Rien de spécial à vous raconter ce week-end donc je vous parle d'une nouvelle récente dans l'actualité du Caillou : le Parc naturel de la mer de Corail a été créé le mercredi 23 avril, après l'adoption de l'arrêté du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Un million 300 mille kilomètres carrés, soit la totalité de la zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie vont être organisés en parc marin. C'est l'équivalent de trois fois les eaux métropolitaines. La création de ce parc contribue également à augmenter de 4% à 16% le réseau français d'aires marines protégées.
La plus grande partie étant située dans la mer de Corail, ce parc est donc appelé Parc naturel de la mer de Corail. Cet outil permettra une gouvernance partagée et une meilleure gestion de cet espace soumis à une diversité de réglementations, un véritable feuilleté administratif. Véritable projet de société, ce parc va être doté d’un Conseil de gestion composé de l’ensemble des acteurs du Territoire soit les provinces, le gouvernement, l’Etat, les scientifiques, les socioprofessionnels de la mer, la société civile et peut être des représentants des pays de la région. Outre le fait de sensibiliser la population à ses richesses, l’objectif est bien sûr, de mettre en place un développement durable de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie : trouver l’équilibre entre conservation, exploitation de la richesse et développement économique.
Les usages sont divers. Il y a tout d’abord l’activité minière localisée sur le Nord et le Sud de la Grande Terre. Une activité terrestre mais qui a un impact sur l’espace maritime. Mettre en place un parc naturel donnera au pays un outil supplémentaire pour contrôler l’impact des mines sur les écosystèmes marins.
En plus du nickel, la pêche thonière est l’une des principales filières économiques qui représente 2.500 à 3.000 tonnes de poissons par an. Une vingtaine de navires calédoniens opèrent sous licence à l’intérieur de la ZEE, espace interdit aux navires étrangers. La pêche traditionnelle est également importante mais difficilement quantifiable. Les transports maritimes sont en constante augmentation en raison du développement économique du littoral et en particulier du nickel.
A cela s’ajoute le transport inter-îles et les paquebots de croisière également en forte augmentation. Les activités de tourisme et de plaisance fréquentent les atolls d’Encasteaux et de Chesterfield.
Bientôt, l’exploitation d’hydrocarbures, de ressources minérales et de biomolécules pourront se développer en Nouvelle-Calédonie, d’où l’intérêt d’un parc marin pour une gestion durable de la ressource.
Les aires marines protégées permettent d’assurer un développement durable des espaces mais elles permettent également au pays concerné d’assurer son rayonnement à l’échelle régionale et internationale.
Ce parc complète le dispositif mis en place par l’Australie. En 2010, la Nouvelle-Calédonie et l’Australie ont signé un accord pour coordonner leurs efforts de gestion concernant la mer de Corail. Les deux pays ne cachent pas leur souhait d’associer à moyen terme les trois autres Etats concernés que sont le Vanuatu, les îles Salomon et la Papouasie Nouvelle Guinée. En plus de ces partenariats, ce parc soutiendra le pays dans son rayonnement sur l’ensemble de la région.
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