La tradition mélanésienne accorde une grande importance aux marques de respect ritualisées. La plus connue est ce qu'on appelle la "coutume", ou geste coutumier. C'est une manière de vivre, un code des relations sociales comme il en existe chez tous les peuples du monde. Ceci se traduit par un échange de dons et contre-dons qui accompagne l'échange de paroles.
Les "rassemblements coutumiers" marquent les temps forts de la vie sociale kanak tel que la célébration des ignames nouvelles, les mariages, les naissances ou les deuils. Faire la coutume c'est rentrer dans une relation précise avec un individu ou un groupe à un moment et à un lieu donnés, dans le respect de sa culture. C'est se reconnaître l'un l'autre.
Le visiteur étranger est invité à faire preuve de ce respect lorsqu'il se rend en milieu traditionnel. Il est d'usage, lorsque l'on va dans une tribu (pour répondre à une invitation ou visiter un site) d'annoncer sa visite aux autorités coutumières : le "petit chef". La chefferie est souvent situé à côté de la chapelle ou de l'école du village.
Il convient aussi d'offrir un présent au chef, ou à l'hôte: les objets traditionnels sont "la monnaie kanak" et l'igname. La monnaie n'a rien à voir avec l'argent mais se rapporte à une "valeur" symbolique, et l'igname, tubercule sacré, est au coeur de la coutume, symbole de virilité et d'honneur. Sinon on peut également offrir un paquet de cigarettes ou du tabac, un billet de 500 ou 1000 fcp, du riz ou des vivres, posés sur un manou (coupon de pagne de tissu coloré) ou un T-shirt (de votre pays de préférence). Mais la valeur du don n'a pas d'importance, c'est le geste qui compte. On accompagne ce geste de paroles simples pour remercier l'hôte de son accueil.
Ceci est un geste de savoir vivre traditionnel qui est toujours très présent en Nouvelle-Calédonie et qui ouvre bien des portes.
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