Je suis toujours et plus que jamais même en pleine préparation de mes examens, donc le loisir de la lecture m'a été un peu enlevé. Mais je peux tout de même vous parler d'une auteure que j'ai découvert grâce au Silo (Salon International du Livre Océanien).
Cette personne est Chantal Spitz.
Femme de lettres rebelle à tout conformisme, Chantal Spitz est une figure un brin solitaire de la littérature polynésienne, ayant la volonté farouche de construire l’identité de ce pays, loin des images de Gaugin ou de Loti.
Son enfance est bercée par les contes, tradition orale qui la marque fortement, mais qu’elle ne revendique pas non plus comme le point d’ancrage de sa culture. Nourrie par les littératures africaines, d’Amérique du Sud et les témoignages de la Shoah et des goulags russes, Chantal Spitz est pourtant élevée “à l’occidentale”. Après son bac, elle part à la rencontre de ses cousins du Pacifique Sud.
Revenue au pays, elle se lasse vite du poste de secrétaire qu’elle occupe et devient enseignante. Mais Chantal Spitz se révolte contre le système scolaire, notamment sur la question délicate de la colonisation dans l’histoire. De plus en plus travaillée par l’identité tahitienne, elle publie en 2000 un livre qui résonne comme un cri, L’Ile des rêves écrasés. Derrière ce titre fort, les mots jaillissent pour combattre le cliché rassurant de la vahiné, des cocotiers sur les plages paisibles, symboles d’une colonisation faite en douceur. En 2002, dans Les Cris d’une Tahitienne, elle se penche davantage sur la revendication de l‘identité construite à travers l’écriture du colonisateur, paradoxe qui la hante.
J'ai hâte de pouvoir lire un de ses livres dès mes "vacances".
Bonne lecture à vous en attendant...
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