vendredi 29 mars 2013

Toujours autour du Mwâ Kââ.... Sujet d'actualité

Sujet tiré d'un article du quotidien Les Nouvelles Calédoniennes du 15 mars 2013.

En bref ...
  • 24 septembre 2012
    Le comité 150 après organise des festivités à l’occasion de la Fête de la citoyenneté. Huit cases, représentant les huit aires coutumières, sont installées sur le parking du Mwâ Kââ. Elles doivent être retirées le 30 septembre.
    Le jour même, un collectif décide de lancer une pétition pour le maintien définitif des cases. Le collectif est baptisé La tribu dans la ville.
  • 24 octobre
    La mairie lance un appel à l’Etat pour obtenir le démontage des cases.
  • 9 novembre
    Une délégation du Sénat coutumier et des membres du comité 150 ans après demandent au collectif de s’en aller pour laisser démonter les cases. Cette démarche leur vaut une fin de non-recevoir de la part de La tribu dans la ville.
  • 13 novembre
    La mairie de Nouméa procède au démontage des cases au bulldozer. Le collectif maintient son action et s’installe juste à côté, sur une parcelle du gouvernement, devant le Mwâ Kââ. Elle s’organise en association et prend le nom de La ville dans la tribu. Des sculpteurs s’y installent et accueillent des touristes.
  • 10 mars
    Un référé d’expulsion du tribunal est envoyé, le collectif doit partir le 10 mars. Lui, souhaite rester sur place et revendique toujours un espace pour la culture kanak à Nouméa.

  • L'article...

    L’association La ville dans la tribu, qui occupe la place du Mwâ Kââ depuis le 24 septembre, a invité hier des membres du FLNKS, majoritairement UC, à venir discuter sous le faré installé Baie-de-la-Moselle. Une première étape vers le retour du dialogue.
    Face à une nouvelle menace d’expulsion, l’association La ville dans la tribu a repris le chemin du dialogue. Il y a une quinzaine de jours, les résidents, en majorité des artistes, ont reçu un référé d’expulsion prononcé par la justice à la demande du gouvernement. Le collectif devait quitter les lieux avant le 10 mars.
    « On restera sur cet îlot qui représente la Kanaky authentique », a martelé hier la secrétaire, qui reconnaît cependant la nécessité de discuter avec les différents protagonistes.
    « Depuis la destruction des cases, beaucoup de gens sont contre nous ».

    La ville dans la tribu a donc invité hier soir, sous son faré de la place du Mwâ Kââ, des membres du FLNKS. Une dizaine de personnes, majoritairement UC, ont répondu à l’appel : Roch Wamytan, élu UC-FLNKS au Congrès, Anthony Lecren, membre du gouvernement chargé de l’économie, et des collaborateurs de Gilbert Tyuienon, vice-président du gouvernement. Seul Yvan Faua représentait le RDO.

    « Il y a eu beaucoup d’incompréhensions, beaucoup de maladresses. Aujourd’hui, il faut discuter », a commencé Léonard Tein Bay, le nouveau président de l’association. Quatre mois jour pour jour après la destruction des cases, le collectif maintient son cap.
    « Nous voulons un espace pour parler de notre culture. Le centre Tjibaou, c’est pour les artistes. Nous voulons parler des Kanak, de la vie en tribu. Ici, il y a des sculpteurs, les touristes viennent nous voir », a expliqué Yvette Danguigny, la nouvelle secrétaire de l’association.
    Si la ligne directrice reste inchangée, de nouvelles initiatives ont germé. L’association s’est structurée et les membres du bureau ont été renouvelés. Le groupe a même établi une feuille de route.
    « Pour montrer notre bonne volonté, nous avons décidé de déplacer notre intendance, c’est-à-dire la cuisine et les couchages, sur un terrain de Nouville », a poursuivi Yvette Danguigny.

    A priori, d’ici quelques jours, plus personne ne devrait dormir sur le site du Mwâ Kââ. Cependant, le collectif et les sculpteurs continueront d’occuper le terrain et d’animer le village d’artistes en journée, tel qu’ils le font actuellement. Une idée à laquelle le gouvernement reste opposé.
    « Pour l’heure, Gilbert Tyuienon a fait la proposition du Quai Fed », a affirmé il y a quelques jours Jean-Raymond Postic, directeur de cabinet du vice-président du gouvernement. Cette proposition qui consisterait à créer un village dédié à la culture kanak entre le musée et la gare maritime n’est pas du goût du collectif .
    « Nous voulons rester au Mwâ Kââ ou partir sur le terrain à côté de Bir-Hakeim ».
    Hier soir, ce sujet sensible n’a pas été abordé. L’heure était à la reprise du dialogue.
    « Nous avons écouté. Nous avons fait le point sur la situation et nous avons noté que le collectif avait pris de bonnes dispositions. Comme par exemple la composition de son nouveau bureau, a souligné Anthony Lecren après la rencontre. Les conclusions de cette discussion seront relayées auprès du FLNKS. »

    La ville dans la tribu a aussi contacté le Sénat coutumier et le comité 150 ans après. De nouveaux échanges devraient avoir lieu dans les prochaines semaines.

    (à suivre...)

    2 commentaires:

    1. alain domi3/29/2013

      le " coutumier " c'est bien, mais il peut y avoir quelques exagérations...
      Qui vivra, verra...
      A+

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      Réponses
      1. La dubitative3/30/2013

        Disons que je peux comprendre leur démarche, même si elle est maladroite car il est vrai que la place des kanaks dans la capitale est malheureusement mal définie et trop souvente absente !
        Enfin bref !

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