dimanche 31 mars 2013

Flash d'information

Le changement d'heure d'hiver à l'heure d'été ne s'effectue pas en Nouvelle-Calédonie. Sachant que la durée d'ensoleillement ne varie pas énormément sous nos latitudes, cet aménagement n'est pas nécessaire.
Donc dorénavant nous aurons plus que 9 heures d'avance sur vous au lieu des 10 heures qui étaient en vigueur jusqu'à présent.
A vos calculs, pour nos futures communications !
 

En virée...

Ce week-end plutôt que de rester au mouillage nous avons voulu changer un peu d'horizon... nous sommes allés nous ancrer à 2 miles de notre lieu habituel. Bon, j'avoue cela peut paraître ridicule de bouger le bateau pour parcourir si peu de distance mais cela en vaut la peine !


Pour vous faire une rapide description, nous avons laissé la jetée et nos voisins pour une baie où l'eau est pure. Nous n'avons pas à nager près des bouteilles en plastique, que le port nous renvoie, mais nous sommes accompagnés par des demoiselles et plein d'autres jolis poissons. Ce qui m'a permis d'essayer mes mono-palmes...
Et autre raison qui n'est pas moindre, nous n'avons aucun voisin dans l'eau. Car il est vrai que nous ne sommes pas dans une baie isolée, nous avons des voisins tout de même mais sur la plage, car il y est installé un hôtel et ses installations, et que le plage public est assez fréquentée par les baigneurs ou les pêcheurs. Mais la végétation nous entoure de toute part et c'est fort reposant.

samedi 30 mars 2013

Gateau igname-coco

Pour les gourmands et les gourmandes (et ceux dont c'était l'anniversaire dernièrement), j'ai testé pour vous une nouvelle recette, mais cette fois-ci c'est du sucré.
Je ne peux pas dire que j'ai emprunté cette recette à une mémé kanak, mais dans mon cœur j'espère que cette recette se rapproche des gâteaux que l'on peut cuisiner dans les tribus.

Ingrédients :
650 g d'igname
250 g de noix de coco rapée
3 oeufs
300g de sucre 
100g de beurre
100g de farine
1 sachet de levure

Préparation :
1. Préchauffer le four à 180°C.
2. Mélanger les oeufs et le sucre.
3. Ajouter la farine, la levure, et la noix de coco rapée.
4.  Mélanger bien.
5. Raper l'igname.
6. Ajouter alors le beurre fondu et l'igname au fur et à mesure du rapage.
7. Beurrer bien le moule et verser le mélange.
8. Mettre à cuire 40 min.
9. Il se démoule tout seul !


A savoir :
Ce gâteau est délicieux et peut être accompagné de glace à la noix de coco ou d'une crème anglaise, personnellement je l'aime nature, et je ne suis pas la seule de cet avis.
Mais je préfère vous prévenir que l'igname, que vous aurez peut être du mal à trouver en métropole, est un tubercule, comme la pomme de terre, qui est plein de fécule ce qui provoque à l'épluchage un effet très collant et celui-ci s'oxide très vite une fois coupé et préparé.
L'astuce, dans un premier temps, est de l'éplucher sous l'eau, cela évitera de coller aux doigts et de les colorer. Ensuite garder les dans l'eau le temps de les raper pour ralentir la coloration, mais incorporé les rapidement à la préparation une fois rapés.

Voilà à vous de jouer !

vendredi 29 mars 2013

Toujours autour du Mwâ Kââ.... Sujet d'actualité

Sujet tiré d'un article du quotidien Les Nouvelles Calédoniennes du 15 mars 2013.

En bref ...
  • 24 septembre 2012
    Le comité 150 après organise des festivités à l’occasion de la Fête de la citoyenneté. Huit cases, représentant les huit aires coutumières, sont installées sur le parking du Mwâ Kââ. Elles doivent être retirées le 30 septembre.
    Le jour même, un collectif décide de lancer une pétition pour le maintien définitif des cases. Le collectif est baptisé La tribu dans la ville.
  • 24 octobre
    La mairie lance un appel à l’Etat pour obtenir le démontage des cases.
  • 9 novembre
    Une délégation du Sénat coutumier et des membres du comité 150 ans après demandent au collectif de s’en aller pour laisser démonter les cases. Cette démarche leur vaut une fin de non-recevoir de la part de La tribu dans la ville.
  • 13 novembre
    La mairie de Nouméa procède au démontage des cases au bulldozer. Le collectif maintient son action et s’installe juste à côté, sur une parcelle du gouvernement, devant le Mwâ Kââ. Elle s’organise en association et prend le nom de La ville dans la tribu. Des sculpteurs s’y installent et accueillent des touristes.
  • 10 mars
    Un référé d’expulsion du tribunal est envoyé, le collectif doit partir le 10 mars. Lui, souhaite rester sur place et revendique toujours un espace pour la culture kanak à Nouméa.

  • L'article...

    L’association La ville dans la tribu, qui occupe la place du Mwâ Kââ depuis le 24 septembre, a invité hier des membres du FLNKS, majoritairement UC, à venir discuter sous le faré installé Baie-de-la-Moselle. Une première étape vers le retour du dialogue.
    Face à une nouvelle menace d’expulsion, l’association La ville dans la tribu a repris le chemin du dialogue. Il y a une quinzaine de jours, les résidents, en majorité des artistes, ont reçu un référé d’expulsion prononcé par la justice à la demande du gouvernement. Le collectif devait quitter les lieux avant le 10 mars.
    « On restera sur cet îlot qui représente la Kanaky authentique », a martelé hier la secrétaire, qui reconnaît cependant la nécessité de discuter avec les différents protagonistes.
    « Depuis la destruction des cases, beaucoup de gens sont contre nous ».

    La ville dans la tribu a donc invité hier soir, sous son faré de la place du Mwâ Kââ, des membres du FLNKS. Une dizaine de personnes, majoritairement UC, ont répondu à l’appel : Roch Wamytan, élu UC-FLNKS au Congrès, Anthony Lecren, membre du gouvernement chargé de l’économie, et des collaborateurs de Gilbert Tyuienon, vice-président du gouvernement. Seul Yvan Faua représentait le RDO.

    « Il y a eu beaucoup d’incompréhensions, beaucoup de maladresses. Aujourd’hui, il faut discuter », a commencé Léonard Tein Bay, le nouveau président de l’association. Quatre mois jour pour jour après la destruction des cases, le collectif maintient son cap.
    « Nous voulons un espace pour parler de notre culture. Le centre Tjibaou, c’est pour les artistes. Nous voulons parler des Kanak, de la vie en tribu. Ici, il y a des sculpteurs, les touristes viennent nous voir », a expliqué Yvette Danguigny, la nouvelle secrétaire de l’association.
    Si la ligne directrice reste inchangée, de nouvelles initiatives ont germé. L’association s’est structurée et les membres du bureau ont été renouvelés. Le groupe a même établi une feuille de route.
    « Pour montrer notre bonne volonté, nous avons décidé de déplacer notre intendance, c’est-à-dire la cuisine et les couchages, sur un terrain de Nouville », a poursuivi Yvette Danguigny.

    A priori, d’ici quelques jours, plus personne ne devrait dormir sur le site du Mwâ Kââ. Cependant, le collectif et les sculpteurs continueront d’occuper le terrain et d’animer le village d’artistes en journée, tel qu’ils le font actuellement. Une idée à laquelle le gouvernement reste opposé.
    « Pour l’heure, Gilbert Tyuienon a fait la proposition du Quai Fed », a affirmé il y a quelques jours Jean-Raymond Postic, directeur de cabinet du vice-président du gouvernement. Cette proposition qui consisterait à créer un village dédié à la culture kanak entre le musée et la gare maritime n’est pas du goût du collectif .
    « Nous voulons rester au Mwâ Kââ ou partir sur le terrain à côté de Bir-Hakeim ».
    Hier soir, ce sujet sensible n’a pas été abordé. L’heure était à la reprise du dialogue.
    « Nous avons écouté. Nous avons fait le point sur la situation et nous avons noté que le collectif avait pris de bonnes dispositions. Comme par exemple la composition de son nouveau bureau, a souligné Anthony Lecren après la rencontre. Les conclusions de cette discussion seront relayées auprès du FLNKS. »

    La ville dans la tribu a aussi contacté le Sénat coutumier et le comité 150 ans après. De nouveaux échanges devraient avoir lieu dans les prochaines semaines.

    (à suivre...)

    jeudi 28 mars 2013

    Le Mwâ Kââ

    Mais qu'est-ce donc, me direz-vous ?
    Je vais vous avouer que ce fut compliqué d'aborder ce sujet car ce n'est pas un sujet simple. Je vous préviens de suite que cet article va être long, il est marqué par la culture mais aussi par la politique. Ce sujet n'est pas tabou mais il est très controversé, je m'appuies donc d'une analyse d'un maître de conférence en ethnologie pour vous l'expliquer.

    Tout d'abord, quel est le sujet en lui-même ?
    Le Mwâ Kââ est un "totem" kanak de 12 mètres qui se trouve à Nouméa sur la place du même nom en face du Musée de la Nouvelle-Calédonie. Mwâ Kââ signifie la grande case en langue djubea du sud de la Grande Terre, ce qu'il faut interpréter comme :  « La maison des hommes du pays ».
    Le bois choisi est le houp, bois imputrescible qui est utilisé traditionnellement pour le poteau central de la grande case, et celui qui a été choisi pour le Mwâ Kââ est considéré comme antérieur à l’arrivée des Européens. Le poteau lui-même est parfois appelé « le vieux » et certains s’adressent directement à lui dans leurs discours.
    Le poteau, en lui même, est posé au centre d'une pirogue dont il représente le mât, ou aussi le poteau central de la case. Il se compose de huit totems réalisés par différents artistes, les sculptures qui l'ornent représentent les huit aires coutumières kanak, accompagnées de flèches faîtières plantées sur le flanc et à son sommet. A raison d’un mètre par aire coutumière, les sculptures entremêlent des références aux mythes fondateurs et à l’histoire de la colonisation. Se lisant de bas en haut, deux mètres sont enterrés, représentant la part des ancêtres, la fondation kanak du pays, tandis que le sommet est la part du vivant, « la case où tout le monde doit se retrouver », représente le futur du pays. La colonisation est rappelée dans les sculptures de deux aires coutumières : Hoot Ma Whaa Hap en bas, qui a vu arriver les bateaux européens, Djubea Kaponé, au sommet, qui a ressenti le plus vivement la colonisation avec la fondation de Nouméa sur ses terres. Le sculpteur de cette dernière a ainsi représenté un vieux guerrier les armes à la main pour signifier qu’il ne les a jamais déposées. Le rappel du drame kanak est ainsi une nécessité qui transparaît dans l’initiative du Mwâ Kââ.
    La représentation d’une liane d’igname sauvage à l’arrière du poteau, fait la jonction entre les sculptures des différentes aires coutumières en les encerclant et signifie l’unité du peuple kanak.
    Pour le finaliser, une inscription est gravée sur un bloc de pierre qui  rappelle que : « Le passé a été le temps de la colonisation, le présent est le temps du partage par le rééquilibrage, l’avenir doit être le temps de l’identité partagée dans un destin commun… ».
    A ses côtés se trouve une autre sculpture : un vieux barreur. Il représente « l’homme du pays » sous toutes ses formes, invitant toutes les communautés sur la « grande pirogue du destin commun ».
    Pour compléter le tout, un passage du préambule de l’accord de Nouméa est gravé sur une plaque de nickel. L’ensemble est disposé au bout d’une allée de pins colonaires, parmi un aménagement paysager qui associe chaque végétal à une composante ethnoculturelle.

    Quel est la raison de ce monument ?
    L'initiative du Mwâ Kââ a été lancée en 2003 par le comité 150 ans après à l'occasion du 150ème anniversaire de la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France, le 24 septembre 1853, dans un geste de ralliement de tous les gens du pays en un seul peuple et dans un avenir commun.

    Quels ont été les problèmes rencontrés ?
    En fait, l’ensemble de son aménagement s’est étalée sur deux ans et cela ne s’est pas fait sans heurts.
    Ainsi l’implantation du Mwâ Kââ sur la place des Cocotiers, le centre historique de Nouméa, a été refusée par la municipalité de Nouméa. Jacques Lafleur avait alors temporisé en accueillant provisoirement le poteau sculpté dans les jardins du siège de la province Sud, avant de se raviser et d’exiger le déménagement du poteau avec les tensions marquant l’approche des élections provinciales en février 2004.
    L’installation sur un espace proposé par la ville, face au musée de Nouvelle-Calédonie, avait déjà été lancée, puis confirmée plus tard par les collectivités territoriales après une période d’interruption du projet d’aménagement.
    En 2004, le Mwâ Kââ rejoigna donc son emplacement définitif.
    En 2005, il était inauguré officiellement avec son aménagement paysager et l’adjonction du vieux barreur. Dans le même temps, la place qui l’accueille fut rebaptisée Place du Mwâ Kââ et la journée du 24 septembre déclarée « journée de la citoyenneté » par le nouveau gouvernement du Pays, date qui dorénavant donne lieu à un jour férié et une commémoration officielle autour du « vieux ».

    A ce jour, des personnes campent dans ce jardin, donc je n'ai jamais osé y pénétrer par respect pour eux (donc pas encore de photos). Mais ceci est une autre histoire...

    mercredi 27 mars 2013

    L'igname dans la socièté kanak

    Profitant du sujet d'hier qui était culinaire, je voudrais aborder un thème à double sens.
    L'igname est l'un des éléments centraux de la culture kanak, nourriture de base, elle est aussi indispensable dans les échanges de cette société très codée.

    Ainsi il existe une hiérarchie parmi les ignames. Celle-ci dépend de son ancienneté (plus la variété est implantée depuis longtemps dans le terroir, plus elle est prestigieuse et intégrée aux cérémonies coutumières), de sa précocité (les variétés précoces nécessitent plus de soins et sont donc plus précieuses, d'autant que, en tant que primeurs, elles ouvrent la saison des récoltes) et de sa forme (plus la forme est droite, longue, régulière, plus sa tête est fine, plus son goût est apprécié et moins elle a de poil, et plus elle est honorée).
    Les meilleures ignames servent alors de base traditionnellement à l'échange coutumier lors de tous les grands évènements (sacre du chef, naissance, mariage, deuil, alliances entre clans), celles de qualité moyennes forment la base de la consommation quotidienne et les moins appréciées, laissées à moitié à l'état sauvage, servent juste de récoltes d'appoint.
    « Toute chargée de symbole, l’igname a une valeur culturelle : offrande noble, symbole de virilité, de l’honneur. L’igname offerte à l’autel symbolise tout le pays avec les chefs, les vieux, les ancêtres, les enfants et tout ce qui fait vivre cette contrée. L’igname accompagnée de la monnaie de cordelettes, de coquillages, de la natte et de la jupe de fibres constitue l’essentiel des richesses échangées pour un mariage ou un deuil et qui scelle l’alliance entre les clans. » (J.M Tjibaou)


    Très important, le cycle de récolte de ce tubercule conditionne le calendrier social traditionnel kanak.
    Ainsi :
    • Juin - Juillet : on défriche, on brûle la terre et on élève les billons, pour préparer l'ensemencement.
    • Août : c'est l'ensemencement. Avant celui-ci, un échange coutumier a lieu entre les clans, et on touche les plants d'ignames à planter à l'aide d'une pierre à igname, symbole de deuil, chaque clan possédant sa propre pierre et est utilisée par le maître des cultures lors de plusieurs rites annuels destinés aux forces de la nature. Après avoir été en contact avec les plants, la pierre est enterrée au bout du champ, et on plante au-dessus une perche tabou, ornée d'une botte de paille ou de végétaux. On ne déterre la pierre à igname qu'au moment de la récolte.
    • Septembre : normalement, la fleur d'igname sort de terre.
    • Octobre : on plante en terre des perches de roseau comme tuteur pour guider la liane de l'igname, tandis que le tubercule commence à se former.
    • Novembre - Décembre : le tubercule grossit. À partir de là, on ne donne plus aucun soin aux ignames, pour éviter de « perturber » sa croissance, les seuls travaux effectués devant se faire avant 9 heures du matin ou après 16 heures car, selon la croyance, l'odeur de transpiration indispose le tubercule.
    • Janvier : saison des cyclones, la plus chaude, qui amènent de fortes pluies drainées par les billons et des périodes de vents d'ouest qui peuvent dessécher la partie aérienne de l'igname. C'est le moment le plus risqué pour la culture. Néanmoins, si jamais la liane sèche avant les feuilles, c'est signe de bonne récolte.
    • Février : les fleurs d'ignames précoces fanent.
    • Mars : la récolte de « l'igname nouvelle » est le point culminant du calendrier rituel des kanaks, donnant lieu dans chaque clans ou tribus à des fêtes de l'igname : les ignames récoltés sont entassées en tas au centre de la tribu, sont bénies par les autorités religieuses (depuis l'implantation des missions), puis a lieu un échange coutumier avec les autres clans voisins à qui l'on offre une partie de la récolte, ainsi qu'à toutes les personnalités venues assister à la fête. Mais personne ne doit consommer un igname avant les chefs de clan et les anciens, pour lesquels les jeunes du clan préparent ces primeurs en de nombreux bougnas consommés lors d'une fête. Généralement, la première fête de l'igname a lieu à Touaourou, à Yaté, dès la fin du mois de février.
    • Avril - Mai - Juin : la « saison des récoltes » qui marque la fin du cycle, recommençant immédiatement alors par le défrichage et le brûlis.

    Seulement voilà, un problème se pose. Le développement économique de l'archipel poussent les kanaks à l'exode rurale et certaines tribus se dépeuplent, et de ce fait les champs tandis que des variétés d'ignames se raréfient. À ces facteurs démographiques et économiques s'ajoute une cause sanitaire, avec la multiplication des maladies ou nuisibles menaçant l'igname comme l'anthracnose (champignon, menace la plus répandue et la plus dangereuse), les cochenilles ou encore la phyllostica (champignon).
    C'est entre autres pour ces raisons, ainsi qu'une volonté de préserver la pratique de la culture de l'igname comme élément identitaire mais également économique, que la mise en place de cultures semi-intensives a été favorisée, avec la mécanisation de certaines étapes du cycle de l'igname avec une meilleure sélection des variétés adaptées aux goûts des consommateurs ou encore le développement de tuteurs à grande échelle.
    De même un conservatoire de l'igname a été installé à Païta, centre d'expérimentation chargé de sélectionner les meilleurs variétés pour la production et la consommation et de multiplier ces variétés, de développer des techniques modernes.
    Toutes ses démarches aideront l'avenir de cet emblématique tubercule !

    mardi 26 mars 2013

    Vous avez dit Bougna ?!

    Et si je parlais un peu de cuisine, pour changer !

    Je voudrais vous faire découvrir LE plat traditionnel de Nouvelle-Calédonie : Le Bougna.
    Dans le bougna traditionnel, les ingrédients sont enveloppés dans des feuilles de bananier et cuits dans un four à pierres chaudes. Le principe de ce genre de four est simple : un gros feu de bois est monté pour chauffer les pierres, une fois que les pierres sont chaudes on écarte les braises et on place le bougna sous les pierres, vous couvrez de feuilles de naoulis et de terre...  ainsi il cuit à l'étouffé.
    C'est une sorte de ragoût de poulet, de collier blanc, de poisson ou de roussette, au choix, accompagné de taros, de patates douces, de bananes poingo, de tomates et d'ignames le tout arrosé de lait de coco.
    Malheureusement je ne peux pas vous dire si c'est délicieux car j'en ai encore jamais goûté !!

    Mais cela ne doit pas m'empêcher de vous mettre l'eau à la bouche et de vous expliquez ce que je sais de ce plat. En voici donc une recette.

    Les ingrédients :
  • Poulet ou poisson
  • Bananes poingo
  • Taros
  • Ignames
  • Patates carry
  • Patates douces
  • (Tomates facultatives)
  • Lait de coco


  • La préparation :
    1. Bien choisir ces feuilles de bananiers pour quelles conservent bien le lait de coco.
    2. Couper en morceaux grossiers le taros, les ignames, les patates carry, les patates douces et les bananes.
    3. Placer au centre des feuilles de bananiers le poulet (entier ou en morceaux) entouré le de tous les morceaux.
    4. Verser le lait de coco et refermer le bouga de sorte qu'il soit rond comme une marmite.
    5. Mettre dans le trou, recouvrir et faire cuire 3 heures.

    A déguster sur la natte en famille ou entre amis...

    Je vous entends déjà, et je devine encore plus aisément vos comentaires, donc pour remédier aux plaintes, je vous donne aussi la recette du Bougna marmite.

    Bon appétit.

    lundi 25 mars 2013

    Un poumon vert

    Hier, nous avons eu le loisir de visiter le Parc Zoologique et Forestier Michel Corbasson.

    En 1955, Michel Corbasson, jeune chef du Service Eau et Forêts arrivant tout juste de la métropole, déplore l'inexistante d'un espace public consacré à la flore Néo-calédonienne. De plus, face à la progression galopante de l'urbanisation de la ville de Nouméa, il saisit l'urgence de sauver l'un des derniers lambeaux de forêt sèche et propose un terrain dont la ville est propriétaire sur les flancs de Montravel. Cédé pour un franc symbolique le 4 décembre 1962, le parc nécessitera plus ou moins dix ans de travaux.

    Ouvert en 1972, le Parc zoologique et forestier est aujourd’hui un lieu de visite incontournable. Implanté sur 36 hectares et à quelques minutes du centre-ville, le parc présente une faune et une flore exceptionnelles.
    La forêt sèche qui s’y trouve, les animaux locaux et exotiques, les aménagements botaniques et paysagers, en font un lieu de découverte et d’agrément pour tous les publics : scolaires, familles, touristes, naturalistes amateurs, scientifiques….

    Véritable vitrine de la faune et de la flore endémiques de la Nouvelle-Calédonie, le parc zoologique permet d’observer les animaux emblématiques du pays, comme le cagou, le notou, les quatre perruches calédoniennes, le corbeau calédonien, le ptilope vlouvlou, sans oublier les roussettes.
    Des structures telles qu'un vivarium et une grande volière permettent l'observation de ces espèces au plus près.
    Côté botanique, un parcours de découverte permet de mieux apprécier et de connaître les collections végétales de kaoris, palmiers exotiques et cactus, sans oublier le maquis minier et les autres.

    Ce  parc est un enchantement qui demande plusieurs heures de marche (ce que nous avons fait) pour amplement tout voir.
    En voici quelques clichés (dont je ne suis pas toujours l'auteure) :

     

    dimanche 24 mars 2013

    Un ruminant envahissant

    Introduits au XIXe siècle comme cadeau du gouverneur de Java à la femme de son homologue calédonien, le cerf rusa, ou nommé également cerf de Java, est une espèce sur la liste rouge de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) comme espèce menacé, cependant... il est un réel problème en Nouvelle-Calédonie. Les douze spécimens de départ, n'ayant aucun prédateur sur le territoire, se sont reproduits au point d'être aujourd'hui plus nombreux que les habitants, 370 000 cervidés contre 250 000 habitants.

    Des collines mises à nu, des prairies dévastées, en de nombreux endroits la végétation a été dévorée par eux. Ils s'attaquent aussi bien aux cultures qu'aux forêts, menaçants ainsi d'autres espèces, et mettant les terres à nues et les empêchant de jouer leur rôle d'éponge. Les dommages environnementaux qu'ils provoquent sont considérables dans l'archipel, important point de la biodiversité mondiale. Une dizaine de plantes dont les cerfs se délectent sont menacées d'extinction.

    Les autorités, qui n'ont pas immédiatement pris la mesure du fléau, ont créé en juin 2008 le Centre de Régulation des Gros Gibiers (CREGG). Avec l'appui des chasseurs, des battues de régulation sont périodiquement organisées, malgré les premières réticences, compte tenu de la position emblématique du cerf dans la société calédonienne. "Le cerf figure sur nos billets de banque. Il a une place à part pour les Calédoniens. D'abord, pour son aspect nourricier et ensuite pour celui de loisir, avec la chasse très pratiquée ici", souligne Marcel Canel, président de la Fédération de la Faune et de la Chasse de Nouvelle-Calédonie. Aussi, la notion de régulation a eu du mal à s'imposer dans les mentalités.

    Les provinces réfléchissent toujours à un moyen de réguler ce fléau. Parmi les solutions : créer des élevages pour les cerfs et, à terme, commercialiser leur viande en local et surtout à l'exportation.

    samedi 23 mars 2013

    Les Trésors de l'Outre mer

    Aujourd'hui, j'ai simplement envie de vous narguer en vous contant les aléas de la vie sous le soleil de la Nouvelle-Calédonie, bien sûr !

    Plus précisément je voudrais vous parler d'un article paru dans le magazine Géo de janvier : "En terre kanak, la mer est reine".

    Cet article aborde le sujet du patrimoine mondial de l'Unesco et donc du lagon calédonien.
    On y apprend que ce lagon est le plus grand du monde (23 000 km2 dont 16 000 inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO) et compte parmi les mieux préservés, grâce à sa gestion modèle qui repose sur la tradition et qui a même inspiré la législation locale.
    Au large de Nouméa, la réalité surpasse les rêves, le lagon constellé d'une vingtaine d'îlots et d'atolls est un véritable Eden pour les plongeurs qui frayent entre mérous, tortues et requins. Ici, on peut facilement jouer les Robinson. Seuls 100 000 visiteurs viennent chaque année en Nouvelle-Calédonie.

    Les scientifiques ont recensé ici plus d'espèces marines que dans la grande barrière de corail australienne. Sous ces eaux d'une couleur incroyable s'épanouissent 13 000 espèces végétales et animales, tels que le tricot rayé (serpent marin au venin mortel), les baleines à bosse grandes ailes ou encore les dugongs. Fait rare, on estime que 4% de ces espèces sont endémiques, comme le nautile, le picot canaque ou le "Protogobius attiti".
    Selon Emmanuel Coutures, biologiste en charge du dossier patrimoine mondial pour la province Sud, cette région du Pacifique Sud jouit des conditions idéales pour l'éclosion de la vie  avec une température de l'eau comprise entre 25 et 29°C, une salinité stable et surtout une barrière récifale si bien conservée que les poissons et mollusques n'ont pas besoin de migrer pour chercher de la nourriture.

    Au delà du lagon d'autres merveilles sont à découvrir dans ce pays. Ainsi tout le long du littoral, la mangrove déroule son tapis d'herbes folles, de mousses et de racines épaisses. Une jungle où s'aventurent régulièrement les kanaks pour ramasser des crabes,  pêcher quelques crevettes, mais aussi entrer en communion avec les esprits. Selon la tradition kanak, la mangrove abrite l'âme des ancêtres. C'est un lieu "tabou", à la fois sacré et interdit, dans lequel on peut pénétrer qu'en ayant réaliser une "coutume", c'est-à-dire une offrande à la nature.

    Cet article peint également le portrait de plusieurs personnages locaux qui sont tous amoureux de leur océan et qui pensent que "nous sommes tous constitués de chacune des gouttes de cet océan qui nous a vu grandir et nous fait vivre".

    Je vous invite à lire cet article dans son intégralité si vous voulez en savoir davantage.
      

    vendredi 22 mars 2013

    Pour ce 100 ème article : Le circuit historique...

    Aujourd'hui et prochainement, nous allons marcher dans les pas du passé, sur les traces de l'histoire de Nouméa... Du centre ville jusqu'aux plages, par la route de l'Anse Vata, on va voyager dans l'espace-temps et suivre les panneaux d'un parcours révélant tous les secrets de la capitale.

    Ce circuit commence par l'ancienne mairie...

    En 1874, la première banque de Nouvelle-Calédonie, dirigée par André Marchand, est construite près des marécages où verra le jour l'actuelle place des Cocotiers. Elle ouvre ses portes en janvier 1875 avant même que les travaux ne soient totalement achevés. Malheureusement, la banque fait faillite deux ans plus tard. La commune de Nouméa rachète le bâtiment en 1880 pour y établir l'hôtel de ville.
    La distribution intérieure comprend alors le bureau du maire, celui du secrétaire, la salle des mariages, le bureau de l'état civil et celui de la comptabilité. Un étage est aménagé pour les services techniques. A l'arrière est construite une salle des fêtes.
    En 1975, les services de la mairie sont transférés dans les locaux d'un nouvel hôtel de ville (qui est très moche d'ailleurs). L'ancienne mairie abrite alors l'office de tourisme avant de devenir une salle d'exposition. La municipalité y établit, en 1996, le Musée de la Ville de Nouméa.

     
     Une visite s'impose... je vous tiens au courant !

    jeudi 21 mars 2013

    Le Va'a

    Le thème du jour va être un peu sportif... je pense pour ma part à la pratique du kayak de mer, mais j'ai envie de vous faire découvrir un sport plus exotique, une pratique plus traditionnelle : Le Va'a !

    Le va’a, aussi appelé pirogue polynésienne, est une pirogue dont la stabilité est assurée par un balancier (ama) unique, relié à la coque par deux bras en bois (iato). Les liens sont assurés par des lanières de caoutchouc, à la fois résistantes et souples (uaua). Le rameur est équipé d'une pagaie simple comme en canoë, dont la pale est inclinée vers l'avant. On distingue le va’a hoe, le va’a toru, le va’a ono et la pirogue double.



    À l'origine, les pirogues polynésiennes étaient en bois creusé. Plus tard, elles ont été modernisées en utilisant des matériaux composites.
    Le va'a s'adapte à tous les plans d'eau : engin de course en ligne sur les plans calmes, il devient un excellent bateau de mer. Tranquille et gros porteur en randonnée, c'est un avion de chasse en compétition. Il existe deux types d'épreuves, celles de vitesse en lagon, et les marathons en haute mer, avec ou sans changement d'équipes. Les courses se font sur 500 mètres, 1 000 mètres ou 1 500 mètres pour la vitesse. Les marathons font d'une trentaine de kilomètres à plus de 150 km.

    Je vous parle de ce sport car nous avons un club de va'a voisin à notre habitation, et nous avons le plaisir de profiter quotidiennement de leur entrainement sur notre bout de plan d'eau. Nos amis polynésiens seront, je pense, d'accord avec moi pour confirmer la grâce de cette embarcation et la poèsie qui s'en dégage de par son apparente fragilité.

    De nombreuses compétitions ont lieu en Nouvelle-Calédonie, avec une bonne dizaine de clubs, tel La Ligue Calédonienne de Va'a et de Canoë Kayak, qui est notre fameux voisin, qui est très active et compte plus de 500 licenciés.

    Promis... j'essaye de me rendre à la prochaine pour vous ramener un petit reportage local.
    Nana.

    mercredi 20 mars 2013

    Les requins...

    Dernièrement à Te N'Du, nous avons approchés de près quelques requins, donc pour éviter tout affolement, j'ai décidé de vous informer un peu plus à leur sujet.

    Au total, 465 espèces sont regroupées sous le terme de requin. Elles ont en commun des critères morphologiques mais les autres critères comme la taille, l’alimentation ou la reproduction diffèrent selon les espèces.

    Les requins sont présents dans tous les océans du monde à l’exception de l’Antarctique. Ils vivent sur une colonne d’eau comprise entre la surface et 2 500 mètres de profondeur selon les espèces. Certaines espèces comme le requin bouledogue peuvent vivre en eau douce ou peu salée.

    La taille des requins varie entre 15 à 20 cm pour le requin pygmée à plus de 18 m pour le requin baleine. Les requins sont des poissons au squelette cartilagineux et à la silhouette fuselée et hydrodynamique. Leur peau rugueuse et recouverte d’écailles les protége des parasites. Ils possèdent des nageoires dites, selon leur emplacement : pectorales, pelviennes ou dorsales, et une nageoire caudale asymétrique. Selon les espèces, cinq à sept fentes branchiales latérales leur permettent de respirer. Les mâchoires des requins sont uniques au monde : elles sont mobiles, indépendantes, et possèdent plusieurs rangées de dents, mais seule la plus extérieure est utilisée. Lorsqu’une dent est cassée ou tombe, elle est automatiquement remplacée par celle de la rangée de derrière. Les dents se redressent en avant lorsque l’animal ouvre la gueule : leur pouvoir de morsure s’en trouve accru.

    Certaines espèces peuvent vivre jusqu’à 50 ans, n’atteindre la maturité sexuelle qu’à 20 ans, et ne donner naissance qu’à un ou deux petits par portée après une gestation allant de sept mois à deux ans. Même s’il s’agit là de cas extrêmes, les requins ont généralement une maturité sexuelle tardive et un faible taux de reproduction. Un tel mécanisme de reproduction, relativement peu efficace, ne permet pas de compenser les pertes dues à la pêche. De ce fait, les populations de requins sont en déclin dans tous les océans. Suivant les espèces, le requin peut être ovipare (il pond des œufs), vivipare (le fœtus se développe dans l’utérus de la femelle) ou encore ovivipare (les œufs arrivent à maturité et éclosent dans l’abdomen de la femelle). Dans tous les cas, les petits sont autonomes dès la naissance.

    La grande majorité des requins sont des prédateurs, ce qui leur a valu leur si mauvaise réputation. C’est méconnaître leur rôle essentiel au bon fonctionnement des écosystèmes : la régulation des espèces proies et le maintien des équilibres naturels. Sans prédateurs, certaines espèces connaîtraient une augmentation de leurs effectifs au détriment d’autres espèces. On a ainsi pu constater que la disparition du requin tigre d’une zone tropicale engendrait une diminution des populations de thons, les requins n’étant plus là pour réguler les prédateurs des thons.
    Les plus grandes espèces sont quasiment végétariennes : le requin baleine et le requin pèlerin qui sont parmi les plus gros des requins se nourrissent du plancton marin en filtrant l’eau.
    Sur les 465 espèces de requins dans le monde, seules cinq, du fait de leur taille et de leur régime alimentaire, peuvent être considérées comme dangereuses pour les humains : le requin tigre, le requin blanc, le requin bouledogue, le requin mako et le requin longimane. Cependant, les attaques de requins sont extrêmement rares et pas toutes mortelles. Elles sont le plus souvent dues à une erreur d'identification ou motivées par la curiosité.

    En ce qui nous concerne, nous avons rencontré des requins pointes blanches, ou nommés également requins corail, et des requins pointes noires.

    Les requins corail adultes atteignent la taille maximale de 213 cm. Le dos est brun gris et le ventre est gris pâle ou argenté. Les extrémités des deux nageoires dorsales et de la caudale sont blanches, d'où un des noms vernaculaires : requin à ailerons blancs de récif. Ce requin a en moyenne 3000 dents. Chacune d'entre elles se renouvellent généralement tous les trois jours. Il a une telle souplesse qu'il peut se faufiler à travers les branches acérées de certains coraux et ce sans aucune égratignure.
    La femelle met bas une portée de un à cinq petits qui mesurent en moyenne 50 cm à la naissance.
    Cette espèce peuple la Mer Rouge et l'Indo-Pacifique, et vit en général sur les versants externes des récifs à des profondeurs comprises entre la surface et une quarantaine de mètres. Parfois, dans la journée, elle fait la sieste sur le sable ou dans une grotte.
    De nature casanier et timide, le requin corail est inoffensif pour les plongeurs. Ce requin se nourrit surtout de poissons et de crustacés qu'il chasse généralement de nuit.

    Le requin à pointes noires peut mesurer jusqu'à deux mètres mais ne dépasse généralement pas les 1,50 m à 1,80 m. Il possède un museau court et arrondi. Son ton varie du brun ocre au gris foncé sur le dos, le ventre est pratiquement blanc. Son signe distinctif est les extrémités noires de toutes ses nageoires. La marque noire de la nageoire dorsale est soulignée de blanc.

    Ce requin vit sur les côtes de l'océan Indien et du Pacifique central, jusqu'à 70 m de fond. Il est également présent dans la mer Rouge et en Méditerranée, qu'il colonise grâce au canal de Suez. On trouve souvent en milieu tropical les juvéniles en bordure de lagon laissant dépasser leur nageoire dorsale hors de l'eau.
    Le requin à pointes noires, vivipare, vit en groupe de plusieurs dizaines d'indidvidus. La femelle donne naissance à une portée de trois ou quatre petits (de 40 cm environ), après une gestation de huit ou neuf mois. Les petits ne grandiront que de 4 cm par an. La maturité sexuelle de la femelle se situe entre 0,96 m et 1,12 m, tandis qu'elle est entre 0,90 m et 1m pour le mâle.
    Il mange toutes sortes de proies de petites tailles : poissons osseux, céphalopodes, crustacés, mollusques, et parfois quelques oiseaux.
    Dans la journée, il se repose souvent dans des grottes ou des abris des récifs.
    Ce requin est assez craintif et il est considéré comme inoffensif. Toutefois, en présence de stimulation alimentaire (poisson venant d'être pêché par exemple), son comportement peut devenir insistant et le risque de morsure (généralement peu grave) devient réel surtout en groupe où la frénésie alimentaire peut alors se manifester. Pouvant accélérer très rapidement, sa vitesse de pointe a été mesurée à 37 km/h.
    Le requin à pointes noires, compte tenu de son habitat à faible profondeur lorsqu'il est jeune, a la faculté de bronzer afin de se protéger du soleil, on observe aussi ce phénomène avec le requin nourrice.

    Les organes du goût sont situés dans la bouche et dans le pharynx. Si le goût d’une proie ne lui plait pas, le requin la recrache et part chercher pitance ailleurs. Les concombres de mer et certains poissons libèrent des substances répulsives qui éloignent les requins.
    Les requins possèdent un sens tout à fait particulier basé sur la perception des courants électriques (ampoule de lorenzini). Autour de la bouche, il disposent de petites vésicules sensibles grâce aux quelles ils peuvent analyser les champs électriques émis par des êtres vivants qui se trouvent à proximité et repèrent leur proie, même si ces dernières sont cachées sous le sable. Ce sens original permettrait aussi au requin de s’orienter par rapport au champ magnétique terrestre aux moments des migrations.
    L’odorat du requin est l’un des plus efficace du règne animal. Il lui permet de détecter des proies à plusieurs kilomètres de distance. L’eau pénètre dans ses narines et circule dans un sac olfactif. Grâce aux lamelles qu’il contient il y a une grande surface de contact entre l’eau et les cellules sensorielles. Ce système permet au requin de détecter de faibles quantité de substances contenues dans plusieurs litres d’eau.

    Voilà ! Le cours animalier est fini, vous n'avez plus aucune raison, maintenant, de vous inquiéter dès que je vous dirais "requin".

    mardi 19 mars 2013

    Actualité

    C’est une figure du monde kanak qui s’en est allée. Lucette Poigoune-Néaoutyine l’une des sœurs du président de la province Nord et du Palika, Paul Néaoutyine, et surtout épouse d’Elie Poigoune, président de la Ligue des droits de l’homme, s’est éteinte dans la nuit de vendredi à samedi vers 2 heures du matin. Elle n’était âgée que de 54 ans et aurait succombé à un infarctus.
    Militante du Palika de la première heure, elle était responsable d’Après-bac service, au service formation du gouvernement, et du GIP Cadres Avenir. Elle a également participé à la création de l’Agence de développement de la culture kanak.

    « Lucette et Elie, ce sont deux parcours liés, qui sont difficiles à dissocier, commente Charles Washetine, porte-parole du Palika. Elle a toujours porté l’espoir de voir les jeunes être suffisamment grands pour assurer les responsabilités d’un pays indépendant. Et cela passait par la formation de la jeunesse, qui était toute sa vie. Le Palika et moi-même lui rendons hommage et présentons nos sincères condoléances. »

    La veille de son décès, Lucette Poigoune accompagnait encore de jeunes étudiants partis en formation pour le groupe Koniambo Nickel. Son dévouement et ses trente ans de service avait été récompensés du grade de chevalier de la Légion d’honneur fin 2011.
    Lucette Poigoune devrait être inhumée à Touho dans les jours prochains.

    (Article du quotidien Les Nouvelles Calédoniennes)

    lundi 18 mars 2013

    Flash Spécial

    Un petit intermède pour vous annoncer mon envie de meurtre !

    Ce matin, nous avons eu une forte pluie durant une ou deux... je sais les métropolitains, pleurent car pour eux cela fait depuis plusieurs semaines... enfin bref !
    Dans mon cas, la pluie est un plaisir (car cela fait baisser la température ambiante à un degré décent) et un inconvénient (car je dois vider l'annexe, qui joue le rôle de piscine gonflable). Mais aujourd'hui mon problème fut tout autre !

    Une personne que je ne nommerais pas... DIDOUX... a eu l'obligeance de me remplir le moteur d'essence et le bidon de secours (ce dont je lui suis très reconnaissante)... LE problème est que... je ne sais pas ni comment ni pourquoi... mais quand je suis allée vider l'annexe, j'ai eu le droit à un soin des mains bien spécial à l'essence (enfin un mélange huile essence, je crois, pour être plus précise).

    Donc je peux vous avouer que, durant les quelques minutes où j'ai écoper l'eau de l'annexe, une eau mouchetée de bleu et me laissant une pellicule blanche sur les mains, eau de plus polluée que j'ai dû rejeter sans autre alternative dans l'océan (moi fervente écolo de nature)... je disais donc je peux vous avouer que j'ai eu des envies de meurtre !

    Cela faisait longtemps qu'une petite mésaventure ne mettait pas arriver... je dirais donc MERCI Didoux pour l'anecdote !

    Une des radios locales...

    C'est le 3 juin 1937 qu'a lieu la première diffusion de Radio-Nouméa Amateur, à partir d'un poste émetteur fabriqué par le commerçant, photographe et électricien amateur Charles Gaveau. Elle devient rapidement la radio officielle de la colonie, et est entendue dans toute la Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux Nouvelles-Hébrides, en Nouvelle-Guinée et à Hawaii2.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est la voix de la France libre dans la région Asie-Pacifique. Elle est rebaptisée à la Libération la « Voix de la France dans le Pacifique ».
    En 1954, elle participe à la création de la Radiodiffusion de la France Outre-Mer (RFOM) puis, l'année suivante, de la Société de radiodiffusion de la France d'outre-mer (SORAFROM), et reprend le nom de Radio-Nouméa. Il s'agit d'une propriété du Territoire d'outre-mer jusqu'à 1959, date à laquelle elle passe sous le giron de la Radiodiffusion-télévision française (R.T.F.) et donc de l'État. Par la suite, Radio-Nouméa appartient à l'Office de radiodiffusion télévision française (O.R.T.F.) à partir de 1964. Suite à l'éclatement de l'O.R.T.F. en juillet 1974, les stations régionales de radio de l’Outre-mer français sont intégrées à la nouvelle société nationale de programme FR3, au sein de la délégation FR3 DOM-TOM. La chaîne devient FR3-Nouvelle-Calédonie le 6 janvier 1975.
    Le 31 décembre 1982, FR3-Nouvelle-Calédonie prend le nom de RFO Nouvelle-Calédonie suite à la création de la société nationale de programmes RFO.
    Durant les quatorze ans qui vont suivre, RFO Nouvelle-Calédonie va progressivement se doter d’équipements techniques de qualité afin de produire et diffuser de plus en plus d’émissions régionales.
    Le 1er février 1999, RFO Nouvelle-Calédonie devient Radio Nouvelle-Calédonie (RNC), suite à la transformation de RFO en Réseau France Outre-mer. La loi de réforme de l'audiovisuel du 9 juillet 2004 intègre la société de programme Réseau France Outre-mer au groupe audiovisuel public France Télévisions, qui devient alors un acteur de la radio publique en France, et dont dépend depuis Radio Nouvelle-Calédonie.
    Son président, Rémy Pflimlin, annonce le 12 octobre 2010 le changement de nom du Réseau France Outre-mer en Réseau Outre-Mer 1re pour s'adapter au lancement de la TNT en Outre-Mer. Toutes les chaînes de radio du réseau changent de nom le 30 novembre 2010 lors du démarrage de la TNT et Radio Nouvelle-Calédonie devient ainsi Nouvelle-Calédonie 1re.

    Nouvelle-Calédonie 1re dispose d'un budget versé par Outre-Mer 1re et provenant pour plus de 90 % des ressources de la redevance audiovisuelle et des contributions de l’État français allouées à France Télévisions. Il est complété par des ressources publicitaires.

    Les missions de Nouvelle-Calédonie 1re sont de produire des programmes de proximité, d'assurer une meilleure représentation de la vie sociale, culturelle, sportive, musicale et économique de l'île dans l'espace mélanésien et à l'international par la co-production de magazines et par le biais de Radio Ô. Confrontée à la concurrence de quatre radios locales privées, dont deux ayant une orientation politique marquée (anti-indépendantiste pour Radio Rythme Bleu et indépendantiste pour Radio Djiido), elle est chargée de représenter la diversité et la neutralité.

    Nouvelle-Calédonie 1re est diffusée sur le réseau hertzien analogique en onde moyenne sur les fréquences 666 kHz et 729 kHz et en FM sur six fréquences (89.0 et 90.0 Mhz à Nouméa, 91.0 Mhz à Acoua, Koumac, Thio et Yate) couvrant l’ensemble de l'archipel de la Nouvelle-Calédonie.
    Elle est aussi accessible par satellite sur CanalSat Calédonie et en streaming sur son site internet.
    Elle est également audible en France métropolitaine par ADSL sur Freebox TV et le bouquet TV de SFR.

    N'ayant pas de télé, voici l'une de nos distractions.

    dimanche 17 mars 2013

    La St Patrick

    A Nouméa aussi les irlandais sont présents, ou tout du moins leur fête nationale... Moi en l'honneur de ce jour je vais nous mettre au vert !

    Le vert est une couleur très présente en Nouvelle-Calédonie. Ainsi le drapeau de Kanaky, représentatif de l'âme de l'île, est composé de trois bandes horizontales bleu, rouge et vert surmontées d'un cercle jaune légèrement décalé sur la gauche et comportant en son centre, en ombre chinoise, une flèche faîtière de case traditionnelle kanak percée d'une toutoute (il est hissé pour la première fois à la tribu de La Conception par Jean-Marie Tjibaou le 1er décembre 1984).


    La symbolique de sa composition est ainsi expliquée par Jean-Marie Tjibaou :
    « la couleur bleu est la couleur de l’azur, celle du ciel et de la mer, de l’immensité et de la transparence. C’est la plus immatérielle des couleurs qui exprime l’envol de l’être, la relation entre l’homme et ce qui gouverne son destin. Le bleu est la lumière du jour, de la sagesse, et de la prise de conscience. Le regard vers l’au-delà, c’est le regard porté vers le cosmos, la connaissance et le progrès. Le bleu signifie l’espace qui ouvre la voie de la libération de l’être humain ».
    « la couleur rouge est la couleur du feu et du sang. Elle représente la force vitale, la chaleur et l’amour ardent, le sang versé, les vertus guerrières, les forces libératrices, c’est la couleur de la révolution du peuple et du socialisme, c’est aussi le symbole de l’union des clans par le lien utérin et donc de l’unité Kanak. Le rouge est aussi la couleur du bonheur. Le rouge pourpre est le symbole du pouvoir suprême chez la plupart des peuples ».
    « la couleur verte est la couleur de la terre, de notre planète. C’est la couleur du règne végétal et des eaux vives, elle représente "les verts pâturages", la nourriture, la paysannerie, le monde rural. C’est la couleur de l’éveil de la nature, l’éveil de la vie, de l’espérance, des remèdes. C’est l’emblème du salut ».
    « par rapport à l’Occident, le Pays Kanak fait partie des pays du soleil levant. Le cercle central jaune d’or signifie que les rayons de l’aurore transforment le Pays Kanak en Île de lumière et éclaire la flèche faîtière de la grande case, symbole de l’édification de la société kanak, flèche faîtière qui n’existe que dans ce pays et aux Îles ».


    Le vert est aussi la couleur du nickel, qui est la première ressource économique de la Nouvelle-Calédonie. Métal que l'on peut extraire de différents minerais présents ici, comme la garnierite ou encore latérite.


    Mais elle reste surtout la couleur de l'espoir pour un futur meilleur pour ce merveilleux pays.

    samedi 16 mars 2013

    La valeur des choses

    Je peux vous dire que certaines choses n'ont pas de prix. Tout comme le silence, l'amour de la personne aimée, le sourire d'un enfant et la liste est longue...
    Un petit déjeuner, face à une île déserte avec comme bruit de fond le roulis des vagues qui viennent mourir sur le rivage et le chant des oiseaux, ne fait pas parti des produits marchands et vendables, car celui-ci n'a pas de prix !
    Ce que nous achetons ne pourra jamais remplacer la gratuité de la beauté de la Nature, et son stock illimité est juste assez grand pour ceux qui veulent ouvrir les yeux et venir s'y abreuver.

    Pour une fois je vais accompagner mes paroles figées par le mouvement des images...



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    vendredi 15 mars 2013