
A des années lumière de la Grande Terre, Tiga vit à son rythme. Sans eau courante, ni électricité, la tribu perpétue la tradition et coule des jours paisibles. Entièrement dépendante de l’extérieur pour son approvisionnement, Tiga a appris à compter sur ses propres forces. Le village, auquel on accède par une route goudronnée, plus souvent empruntée par les piétons que les rares voitures, regroupe de modestes maisons coiffées de tôles et quelques cases traditionnelles. Les réserves d’eau sont stockées dans des citernes et chaque habitation est équipée de panneaux solaires qui fournissent l’énergie nécessaire à l’alimentation d’un réfrigérateur, d’un congélateur à basse tension, des petits appareils électroménagers et de la télévision. Lorsque le ciel se couvre, que la pluie se fait plus dense, les si toka (habitants) ressortent les bougies des tiroirs et retrouvent la convivialité des veillées ancestrales. De la rencontre avec les Anglais, les premiers Européens débarqués à Tiga vers 1840, les habitants de Tiga ont gardé la foi protestante. En témoigne le temple, qui trône au milieu du village, à quelques pas de la maison commune où, le week-end, les femmes se retrouvent pour préparer le repas commun et jouer au bingo.
Pour assurer leur subsistance, les habitants doivent plus compter sur eux-mêmes que sur les produits que commercialise l’unique épicerie de l’ile, une charmante cahute tenue par un ancien infirmier où l’on trouve essentiellement des produits non périssables : sardines en boites, corned beef, pâté, ketchup, lait en poudre, Nescafé. L’échalote, qui fut jadis « l’or vert de Tiga », a disparu des jardins, mais les ignames et les patates curry, cultivés dans les champs situés sur le plateau supérieur, assurent l’essentiel des repas. Pour le reste il y a la pêche aux coquillages, araignées et poissons. Tiga ne possède pas de vaste lagon, juste un platier creusée de canyons qui se prolongent sur une centaine de mètres avant la tombée des grands fonds. L’ile produit aussi du coprah et possède un gisement de phosphate inexploité.
Ton environnement est un pur bonheur pour les yeux ;-) Quelle lumière !
RépondreSupprimerBises.