"En Nouvelle-Calédonie, le cheval était et demeure roi. Si, aujourd'hui, on voit davantage de chevaux en brousse que dans les rues de Nouméa, avant la Seconde Guerre Mondiale, nombreux étaient les Nouméens qui possédaient leur propre cheval. Et si l'on remonte encore dans le temps, on s'aperçoit que les propriétaires terriens ont très rapidement cherché à comparer les qualités respectives de leurs montures. Mais à l'époque, il n'existait pas de champ de courses. Qu'à cela ne tienne...
Nous sommes en 1865. Lors d'un dîner à Païta, Sheridan Witt, le gérant des biens Paddon, suggère d'organiser une course. L'idée est, selon les récits, accueillie "avec joie" par l'assistance. Aussitôt, le premier comité est créé et, en semaine, il décide que cet événement aura lieu le 16 août, le jour de la fête de l'Empereur. L'aventure des courses débute à Nouméa, à l'anse du Styx, plus connue aujourd'hui sous le nom des baie des Citrons, sur les propriétés Tuband et Georges Welton. Cette première connaît un véritable succès populaire. Mais, pour des raisons inconnues, il n'y aura pas de courses pendant les trois années qui suivent.
De nouvelles courses sont organisées à partir de 1868. Jusqu'en 1879, les compétitions se déroulent à l'anse du Styx, ainsi que sur un terrain situé route de l'Anse-Vata, avant d'être déplacées à Dumbéa jusqu'en 1928.
Puis les courses reviendront à Nouméa, à partir de 1929, mais sur un troisième site. Les turfistes et autres amateurs de chevaux se retrouvent dès lors à l'hippodrome de Magenta, à l'emplacement de l'actuel aérodrome, et ce jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Les courses attirent alors une foule considérable, autant féminine que masculine, endimanchée pour l'occasion. C'est l'endroit où il faut être vu. Mais la seconde Guerre Mondiale touche également le caillou en 1942 et les troupes américaines décident d'utiliser l'emplacement pour construire un aérodrome. L'hippodrome et sa petite tribune disparaissent donc.
Dès lors, Henri-Milliard, homme d'affaires et homme politique, passionné de sport, va arpenter la ville et ses environs pour trouver un site. Il arrête son choix sur un terrain au pied du Ouen Toro, où se situe le champ de courses actuel. Les courses très attendues par le public reprennent dès 1946 et connaissent un fort engouement. Après le décès de Henri-Milliard en 1948, et après maintes difficultés, l'hippodrome est enfin conçu selon son projet grâce à la municipalité. L'hippodrome Henri-Milliard est né. Depuis, des générations d'éleveurs, de propriétaires, d'entraineurs et de jockeys se sont succédés sur cette piste de 1400 mètres de long." (article extrait du journal le nouméa mag)
Il ne nous reste plus qu'à attendre un événement hippique et nous vous rapporterons quelques images.
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