Un nouveau lieu à découvrir : Cette maison, car ce n'est qu'une "maison" malgré son nom grandiloquent, est une belle demeure coloniale située dans la capitale. Elle a un lien direct avec les débuts de l’histoire de la colonisation tant religieuse que civile de l'île.
Jean Taragnat (personnage lié à ce lieu), jeune père mariste, foula le sol calédonien dès 1843, en suivant sa congrégation dans son œuvre d’évangélisation. Maçon de son état, il devint au propre comme au figuré un bâtisseur de la Nouvelle Calédonie française. Après une dizaine d’années passées au service de son ordre, le Frère Jean quitte la prêtrise et s’installe en Australie où il se marie. Mais suite au décès accidentel de son fils, il revient en Nouvelle-Calédonie.
A son retour il devient entrepreneur et commerçant. Ses affaires se développent, sa notoriété également, faisant de lui une personnalité locale en vue. C'est donc grâce à ce changement heureux qu'en 1857, il achète à Pierre Canel une propriété rurale de 13 ha à la Vallée de l’Infanterie (aujourd'hui la Vallée des Colons). Une propriété sur laquelle il projette de construire une grande demeure avec une chapelle. A l’époque, elle comprend déjà une maison d’habitation et ses dépendances, une briqueterie, un jardin et des pâturages.
Il en dessine les plans mais décédant en 1878 il ne pourra mener à bien son projet. Malgré tout son gendre Préveraud de Sonneville et sa veuve Jeanne Taragnat bâtiront la maison en suivant ses vœux. La construction débutera ainsi en 1889. Mais en 1901, Jeanne meurt et la propriété est partagée entre ses deux filles. L’année suivante, la famille Prévaud de Sonneville part s’installer en France, et vend alors le domaine.
En 1903, Lucy Zeitler, la veuve de Nicolas-Frederick Hagen, rachète la propriété. La « villa du banian » fut rebaptisée « Château Ratisbonne » du nom de la ville allemande dont est originaire la famille Hagen. Elle reste de nombreuses années dans cette famille.
A sa mise en vente en 1998, la Province se porte acquéreur de la propriété. Le château Hagen, qui est son nouveau nom dorénavant, intègre la même année la liste des monuments historiques classés.
Sa fonction est pas très claire, il semblerait qu'elle serve de lieu d'accueil à certaines associations et pour des service de la Province. D'ailleurs pour lui donner un second souffle la Province y fit de grands travaux de rénovation entre 2010 et 2011, mais ceci pourrait être encore un autre sujet.
Par contre il est rare de pouvoir visiter le Château Hagen dont l'ouverture
au public n'est possible que lors de manifestations culturelles. Donc je n'ai rien à vous montrer, mais reste à l'affût de l'opportunité de la visiter...
En fait c'est le hasard qui nous a fait passer devant, car je n'arrivais toujours pas à situer la bâtisse, qui est la raison du sujet du jour.
De loin, on ne peut pas dire de quel style elle s'inspire... mais elle prend un peu du style colonial sur l'avant mais reste XIXème siècle dans son ensemble... Je ne vais pas te donner de cours d'architecture..!! Bisous
RépondreSupprimerJe pensais que c'etait votre nouvelle maison!!!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerBisous
Le style colonial peut être très beau, mais c'es vrai que sur la photo on ne se rend pas bien contente. Je verrais cela dès que je peux et vous ramènerais de meilleurs photos.
RépondreSupprimerEt c'est un peu gros comme maison pour deux !
Bisous