A peine trois décennies après le début de la colonie, une bourgeoisie nouméenne se tourne vers de nouvelles perspectives : l'exploitation du nickel. Car si la Nouvelle-Calédonie n'a pas inspiré les artistes comme Tahiti, en revanche elle a attiré de nombreux explorateurs et savants. L'un d'entre eux : Jules Garnier (1839-1908), ingénieur des mines, est venu ici à la recherche d'or, à la place il découvrit en 1864 la garniérite, minerai qui est associé à son nom, c'est-à-dire le nickel.
Dès lors, en 1873, s'ouvrent les premières mines tandis que la prospection va bon train. Le premier haut fourneau de traitement du minerai se construit grâce à la main d'œuvre pénitentiaire. Débute non pas la ruée vers l'or, comme en Australie, mais la "fièvre du nickel". Aux pionniers qui se tuent à la tâche dans les montagnes succèdent des industriels avec capitaux. Ces "rois du nickel" finiront par fusionner en une seule la Société Le Nickel (SLN), traditionnellement appelée le "poumon de la Calédonie".
La société Le Nickel (SLN) est fondée le 18 mai 1880 pour l’exploitation de mines de nickel. Elle naît par le regroupement de deux sociétés d'exploitation et de transformation du nickel nées en 1877 : celle de l'aventurier et industriel d'origine britannique John Higginson, détenant une usine à la pointe Chaleix à Nouméa, et celle de Henry Marbeau et de Jules Garnier, qui ont pour leur part installé une fonderie à Septèmes dans les Bouches-du-Rhône.
Si vous souhaitez en savoir plus je vous joins ce lien qui vous contera les débuts de la SLN à nos jours.
Photos de Jules Garnier et John Higginson
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