare.
Ce phare est tout une histoire. Alors en dehors du fait que ma formation en architecture me prédispose à m'intéresser à son histoire, je vous assure que vous aussi vous trouverez cela passionnant. Mais je vais quand même essayer d'être brève pour vous laissez profiter des photos.
Tout d'abord la génèse. Un phare, vu la particularité des fonds marins de Nouvelle-Calédonie qui engloutit une quarantaine de navires, fut vite une nécessité pour la vie de la colonie française des antipodes dès l'implantation de celle-ci. C'est pour cela que : A l'arrivée des colons (...) le commandant Tardy de Montravel le choisit pour construire un amer de forme pyramidale triangulaire, constitué de poutres de sapin et de quartier de coraux, d’une hauteur de 10 mètres facilitant la reconnaissance de la passe de la Dumbéa. C'est donc devenu l'îlot Signal et en a gardé le surnom malgré la construction du phare Amédé qui le remplaça par la suite. (extrait de mon article du 14 mars). De plus il ne faut pas oublier qu'à cette époque la construction d'un phare, d'autant plus dans une colonie lointaine, est un acte symbolique.
Une fois la décision prise et la localisation trouvée, resta la construction en elle-même : une tour métallique de quarante-cinq mètres. Le choix du fer ayant été dicté pour un éventail de raisons: esthétique, pratique, logistique, etc., sa composition prit une facture classique s'inspirant de la colonne antique avec un piédestal, un fût et un couronnement.
La part cocasse de l'histoire est que ce fut à Paris dans un atelier-dépôt au bord de la Seine que l'œuvre de l'architecte Léonce Reynaud vit le jour. Le phare y fut même monté dans sa cour pour valider le mode constructif, et y restera deux ans faute à des problèmes logistiques. Car il ne fut pas simple de trouver un bateau à moindre coût pour transporter les 1265 colis pesant environ 390 tonnes de cet immense Meccano démonté. La dernière phase fut enfin entamée et il faudra compter 9 mois entre la pause du premier patin à son inauguration, cela ne fut pas aisé pour l'époque mais le phare est toujours là pour nous prouver que la travail fut bien réalisé.
Depuis sa vie se partagea entre les gardiens, qui quittèrent leur poste en 1995, et les touristes qui sont eux toujours fidèles au poste. Mais la chance a été avec nous et nous avons eu l'îlot pour nous tout seul...
Par contre si nous avons pu profiter du cadre dans une ambiance d'île déserte, nous avons malheureusement pas pu visiter le phare qui était fermé car la boutique en gestion l'était aussi.
Pourquoi était-il si populaire, si renommé? En dehors du fait que vous arrivez sur un îlot de sable blanc bordé de cocotier avec une réserve sous marine protégé ?! Il est célèbre grâce à son phare.
Ce phare est tout une histoire. Alors en dehors du fait que ma formation en architecture me prédispose à m'intéresser à son histoire, je vous assure que vous aussi vous trouverez cela passionnant. Mais je vais quand même essayer d'être brève pour vous laissez profiter des photos.
Tout d'abord la génèse. Un phare, vu la particularité des fonds marins de Nouvelle-Calédonie qui engloutit une quarantaine de navires, fut vite une nécessité pour la vie de la colonie française des antipodes dès l'implantation de celle-ci. C'est pour cela que : A l'arrivée des colons (...) le commandant Tardy de Montravel le choisit pour construire un amer de forme pyramidale triangulaire, constitué de poutres de sapin et de quartier de coraux, d’une hauteur de 10 mètres facilitant la reconnaissance de la passe de la Dumbéa. C'est donc devenu l'îlot Signal et en a gardé le surnom malgré la construction du phare Amédé qui le remplaça par la suite. (extrait de mon article du 14 mars). De plus il ne faut pas oublier qu'à cette époque la construction d'un phare, d'autant plus dans une colonie lointaine, est un acte symbolique.
Une fois la décision prise et la localisation trouvée, resta la construction en elle-même : une tour métallique de quarante-cinq mètres. Le choix du fer ayant été dicté pour un éventail de raisons: esthétique, pratique, logistique, etc., sa composition prit une facture classique s'inspirant de la colonne antique avec un piédestal, un fût et un couronnement.
La part cocasse de l'histoire est que ce fut à Paris dans un atelier-dépôt au bord de la Seine que l'œuvre de l'architecte Léonce Reynaud vit le jour. Le phare y fut même monté dans sa cour pour valider le mode constructif, et y restera deux ans faute à des problèmes logistiques. Car il ne fut pas simple de trouver un bateau à moindre coût pour transporter les 1265 colis pesant environ 390 tonnes de cet immense Meccano démonté. La dernière phase fut enfin entamée et il faudra compter 9 mois entre la pause du premier patin à son inauguration, cela ne fut pas aisé pour l'époque mais le phare est toujours là pour nous prouver que la travail fut bien réalisé.
Depuis sa vie se partagea entre les gardiens, qui quittèrent leur poste en 1995, et les touristes qui sont eux toujours fidèles au poste. Mais la chance a été avec nous et nous avons eu l'îlot pour nous tout seul...
Par contre si nous avons pu profiter du cadre dans une ambiance d'île déserte, nous avons malheureusement pas pu visiter le phare qui était fermé car la boutique en gestion l'était aussi.
vendredi 28 mars 2014
Ils nous parlent...
Ces objets qui nous parlent, la série touche bientôt à sa fin. Voici un nouvel objet à découvrir : la flèche faîtière de Houaïlou de la collection Rey-Lescure et l'artiste plasticien Nicolas Molé. Cliquez sur l'image et vous pourrez voir la vidéo :
La flèche faîtière
De toutes les sculptures de la grande case kanak, la flèche faîtière est à la fois la plus importante et la plus fonctionnelle.
Dans la construction des cases rondes, le travail de finition de la couverture au niveau du faîtage est une opération délicate car de la position de ce dernier dépend son étanchéité. Il s'agit de resserrer la dernière rangée de paille autour d'un axe sommital, donc soit directement autour de l'extrémité du poteau central, soit contre le pied d'une sculpture faîtière qui vient s'insérer dans la corbeille, à l'alignement du poteau central. La flèche faîtière mesure en moyenne 2,50m. Elle est constituée d'une pièce de bois allongée, monoxyle sur laquelle on peut distinguer trois parties : en bas, le pied, au milieu, le motif et en haut l'aiguille, sur laquelle des coquillages sont enfilés. Le pied d'une longueur d'au moins 1m est épointé à son extrémité afin de permettre son implantation. Une fois le pied installé dans le dispositif faîtier et recouvert par la paille, seules les deux autres parties émergent du sommet de la case.
La flèche faîtière est une sculpture de bois qui orne le toit des grandes cases cérémonielles, mais surtout elle incarne l’ancêtre fondateur d’un clan. Elle est le lieu de passage entre le monde des morts et celui des vivants. Outre sa fonction symbolique, la flèche faîtière possède également une fonction politique. Elle est la propriété d’un chef et marque son pouvoir sur ses sujets. Une dimension qui lui a valu d’être adoptée à l’unanimité par les indépendantistes kanak pour figurer sur leur drapeau dès 1984.
Dans la construction des cases rondes, le travail de finition de la couverture au niveau du faîtage est une opération délicate car de la position de ce dernier dépend son étanchéité. Il s'agit de resserrer la dernière rangée de paille autour d'un axe sommital, donc soit directement autour de l'extrémité du poteau central, soit contre le pied d'une sculpture faîtière qui vient s'insérer dans la corbeille, à l'alignement du poteau central. La flèche faîtière mesure en moyenne 2,50m. Elle est constituée d'une pièce de bois allongée, monoxyle sur laquelle on peut distinguer trois parties : en bas, le pied, au milieu, le motif et en haut l'aiguille, sur laquelle des coquillages sont enfilés. Le pied d'une longueur d'au moins 1m est épointé à son extrémité afin de permettre son implantation. Une fois le pied installé dans le dispositif faîtier et recouvert par la paille, seules les deux autres parties émergent du sommet de la case.
La flèche faîtière est une sculpture de bois qui orne le toit des grandes cases cérémonielles, mais surtout elle incarne l’ancêtre fondateur d’un clan. Elle est le lieu de passage entre le monde des morts et celui des vivants. Outre sa fonction symbolique, la flèche faîtière possède également une fonction politique. Elle est la propriété d’un chef et marque son pouvoir sur ses sujets. Une dimension qui lui a valu d’être adoptée à l’unanimité par les indépendantistes kanak pour figurer sur leur drapeau dès 1984.
jeudi 27 mars 2014
Sous ma peau
Une pause dans cette seconde semaine culturelle, pour parler comme la semaine dernière de mon tatouage.
Avant de vous montrer l'évolution, je vais vous dire deux mots sur ce qu'est un tatouage. Tout le monde sait que c'est un dessin habituellement décoratif ou symbolique réalisé en insérant de l'encre dans la peau. Traditionnellement, il est effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif, et plus récemment avec des encres contenant des pigments industriels. Les encres de tatouages existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser le motif de son choix. Il existe même une encre transparente qui ne réagit qu'à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ».
Bien sûr le tatouage est indélébile et est considéré comme un type de modification corporelle permanent. La technique du tatouage consiste à introduire l'encre dans la peau à l'aide d'un objet pointu ou d'aiguilles. La plaie provoquée par le piquage cicatrise, et laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. L'encre y est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l'épiderme. La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, les zones les plus épaisses se situant dans le dos, les coudes et les genoux.
La méthode la plus répandue est d'introduire l'encre dans la peau avec un dermographe. C'est un appareil composé de fines aiguilles attachées à une barre au travers d'un canon électrique. Lorsqu'il est enclenché, les pointes se déplacent rapidement de haut en bas et permet l'insertion de l'encre entre le derme et l'épiderme. Il existe plusieurs formes d'aiguilles : on trouve notamment les aiguilles liners, qui sont utilisées pour tracer les lignes et contours d'un tatouage, et les aiguilles magnums, utilisées pour faire le remplissage. Mais il existe aussi d'autres variantes en fonctions des besoins ou du résultat recherché. Toutes ces aiguilles existent dans différentes tailles et comprennent donc un nombre variable de pointes. Selon le type de tatouage (noir ou couleur), la quantité et la concentration d'encre utilisée est modifiée. Une encre noire diluée permet, par exemple, d'obtenir des nuances de gris afin de réaliser des dégradés. Les encres de couleurs sont, quant à elles, plus généralement mélangées pour créer d'autres nuances.
Quelle que soit la méthode employée, la pratique du tatouage reste quelque chose qui peut être difficile à supporter. Lors de la séance, le tatoué ressent généralement des sensations allant d'une simple gêne à une douleur aiguë selon sa sensibilité et selon l'endroit tatoué. De plus, ces sensations augmentent durant la séance, ce qui rend les tatouages de grandes tailles souvent pénibles à réaliser en une fois. Les tatoueurs ne dépassent que rarement des séances de quatre heures, car l'endorphine diffusée par le corps afin de calmer la douleur n'agit pas plus longtemps.
Maintenant si vous désirez effacer votre tatouage, vous avez deux options. Soit vous avez recours au recouvrement qui implique nécessairement l'élargissement de la zone tatouée et les pigments renouvelés seront plus visibles qu'un tatouage ancien, qui a pu, avec le temps, s'estomper sous l'action d'une exposition régulière au soleil ou d'abrasions de l'épiderme.
Soit vous allez chez un spécialiste du détatouage au laser. Cela consiste à enlever le tatouage à l'aide d'un laser qui projette une lumière puissante durant un temps très court provoquant l'effet thermomécanique qui fait exploser les grains de couleur. Ce type de traitement demande des formations adéquates, faute de quoi il est possible d'endommager la peau de façon irréversible en créant des cicatrices. Le détatouage laser est la seule méthode qui permet de réellement effacer un tatouage, mais c'est une technique longue, douloureuse et coûteuse. D'ailleurs le résultat est parfois incomplet. En France, la législation réserve l'usage des lasers médicaux aux médecins formés aux lasers, les médecins morphologues et anti-âge, les dermatologues et autres ayant une formation complémentaires aux lasers médicaux.
Il faut savoir qu'en dehors du phénomène de mode actuel, le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans de nombreuses régions du monde. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.
Après tout ce savoir, passons aux images :
Dur de vous en montrer plus, vu que le reste est derrière le genou. Sinon je peux vous annoncer qu'il ne reste plus qu'une séance avant le final.
Avant de vous montrer l'évolution, je vais vous dire deux mots sur ce qu'est un tatouage. Tout le monde sait que c'est un dessin habituellement décoratif ou symbolique réalisé en insérant de l'encre dans la peau. Traditionnellement, il est effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif, et plus récemment avec des encres contenant des pigments industriels. Les encres de tatouages existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser le motif de son choix. Il existe même une encre transparente qui ne réagit qu'à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ».
Bien sûr le tatouage est indélébile et est considéré comme un type de modification corporelle permanent. La technique du tatouage consiste à introduire l'encre dans la peau à l'aide d'un objet pointu ou d'aiguilles. La plaie provoquée par le piquage cicatrise, et laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. L'encre y est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l'épiderme. La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, les zones les plus épaisses se situant dans le dos, les coudes et les genoux.
La méthode la plus répandue est d'introduire l'encre dans la peau avec un dermographe. C'est un appareil composé de fines aiguilles attachées à une barre au travers d'un canon électrique. Lorsqu'il est enclenché, les pointes se déplacent rapidement de haut en bas et permet l'insertion de l'encre entre le derme et l'épiderme. Il existe plusieurs formes d'aiguilles : on trouve notamment les aiguilles liners, qui sont utilisées pour tracer les lignes et contours d'un tatouage, et les aiguilles magnums, utilisées pour faire le remplissage. Mais il existe aussi d'autres variantes en fonctions des besoins ou du résultat recherché. Toutes ces aiguilles existent dans différentes tailles et comprennent donc un nombre variable de pointes. Selon le type de tatouage (noir ou couleur), la quantité et la concentration d'encre utilisée est modifiée. Une encre noire diluée permet, par exemple, d'obtenir des nuances de gris afin de réaliser des dégradés. Les encres de couleurs sont, quant à elles, plus généralement mélangées pour créer d'autres nuances.
Quelle que soit la méthode employée, la pratique du tatouage reste quelque chose qui peut être difficile à supporter. Lors de la séance, le tatoué ressent généralement des sensations allant d'une simple gêne à une douleur aiguë selon sa sensibilité et selon l'endroit tatoué. De plus, ces sensations augmentent durant la séance, ce qui rend les tatouages de grandes tailles souvent pénibles à réaliser en une fois. Les tatoueurs ne dépassent que rarement des séances de quatre heures, car l'endorphine diffusée par le corps afin de calmer la douleur n'agit pas plus longtemps.
Maintenant si vous désirez effacer votre tatouage, vous avez deux options. Soit vous avez recours au recouvrement qui implique nécessairement l'élargissement de la zone tatouée et les pigments renouvelés seront plus visibles qu'un tatouage ancien, qui a pu, avec le temps, s'estomper sous l'action d'une exposition régulière au soleil ou d'abrasions de l'épiderme.
Soit vous allez chez un spécialiste du détatouage au laser. Cela consiste à enlever le tatouage à l'aide d'un laser qui projette une lumière puissante durant un temps très court provoquant l'effet thermomécanique qui fait exploser les grains de couleur. Ce type de traitement demande des formations adéquates, faute de quoi il est possible d'endommager la peau de façon irréversible en créant des cicatrices. Le détatouage laser est la seule méthode qui permet de réellement effacer un tatouage, mais c'est une technique longue, douloureuse et coûteuse. D'ailleurs le résultat est parfois incomplet. En France, la législation réserve l'usage des lasers médicaux aux médecins formés aux lasers, les médecins morphologues et anti-âge, les dermatologues et autres ayant une formation complémentaires aux lasers médicaux.
Il faut savoir qu'en dehors du phénomène de mode actuel, le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans de nombreuses régions du monde. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.
Après tout ce savoir, passons aux images :
Dur de vous en montrer plus, vu que le reste est derrière le genou. Sinon je peux vous annoncer qu'il ne reste plus qu'une séance avant le final.
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