mercredi 30 avril 2014

A voir...

Nous sommes toujours à Maré, et cela jusqu'à la fin de la semaine (surement), et je vais vous montrer quelques magnifiques endroits. L'île étant composé de huits districts, je vais vous faire découvrir un site pour chaque.

Dans le district d'Eni, il faut aller voir les gens de la tribu.
Tout au sud de l’île, le petit district d’Eni ne compte qu’une seule tribu d’environ 350 habitants, qui répond au même nom. Une charmante plage où s’amusent les gamins, un lieu de culte protestant, une école, une maison commune où on joue aux dominos et au bingo, le marché du samedi qui expose les produits des clans des pêcheurs et des agriculteurs… À Eni, la vie s’écoule paisiblement, dans le respect des ancêtres dont l’âme veille à l’intérieur des grottes sépulcrales creusées dans la falaise. L’ouverture d’un gîte en 1995 a un peu bousculé les habitudes de la tribu. Il a aussi permis aux visiteurs, accueillis sous la case, de s’immerger dans la culture et le mode de vie kanak.

Dans le district de La Roche, il faut voir la forteresse.
La Roche doit son nom à un bloc corallien de 90 m de haut, le «titi», qui servit de refuge aux habitants lors des guerres de religion du XIXe siècle. Sur son sommet subsistent les vestiges d’anciennes fortifications. La tradition locale en a fait le premier lieu habité à Maré, à l’époque où la plaine en contrebas était encore immergée. Toute ascension de la forteresse se fait avec un guide ou après autorisation. L’église, elle, date de 1883, dix-sept ans après la création de la mission fondée par le Révérend Père Beaulieu.

Dans le district de Tawainedr, il faut voir le saut du guerrier.
La région située à l’Est de La Roche est totalement dépourvue de lagon. Les falaises profondément découpées tombent à pic dans le Pacifique. Comme aux alentours du saut du guerrier. Ici, la légende veut que Hnor, un guerrier du clan Si Hnathege, acculé par les hommes du clan Si Gurework, ait franchi d'un seul bond une faille de 7 m de large creusée dans la falaise. Dans leur élan, ses ennemis surpris, et bien moins agiles que Hnor, se seraient fracassé le crâne 40 m plus bas. Le site, aujourd’hui sécurisé, domine l’immense baie de l'Allier jusqu'au lointain Cap Roussin.


Dans le district de Penelo, il faut voir le Bone de la léproserie
Au volant à Maré, mieux vaut posséder un excellent sens de l’orientation ou un copilote averti ! En l’absence, ou presque, de toute signalétique (il faut bien que l’île conserve un peu de ses secrets…), l’astuce consiste à se repérer aux noms des tribus peints sur l’asphalte pour inciter les conducteurs à ralentir. Si vous parvenez, au centre de l’île, à localiser le Bone de la léproserie (un centre de soins pour lépreux existait autrefois à Penelo), vous découvrirez l’une des plus grandes cavités noyées au monde. Son puits de 50 m débouche sur un lac souterrain de plus de 350 000 m3 d'eau douce. Un site passionnant pour les amateurs de géologie.

Dans le district de Medu, il faut voir la grotte de Pethoen
En venant de Wabao, juste avant les premières habitations de Medu, arrêtez-vous près d’un virage. Sur la gauche, un sentier s’enfonce dans la forêt et mène en quelques minutes à peine à la grotte de Pethoen. L’une des plus spectaculaires de Maré dont le sous-sol est riche en lentilles d’eau douce. Là, un épais rideau de stalactites le long desquelles glissent des gouttelettes dessine des ombres sur l’eau bleue et limpide, théâtre d’interminables concours de sauts organisés par les enfants de la tribu. Pour visiter cette grotte, mieux vaut demander à un guide de Medu. Medu est aussi la seule tribu 100% catholique de l'île, qui compte 80% de protestants.

www.360cities.net/image/pethoen-cave-mare-loyalty-islands-new-caledonia

Dans le district de Wabao, il faut voir les plages de Cengeité et Wabao.
Au Sud de Tadine, la baie de Wabao offre aux visiteurs les plus belles plages de Maré. Un long ruban de sable blanc et doux, ourlé d’un mur ombragé de cocotiers, qui glisse sa nonchalance dans les eaux peu profondes du lagon. Un site exceptionnel, encore sauvage, propice à la baignade, au farniente et, masque sur les yeux, à l’observation de la faune et de la flore marines. Devant la tribu de Wabao, la longue plage de Yedjelé emporte nos suffrages. Impossible de résister au charme et à la magie. L’appel du lagon est le plus fort. Un plongeon dans la mer aux reflets turquoise est inévitable.

Dans le district de Tadine, il faut voir l'aquarium naturel.
À 2 km au Sud de Tadine, tout au bord de la route, l'aquarium naturel ressemble à un petit bout de lagon prisonnier d’une paroi de corail et habillé d’une ceinture végétale. En fait, cette piscine peu profonde aux tons émeraude (il est interdit de s’y baigner) communique avec la mer par un siphon. En période cyclonique, poissons et tortues viennent y trouver refuge. Juste en face de l’aquarium naturel, de l’autre côté de la chaussée, Wi Dongo abrite une variété de palétuviers endémiques, vieux de plusieurs siècles. Tout près de là, à Hnidenod, se trouve la sépulture fleurie de Yeiwéné Yeiwéné, leader indépendantiste maréen assassiné à Ouvéa le 4 mai 1989 avec Jean-Marie Tjibaou.

Dans le district de Guahma, il faut voir les vanilleraies.
Comme à Lifou, de nombreux particuliers cultivent la vanille à Maré. Une soixantaine de producteurs et planteurs se sont regroupés dans une association. À Kaewatine, Tenane, Rawa…, plusieurs vanilleraies ont ouvert ces dernières années leur jardin au public. Vous apprendrez comment planter cette orchidée, quels tuteurs utiliser, vous découvrirez les techniques de bouclage, de mariage et de séchage. Cultiver la vanille nécessite beaucoup de soins et de temps, puisqu’il faut généralement trois ans entre la plantation et la vente des premières gousses séchées. La visite s’achève par une dégustation de café ou de thé… à la vanille bien sûr !


Voilà. Ce n'est que quelques sites que j'ai choisi mais de nombreux autres sont aussi merveilleux. Une île qui est très riche.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire