Si certains ont surnommé la Nouvelle-Calédonie « l’île de l’éternel printemps », Marius ARCHAMBAULT, le « grand découvreur » des pétroglyphes l’a surnommée « l’île des croix » car ce sont des milliers de motifs cruciformes qui ornent les rochers de la
Nouvelle-Calédonie sur près de 140 sites connus à ce jour.
La Nouvelle-Calédonie possède de nombreux pétroglyphes mais on ne connaît malheureusement ni leur origine ni leur signification. Personne ne sait exactement quand ont été faits ces motifs, par qui et pourquoi l’ont-ils été.
D’ailleurs deux écoles existent :
- L’une, officielle, pour qui le pétroglyphe est mélanésien mais qui n’en apporte aucune preuve. Pour eux, ils seraient probablement issus de la période de « Naia Oundjo » vers 300 ap JC.
- L’autre, qui fait remonter leur origine à un passé anté-mélanésien mais aucune preuve ne peut l’affirmer. Ils pensent que la Nouvelle-Calédonie pourrait avoir été habitée par une race sans mélange qui devait appartenir à la race jaune ou malaise et que ces habitants auraient gravés ces motifs pour peut-être se repérer au cas où ils auraient eu à faire demi-tour ou prévenir d’éventuels suivants du chemin à prendre.
Inventoriés tout récemment, les pétroglyphes existent sur pratiquement toute l’île mais semblent présenter sur la carte une densité particulière entre Thio et Poindimié, avec d’apparents itinéraires qui remontent les vallées fluviales de l’Est, franchissent les lignes de crête et reprennent le fil du message le long des rivières de l’Ouest. La côte Est hébergeant 70% des sites. Il existe également des pétroglyphes sur les hauteurs mais ils ont été gravés si finement que l’érosion les a pratiquement fait disparaître et seul un éclairage favorable les révèle. L’activité minière a sans doute également contribué à la disparition de certains sites même si certains ont pu être sauvés par déplacement. La Nouvelle-Calédonie compte environ 350 à 600 pétroglyphes recensés mais le climat assez humide de la Nouvelle-Calédonie et l’existence de nombreux sous-bois nous amène à dire que l’existence de certains pétroglyphes est encore inconnue.
Ce qui frappe est la maîtrise atteinte par les artistes dans la gravure. Les dessins sont très précis et la technique de gravure est impressionnante. Le sillon le plus profond est de 5 cm. Les motifs sont en qualité et en quantité importantes. L’imagination des graveurs ne s’est pas limitée à des croix. Ce sont aussi des cercles, spirales, ronds, étoiles, fleurs et autres figures indescriptibles qui ornent des roches de l’île. Cependant, à l’inverse des cultures lithiques qui ont représenté l’homme et la nature, les glyphes néo-calédoniens n’offrent pratiquement aucune représentation animale et les représentations humaines sont rares : 1 sites sur 130. Il faut également souligner que ces pétroglyphes ont été comparés avec des glyphes rupestres d’Espagne, du Vénézuela, d’Hawaï et de Bretagne et qu’il y a de nombreuses similitudes entre les pétroglyphes néo-calédoniens et les gravures du néolithique européen.
Article réalisé avec l'aide de fiche de Tourisme Point Sud.
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