J'arrête la série Ces objets qui nous parlent avec Jean Marie Ganeval, sculpteur, et une applique de porte de case du Musée de la Nouvelle-Calédonie (appelé aussi chambranle). Comme les dernières fois, cliquez sur l'image pour visionner la vidéo :
Si vous souhaitez finir la série, car il reste encore quelques vidéos à voir, je vous laisse ce lien qui vous donne libre accès à l'intégralité des programmes.
lundi 31 mars 2014
Les chambranles
Placées de part et d'autre de la porte de la grande case kanak, ces deux pièces sculptées ne sont pas vraiment des chambranles mais plutôt des appliques. Elles sont fixées de chaque côté de la porte de la Grande case
ronde avec des lianes passant par l'orifice ménagé en leur sommet. Elles ont pour utilité de plaquer contre les parois l'extrémité des lattes et gaulettes qui soutiennent le chaume ou les peaux de niaouli autour des murs de la case.
Leur largeur diffère selon la région (étroits dans l'aire Paicî, plus larges au Nord et sur la côte Est). Le dos des chambranles est légèrement incurvé afin de faciliter leur application contre la paroi. Ces pièces portent parfois, comme les flèches faîtières, des traces de dégradations rituelles (nez cassés, entailles, trous).
Liées à l’évocation des défunts, elles manifestent leur présence parmi les vivants. Le décor géométrique représente les ligatures croisées qui retiennent le corps du défunt enveloppé dans une natte. Ces sculptures sont réalisées dans le bois d’un grand houp renversé par les vents, que les techniques anciennes ne permettaient pas d’abattre, arbre blessé dont la pourriture a évidé le cœur. L’arbre défunt est l’équivalent du personnage disparu. Les sculptures les plus anciennes sont caractérisées par un visage serein aux yeux fermés qui rappellent le regard intérieur du Bouddha. Les œuvres les plus récentes, dont les yeux sont toujours ouverts, ont perdu la reposante quiétude du défunt immobile.
Liées à l’évocation des défunts, elles manifestent leur présence parmi les vivants. Le décor géométrique représente les ligatures croisées qui retiennent le corps du défunt enveloppé dans une natte. Ces sculptures sont réalisées dans le bois d’un grand houp renversé par les vents, que les techniques anciennes ne permettaient pas d’abattre, arbre blessé dont la pourriture a évidé le cœur. L’arbre défunt est l’équivalent du personnage disparu. Les sculptures les plus anciennes sont caractérisées par un visage serein aux yeux fermés qui rappellent le regard intérieur du Bouddha. Les œuvres les plus récentes, dont les yeux sont toujours ouverts, ont perdu la reposante quiétude du défunt immobile.
dimanche 30 mars 2014
Week-end j'oublie tout...
C'est le week-end donc ...
J'ai la montre arrêtée
J'sais même pas l'heure qu'il est
Le téléphone a sonné
J'm'suis pas réveillé
Direction salle de bain
J'me fais couler un bain
Je m'regarde dans le miroir
Pas beau à voir
En retard sur l'horaire
Plus besoin d'se presser
Radio libre allumée
Stop pas de publicité
Cette chanson bien côtée
C'est le tube de l'été
Me fait flipper
De la tête aux pieds
Je commence à ranger
Car ce soir terminé
Je serais sur la route
Avec Bison Futé
J'suis pas seul à rêver
Du ciel bleu des palmiers
Et des jours sans problèmes
C'est la vie que j'aime...
J'ai la montre arrêtée
J'sais même pas l'heure qu'il est
Le téléphone a sonné
J'm'suis pas réveillé
Direction salle de bain
J'me fais couler un bain
Je m'regarde dans le miroir
Pas beau à voir
En retard sur l'horaire
Plus besoin d'se presser
Radio libre allumée
Stop pas de publicité
Cette chanson bien côtée
C'est le tube de l'été
Me fait flipper
De la tête aux pieds
Je commence à ranger
Car ce soir terminé
Je serais sur la route
Avec Bison Futé
J'suis pas seul à rêver
Du ciel bleu des palmiers
Et des jours sans problèmes
C'est la vie que j'aime...
samedi 29 mars 2014
L'îlot Amédé
Il y a un slogan quand je sors et passe par le port que je ne peux pas louper : "Il fait toujours plus beau au phare Amédée". Mais nous n'avons jamais pris le temps de vérifier si cela était vrai. Mais hier matin, j'ai eu la surprise de voir arriver Thierry avec son bateau, accompagné de Bibi, Michel et Christian. Et nous avons vogué vers l'îlot le plus connu de Nouvelle-Calédonie : L'îlot Amédée.
Pourquoi était-il si populaire, si renommé? En dehors du fait que vous arrivez sur un îlot de sable blanc bordé de cocotier avec une réserve sous marine protégé ?! Il est célèbre grâce à son phare.
Ce phare est tout une histoire. Alors en dehors du fait que ma formation en architecture me prédispose à m'intéresser à son histoire, je vous assure que vous aussi vous trouverez cela passionnant. Mais je vais quand même essayer d'être brève pour vous laissez profiter des photos.
Tout d'abord la génèse. Un phare, vu la particularité des fonds marins de Nouvelle-Calédonie qui engloutit une quarantaine de navires, fut vite une nécessité pour la vie de la colonie française des antipodes dès l'implantation de celle-ci. C'est pour cela que : A l'arrivée des colons (...) le commandant Tardy de Montravel le choisit pour construire un amer de forme pyramidale triangulaire, constitué de poutres de sapin et de quartier de coraux, d’une hauteur de 10 mètres facilitant la reconnaissance de la passe de la Dumbéa. C'est donc devenu l'îlot Signal et en a gardé le surnom malgré la construction du phare Amédé qui le remplaça par la suite. (extrait de mon article du 14 mars). De plus il ne faut pas oublier qu'à cette époque la construction d'un phare, d'autant plus dans une colonie lointaine, est un acte symbolique.
Une fois la décision prise et la localisation trouvée, resta la construction en elle-même : une tour métallique de quarante-cinq mètres. Le choix du fer ayant été dicté pour un éventail de raisons: esthétique, pratique, logistique, etc., sa composition prit une facture classique s'inspirant de la colonne antique avec un piédestal, un fût et un couronnement.
La part cocasse de l'histoire est que ce fut à Paris dans un atelier-dépôt au bord de la Seine que l'œuvre de l'architecte Léonce Reynaud vit le jour. Le phare y fut même monté dans sa cour pour valider le mode constructif, et y restera deux ans faute à des problèmes logistiques. Car il ne fut pas simple de trouver un bateau à moindre coût pour transporter les 1265 colis pesant environ 390 tonnes de cet immense Meccano démonté. La dernière phase fut enfin entamée et il faudra compter 9 mois entre la pause du premier patin à son inauguration, cela ne fut pas aisé pour l'époque mais le phare est toujours là pour nous prouver que la travail fut bien réalisé.
Depuis sa vie se partagea entre les gardiens, qui quittèrent leur poste en 1995, et les touristes qui sont eux toujours fidèles au poste. Mais la chance a été avec nous et nous avons eu l'îlot pour nous tout seul...
Par contre si nous avons pu profiter du cadre dans une ambiance d'île déserte, nous avons malheureusement pas pu visiter le phare qui était fermé car la boutique en gestion l'était aussi.
Pourquoi était-il si populaire, si renommé? En dehors du fait que vous arrivez sur un îlot de sable blanc bordé de cocotier avec une réserve sous marine protégé ?! Il est célèbre grâce à son phare.
Ce phare est tout une histoire. Alors en dehors du fait que ma formation en architecture me prédispose à m'intéresser à son histoire, je vous assure que vous aussi vous trouverez cela passionnant. Mais je vais quand même essayer d'être brève pour vous laissez profiter des photos.
Tout d'abord la génèse. Un phare, vu la particularité des fonds marins de Nouvelle-Calédonie qui engloutit une quarantaine de navires, fut vite une nécessité pour la vie de la colonie française des antipodes dès l'implantation de celle-ci. C'est pour cela que : A l'arrivée des colons (...) le commandant Tardy de Montravel le choisit pour construire un amer de forme pyramidale triangulaire, constitué de poutres de sapin et de quartier de coraux, d’une hauteur de 10 mètres facilitant la reconnaissance de la passe de la Dumbéa. C'est donc devenu l'îlot Signal et en a gardé le surnom malgré la construction du phare Amédé qui le remplaça par la suite. (extrait de mon article du 14 mars). De plus il ne faut pas oublier qu'à cette époque la construction d'un phare, d'autant plus dans une colonie lointaine, est un acte symbolique.
Une fois la décision prise et la localisation trouvée, resta la construction en elle-même : une tour métallique de quarante-cinq mètres. Le choix du fer ayant été dicté pour un éventail de raisons: esthétique, pratique, logistique, etc., sa composition prit une facture classique s'inspirant de la colonne antique avec un piédestal, un fût et un couronnement.
La part cocasse de l'histoire est que ce fut à Paris dans un atelier-dépôt au bord de la Seine que l'œuvre de l'architecte Léonce Reynaud vit le jour. Le phare y fut même monté dans sa cour pour valider le mode constructif, et y restera deux ans faute à des problèmes logistiques. Car il ne fut pas simple de trouver un bateau à moindre coût pour transporter les 1265 colis pesant environ 390 tonnes de cet immense Meccano démonté. La dernière phase fut enfin entamée et il faudra compter 9 mois entre la pause du premier patin à son inauguration, cela ne fut pas aisé pour l'époque mais le phare est toujours là pour nous prouver que la travail fut bien réalisé.
Depuis sa vie se partagea entre les gardiens, qui quittèrent leur poste en 1995, et les touristes qui sont eux toujours fidèles au poste. Mais la chance a été avec nous et nous avons eu l'îlot pour nous tout seul...
Par contre si nous avons pu profiter du cadre dans une ambiance d'île déserte, nous avons malheureusement pas pu visiter le phare qui était fermé car la boutique en gestion l'était aussi.
vendredi 28 mars 2014
Ils nous parlent...
Ces objets qui nous parlent, la série touche bientôt à sa fin. Voici un nouvel objet à découvrir : la flèche faîtière de Houaïlou de la collection Rey-Lescure et l'artiste plasticien Nicolas Molé. Cliquez sur l'image et vous pourrez voir la vidéo :
La flèche faîtière
De toutes les sculptures de la grande case kanak, la flèche faîtière est à la fois la plus importante et la plus fonctionnelle.
Dans la construction des cases rondes, le travail de finition de la couverture au niveau du faîtage est une opération délicate car de la position de ce dernier dépend son étanchéité. Il s'agit de resserrer la dernière rangée de paille autour d'un axe sommital, donc soit directement autour de l'extrémité du poteau central, soit contre le pied d'une sculpture faîtière qui vient s'insérer dans la corbeille, à l'alignement du poteau central. La flèche faîtière mesure en moyenne 2,50m. Elle est constituée d'une pièce de bois allongée, monoxyle sur laquelle on peut distinguer trois parties : en bas, le pied, au milieu, le motif et en haut l'aiguille, sur laquelle des coquillages sont enfilés. Le pied d'une longueur d'au moins 1m est épointé à son extrémité afin de permettre son implantation. Une fois le pied installé dans le dispositif faîtier et recouvert par la paille, seules les deux autres parties émergent du sommet de la case.
La flèche faîtière est une sculpture de bois qui orne le toit des grandes cases cérémonielles, mais surtout elle incarne l’ancêtre fondateur d’un clan. Elle est le lieu de passage entre le monde des morts et celui des vivants. Outre sa fonction symbolique, la flèche faîtière possède également une fonction politique. Elle est la propriété d’un chef et marque son pouvoir sur ses sujets. Une dimension qui lui a valu d’être adoptée à l’unanimité par les indépendantistes kanak pour figurer sur leur drapeau dès 1984.
Dans la construction des cases rondes, le travail de finition de la couverture au niveau du faîtage est une opération délicate car de la position de ce dernier dépend son étanchéité. Il s'agit de resserrer la dernière rangée de paille autour d'un axe sommital, donc soit directement autour de l'extrémité du poteau central, soit contre le pied d'une sculpture faîtière qui vient s'insérer dans la corbeille, à l'alignement du poteau central. La flèche faîtière mesure en moyenne 2,50m. Elle est constituée d'une pièce de bois allongée, monoxyle sur laquelle on peut distinguer trois parties : en bas, le pied, au milieu, le motif et en haut l'aiguille, sur laquelle des coquillages sont enfilés. Le pied d'une longueur d'au moins 1m est épointé à son extrémité afin de permettre son implantation. Une fois le pied installé dans le dispositif faîtier et recouvert par la paille, seules les deux autres parties émergent du sommet de la case.
La flèche faîtière est une sculpture de bois qui orne le toit des grandes cases cérémonielles, mais surtout elle incarne l’ancêtre fondateur d’un clan. Elle est le lieu de passage entre le monde des morts et celui des vivants. Outre sa fonction symbolique, la flèche faîtière possède également une fonction politique. Elle est la propriété d’un chef et marque son pouvoir sur ses sujets. Une dimension qui lui a valu d’être adoptée à l’unanimité par les indépendantistes kanak pour figurer sur leur drapeau dès 1984.
jeudi 27 mars 2014
Sous ma peau
Une pause dans cette seconde semaine culturelle, pour parler comme la semaine dernière de mon tatouage.
Avant de vous montrer l'évolution, je vais vous dire deux mots sur ce qu'est un tatouage. Tout le monde sait que c'est un dessin habituellement décoratif ou symbolique réalisé en insérant de l'encre dans la peau. Traditionnellement, il est effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif, et plus récemment avec des encres contenant des pigments industriels. Les encres de tatouages existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser le motif de son choix. Il existe même une encre transparente qui ne réagit qu'à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ».
Bien sûr le tatouage est indélébile et est considéré comme un type de modification corporelle permanent. La technique du tatouage consiste à introduire l'encre dans la peau à l'aide d'un objet pointu ou d'aiguilles. La plaie provoquée par le piquage cicatrise, et laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. L'encre y est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l'épiderme. La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, les zones les plus épaisses se situant dans le dos, les coudes et les genoux.
La méthode la plus répandue est d'introduire l'encre dans la peau avec un dermographe. C'est un appareil composé de fines aiguilles attachées à une barre au travers d'un canon électrique. Lorsqu'il est enclenché, les pointes se déplacent rapidement de haut en bas et permet l'insertion de l'encre entre le derme et l'épiderme. Il existe plusieurs formes d'aiguilles : on trouve notamment les aiguilles liners, qui sont utilisées pour tracer les lignes et contours d'un tatouage, et les aiguilles magnums, utilisées pour faire le remplissage. Mais il existe aussi d'autres variantes en fonctions des besoins ou du résultat recherché. Toutes ces aiguilles existent dans différentes tailles et comprennent donc un nombre variable de pointes. Selon le type de tatouage (noir ou couleur), la quantité et la concentration d'encre utilisée est modifiée. Une encre noire diluée permet, par exemple, d'obtenir des nuances de gris afin de réaliser des dégradés. Les encres de couleurs sont, quant à elles, plus généralement mélangées pour créer d'autres nuances.
Quelle que soit la méthode employée, la pratique du tatouage reste quelque chose qui peut être difficile à supporter. Lors de la séance, le tatoué ressent généralement des sensations allant d'une simple gêne à une douleur aiguë selon sa sensibilité et selon l'endroit tatoué. De plus, ces sensations augmentent durant la séance, ce qui rend les tatouages de grandes tailles souvent pénibles à réaliser en une fois. Les tatoueurs ne dépassent que rarement des séances de quatre heures, car l'endorphine diffusée par le corps afin de calmer la douleur n'agit pas plus longtemps.
Maintenant si vous désirez effacer votre tatouage, vous avez deux options. Soit vous avez recours au recouvrement qui implique nécessairement l'élargissement de la zone tatouée et les pigments renouvelés seront plus visibles qu'un tatouage ancien, qui a pu, avec le temps, s'estomper sous l'action d'une exposition régulière au soleil ou d'abrasions de l'épiderme.
Soit vous allez chez un spécialiste du détatouage au laser. Cela consiste à enlever le tatouage à l'aide d'un laser qui projette une lumière puissante durant un temps très court provoquant l'effet thermomécanique qui fait exploser les grains de couleur. Ce type de traitement demande des formations adéquates, faute de quoi il est possible d'endommager la peau de façon irréversible en créant des cicatrices. Le détatouage laser est la seule méthode qui permet de réellement effacer un tatouage, mais c'est une technique longue, douloureuse et coûteuse. D'ailleurs le résultat est parfois incomplet. En France, la législation réserve l'usage des lasers médicaux aux médecins formés aux lasers, les médecins morphologues et anti-âge, les dermatologues et autres ayant une formation complémentaires aux lasers médicaux.
Il faut savoir qu'en dehors du phénomène de mode actuel, le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans de nombreuses régions du monde. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.
Après tout ce savoir, passons aux images :
Dur de vous en montrer plus, vu que le reste est derrière le genou. Sinon je peux vous annoncer qu'il ne reste plus qu'une séance avant le final.
Avant de vous montrer l'évolution, je vais vous dire deux mots sur ce qu'est un tatouage. Tout le monde sait que c'est un dessin habituellement décoratif ou symbolique réalisé en insérant de l'encre dans la peau. Traditionnellement, il est effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif, et plus récemment avec des encres contenant des pigments industriels. Les encres de tatouages existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser le motif de son choix. Il existe même une encre transparente qui ne réagit qu'à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ».
Bien sûr le tatouage est indélébile et est considéré comme un type de modification corporelle permanent. La technique du tatouage consiste à introduire l'encre dans la peau à l'aide d'un objet pointu ou d'aiguilles. La plaie provoquée par le piquage cicatrise, et laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. L'encre y est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l'épiderme. La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, les zones les plus épaisses se situant dans le dos, les coudes et les genoux.
La méthode la plus répandue est d'introduire l'encre dans la peau avec un dermographe. C'est un appareil composé de fines aiguilles attachées à une barre au travers d'un canon électrique. Lorsqu'il est enclenché, les pointes se déplacent rapidement de haut en bas et permet l'insertion de l'encre entre le derme et l'épiderme. Il existe plusieurs formes d'aiguilles : on trouve notamment les aiguilles liners, qui sont utilisées pour tracer les lignes et contours d'un tatouage, et les aiguilles magnums, utilisées pour faire le remplissage. Mais il existe aussi d'autres variantes en fonctions des besoins ou du résultat recherché. Toutes ces aiguilles existent dans différentes tailles et comprennent donc un nombre variable de pointes. Selon le type de tatouage (noir ou couleur), la quantité et la concentration d'encre utilisée est modifiée. Une encre noire diluée permet, par exemple, d'obtenir des nuances de gris afin de réaliser des dégradés. Les encres de couleurs sont, quant à elles, plus généralement mélangées pour créer d'autres nuances.
Quelle que soit la méthode employée, la pratique du tatouage reste quelque chose qui peut être difficile à supporter. Lors de la séance, le tatoué ressent généralement des sensations allant d'une simple gêne à une douleur aiguë selon sa sensibilité et selon l'endroit tatoué. De plus, ces sensations augmentent durant la séance, ce qui rend les tatouages de grandes tailles souvent pénibles à réaliser en une fois. Les tatoueurs ne dépassent que rarement des séances de quatre heures, car l'endorphine diffusée par le corps afin de calmer la douleur n'agit pas plus longtemps.
Maintenant si vous désirez effacer votre tatouage, vous avez deux options. Soit vous avez recours au recouvrement qui implique nécessairement l'élargissement de la zone tatouée et les pigments renouvelés seront plus visibles qu'un tatouage ancien, qui a pu, avec le temps, s'estomper sous l'action d'une exposition régulière au soleil ou d'abrasions de l'épiderme.
Soit vous allez chez un spécialiste du détatouage au laser. Cela consiste à enlever le tatouage à l'aide d'un laser qui projette une lumière puissante durant un temps très court provoquant l'effet thermomécanique qui fait exploser les grains de couleur. Ce type de traitement demande des formations adéquates, faute de quoi il est possible d'endommager la peau de façon irréversible en créant des cicatrices. Le détatouage laser est la seule méthode qui permet de réellement effacer un tatouage, mais c'est une technique longue, douloureuse et coûteuse. D'ailleurs le résultat est parfois incomplet. En France, la législation réserve l'usage des lasers médicaux aux médecins formés aux lasers, les médecins morphologues et anti-âge, les dermatologues et autres ayant une formation complémentaires aux lasers médicaux.
Il faut savoir qu'en dehors du phénomène de mode actuel, le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans de nombreuses régions du monde. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.
Après tout ce savoir, passons aux images :
Dur de vous en montrer plus, vu que le reste est derrière le genou. Sinon je peux vous annoncer qu'il ne reste plus qu'une séance avant le final.
mercredi 26 mars 2014
La série continue...
En ce mercredi, c'est Paul Wamo, slameur engagé qui nous parle de la hache ostensoir, attribuée au voyage de Bruni d'Entrecasteaux en 1794. Cliquez sur l'image pour en savoir davantage.
La hache ostensoir
La hache de cérémonie dite "ostensoir", la hache bwa vaïk (en langue Nemi, littéralement : "casse-tête de pierre"), était un objet de richesse lié aux échanges entre chefferies. Symbole de la puissance, cet objet n'avait d'autre fonction que d'exalter la puissance du clan, d'élever le prestige de l'orateur qui la brandissait durant son discours, ou celui du guerrier qui s'en parait pour aller au combat. Les maîtres de la pluie l'utilisaient aussi pour frapper rituellement le soleil.
La lame de la hache, ovale et aux bords très fins, est généralement faite de serpentine ou de néphrite. Elle est munie de deux trous à sa base, permettant de la relier au manche, par des tresses de poils de roussette et de fibres végétales. Le manche en bois est souvent enveloppé de tissu de coton européen, ou de tapa pour les haches les plus anciennes, par-dessus lequel figure un tressage complexe, en chevrons, de fibres de coco. La base du manche peut être sculptée ou se terminer par un socle fait d’une demi-noix de coco renfermant des éléments à fonction magique. Ce socle est généralement lui aussi enveloppé de tissu, puis d’un tressage en chevrons de poils de roussette, parfois orné de tresses arrondies garnies de coquillages, disposées autour du manche.
Mais ce n'est pas qu'un objet du passé, la hache ostensoir existe toujours dans la culture kanak :
La lame de la hache, ovale et aux bords très fins, est généralement faite de serpentine ou de néphrite. Elle est munie de deux trous à sa base, permettant de la relier au manche, par des tresses de poils de roussette et de fibres végétales. Le manche en bois est souvent enveloppé de tissu de coton européen, ou de tapa pour les haches les plus anciennes, par-dessus lequel figure un tressage complexe, en chevrons, de fibres de coco. La base du manche peut être sculptée ou se terminer par un socle fait d’une demi-noix de coco renfermant des éléments à fonction magique. Ce socle est généralement lui aussi enveloppé de tissu, puis d’un tressage en chevrons de poils de roussette, parfois orné de tresses arrondies garnies de coquillages, disposées autour du manche.
Mais ce n'est pas qu'un objet du passé, la hache ostensoir existe toujours dans la culture kanak :
mardi 25 mars 2014
Le retour de ces objets...
Je reviens donc avec ma petite série télévisuelle qui vous parle des objets kanaks. Un retour avec Kydam, auteur, compositeur et interprète, et la massue bec d’oiseau du chef Kavio, don de Pierre Moos. Cliquez sur l'image pour en savoir plus...
Les massues
L'usage de massues pour la guerre et les danses est très répandu dans toute la Nouvelle-Calédonie. La diversité de leurs formes correspond moins à des fonctions différentes qu'à l'affirmation de styles régionaux. Chaque groupe sociopolitique appose sa marque de fabrication sur les objets qu'il utilise.
La massue kanak à la forme du type "bec d’oiseau" est monoxyle : elle comprend un long manche et une tête triangulaire, pointue d’un côté et arrondie de l’autre, garnie en son milieu, de chaque côté, d’une boule en relief figurant l’œil. Le manche est parfois décoré d’une tresse de poils de roussette ou d'un tressage en chevrons fait de fibres de coco.
Mais il existe aussi d'autres formes tel que la massue kanak à la forme de type "phallique" comprend une tête arrondie avec une collerette saillante, sur un long manche lisse avec à son extrémité un rebord en relief . Des gravures en chevrons sont généralement présentes sous la collerette et autour du manche, qui est parfois, comme pour les autres types de massues, parfois décorés de tressages.
Cette vidéo vous permet également de voir le rapport des vieux du pays d'aujourd'hui avec les massues :
Article réalisé avec l'aide du lexique de l'IPKD.
La massue kanak à la forme du type "bec d’oiseau" est monoxyle : elle comprend un long manche et une tête triangulaire, pointue d’un côté et arrondie de l’autre, garnie en son milieu, de chaque côté, d’une boule en relief figurant l’œil. Le manche est parfois décoré d’une tresse de poils de roussette ou d'un tressage en chevrons fait de fibres de coco.
Mais il existe aussi d'autres formes tel que la massue kanak à la forme de type "phallique" comprend une tête arrondie avec une collerette saillante, sur un long manche lisse avec à son extrémité un rebord en relief . Des gravures en chevrons sont généralement présentes sous la collerette et autour du manche, qui est parfois, comme pour les autres types de massues, parfois décorés de tressages.
Cette vidéo vous permet également de voir le rapport des vieux du pays d'aujourd'hui avec les massues :
Article réalisé avec l'aide du lexique de l'IPKD.
lundi 24 mars 2014
Enfin !
Après une semaine d'attente... nous avons ENFIN visité, ce dimanche, le Centre Culturel Tjibaou et la fameuse exposition dont je vous "rabache" les oreilles sans cesse.
C'est une première pour nos visiteurs et j'en profite donc pour vous en faire profiter aussi avec une cette petite visite virtuelle du centre :
Après tout ce temps, il était temps que vous en voyez davantage.
Sinon en ce qui concerne l'exposition si je ne peux pas vous montrer des photos, car croyant que c'était interdit de photographier les oeuvres d'art exposées je n'avais pas pris mon appareil photo, je peux vous montrer des vidéos des commissaires qui vous l'expliquent. Voyez ces vidéos :
C'est une première pour nos visiteurs et j'en profite donc pour vous en faire profiter aussi avec une cette petite visite virtuelle du centre :
Après tout ce temps, il était temps que vous en voyez davantage.
Sinon en ce qui concerne l'exposition si je ne peux pas vous montrer des photos, car croyant que c'était interdit de photographier les oeuvres d'art exposées je n'avais pas pris mon appareil photo, je peux vous montrer des vidéos des commissaires qui vous l'expliquent. Voyez ces vidéos :
Je pourrais vous en montrer beaucoup d'autres mais je pense que cela suffira pour aujourd'hui. Je reviendrais peut-être un autre jour avec plus à visionner. A suivre...
dimanche 23 mars 2014
Visite de la mine
Aujourd'hui je vous amène sur une autre planète. Je présume, après cette semaine intensive pour vous faire partager l'évènement calédonien de 2014, que vous serez content d'entendre parler d'autre chose. Et le sujet n'est pas des moindres, car il s'agit de la visite d'une des mines de Thio. Chaque mois, l'Office de Tourisme de Thio organise des visites de la mine du Plateau en activité depuis 1874 et toujours exploitée par la Société Le Nickel. Thio, berceau de l'exploitation minière en Nouvelle-Calédonie, est la plus ancienne mine du territoire et la seule accessible au public. Une occasion unique de se rendre sur le site même d'exploitation. Je vous en avais promis la visite et bien la voici.
J'ai profité de la venue de Bibi et Christian pour la faire, car Didoux y travaillant toute la semaine n'était pas très enthousiaste pour y retourner le samedi avec moi. Par contre nos deux visiteurs étaient ravis de vivre cette expérience. Didoux nous retrouvera après...
Le programme de la journée est simple :
8h30 : Accueil avec petit-déjeuner à Thio Tourisme.
9h00 : Départ en bus pour la mine du Plateau. Arrivés sur le site, un tour d'horizon de l'activité minière vous sera exposé sur site par un chef d'exploitation de la SLN pour ce qui relève des commentaires techniques.
11h30 : Retour à Thio Tourisme. Car Thio, ce n'est pas seulement la mine en tant que telle. C'est avant tout une aventure humaine et un village qui s'est construit par l'arrivée de différentes ethnies venues gagner leur vie par le biais de l'économie minière. Aussi, Maurice Fels, une des grandes mémoires du village mettra beaucoup de coeur à vous parler de son village natal. Tout vous sera conté de Thio, de son histoire, à son patrimoine architectural, en passant par les individus qui la peuplent. Les vestiges de cette époque vous seront présentés et commentés à travers une salle d'exposition.
12h15 : Ces visites sont suivies d'un repas traditionnel en tribu, afin de vous faire découvrir une autre facette de Thio, celle du partage au sein d'un accueil chaleureux en tribu, et bien évidemment de vous initer à une nouvelle aventure culinaire. Quatre tribus se partagent les 12 dates de l'année (une visite par mois) pour ouvrir leur porte aux visiteurs de la mine. Les retombées économiques qui découlent de cet accueil apportent un complément de revenus à l'économie première de la commune : la mine et permet notamment le financement de projets communautaires.
Alors voici quelques photos de notre visite :
J'ai profité de la venue de Bibi et Christian pour la faire, car Didoux y travaillant toute la semaine n'était pas très enthousiaste pour y retourner le samedi avec moi. Par contre nos deux visiteurs étaient ravis de vivre cette expérience. Didoux nous retrouvera après...
Le programme de la journée est simple :
8h30 : Accueil avec petit-déjeuner à Thio Tourisme.
9h00 : Départ en bus pour la mine du Plateau. Arrivés sur le site, un tour d'horizon de l'activité minière vous sera exposé sur site par un chef d'exploitation de la SLN pour ce qui relève des commentaires techniques.
11h30 : Retour à Thio Tourisme. Car Thio, ce n'est pas seulement la mine en tant que telle. C'est avant tout une aventure humaine et un village qui s'est construit par l'arrivée de différentes ethnies venues gagner leur vie par le biais de l'économie minière. Aussi, Maurice Fels, une des grandes mémoires du village mettra beaucoup de coeur à vous parler de son village natal. Tout vous sera conté de Thio, de son histoire, à son patrimoine architectural, en passant par les individus qui la peuplent. Les vestiges de cette époque vous seront présentés et commentés à travers une salle d'exposition.
12h15 : Ces visites sont suivies d'un repas traditionnel en tribu, afin de vous faire découvrir une autre facette de Thio, celle du partage au sein d'un accueil chaleureux en tribu, et bien évidemment de vous initer à une nouvelle aventure culinaire. Quatre tribus se partagent les 12 dates de l'année (une visite par mois) pour ouvrir leur porte aux visiteurs de la mine. Les retombées économiques qui découlent de cet accueil apportent un complément de revenus à l'économie première de la commune : la mine et permet notamment le financement de projets communautaires.
Alors voici quelques photos de notre visite :
samedi 22 mars 2014
Il existe un endroit
Toujours dans l'esprit de notre semaine culturelle...
Mais pour changer, je vais partager avec vous un lien radiophonique. Car comme je vous l'avais annoncé Kanak, l'Art est une Parole est un évènement, et que comme tel, il brasse énormément de sous-évènements. Ainsi, samedi dernier, le jour de l'ouverture, Alexandre Héraud, journaliste à France Inter, est venu de l'hexagone au Centre Culturel Tjibaou pour couvrir cette exposition à Nouméa. Cette émission en public réunissait les grandes figures de ce lieu et les responsables de l'exposition.
Prenez vous une petite heure, cliquez sur l'image, et apprenez en un peu plus encore...
Mais pour changer, je vais partager avec vous un lien radiophonique. Car comme je vous l'avais annoncé Kanak, l'Art est une Parole est un évènement, et que comme tel, il brasse énormément de sous-évènements. Ainsi, samedi dernier, le jour de l'ouverture, Alexandre Héraud, journaliste à France Inter, est venu de l'hexagone au Centre Culturel Tjibaou pour couvrir cette exposition à Nouméa. Cette émission en public réunissait les grandes figures de ce lieu et les responsables de l'exposition.
Prenez vous une petite heure, cliquez sur l'image, et apprenez en un peu plus encore...
vendredi 21 mars 2014
Le souffle des ancêtres
Après la pause d'hier, je reviens vers vous avec plus d'informations sur l'exposition Kanak, l'Art est une Parole, en changeant un peu de registre.
Hier soir, je me suis rendue au Centre Culturel Tjibaou, ma deuxième maison, pour la projection d'un fantastique documentaire de Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent.
Ce film m'a entraîné dans les coulisses de l'exposition « Kanak, l'Art est une Parole ». Sur les traces d'Emmanuel Kasarhérou et de Roger Boulay, commissaires de l'exposition, j'ai découvert les secrets et l'histoire des objets. J'ai pu voir ceux qui oeuvrent en faveur de la culture kanak depuis plus de 30 ans, et aussi voyager dans les musées européens avec les acteurs de l'Inventaire du Patrimoine Kanak Dispersé (IPKD), en suivant ces collecteurs du patrimoine de l'ADCK.
Voir l'envers d'une exposition est passionnante, car il est difficile de réaliser la difficulté qui se cache derrière.
Le seul regret de ma soirée fut l'absence de Didoux, qui aurait adoré le documentaire et le débat qui a suivi après. Ce sera pour la prochaine fois, où il n'y aura pas de panne à la mine.
Je suis sûre que ce documentaire va passer en métropole et je vous le recommande vivement. En attendant voici le teaser pour vous donner envie d'en savoir plus.
Hier soir, je me suis rendue au Centre Culturel Tjibaou, ma deuxième maison, pour la projection d'un fantastique documentaire de Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent.
Ce film m'a entraîné dans les coulisses de l'exposition « Kanak, l'Art est une Parole ». Sur les traces d'Emmanuel Kasarhérou et de Roger Boulay, commissaires de l'exposition, j'ai découvert les secrets et l'histoire des objets. J'ai pu voir ceux qui oeuvrent en faveur de la culture kanak depuis plus de 30 ans, et aussi voyager dans les musées européens avec les acteurs de l'Inventaire du Patrimoine Kanak Dispersé (IPKD), en suivant ces collecteurs du patrimoine de l'ADCK.
Voir l'envers d'une exposition est passionnante, car il est difficile de réaliser la difficulté qui se cache derrière.
Le seul regret de ma soirée fut l'absence de Didoux, qui aurait adoré le documentaire et le débat qui a suivi après. Ce sera pour la prochaine fois, où il n'y aura pas de panne à la mine.
Je suis sûre que ce documentaire va passer en métropole et je vous le recommande vivement. En attendant voici le teaser pour vous donner envie d'en savoir plus.
jeudi 20 mars 2014
A fleur de peau
Je fais un interlude dans cette semaine culturelle pour vous parler un peu de moi. Je suis tout de même un sujet à moi toute seule !
Redevenons sérieux... je voulais juste vous montrer l'évolution de mon tatouage après ma deuxième séance qui a eu lieu hier. Alors le rendez-vous était pris à 9h00 et il a duré trois heures et demi. J'ai dû attendre trois semaines depuis la dernière fois, et je peux vous dire que ce fut long. Même si c'est nécessaire pour que la peau cicatrise bien et que le tatoueur puisse repasser sur le premier tracé, je n'en pouvais plus d'attendre. Mais le jour est enfin arrivé et j'ai enfin vu l'oeuvre se dessiner.
Par contre nous avons commencé par la fin, ce que j'aime bien d'ailleurs c'est toujours comme ça que je lis mes livres et que je mange mes repas. Enfin quand je dis nous, c'est surtout Cyril qui a bossé, moi j'ai regardé et parlé. Tout ça pour dire que le travail devait commencer par le mollet et le tracé des volutes, mais que la cicatrisation était meilleure sur la cuisse donc... par la cuisse, et la tête de dragon, ne commençâmes.
Voici l'évolution en photos :
Je suis ravie. Mon dragon est vraiment TRES beau, même si je le souhaitais un peu plus gentil au départ. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, moi aussi on me dit froide au premier abord alors que je suis ...
La prochaine séance est fixée à mercredi prochain. Donc la suite bientôt...
Redevenons sérieux... je voulais juste vous montrer l'évolution de mon tatouage après ma deuxième séance qui a eu lieu hier. Alors le rendez-vous était pris à 9h00 et il a duré trois heures et demi. J'ai dû attendre trois semaines depuis la dernière fois, et je peux vous dire que ce fut long. Même si c'est nécessaire pour que la peau cicatrise bien et que le tatoueur puisse repasser sur le premier tracé, je n'en pouvais plus d'attendre. Mais le jour est enfin arrivé et j'ai enfin vu l'oeuvre se dessiner.
Par contre nous avons commencé par la fin, ce que j'aime bien d'ailleurs c'est toujours comme ça que je lis mes livres et que je mange mes repas. Enfin quand je dis nous, c'est surtout Cyril qui a bossé, moi j'ai regardé et parlé. Tout ça pour dire que le travail devait commencer par le mollet et le tracé des volutes, mais que la cicatrisation était meilleure sur la cuisse donc... par la cuisse, et la tête de dragon, ne commençâmes.
Voici l'évolution en photos :
Je suis ravie. Mon dragon est vraiment TRES beau, même si je le souhaitais un peu plus gentil au départ. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, moi aussi on me dit froide au premier abord alors que je suis ...
La prochaine séance est fixée à mercredi prochain. Donc la suite bientôt...
mercredi 19 mars 2014
Ces objets qui nous parlent... le mercredi
Martial Dosdane, photographe, vidéaste nous parle d'un pétroglyphe du Musée de la Nouvelle-Calédonie. N'hésitez pas à cliquez sur la photo pour visionner la vidéo...
Les pétroglyphes...
Si certains ont surnommé la Nouvelle-Calédonie « l’île de l’éternel printemps », Marius ARCHAMBAULT, le « grand découvreur » des pétroglyphes l’a surnommée « l’île des croix » car ce sont des milliers de motifs cruciformes qui ornent les rochers de la
Nouvelle-Calédonie sur près de 140 sites connus à ce jour.
La Nouvelle-Calédonie possède de nombreux pétroglyphes mais on ne connaît malheureusement ni leur origine ni leur signification. Personne ne sait exactement quand ont été faits ces motifs, par qui et pourquoi l’ont-ils été.
D’ailleurs deux écoles existent :
- L’une, officielle, pour qui le pétroglyphe est mélanésien mais qui n’en apporte aucune preuve. Pour eux, ils seraient probablement issus de la période de « Naia Oundjo » vers 300 ap JC.
- L’autre, qui fait remonter leur origine à un passé anté-mélanésien mais aucune preuve ne peut l’affirmer. Ils pensent que la Nouvelle-Calédonie pourrait avoir été habitée par une race sans mélange qui devait appartenir à la race jaune ou malaise et que ces habitants auraient gravés ces motifs pour peut-être se repérer au cas où ils auraient eu à faire demi-tour ou prévenir d’éventuels suivants du chemin à prendre.
Inventoriés tout récemment, les pétroglyphes existent sur pratiquement toute l’île mais semblent présenter sur la carte une densité particulière entre Thio et Poindimié, avec d’apparents itinéraires qui remontent les vallées fluviales de l’Est, franchissent les lignes de crête et reprennent le fil du message le long des rivières de l’Ouest. La côte Est hébergeant 70% des sites. Il existe également des pétroglyphes sur les hauteurs mais ils ont été gravés si finement que l’érosion les a pratiquement fait disparaître et seul un éclairage favorable les révèle. L’activité minière a sans doute également contribué à la disparition de certains sites même si certains ont pu être sauvés par déplacement. La Nouvelle-Calédonie compte environ 350 à 600 pétroglyphes recensés mais le climat assez humide de la Nouvelle-Calédonie et l’existence de nombreux sous-bois nous amène à dire que l’existence de certains pétroglyphes est encore inconnue.
Ce qui frappe est la maîtrise atteinte par les artistes dans la gravure. Les dessins sont très précis et la technique de gravure est impressionnante. Le sillon le plus profond est de 5 cm. Les motifs sont en qualité et en quantité importantes. L’imagination des graveurs ne s’est pas limitée à des croix. Ce sont aussi des cercles, spirales, ronds, étoiles, fleurs et autres figures indescriptibles qui ornent des roches de l’île. Cependant, à l’inverse des cultures lithiques qui ont représenté l’homme et la nature, les glyphes néo-calédoniens n’offrent pratiquement aucune représentation animale et les représentations humaines sont rares : 1 sites sur 130. Il faut également souligner que ces pétroglyphes ont été comparés avec des glyphes rupestres d’Espagne, du Vénézuela, d’Hawaï et de Bretagne et qu’il y a de nombreuses similitudes entre les pétroglyphes néo-calédoniens et les gravures du néolithique européen.
Article réalisé avec l'aide de fiche de Tourisme Point Sud.
La Nouvelle-Calédonie possède de nombreux pétroglyphes mais on ne connaît malheureusement ni leur origine ni leur signification. Personne ne sait exactement quand ont été faits ces motifs, par qui et pourquoi l’ont-ils été.
D’ailleurs deux écoles existent :
- L’une, officielle, pour qui le pétroglyphe est mélanésien mais qui n’en apporte aucune preuve. Pour eux, ils seraient probablement issus de la période de « Naia Oundjo » vers 300 ap JC.
- L’autre, qui fait remonter leur origine à un passé anté-mélanésien mais aucune preuve ne peut l’affirmer. Ils pensent que la Nouvelle-Calédonie pourrait avoir été habitée par une race sans mélange qui devait appartenir à la race jaune ou malaise et que ces habitants auraient gravés ces motifs pour peut-être se repérer au cas où ils auraient eu à faire demi-tour ou prévenir d’éventuels suivants du chemin à prendre.
Inventoriés tout récemment, les pétroglyphes existent sur pratiquement toute l’île mais semblent présenter sur la carte une densité particulière entre Thio et Poindimié, avec d’apparents itinéraires qui remontent les vallées fluviales de l’Est, franchissent les lignes de crête et reprennent le fil du message le long des rivières de l’Ouest. La côte Est hébergeant 70% des sites. Il existe également des pétroglyphes sur les hauteurs mais ils ont été gravés si finement que l’érosion les a pratiquement fait disparaître et seul un éclairage favorable les révèle. L’activité minière a sans doute également contribué à la disparition de certains sites même si certains ont pu être sauvés par déplacement. La Nouvelle-Calédonie compte environ 350 à 600 pétroglyphes recensés mais le climat assez humide de la Nouvelle-Calédonie et l’existence de nombreux sous-bois nous amène à dire que l’existence de certains pétroglyphes est encore inconnue.
Ce qui frappe est la maîtrise atteinte par les artistes dans la gravure. Les dessins sont très précis et la technique de gravure est impressionnante. Le sillon le plus profond est de 5 cm. Les motifs sont en qualité et en quantité importantes. L’imagination des graveurs ne s’est pas limitée à des croix. Ce sont aussi des cercles, spirales, ronds, étoiles, fleurs et autres figures indescriptibles qui ornent des roches de l’île. Cependant, à l’inverse des cultures lithiques qui ont représenté l’homme et la nature, les glyphes néo-calédoniens n’offrent pratiquement aucune représentation animale et les représentations humaines sont rares : 1 sites sur 130. Il faut également souligner que ces pétroglyphes ont été comparés avec des glyphes rupestres d’Espagne, du Vénézuela, d’Hawaï et de Bretagne et qu’il y a de nombreuses similitudes entre les pétroglyphes néo-calédoniens et les gravures du néolithique européen.
Article réalisé avec l'aide de fiche de Tourisme Point Sud.
mardi 18 mars 2014
Mardi... Ces objets qui nous parlent
Après le masque, aujourd'hui, Richard Digoué, danseur, chorégraphe, nous présente un bambou gravé de la collection M. Dugénie, 1903. Comme hier, cliquez sur l'image pour visualiser la vidéo...
Je vous ai déjà parlé des bambous gravés, mais si vous avez oublié ou si vous avez manqué cet article, je vous donne ce lien, si vous souhaitez en savoir plus.
Je vous ai déjà parlé des bambous gravés, mais si vous avez oublié ou si vous avez manqué cet article, je vous donne ce lien, si vous souhaitez en savoir plus.
lundi 17 mars 2014
C'est au programme...
Je continue sur ma lancée en vous parlant toujours du même sujet. Aujourd'hui, j'aborde celui-ci sous un nouvel angle, vu qu'un nouveau programme télévisuel est proposé par NC 1ère. Ces objets qui nous parlent : ce programme, qui s’inscrit autour de l’exposition Kanak, l’art est une parole, donne la parole à des artistes de Nouvelle-Calédonie. Chacun face à l’une des quinze œuvres sélectionnées dans cette exposition, réagit selon sa sensibilité.
Ainsi tous les jours du 17 au 31 mars, je vais vous dévoiler une oeuvre et vous permettre de vivre un peu de cette extraordinaire exposition. Une courte vision de deux à trois minutes qui vous éclairera, je l'espère. Et dans la mesure de mes compétences, je développerais un peu le sujet pour vous en dire un peu plus sur cet objet.
Ce lundi, la série débute avec Stéphane Foucaud, peintre et plasticien calédonien diplômé de la faculté d'arts plastiques de Strasbourg, et un masque kanak, appartenant à la collection Henri-Paul Vayson de Pradenne. Cliquez sur l'image pour visualiser la vidéo...
Ainsi tous les jours du 17 au 31 mars, je vais vous dévoiler une oeuvre et vous permettre de vivre un peu de cette extraordinaire exposition. Une courte vision de deux à trois minutes qui vous éclairera, je l'espère. Et dans la mesure de mes compétences, je développerais un peu le sujet pour vous en dire un peu plus sur cet objet.
Ce lundi, la série débute avec Stéphane Foucaud, peintre et plasticien calédonien diplômé de la faculté d'arts plastiques de Strasbourg, et un masque kanak, appartenant à la collection Henri-Paul Vayson de Pradenne. Cliquez sur l'image pour visualiser la vidéo...
Le masque kanak
En Nouvelle-Calédonie, les masques apparaissaient principalement lors des rituels funéraires consacrés aux chefs défunts, mais ils pouvaient cependant être utilisés au cours d'autres cérémonies marquant les étapes du cycle de la vie d'un individu. L'usage du masque ayant pris fin avec la colonisation, peu d'informations ont survécu. Il semble varier selon la zone de production, de même que son nom, ses matériaux de fabrication et ses formes changent selon les régions.
Au nord, le masque était étroitement associé aux cérémonies funéraires des chefs où il apparaissait comme un substitut de ces derniers. Il était un symbole de la chefferie, un objet puissant, jouant un rôle important dans l'exercice du pouvoir spirituel et politique du chef. Il lui était offert lors de son intronisation, conjointement à d'autres emblèmes d'autorité qui sont la flèche faîtière (trônant sur la case du chef) et la hache ostensoir. La figure représentée par le masque, que l'on retrouve sur les éléments d'architecture kanak (flèches faîtières, poteaux, chambranles) est une représentation symbolique du chef défunt dont on célèbre les funérailles, mais à travers lui, c'est également celle du fondateur d'un clan qui est évoquée et encore au-delà, celle de la divinité du monde des morts appelée Gomawé, qui guide les esprits des défunts vers son royaume.
Le masque kanak est donc par essence polysémique, le porteur ainsi paré réunissait en effet dans une seule et même image ce palimpseste d'identités : esprits des forêts prenant l'apparence de l'oiseau, l'ancêtre fondateur du lignage, le chef défunt du village et la divinité du monde des morts. Les chercheurs pensent que des paires ont pu exister dans cette même zone septentrionale : l'un représentant le chef et le second les sujets qui l'ont porté au pouvoir, symbole du dualisme social qui fonde la société.
Par contre dans le sud, le masque semble avoir été considéré différemment, il apparaît davantage comme un accessoire de théâtre que comme un symbole du lien unissant les membres de la chefferie. Il se manifestait lors de danses mimiques appelées wasaï et suscitait par son apparition à la fois la terreur et la joie.
Le premier masque de Nouvelle-Calédonie connu en Europe fut acquis par un naturaliste de l’expédition d’Entrecasteaux à la recherche de La Pérouse, dans la région de Balade en 1792, contre deux ciseaux de menuisier. Visage de bois, coiffure de cheveux humains ou manteau de plumes, les masques kanak s’offrent aux regards comme des objets au sourire grimaçant et à l’attirance ambiguë. Ayant très tôt souffert d’un a priori défavorable de la part des observateurs occidentaux le masque a longtemps été considéré comme une manifestation diabolique. Aujourd’hui, il a retrouvé toute sa place dans le contexte artistique bien que la production traditionnelle ait cessé et il fait désormais partie à part entière du patrimoine culturel kanak. Les masques sont parmi les objets kanak les mieux représentés dans les collections des musées européens.
Le masque est un déguisement qui comporte trois parties : une figure, une coiffure et un manteau.
La figure : Elle est toujours sculptée dans une pièce de bois dur mesurant en moyenne 60 cm de haut et 40 cm de large. Elle représente un visage humain. La figure se distingue par un nez important et crochu descendant presque jusqu’à la bouche. Le porteur du masque regarde par l’ouverture des lèvres et non par les yeux qui ne sont pas évidés. Cet artifice et le volume de la coiffure disposée sur une armature confère au personnage une taille impressionnante. Des trous disposés autour du masque permettent d’accrocher la barbe faite de cheveux humains et le manteau de plumes ou de feuilles. Le masque est enduit de plusieurs couches de vernis. Le noir est obtenu par grillage et écrasement de la noix de bancoulier. Un certain brillant semble également indiqué que les mélanésiens utilisaient d’autres résines comme la gomme de kaori.
La coiffure : La figure sculptée est mise en valeur par l’encadrement d’une coiffure monumentale qui dissimule l’armature de la pièce de bois. La chevelure est réalisée avec les cheveux des deuilleurs. Ces derniers sont les hommes qui ont veillé un parent mort jusqu’à la décomposition, et ont porté sa dépouille dans la forêt. Deux ou trois années plus tard, avant la cérémonie clôturant le deuil, leur chevelure devenue longue sera coupée. Ces mèches seront alors mises en valeur sur un dôme de lianes entrelacées : le dôme du masque qui est alors regardé comme le substitut du défunt. Aux cheveux humains sont souvent associés des tresses de poils de roussettes.
Le manteau : Le bas du masque est dissimulé par une barbe fixée sous le menton. Il est formée de tresses de cheveux mêlées à des fibres végétales. Au-dessous est attachée la cordelière en poil de roussettes. Des plumes de notous sont également utilisées. Sur certains masques, le manteau est réalisé avec un filet de pêche couvert de plumes de notous. Il cache le corps du porteur jusqu’aux genoux.
Certains masques possèdent un manteau réalisé avec des éléments végétaux et une coiffure constituée avec l’étui foliaire de la palme du cocotier. Des graines sont parfois utilisées pour marquer l’emplacement de la bouche.
Au nord, le masque était étroitement associé aux cérémonies funéraires des chefs où il apparaissait comme un substitut de ces derniers. Il était un symbole de la chefferie, un objet puissant, jouant un rôle important dans l'exercice du pouvoir spirituel et politique du chef. Il lui était offert lors de son intronisation, conjointement à d'autres emblèmes d'autorité qui sont la flèche faîtière (trônant sur la case du chef) et la hache ostensoir. La figure représentée par le masque, que l'on retrouve sur les éléments d'architecture kanak (flèches faîtières, poteaux, chambranles) est une représentation symbolique du chef défunt dont on célèbre les funérailles, mais à travers lui, c'est également celle du fondateur d'un clan qui est évoquée et encore au-delà, celle de la divinité du monde des morts appelée Gomawé, qui guide les esprits des défunts vers son royaume.
Le masque kanak est donc par essence polysémique, le porteur ainsi paré réunissait en effet dans une seule et même image ce palimpseste d'identités : esprits des forêts prenant l'apparence de l'oiseau, l'ancêtre fondateur du lignage, le chef défunt du village et la divinité du monde des morts. Les chercheurs pensent que des paires ont pu exister dans cette même zone septentrionale : l'un représentant le chef et le second les sujets qui l'ont porté au pouvoir, symbole du dualisme social qui fonde la société.
Par contre dans le sud, le masque semble avoir été considéré différemment, il apparaît davantage comme un accessoire de théâtre que comme un symbole du lien unissant les membres de la chefferie. Il se manifestait lors de danses mimiques appelées wasaï et suscitait par son apparition à la fois la terreur et la joie.
Le premier masque de Nouvelle-Calédonie connu en Europe fut acquis par un naturaliste de l’expédition d’Entrecasteaux à la recherche de La Pérouse, dans la région de Balade en 1792, contre deux ciseaux de menuisier. Visage de bois, coiffure de cheveux humains ou manteau de plumes, les masques kanak s’offrent aux regards comme des objets au sourire grimaçant et à l’attirance ambiguë. Ayant très tôt souffert d’un a priori défavorable de la part des observateurs occidentaux le masque a longtemps été considéré comme une manifestation diabolique. Aujourd’hui, il a retrouvé toute sa place dans le contexte artistique bien que la production traditionnelle ait cessé et il fait désormais partie à part entière du patrimoine culturel kanak. Les masques sont parmi les objets kanak les mieux représentés dans les collections des musées européens.
Le masque est un déguisement qui comporte trois parties : une figure, une coiffure et un manteau.
La figure : Elle est toujours sculptée dans une pièce de bois dur mesurant en moyenne 60 cm de haut et 40 cm de large. Elle représente un visage humain. La figure se distingue par un nez important et crochu descendant presque jusqu’à la bouche. Le porteur du masque regarde par l’ouverture des lèvres et non par les yeux qui ne sont pas évidés. Cet artifice et le volume de la coiffure disposée sur une armature confère au personnage une taille impressionnante. Des trous disposés autour du masque permettent d’accrocher la barbe faite de cheveux humains et le manteau de plumes ou de feuilles. Le masque est enduit de plusieurs couches de vernis. Le noir est obtenu par grillage et écrasement de la noix de bancoulier. Un certain brillant semble également indiqué que les mélanésiens utilisaient d’autres résines comme la gomme de kaori.
La coiffure : La figure sculptée est mise en valeur par l’encadrement d’une coiffure monumentale qui dissimule l’armature de la pièce de bois. La chevelure est réalisée avec les cheveux des deuilleurs. Ces derniers sont les hommes qui ont veillé un parent mort jusqu’à la décomposition, et ont porté sa dépouille dans la forêt. Deux ou trois années plus tard, avant la cérémonie clôturant le deuil, leur chevelure devenue longue sera coupée. Ces mèches seront alors mises en valeur sur un dôme de lianes entrelacées : le dôme du masque qui est alors regardé comme le substitut du défunt. Aux cheveux humains sont souvent associés des tresses de poils de roussettes.
Le manteau : Le bas du masque est dissimulé par une barbe fixée sous le menton. Il est formée de tresses de cheveux mêlées à des fibres végétales. Au-dessous est attachée la cordelière en poil de roussettes. Des plumes de notous sont également utilisées. Sur certains masques, le manteau est réalisé avec un filet de pêche couvert de plumes de notous. Il cache le corps du porteur jusqu’aux genoux.
Certains masques possèdent un manteau réalisé avec des éléments végétaux et une coiffure constituée avec l’étui foliaire de la palme du cocotier. Des graines sont parfois utilisées pour marquer l’emplacement de la bouche.
Article réalisé avec l'aide de fiche de Tourisme Point Sud.
dimanche 16 mars 2014
Une exposition record...
Un premier article, extrait des colonnes du journal Les Nouvelles Calédoniennes, sur l'événement qui marque le début de l'année culturelle nouméenne.
Après le Quai Branly, à Paris, l’exposition « Kanak, l’art est une parole » prend ses quartiers pour trois mois au centre culturel Tjibaou. Tour d’horizon d’un événement muséal sans précédent au pays.
«Kanak, l’art est une parole » est hors normes. Avec 160 pièces présentées sur 700 m2, l’exposition enfonce les records calédoniens. Côté budget aussi. « La Nouvelle-Calédonie a mis 100 millions de francs dans cette coproduction avec le musée du Quai Branly », révèle Ashley Vindin, secrétaire général de l’ADCK. « Ça peut sembler énorme, mais, justifie-t-il, c’est le couronnement d’un travail essentiel pour le pays : l’inventaire du patrimoine kanak dispersé, effectué pendant vingt ans par Roger Boulay et Emmanuel Kasarhérou. Il était inconcevable de ne pas marquer dignement le coup. »
250 000 CFP, c’est le montant du contrat d’assurance des œuvres présentées dans l’exposition. « Une somme modique, si on considère que certaines pièces ont une valeur simplement inestimable », commente Ashley Vindin, secrétaire général de l’ADCK.
L’art voyage en première classe. Le transport international d’œuvres de la rareté et de la valeur de celles exposées dans « Kanak, l’art est une parole » est un des postes les plus coûteux de l’opération. Avec la restauration et le soclage des œuvres, il revient environ à 35 millions de francs. « L’emballage des œuvres est un processus délicat, qui doit être effectué dans les règles de l’art par une entreprise spécialisée », explique Marianne Tissandier, conservatrice du musée de Nouvelle-Calédonie. « Toutes les caisses sont construites sur mesure, et doublées. Elles garantissent l’objet contre les incidents de manipulation, mais aussi contre les variations de température et d’hygrométrie. » Henri Gama, qui a coordonné l’événement, précise que « dans l’avion, les caisses ne doivent jamais être gerbées, mais posées au sol, ce qui occupe beaucoup d’espace. Nous avons dû renoncer à faire venir une flèche faîtière remarquable, qui prenait simplement trop de place. » En plus des œuvres, la manœuvre comprend aussi le transport des personnels chargés de les accompagner. Les musées de Bâle, de Bordeaux, de La Rochelle et de Rochefort ont ainsi dépêché des personnels à Nouméa, pour s’assurer des bonnes conditions d’acheminement et de déballage.
Pour Roger Boulay, l’un des deux « pères » du projet, la présentation que le public calédonien découvrira dès samedi n’a « rien à envier » à la version parisienne, bien qu’elle compte environ moitié moins d’œuvres. « Pour raisons muséologiques, toutes les pièces n’ont pas pu voyager sur une telle distance. Mais nous avons le best-of de l’exposition du Quai Branly. » Béatrice Voirol, conservatrice au musée de Bâle, est venue de Suisse pour accompagner la douzaine d’œuvres prêtées par cette institution. « Les musées hésitent à faire prendre des risques à leurs collections sur un tel voyage, note-t-elle, nous y avons tenu au nom de notre collaboration amicale, de longue date, avec les deux commissaires. » Marc Vallet, qui a signé la scénographie à Paris, en est aussi le maître-d’œuvre au centre Tjibaou. A la différence du Quai Branly, où son travail a consisté à « diviser un énorme espace en sections thématiques », le scénographe métropolitain a dû, ici, « relier des salles séparées au fil d’un même discours ». Pour habiller l’exposition, Marc Vallet a « réutilisé les mêmes couleurs qu’à Paris ». Il est aussi resté fidèle à un principe : « souligner la puissance symbolique de l’objet, plutôt que sa valeur scientifique ». Ainsi, point d’éclairages forts, les œuvres émergent en douceur de la pénombre.
L’exposition s’articule en trois thèmes. En salle Beretara, le regard des Occidentaux est confronté à celui que les Kanak portent sur eux-mêmes. On est accueilli par un ensemble de douze chambranles anciens « d’une qualité qu’on ne reverra pas de sitôt », prévient Roger Boulay. Peintures, photos et gravures d’époque se mêlent aux œuvres d’art traditionnel, ainsi qu’à une belle sélection d’œuvres issues du fonds contemporain de l’ADCK. La salle Kavitara est consacrée à « Ataï, de l’icône à l’homme ». On y découvre des objets personnels du chef, un moulage de son crâne et une installation réalisée à partir d’objets de « merchandising » à son effigie. Dans la salle Komwi, c’est l’univers de « la maison des richesses » qui est exploré, à travers un ensemble extraordinaire d’objets usuels et rituels. « L’enjeu ici, comme à travers toute l’exposition, est d’évoquer le monde spirituel et immatériel à partir d’éléments concrets », souligne Marc Vallet, en posant d’ultimes retouches, pinceau à la main.
Extraits de l'article du 13 mars dans Les Nouvelles Calédoniennes
Après le Quai Branly, à Paris, l’exposition « Kanak, l’art est une parole » prend ses quartiers pour trois mois au centre culturel Tjibaou. Tour d’horizon d’un événement muséal sans précédent au pays.
«Kanak, l’art est une parole » est hors normes. Avec 160 pièces présentées sur 700 m2, l’exposition enfonce les records calédoniens. Côté budget aussi. « La Nouvelle-Calédonie a mis 100 millions de francs dans cette coproduction avec le musée du Quai Branly », révèle Ashley Vindin, secrétaire général de l’ADCK. « Ça peut sembler énorme, mais, justifie-t-il, c’est le couronnement d’un travail essentiel pour le pays : l’inventaire du patrimoine kanak dispersé, effectué pendant vingt ans par Roger Boulay et Emmanuel Kasarhérou. Il était inconcevable de ne pas marquer dignement le coup. »
250 000 CFP, c’est le montant du contrat d’assurance des œuvres présentées dans l’exposition. « Une somme modique, si on considère que certaines pièces ont une valeur simplement inestimable », commente Ashley Vindin, secrétaire général de l’ADCK.
L’art voyage en première classe. Le transport international d’œuvres de la rareté et de la valeur de celles exposées dans « Kanak, l’art est une parole » est un des postes les plus coûteux de l’opération. Avec la restauration et le soclage des œuvres, il revient environ à 35 millions de francs. « L’emballage des œuvres est un processus délicat, qui doit être effectué dans les règles de l’art par une entreprise spécialisée », explique Marianne Tissandier, conservatrice du musée de Nouvelle-Calédonie. « Toutes les caisses sont construites sur mesure, et doublées. Elles garantissent l’objet contre les incidents de manipulation, mais aussi contre les variations de température et d’hygrométrie. » Henri Gama, qui a coordonné l’événement, précise que « dans l’avion, les caisses ne doivent jamais être gerbées, mais posées au sol, ce qui occupe beaucoup d’espace. Nous avons dû renoncer à faire venir une flèche faîtière remarquable, qui prenait simplement trop de place. » En plus des œuvres, la manœuvre comprend aussi le transport des personnels chargés de les accompagner. Les musées de Bâle, de Bordeaux, de La Rochelle et de Rochefort ont ainsi dépêché des personnels à Nouméa, pour s’assurer des bonnes conditions d’acheminement et de déballage.
Pour Roger Boulay, l’un des deux « pères » du projet, la présentation que le public calédonien découvrira dès samedi n’a « rien à envier » à la version parisienne, bien qu’elle compte environ moitié moins d’œuvres. « Pour raisons muséologiques, toutes les pièces n’ont pas pu voyager sur une telle distance. Mais nous avons le best-of de l’exposition du Quai Branly. » Béatrice Voirol, conservatrice au musée de Bâle, est venue de Suisse pour accompagner la douzaine d’œuvres prêtées par cette institution. « Les musées hésitent à faire prendre des risques à leurs collections sur un tel voyage, note-t-elle, nous y avons tenu au nom de notre collaboration amicale, de longue date, avec les deux commissaires. » Marc Vallet, qui a signé la scénographie à Paris, en est aussi le maître-d’œuvre au centre Tjibaou. A la différence du Quai Branly, où son travail a consisté à « diviser un énorme espace en sections thématiques », le scénographe métropolitain a dû, ici, « relier des salles séparées au fil d’un même discours ». Pour habiller l’exposition, Marc Vallet a « réutilisé les mêmes couleurs qu’à Paris ». Il est aussi resté fidèle à un principe : « souligner la puissance symbolique de l’objet, plutôt que sa valeur scientifique ». Ainsi, point d’éclairages forts, les œuvres émergent en douceur de la pénombre.
L’exposition s’articule en trois thèmes. En salle Beretara, le regard des Occidentaux est confronté à celui que les Kanak portent sur eux-mêmes. On est accueilli par un ensemble de douze chambranles anciens « d’une qualité qu’on ne reverra pas de sitôt », prévient Roger Boulay. Peintures, photos et gravures d’époque se mêlent aux œuvres d’art traditionnel, ainsi qu’à une belle sélection d’œuvres issues du fonds contemporain de l’ADCK. La salle Kavitara est consacrée à « Ataï, de l’icône à l’homme ». On y découvre des objets personnels du chef, un moulage de son crâne et une installation réalisée à partir d’objets de « merchandising » à son effigie. Dans la salle Komwi, c’est l’univers de « la maison des richesses » qui est exploré, à travers un ensemble extraordinaire d’objets usuels et rituels. « L’enjeu ici, comme à travers toute l’exposition, est d’évoquer le monde spirituel et immatériel à partir d’éléments concrets », souligne Marc Vallet, en posant d’ultimes retouches, pinceau à la main.
Extraits de l'article du 13 mars dans Les Nouvelles Calédoniennes
samedi 15 mars 2014
Kanak, l'Art est une Parole
Du mardi 15 octobre 2013 au 26 janvier 2014 a eu lieu la fameuse exposition au Quai Branly à Paris. Et nous avons eu la chance avec Didoux de la voir. Une sacré chance de se trouver au bon endroit au bon moment, que nous avions partagé avec Gaëlle, fiers que nous étions de lui montrer l'art du pays.
Cette exposition, la plus importante réalisée sur la culture kanak, rassemblait plus de 300 œuvres et documents exceptionnels issus de collections publiques d’Europe (Autriche, Suisse, France, Allemagne et Italie) et de Nouvelle-Calédonie. Elle montrait de nombreuses pièces inédites et spectaculaires parmi les grandes œuvres classiques du monde de l’art kanak : chambranles sculptés des Grandes maisons, haches ostensoirs de jade, sculptures faitières, statuettes et ornements d’une large diversité.
L’exposition était organisée autour de deux grands principes :
- Les Kanaks parlent d'eux-même. Les Kanak qui assurent au visiteur la voie de la compréhension de leur monde et de leur vision. Ils en commentent les aspects essentiels à la première personne et en les insérant dans l’histoire, distinguant entre l’intemporel et le factuel.
- Kanaks et Européens échangent leurs regards. Ici, l’exposition tente de concilier deux points de vue : celui du Kanak qui regarde ces visiteurs venus d’un autre monde et celui du marin, du colon ou du missionnaire européen sur la vie et la parole kanak. L’exposition est ainsi l’occasion, autour des objets et des documents présentés, de faire dialoguer le riche patrimoine immatériel du monde kanak et des œuvres en grande partie issues d’institutions muséales occidentales qui sont aujourd’hui les gardiennes d’une bonne part du patrimoine matériel.
Cette exposition a fait grand bruit en métropole. Je suis sûre que vous en avez entendu parler dans les médias écrits et télévisuels durant cet hiver. En voici la bande annonce, au cas où vous soyez passé à côté de ce phénomène médiatique :
Mais vous devez vous demander pourquoi soudain j'ai décidé de vous parler de ce sujet. Tout simplement parce qu'aujourd'hui cette exposition est en itinérance chez elle. Du 15 mars au 15 juin, le Centre Culturel Tjibaou, en collaboration avec le Musée de la Nouvelle-Calédonie, ré-organise cette exposition. Pourquoi "ré-organise" ? Car l'espace est deux fois plus petit, et que l'exposition ne peut pas être présentée de la même manière. C'est seulement 160 objets liés au patrimoine kanak et à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie qui vont être dévoilés durant ces trois mois.
Alors comme vous pouvez vous en doutez, nous allons nous y rendre le plus tôt possible et revoir avec enchantement ces collections privées, ces objets, exceptionnellement réunis pour cet évènement, qui seront présentés dans une scénographie digne des plus grands musées.
Mais je n'en ai pas fini, vous pouvez me croire. Car si cette exposition a fait la Une sur l'hexagone, elle est un grand événement sur le Caillou. Et je reviendrais dessus avec tous les événements culturels que cela va provoquer.
Cette exposition, la plus importante réalisée sur la culture kanak, rassemblait plus de 300 œuvres et documents exceptionnels issus de collections publiques d’Europe (Autriche, Suisse, France, Allemagne et Italie) et de Nouvelle-Calédonie. Elle montrait de nombreuses pièces inédites et spectaculaires parmi les grandes œuvres classiques du monde de l’art kanak : chambranles sculptés des Grandes maisons, haches ostensoirs de jade, sculptures faitières, statuettes et ornements d’une large diversité.
L’exposition était organisée autour de deux grands principes :
- Les Kanaks parlent d'eux-même. Les Kanak qui assurent au visiteur la voie de la compréhension de leur monde et de leur vision. Ils en commentent les aspects essentiels à la première personne et en les insérant dans l’histoire, distinguant entre l’intemporel et le factuel.
- Kanaks et Européens échangent leurs regards. Ici, l’exposition tente de concilier deux points de vue : celui du Kanak qui regarde ces visiteurs venus d’un autre monde et celui du marin, du colon ou du missionnaire européen sur la vie et la parole kanak. L’exposition est ainsi l’occasion, autour des objets et des documents présentés, de faire dialoguer le riche patrimoine immatériel du monde kanak et des œuvres en grande partie issues d’institutions muséales occidentales qui sont aujourd’hui les gardiennes d’une bonne part du patrimoine matériel.
Cette exposition a fait grand bruit en métropole. Je suis sûre que vous en avez entendu parler dans les médias écrits et télévisuels durant cet hiver. En voici la bande annonce, au cas où vous soyez passé à côté de ce phénomène médiatique :
Mais vous devez vous demander pourquoi soudain j'ai décidé de vous parler de ce sujet. Tout simplement parce qu'aujourd'hui cette exposition est en itinérance chez elle. Du 15 mars au 15 juin, le Centre Culturel Tjibaou, en collaboration avec le Musée de la Nouvelle-Calédonie, ré-organise cette exposition. Pourquoi "ré-organise" ? Car l'espace est deux fois plus petit, et que l'exposition ne peut pas être présentée de la même manière. C'est seulement 160 objets liés au patrimoine kanak et à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie qui vont être dévoilés durant ces trois mois.
Alors comme vous pouvez vous en doutez, nous allons nous y rendre le plus tôt possible et revoir avec enchantement ces collections privées, ces objets, exceptionnellement réunis pour cet évènement, qui seront présentés dans une scénographie digne des plus grands musées.
Mais je n'en ai pas fini, vous pouvez me croire. Car si cette exposition a fait la Une sur l'hexagone, elle est un grand événement sur le Caillou. Et je reviendrais dessus avec tous les événements culturels que cela va provoquer.
vendredi 14 mars 2014
Alerte Orange
Aujourd'hui un sujet d'actualité : la pollution de l'air.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre notre petit paradis à un problème de pollution. Un organisme indépendant Scal-Air est là pour nous tenir informer. L’Association de Surveillance Calédonienne de la Qualité de l’Air (Scal-Air) s’est donnée pour mission de surveiller la qualité de l’air en Nouvelle-Calédonie, d’informer et de sensibiliser la population à ce sujet. La Nouvelle-Calédonie, qui connaît un fort développement industriel et urbain, subit de fait les multiples impacts environnementaux et sanitaires liés à cet essor.
Scal-Air a vu le jour pour mieux connaître et suivre ces effets sur l’air. Cela permet de prendre, en temps utile, les mesures d’information, de correction et de prévention nécessaires. Scal-Air relève et analyse en continu (24 h / 24) les substances polluantes dans l’air ambiant. L’association se réfère aux réglementations européenne et française, qui définissent les seuils de concentration à ne pas dépasser et les objectifs annuels de qualité de l’air.
Dans le cadre de son objet statutaire, Scal-Air informe le public par des indices de qualité de l’air quotidiens sur chacune des stations de mesure, par la mise à disposition des mesures en direct sur le site internet, par des rapports de données mensuels, par un magazine trimestriel et des communiqués spécifiques en cas d’épisode de pollution.
Les mesures faites par Scal-Air permettent d’établir l’indice ATMO, qui est un indicateur de la qualité de l’air en moyenne sur la ville. L’indice ATMO est un chiffre compris entre 1, qui correspond à une qualité de l’air très bonne, et 10, qui correspond à une qualité de l’air très mauvaise. Cet indicateur est calculé à partir de 4 polluants : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, les poussières fines (PM10) et l’ozone. Chaque polluant permet de déterminer un sous-indice. Le plus fort de ces sous-indices donne l’indice Atmo, avec le qualificatif associé.
Et en ce moment nous voyons orange. Le principal responsable est l'usine SLN avec ses fumées, qui se trouve aux portes de Nouméa. Résultat : Notre air serait ainsi chargé de souffre et de nickel. Tout ça a plus une odeur d'enfer que de paradis si vous voulez mon avis.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre notre petit paradis à un problème de pollution. Un organisme indépendant Scal-Air est là pour nous tenir informer. L’Association de Surveillance Calédonienne de la Qualité de l’Air (Scal-Air) s’est donnée pour mission de surveiller la qualité de l’air en Nouvelle-Calédonie, d’informer et de sensibiliser la population à ce sujet. La Nouvelle-Calédonie, qui connaît un fort développement industriel et urbain, subit de fait les multiples impacts environnementaux et sanitaires liés à cet essor.
Scal-Air a vu le jour pour mieux connaître et suivre ces effets sur l’air. Cela permet de prendre, en temps utile, les mesures d’information, de correction et de prévention nécessaires. Scal-Air relève et analyse en continu (24 h / 24) les substances polluantes dans l’air ambiant. L’association se réfère aux réglementations européenne et française, qui définissent les seuils de concentration à ne pas dépasser et les objectifs annuels de qualité de l’air.
Dans le cadre de son objet statutaire, Scal-Air informe le public par des indices de qualité de l’air quotidiens sur chacune des stations de mesure, par la mise à disposition des mesures en direct sur le site internet, par des rapports de données mensuels, par un magazine trimestriel et des communiqués spécifiques en cas d’épisode de pollution.
Les mesures faites par Scal-Air permettent d’établir l’indice ATMO, qui est un indicateur de la qualité de l’air en moyenne sur la ville. L’indice ATMO est un chiffre compris entre 1, qui correspond à une qualité de l’air très bonne, et 10, qui correspond à une qualité de l’air très mauvaise. Cet indicateur est calculé à partir de 4 polluants : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, les poussières fines (PM10) et l’ozone. Chaque polluant permet de déterminer un sous-indice. Le plus fort de ces sous-indices donne l’indice Atmo, avec le qualificatif associé.
Et en ce moment nous voyons orange. Le principal responsable est l'usine SLN avec ses fumées, qui se trouve aux portes de Nouméa. Résultat : Notre air serait ainsi chargé de souffre et de nickel. Tout ça a plus une odeur d'enfer que de paradis si vous voulez mon avis.
jeudi 13 mars 2014
Une deuxième opinion (suite)
Nous y revoilà. Et voyons déjà le plan pour se situer :
Comme vous pouvez le voir il y a différentes options. Etant de nature fainiante, je vais commencer par le circuit le plus court et suivre le circuit pédestre que vous pouvez voir en vert.
Le départ se fait de la Maison Célières. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais je vous en est déjà parlé. Nous avons, avec Didoux, le 26 mai 2013, fait sa visite de nuit et vous pouvez y lire quelques brides de son histoire.
Nous passons donc notre chemin pour tourner à gauche et remonter la rue Bougainville. Au n°1 de cette rue, qui se trouve être le n°51 du circuit, nous pouvons voir une très belle maison : la maison Georget. Celle-ci a été agrandie grâce à une surélévation en bois, qui permis d'établir un commerce au rez de chaussée, ce qui était rare à l'époque. Au n°2 se trouve la maison Quilichini et la maison Mercier. Celles-ci sont un peu délabrées, ce qui est malheureusement le lot de beaucoup de maisons coloniales, qui sont soit laissées à l'abandon, soit mal entretenues. Un peu plus loin deux autres maisons, mais qui non rien de remarquable même si elles, au moins, sont entretenues par leurs propriétaires.
Nous continuons donc en tournant encore à gauche pour prendre la rue Montcalm. A droite au n°15 se trouve la ravissante maison Faivre. Dissimulée derrière un écran de palmiers, nous pouvons apercevoir le porche, l'escalier et la terrasse fermée en 1940. L'avant de la maison est surélevé, tandis que l'arrière est de plein pied. En face se trouve la maison Clovis Boissery.
Nous poursuivons et re-tournons à gauche sur la rue Lapérousse, où se trouve deux petites maisons : la maison Trigalleau et la maison Lallut. Edifiées sur le même plan en 1940, elles possèdent toutes les deux une petite véranda fermée sur l'arrière. Rien d'extraordinaire. Donc nous continuons notre chemin...
Après avoir traversé la route du Port Despointes nous voici à l'angle de la rue de Metz et de Maubeuge. Ici, se trouve la maison Courtot repeinte en blanc avec des volets gris, des couleurs très courantes sur ce type de maison. Par contre juste en face, la maison Theuret offre à tout autre choix de tonalité. Avec une forte influence australienne, avec ses façades pignon et une double toiture décalée, elle met du baume au coeur et du soleil plein les yeux.
C'est sûr que les maisons, suivantes, Chauveau, Terrasson et Thomas font pâles figures et ne tiennent pas la comparaison. Seule la maison de Mr Jean Malignon, construite en 1874, qui fut utilisée par son épouse comme école maternelle et primaire de 1890 à 1943 sort du lot.
Nous tournons de nouveau et passons rapidement, dans la rue de Reims, devant les maisons Chantreux et Chatenay, pour finir dans la rue de Soissons qui clôture ce petit circuit en apothéose. Nous pouvons admirer à cette adresse quatre petites maisons coloniales bâties en 1905 par la société Ballande. Nichées dans un écrin de verdure, elles étaient habitées dans les années 30 par les familles Morendeau, Millot, Caillot et Bouyé.
Pardon, j'allais presque oublier la dernière maison du premier circuit, et cela eut été un fâcheux oubli. Car au n°6 se trouve la maison Charbonneaux qui est la réplique exacte de la Maison Célières sans le soubassement.
Cette maison édifié en 1898 par l'entrepreneur H Gérosa, comporte un corps central flanqué de pavillons aux angles reliés par des galeries persiennées. Ravagée par les flammes en 2009, elle vient d'être entièrement reconstruite à l'identique, témoignant d'une démarche exemplaire de la réhabilitation d'un maison coloniale. C'est une perle et un exemple pour tous les propriétaires de maison du même type.
Ce sera tout pour aujourd'hui et je reviendrais la semaine prochaine sur ce circuit, mais en changeant de couleur. A suivre...
Comme vous pouvez le voir il y a différentes options. Etant de nature fainiante, je vais commencer par le circuit le plus court et suivre le circuit pédestre que vous pouvez voir en vert.
Le départ se fait de la Maison Célières. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais je vous en est déjà parlé. Nous avons, avec Didoux, le 26 mai 2013, fait sa visite de nuit et vous pouvez y lire quelques brides de son histoire.
Nous passons donc notre chemin pour tourner à gauche et remonter la rue Bougainville. Au n°1 de cette rue, qui se trouve être le n°51 du circuit, nous pouvons voir une très belle maison : la maison Georget. Celle-ci a été agrandie grâce à une surélévation en bois, qui permis d'établir un commerce au rez de chaussée, ce qui était rare à l'époque. Au n°2 se trouve la maison Quilichini et la maison Mercier. Celles-ci sont un peu délabrées, ce qui est malheureusement le lot de beaucoup de maisons coloniales, qui sont soit laissées à l'abandon, soit mal entretenues. Un peu plus loin deux autres maisons, mais qui non rien de remarquable même si elles, au moins, sont entretenues par leurs propriétaires.
Nous continuons donc en tournant encore à gauche pour prendre la rue Montcalm. A droite au n°15 se trouve la ravissante maison Faivre. Dissimulée derrière un écran de palmiers, nous pouvons apercevoir le porche, l'escalier et la terrasse fermée en 1940. L'avant de la maison est surélevé, tandis que l'arrière est de plein pied. En face se trouve la maison Clovis Boissery.
Nous poursuivons et re-tournons à gauche sur la rue Lapérousse, où se trouve deux petites maisons : la maison Trigalleau et la maison Lallut. Edifiées sur le même plan en 1940, elles possèdent toutes les deux une petite véranda fermée sur l'arrière. Rien d'extraordinaire. Donc nous continuons notre chemin...
Après avoir traversé la route du Port Despointes nous voici à l'angle de la rue de Metz et de Maubeuge. Ici, se trouve la maison Courtot repeinte en blanc avec des volets gris, des couleurs très courantes sur ce type de maison. Par contre juste en face, la maison Theuret offre à tout autre choix de tonalité. Avec une forte influence australienne, avec ses façades pignon et une double toiture décalée, elle met du baume au coeur et du soleil plein les yeux.
C'est sûr que les maisons, suivantes, Chauveau, Terrasson et Thomas font pâles figures et ne tiennent pas la comparaison. Seule la maison de Mr Jean Malignon, construite en 1874, qui fut utilisée par son épouse comme école maternelle et primaire de 1890 à 1943 sort du lot.
Nous tournons de nouveau et passons rapidement, dans la rue de Reims, devant les maisons Chantreux et Chatenay, pour finir dans la rue de Soissons qui clôture ce petit circuit en apothéose. Nous pouvons admirer à cette adresse quatre petites maisons coloniales bâties en 1905 par la société Ballande. Nichées dans un écrin de verdure, elles étaient habitées dans les années 30 par les familles Morendeau, Millot, Caillot et Bouyé.
Pardon, j'allais presque oublier la dernière maison du premier circuit, et cela eut été un fâcheux oubli. Car au n°6 se trouve la maison Charbonneaux qui est la réplique exacte de la Maison Célières sans le soubassement.
Cette maison édifié en 1898 par l'entrepreneur H Gérosa, comporte un corps central flanqué de pavillons aux angles reliés par des galeries persiennées. Ravagée par les flammes en 2009, elle vient d'être entièrement reconstruite à l'identique, témoignant d'une démarche exemplaire de la réhabilitation d'un maison coloniale. C'est une perle et un exemple pour tous les propriétaires de maison du même type.
Ce sera tout pour aujourd'hui et je reviendrais la semaine prochaine sur ce circuit, mais en changeant de couleur. A suivre...
mercredi 12 mars 2014
Coup de fièvre...
Lèvres enflées, petits yeux... aujourd'hui je me repose. La visite que je vous ai promis est remise à demain.
Tata bisous
Tata bisous
mardi 11 mars 2014
Une deuxième opinion
Il y a presque un an je vous parlais de la maison de mes rêves. Je profite de nos visiteurs pour revenir sur le sujet. Depuis notre promenade, du 20 juin 2013, les choses ont changé. La mairie de Nouméa a bougé et c'est rendu compte des trésors endormis dans le Faubourg Blanchot. Elle a ainsi élaboré un parcours dans ce quartier pour permettre aux touristes, ou même aux Calédoniens, de découvrir le patrimoine architectural de la capitale.
Voici donc ce petit guide qui a permis à Bibi et Christian de voir la ville blanche sous un nouvel angle :
Après ces détails historiques permettant de remettre les maisons dans leur contexte, le guide propose de démarrer la visite. Pour ma part, nous allons nous arrêter là pour aujourd'hui, et étaler cette visite sur les jours à venir. Le guide est riche en explications et photos, donc il me semble difficile d'appréhender sa globalité en une seule fois.
Je vous dis donc à demain pour la suite...
Voici donc ce petit guide qui a permis à Bibi et Christian de voir la ville blanche sous un nouvel angle :
Après ces détails historiques permettant de remettre les maisons dans leur contexte, le guide propose de démarrer la visite. Pour ma part, nous allons nous arrêter là pour aujourd'hui, et étaler cette visite sur les jours à venir. Le guide est riche en explications et photos, donc il me semble difficile d'appréhender sa globalité en une seule fois.
Je vous dis donc à demain pour la suite...
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