La sortie du 31

Et voilà ! Le Vayu est sorti.
Comme vous pouvez le voir ci-contre, nous lui avons trouvé un bel endroit arboré, avec des copains derrière, pour lui tenir compagnie, pour ne pas le laisser seul abandonné pendant cette dure épreuve qu'est la séparation ! Nous avons bien pris soin d'enlever tout ce qui pouvait s'envoler et nous l'avons bien bordé pour que les vents environnants ne puissent pas le rendre malade.
Mais nous sommes aussi occupé du "bébé" et avons confié notre annexe au bon soin de Dédé (le frére à Didoux) pour qu'il la mette à l'abri aussi !

Ceci étant fait, nous avons pris notre linge et nécessaire de toilette pour un nouveau logis avec un toit et quatre murs rivés à la terre ferme. Et ce soir comme une bonne partie de la population mondiale fêter la fin de l'année 2012 et en commencer une nouvelle. Donc je vous dis à l'année prochaine et... buvez sans modération, demain est un autre jour !

Pré-alerte cyclonique !!

C'est officiel, Freda est sur le chemin de la Nouvelle Calédonie ! Donc nous sommes depuis cette nuit en pré-alerte cyclonique.

Alors voilà, si vous avez à vivre un jour une pré-alerte cyclonique, voici les consignes de sécurité :

• Suivez les prévisions météorologiques et les bulletins d'informations
• Tenez-vous informés en écoutant les médias
• Prévoyez des lampes électriques, des piles, une radio portable, des conserves alimentaires, de l'eau et des vêtements
• Prévoyez tout ce dont vous avez besoin sur le plan médical
• Ne vous approchez pas du rivage en cas de forte houle
• Notez les numéros de téléphones utiles : Samu (15), Pompiers (18), Police (17)
• Pêcheurs et plaisanciers, vérifiez si votre bateau est en sûreté et consolidez les amarres

Si vous n'êtes pas concernés, vous aurez appris quelques chose aujourd'hui, pour les autres vous ne pouvez pas dire que vous n'étiez pas prévenus.

En ce qui nous concerne... je suis seule sur le bateau et j'attends que Didoux rentre ce soir pour s'occuper de tout ça. Enfin, surtout de Vayu !

P.S. Je suis désolé, je n'ai toujours pas de photos à vous montrer. Mais honnêtement je ne souhaite pas vous en montrer. Un cyclone c'est surement très joli vu d'un satellite, mais quand il vient vous rendre visite c'est moins photographique !!

J - 2...

Pour tout à chacun ce décompte est celui de la nouvelle année, sauf pour nous en Nouvelle-Calédonie. Nous, nous attendons un évènement autre : La mère Freda !

Alors ne nous affolons pas, les tempêtes tropicales sont capricieuses et peuvent changer d'avis au dernier moment. Peut être n'a-t-elle pas envie de passer le jour de l'An ici ?
Mais pour une telle venue, il est préférable de bien préparer la fête. Donc nous allons sortir notre belle habitation et l'habiller de beaux habits, et bien l'attacher pour qu'elle ne nous fausse pas compagnie pendant la "party". N'oublions pas qu'un catamaran c'est très beau sur les flots, mais moins élégant dans les airs !! Ensuite, nous allons attendre que la "mère" veuille bien finir sa danse et passer son chemin.

Et nous, vous interrogez vous ? Nous n'allons pas rester sur le bateau car cela n'est pas très approprié de fêter la fin de l'année sur un bateau à sec en pleine tempête. Donc nous allons... "être invités" dans la famille à Didoux, qui a l'obligeance de nous donner un toit fixé au sol durant le temps nécessaire.

Ne pensez pas que tout ceci est anodin, car il fut très compliqué de trouver une solution en urgence pour Vayu. Nous sommes bien sûr en pleine période de fêtes et tout le monde est en vacances !

Après Evan... Freda !

Moi qui ne suis pas une passionnée de météorologie, je vais devoir réviser mes positions et mes priorités, et elle va devenir l'une d'elle !

Notre ami Evan a eu la gentillesse, si on peut se permettre ce terme avec un cyclone, de ne pas venir nous voir. Il nous a quitté, mais nous a laissé une compagne : une dépression tropicale, qui prend notre direction et qui va se nourrir en passant pour devenir Freda, une jolie tempête tropicale !

Donc entre 2 cours, je fais des pauses et je lis les sites météorologiques pour suivre notre nouvelle invitée. Je vais acquérir une nouvelle compétence : liseuse de carte météo. Je pourrais ainsi envisager un nouvel emploi comme présentatrice à la télévision !

Je vous donne le résumé du dernier bulletin :
La dépression tropicale 05F ou 94P (suivie par le CMRS de Fidji et également par Météo France Calédonie) dont l'organisation générale s'est améliorée ces dernières 12h (une convection profonde se situant au dessus d'un centre de basses couches se consolidant) se situe à 18h00 UTC par 9.1 Sud - 163.9 Est,à 390 km à l'est d'Honaria, Iles Salomon (alerte cyclonique en cours), à 1035 km au nord nord-ouest de Port Villa, Vanuatu et à 1430 km au nord nord-ouest de Nouméa, Nouvelle Calédonie, tout en ayant suivi une trajectoire au sud sud-ouest à la vitesse de 10 km/h. Avec une pression en son centre de 1000 hPa et des vents sur 1 minute de 56 km/h elle devrait continuer à s'intensifier se dirigeant dans un environnement encore plus favorable pour devenir une tempête tropicale qui sera alors nommée FREDA, tout en poursuivant sur la même trajectoire durant les prochaines 24h.
C'est un système à suivre de très près pour les Salomon, le Vanuatu et la Nouvelle Calédonie.

Voilà vous savez tout. La suite au prochain épisode...

P.S: si vous souhaitez en savoir plus sur la nomenclature des phénomènes météorologiques tropicaux.

Friandises de Noel

Après un "lourd" thème hier, je souhaite être plus légère en ce jour, et vous faire découvrir d'autres mets locaux.

Je me suis encore dévouée pour une dégustation de friandises, que nous apprécions grandement en cette période : Les pâtes de fruits !
J'ai tout d'abord commencé par celles de Biscochoc. Si vous me lisez attentivement, vous vous souviendrez de cette "délicieuse" barre chocolatée que j'avais bien eu du mal à finir. Suite à quoi je vous l'avais promis, je les ai donc testées et ... Je ne dirais pas que j'ai eu du mal à les manger, ce serait mentir. Mais j'ai été déçue, en tout premier lieu, du manque d'originalité des saveurs : abricot, cerise, framboise, mûre et poire. Rien de très calédonien dans ces fruits ! Ensuite la qualité ne vous transporte nul part, malgré qu'ils vous promettent qu'elles seront "le partenaire des bons moments de la vie".

Il va de soit qu'étant têtue de nature, je ne voulais pas rester sur cette déception donc j'ai trouvé d'autres pâtes de fruits indigènes : "Les fraisiers de Païta" qui produisent des pâtes de fruits à la fraise. Pour l'exotisme, vous repasserez, je vous l'accorde, mais pour le goût vous y revenez. Un vrai régal !
J'ai d'ailleurs découvert qu'ils fabriquent beaucoup d'autres produits (naturels et locaux), donc cela va être ma prochaine quête culinaire pour vous.

Le droit à la paresse

Une découverte ! Non pas celle du droit à la paresse telle qu'elle, mais de l'oeuvre de Paul Lafargue qui nous questionne sur la valeur du travail.

Moi, qui en ce moment, me trouve, encore, dans une position de recherche et de questionnement... une période de transition et de changement. Je me pose cette question également !
Bien sûr ce livre parle d'un temps passé, d'une société quelque peu différente et d'hommes de milieux sociaux  bien déterminés, mais le travail dans la vie de l'homme est intemporel. Car en tout temps il a fallu se trouver un rôle dans notre tribu et de ceci en résultait notre valeur.

Mais quelle est la valeur de celui qui ne fait rien, et que vaut le travail de celui qui a tout perdu ?

Noel aux couleurs pacifique

Un repas endémique

 

L'île des Pins en images

 

 

 

Kunié

Ses habitants l’ont toujours appelée Kunié. Mais en 1774, le capitaine Cook l’appela l’île des pins. En forme de coquillage, elle mesure 18 km de longueur sur 14 km de largeur. Ses plages sont parmi les plus belles de l’archipel. Le lagon est classé au patrimoine de l’Unesco. Mais ce monde paradisiaque a aussi connu l’horreur ; des hommes y ont été exilés, emprisonnés comme les communards français, les Berbères d’Algérie ou encore les Kanaks de la Grande Terre. Et pour établir les bagnes, c’est par tribus entières que l’administration coloniale a chassé les Kunié de leurs terres. Voilà un résumé de notre paradis pour les jours à venir !

Pour l’instant, nous avons établi notre base à la baie de Kuto, qui forme un joli croissant bordé d’une plage ombragée de cocotiers. L’eau offre un panel de couleurs entre le vert et le bleu, où le blanc du sable se marie à merveille.
A deux pas de là se trouve l’anse de Kanuméra. Nous sommes allés nous ballader pied nus le long de la plage de cette magnifique crique festonnée de cocotiers, de forêt sèche et de pins colonaires. Armée de mon masque et de mon tuba, je suis allée dire bonjour aux poissons qui se cachent près du gros rocher de corail gris qui coupe le lagon en deux. Ce rocher est un rocher « tabou », nul n’a le droit de monter dessus !! Donc… je n’y suis pas allée !

Pour finir cette belle journée, nous avons dégusté un plat endémique de cette île : Des escargots au beurre persillée !

Le levé du jour

Arrivée à destination

Ce jeudi se résumuera en une phrase : 11 heures de navigation !

Je vais faire un petit effort et être un peu plus locace, et vous exposer un peu notre journée.
Nous quittâmes notre mouillage, vers 8h, direction notre destination finale : L'île des Pins. La distance n'est pas très grande mais les vents ne nous furent pas propices, et nous avons donc suivi les points Z,I,G et Z,A,G. Après un temps long mais court en distance, nous décidâmes de faire appel à l'aide du moteur pour accélerer la vitesse et surtout garder un tracé un peu plus droit !!
Notre arrivée était fort attendue car fûmes saluer pour une dizaine de tortues et de poissons volants.

Le décor final valait tous ces efforts. Vous verrez cela dans les prochains jours...

La Baie d'Iré

J’ai oublié de préciser hier, que nos 5 heures de navigation nous avaient mené au Canal Woodin. Là, nous y avons trouvé une petite baie tranquille, où le mouillage est autorisé, qui se nomme la Baie d’Iré.

Voici quelques photos de ce lieu, où le seul être vivant, que nous avons rencontré, est un gros crabe violoniste :

 

Enfin !

C’est le grand jour ! Le soleil est là et Evan ne vient pas nous rentre visite.

NOUS PARTONS… dans le Sud direction l’Ile des Pins. Bien sûr nous allons faire des haltes en route pour profiter au maximum de notre chance. Et vous montrez un peu de pays !

Voguons… Voguons dans un vent de Sud-Est, parfaitement à l’opposé de ce qu’il nous faudrait, et d’une puissance de 14 noeuds… Tout ne peux pas être parfait ! Mais nous passons ainsi Goéland, Porc Epic, tortues, pétrelles, et j’en passe… Quittant les espaces bétonnées de la ville pour des paysages sauvages et inhabités. Tout est bleu, rouge, vert… tout est kanak… tout est beau !

Une légère houle me laissera un petit mal de mer, mais le matelot d’eau douce que je suis ne s’en est pas mal sorti durant ces 5 heures de navigation.

 

Faux départ !!

En ce début de semaine, nous avions décidé de partir pour notre destination paradisiaque, car tous les éléments météorologiques semblaient favorables. Mais c’était oublier ce cadeau de Noël non désiré, voulant absolument nous être délivré… Le cyclone Evan !

Depuis une petite semaine, sur les îles du Pacifique sud, rôde une ombre : Evan. Charmant nom pour un phénomène de niveau 2 sur l’échelle cyclonique (qui est de 5) ! Il nous menaçait de sa visite, retardant ainsi notre départ ou pire pouvant l’annuler… jusqu’à ce matin, où il s’est enfin décidé d’aller voir un peu plus vers le Nord vers les îles Fidji.

Heureux que nous étions, nous sommes allés faire nos quelques dernières provisions et effectués nos derniers achats de cette fin d’année. Mais ceci était sans compter sur les caprices d’un cyclone, qui a choisi de refaire un changement de direction sur le Sud-Ouest pour nous voir.

Donc nous avons rangé nos affaires et pleurer sur notre sort le reste de la journée !!

Mon estomac en redemande !?

Mon dévouement n'a d'égal que ma gourmandise ! Donc je me suis dévouée pour vous à goûter les "gourmandises" locales...
D'autant plus que me voulant aussi une consommatrice responsable et aider l'économie locale, j'achète des articles fabriqués en Calédonie, qui sont d'ailleurs estampillés d'un petit logo.

J'ai débuté par la confiserie de Nouméa : Biscochoc.
Cette entreprise calédonienne créée en 1979, produit aussi bien des tablettes de chocolat, des barres chocolatées, des rochers, des boîtes touristiques, des chocolats saisonniers de Pâques ou Noël, des pâtes à tartiner, des bonbons sucre et gélifiés, que des pâtes de fruits.

Donc j'ai dégusté du chocolat d'ici.
Je ne voudrais pas que vous pensiez que cela est représentatif de la nourriture indigène... car ma gourmandise a été vite arrêtée devant la fadeur et le manque de qualité de la barre chocolatée que j'ai testé pour vous ! Car n'oublions pas que je fais cela uniquement pour l'économie locale et pour vous alimenter de mes expériences. Jamais, je n'aurais eu l'idée de manger des aliments gras, chocolatés et non-diétiètiques !!
Mais je ne m'avoue pas vaincue, bien que la réputation de leur gamme n'est pas très bonne sur le "caillou", le choix est large. Donc je vous promets que dans un futur proche, en raison des fêtes de Noël, je croquerais dans les pâtes de fruits ! Je suis sûre qu'elles ne peuvent pas être pire que le chocolat !!

  

Mon coup de coeur !

Ce matin, je suis allée au marché municipal pour vous trouvez des cadeaux de Noël plein de soleil. Et là, j'ai découvert le travail d'un sculpteur auquel je n'ai pas pu résister... je parle de son travail bien sûr !!

Je vous fait une rapide biographie :
Gus (de son vrai nom : Gustave Cheron) a grandi et voyagé dès son jeune âge à travers le Pacifique s’imprégnant de la culture océanienne. Il tomba amoureux de l’art polynésien très tôt, et un marin lui enseigna les anciennes techniques et créations. Artiste polyvalent il passe du monumental au miniature, du métal au bois, à l’os, à l’oursin (l’oursin d’ici bien sûr !) ou encore au rostre (qui est le "bec", pour les incultes comme moi!) d’espadon ou de marlin. Réalisant ainsi des bijoux, stylos, et décorations diverses.
Bien entendu j'entend déjà les polynésiens me dire que c'est de l'art de chez eux... mais alors ! Il a le droit d'être à Nouméa et de faire de l'art polynésien. Mais ne soyons pas ... et concluons par dire que c'est de l'art océanien !

Il possède avec Sophia une boutique dans le centre ville de Nouméa (enfin une motivation pour aller y faire un tour !) qui se nomme Curiosités où l’on peut trouver… bien je ne sais pas encore ! Je n’ai vu que leur petit stand au marché !! Mais je vous tiens au courant !

En attendant, vu que je n’ai pas de photos, je vous laisse ce lien pour vous émerveiller…

P.S. Alors détail cocasse… avant de publier ce message je viens de finir de regarder toutes les photos de sa page Facebook… et je viens de réaliser que c’est notre voisin !!

Araucaria

Araucaria
Pin colonnaire
Qui troue le ciel de mon pays
De son tronc s'étirant
Vers les souvenirs inavoués
De mon peuple humilié
Réfugié dans le ciel des prières

Pour oublier

Araucaria
Arbre à palabres
De clans et tribus trahis
Sur cette terre qui est leur
Leurs paroles figées
Dans ta dure résine solide
Je les dirai en face car je ne veux

PAS OUBLIER

Je les écrirai là
Où je le pourrai
Du mieux que je le pourrai
Ici et maintenant car

J'ai beau chercher
La nuit le jour
Je ne vois rien d'autre dans le ciel que
Pour éclairer ma mémoire

Dewe Gorodey ("Sous les Cendres des Conques", 1974)

Les saveurs du paradis

Il est bien aisé de commencer la journée, quand le soleil vient vous chatouiller les paupières et vous annonce une belle matinée. Une fois vos yeux entrouverts, le lent tangage du voilier continue ce réveil plein de douceur pour vous inciter à bouger. Les alizés prennent le relais et vous caressent tendrement, éveillant votre corps encore endormi. Là, votre nez se trouve à son tour stimuler par les senteurs exhalées par les fruits du petit déjeuner. Une ribambelle de couleurs danse dans mon bol, éclairée par la lumière matinale. Pour remercier la Nature de cet éveil aux saveurs de paradis, je laisse nager mes restes qui s’en vont nourrir d’autres êtres de ce bonheur…

  

L'été austral

Dans 10 jours, c’est l’été !

Bien entendu il n’est nullement comparable à celui de la métropole car grandement différent. La situation géographique nous situe sous un climat subtropical, caractérisé par uniquement deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. L’autre particularité est la constance des températures toujours autour de 25°C, avec une légère hausse de décembre à avril.

La saison estivale est donc synonyme de saison des pluies. Par contre, il semblerait que la pluie préfèrerait la nuit à la journée. Un pays avec un climat intelligent !

Les trésors de Stellio

Le temps étant clément, nous nous sommes un peu éloigné de Nouméa pour nous diriger un peu dans le Nord, sur la commune de Dumbéa à Rivière. Nous sommes allés rendre visite à un ami de Didoux : Stellio.

Stellio posséde un trésor : un terrain de quatre hectares regorgeant de toutes les merveilles que peut receler un jardin botanique. Au bord de la rivière se trouve leur petite maison avec un four traditionnel kanak, le tout entouré d’un fabuleux verger composé de manguiers, papayers, litchis… etc. Bien sûr, il a un potager avec des avocatiers, des ignames, des maniocs, des taros… etc. Le tout mélangé avec le doux parfum des fleurs des frangipaniers, flamboyants, orchidées… etc.

Nous sommes donc repartis plein de bonnes choses à dévorer par Didoux !!