Il y a plusieurs mois nous avions fait un petit tour dans le Sud, cette fois-ci nous avons fait un grand tour, et malgré cela nous n'avons pas encore tout vu !
Didoux a voulu me montrer un peu le domaine où il travaillait il n'y a pas si longtemps que cela. Nous sommes donc partis de Nouméa et avons pris la route qu'il prenait avec le bus pour se rendre à Goro. Cette route est fantastique. Nous avons commencé par remonter la vallée de la Lembi pour arriver au col de Mouirange qui atteint 255 mètre d'altitude. Vous avez d'ici une vue sur la terre rouge mais aussi sur le maquis minier. Nous avons passé ensuite les Deux Tétons, avec une vision sur une plaine immense qui vous rappelle à quel point ce pays est vert et étendu. Nous sommes enfin arrivés au col de Ouénarou, où se trouve l'entrée du parc provincial de la Rivière-Bleue, mais il était fermé (ce sera pour une prochaine fois).
Au lieu d'aller jusqu'à Yaté, qui se trouve sur la côte Est nous bifurquons et rentrons au cœur de cette région avec ses pistes couleur sang. Pour Didoux ces voies sont celles de son passé, pour moi c'est les routes de l'Enfer, ou plutôt des nids de poules. Il avait oublié qu'avec un 4x4, la circulation sur ces pistes est beaucoup plus aisée, mais nous rentrions ainsi dans l'envers du décor au milieu de la nature.
Et puis soudain vous arrivez au milieu de la mine où des machines immenses travaillent. Et surtout vous tombez sur l'usine de nickel. Cette usine de transformation se situe là, au milieu de cette verdure, une masse de métal qui choque. Ces structures, sorties d'un livre de science-fiction, sont démesurées et ne laissent pas indifférentes. Suivent la base vie... et puis plus rien.
Nous poursuivons notre chemin pour nous rendre à la Baie du Prony et à son village (mais je vous en parlerais demain, car ce serait trop long). Après plusieurs heures de route et de conduite fatigantes, entre les trous et les virages, nous décidons de fermer la boucle et de rentrer sur la capitale. Nous suivons les lacets qui nous mènent au col de Crèvecoeur à 324 mètres d'altitude, où nous pouvons voir Nouméa qui se profile au loin. C'est aussi ici que nous pouvons approcher de près les éoliennes de Plum. Installées ici en 1996, elles ont été importées du Danemark, elles ont la particularité de résister à des rafales de 280 km/h, pas inutile dans un pays à cyclone.
Nous descendons lentement vers la plaine du Champ-de-Bataille, nom faisant référence aux combats auxquels se livraient autrefois les guerriers de Kunié avec les tribus locales quand ils venaient s'approvisionner en bois pour leurs pirogues. C'est une plaine d'un beau camaïeu de vert grâce à un projet de reboisement qui couvre largement ce lieu. Nous arrivons enfin à la rivière des Pirogues qui annonce la fin de notre circuit.
Ce fut une belle journée fort agréable grâce à Didoux, que je remercie pour ce beau cadeau de Noël (décalage horaire oblige, j'écris cet article le 26).
A suivre pour connaître notre alte à Prony en détails...
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