Cette date est LA date en Nouvelle-Calédonie. Il y a 25 ans les accords de Matignon étaient signés.
Ces accords ont été conclus à l'hôtel Matignon à Paris par une délégation indépendantiste menée par Jean-Marie Tjibaou et une délégation anti-indépendantiste dirigée par le député Jacques Lafleur, sous l'égide du gouvernement français de Michel Rocard, à la suite du conflit opposant les loyalistes et les indépendantistes.
Ces accords ont prévus une période de développement de dix ans, avec des garanties économiques et institutionnelles pour la communauté kanak, avant que les Néo-calédoniens n'aient à se prononcer sur leur indépendance. Ils ont été complétés le 20 août 1988 par les accords d'Oudinot, ainsi nommés car signés au siège du ministère des Départements et Territoires d'outre-mer, l'hôtel de Montmorin situé rue Oudinot à Paris, qui voient l'approbation par les deux formations signataires du projet de loi portant dispositions statutaires et préparatoires à l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 1998.
L'ensemble de ces textes, qui ont permis le rétablissement de la paix civile et fixé le cadre du statut transitoire de la Nouvelle-Calédonie jusqu'en 1998, sont généralement désignés conjointement en tant qu’accords de Matignon-Oudinot.
Il amnistie par la même occasion les massacres d'Ouvéa, interdisant tout procès sur la mort de 4 gendarmes et de 19 indépendantistes kanaks.
Les accords de Matignon ont été approuvés par les Français par le référendum du 6 novembre 1988. La question posée était : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République et portant dispositions statutaires et préparatoires à l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 1998 ? »
Un second accord (accord de Nouméa) a été signé le 5 mai 1998 sous l'égide de Lionel Jospin repoussant l'autodétermination jusqu'à une période située entre 2014 et 2018, et prévoyant un transfert progressif jusqu'en 2014 de compétences dans tous les domaines sauf la défense, la sécurité intérieure, la justice et la monnaie qui resteraient des compétences de la République française.
Lors de la consultation des populations de la Nouvelle-Calédonie, le dimanche 8 novembre 1998, l'accord de Nouméa a été approuvé à 72 % des suffrages exprimés (taux de participation : 74 % ; blancs et nuls < à 3 %).
Je sais que ce sujet est "sérieux" et qu'il n'est pas d'ordre personnel, mais je ne pouvais pas ne pas honorer cette date en vous en parlant un minimum. Car ce jour est historique dans la longue histoire calédonienne et un pas de géant qui a changé la vie de nombreuses personnes, et qui le fera dans un futur proche.
Demain sera plus léger, je vous le promets !
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