lundi 14 janvier 2013

Goro, le domaine de Didoux

Vale Nouvelle-Calédonie, anciennement Goro Nickel est une entreprise d'extraction de minerai et de production de nickel et cobalt, située dans le sud de la Nouvelle-Calédonie. Cette entreprise a été créée afin d'exploiter le gisement du plateau de Goro.

Pour cela, une mine à ciel ouvert a été creusée, et un complexe de production de nickel et un port dans la baie de Prony ont été construits. Le démarrage progressif du complexe minier et industriel a débuté en 2010, avec une production à pleine capacité prévue en 2013.
Ce projet très important à l'échelle du territoire (2 500 emplois directs ou indirects, soit 5 % de la population active, et l'équivalent de 10 à 12 % du produit intérieur brut annuel du territoire) a subi de nombreux avatars. Prévue à l'origine en 2004, l'ouverture a été repoussée en raison de nombreux problèmes politiques, environnementaux et économiques. Ainsi, la construction du site a nécessité la destruction de sept hectares de forêts primaires sans accords gouvernementaux, ni avec les tribus locales ... et le site se situe au bord du lagon sud, exposé aux éventuels cyclones.

L'usine hydrométallurgique doit permettre de traiter de la « terre rouge » (ou latérite) comprenant des taux de nickel inférieurs à seulement 2 % grâce à un procédé récent de lixiviation par acide sulfurique à 60 bars de pression. Ce procédé de traitement chimique de la latérite génère des effluents contenant notamment du cadmium, du chrome VI et du nickel, ainsi que des résidus solides, en particulier du sulfate de calcium (gypse). La société Vale Inco a prévu de rejeter les effluents directement dans le lagon calédonien au moyen d'un émissaire. Ce dernier point a été l'objet d'une vive opposition de la part des associations environnementales et d'une partie des riverains confrontés à une pollution du milieu naturel, dont les conséquences réelles sur la santé et l'environnement restent incertaines dans la mesure où le procédé hydrométallurgique n'a encore jamais été industrialisé dans des conditions similaires. Face à cette fronde, Vale s'est engagée à respecter les normes de rejet en vigueur au niveau international et à mesurer régulièrement les taux de substances toxiques ou dangereuses à proximité de ses installations de rejets (notamment, le tuyau de diffusion des effluents). Vale a par ailleurs programmé une réhabilitation complète des sites miniers, avec l'utilisation d’espèces locales endémiques...


Malgré la beauté de cette photo (dont je ne suis pas l'auteure)... cela laisse perplexe sur l'empreinte de l'homme sur la Nature !

3 commentaires:

  1. alain domi 831/14/2013

    C'est l'éternel problème... on vit plus relax, on respecte la nature mais on vit comme il y a 100 ans ou plus.... ou alors on voit ce que tu nous montres, on détruit en partie notre terre mais on procure du travail à plus de personnes.....
    Quelle est la solution?....
    Allez... Bisous

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    1. L'ecologiste1/14/2013

      Alors tu ne vas pas aimer ma réponse : l'écotourisme !
      Car cela crée de l'emploi, peut être plus que l'extraction du nickel, et on sensibilise les populations à préserver leur environnement et non à le détruire !
      Et n'oublions pas que l'ouverture de la mine n'a pas été motivée par la création de nouveaux emplois, mais pour extraire une richesse qui va enrichir une minorité !!
      Malgré une vision un peu radicale qui est la mienne, je ne suis pas anti-progrès, seulement anti-abus !
      Bisous

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  2. Anonyme1/15/2013

    oui... j'ai des photos de ce joli coin... avant
    banco pour l'écotourisme... si on arrive à arracher
    la région des mains du canada...

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