vendredi 4 avril 2014

Le train en Nouvelle-Caldéonie

Aussi saugrenue que cela puisse paraître il n'y a pas de train sur notre petite île. Mais il n'en a pas toujours été ainsi.

Cette histoire commença en 1893 avec le débarquement de la première locomotive Decauville pour le remblayage d'une partie du littoral de Nouméa. Mais majoritairement cette histoire est rattachée aux mines. Il faut comprendre que quand l'on parle de mines, on parle de rendement, donc la SLN, grosse entreprise avec de gros moyens financiers, investit rapidement dans des voies ferrées pour déblayer les stériles (partie de l'exploitation minière dépourvu de nickel), mais aussi pour acheminer le précieux minérai jusqu'aux bateaux. D'ailleurs la premier chemin de fer de l'île était à Thio sur une longueur de 10 km. Mais d'autres mines suivirent cet exemple, et un peu partout dans le pays de petits chemins de fer furent construit.

Sous l'engouement tout le monde parlait de chemin de fer et il fut même déclaré d'utilité publique la construction d’un "chemin de fer de Nouméa à Canala". Mais les besoins d'argent bloquent le projet et le coup de pioche inaugural n'a lieu que le 17 août 1901. Mais la ligne s'arrêta au bout de dix-sept kilomètres, par faute d'avoir dépensé la totalité de budget alloué, à Dumbéa et son ouverture aux passagers eut lieu le 30 décembre 1904. En 1910, la Société des Charbonnages de Nouvelle-Calédonie prend à sa charge un nouveau tronçon de vingt-neuf kilomètres qui va jusqu'à Païta. Mais en pleine construction, en 1912, la situation économique avec la concurrence des Messageries Automobiles et d'autres éléments fragilisent l'avancé. Malgré tout le 23 juillet 1914 une cérémonie d'inauguration ouvre le nouvelle voie Dumbéa-Païta.

Plus tard en novembre 1939, les responsables décidèrent l'arrêt provisoire de l’exploitation du chemin de fer. Cet arrêt provisoire aurait sans doute été définitif sans l’arrivée des Américains qui remirent, en 1942, le "petit train" en service pour acheminer munitions et explosifs. A leur départ, tout fut définitivement fermé et l'on vendit le matériel comme ferraille au Japon ou comme matériaux pour des projets de construction tel que le barrage de Yaté.

Aujourd'hui, certaines personnes aimeraient ré-ouvrir une partie de ces voies pour une exploitation touristique, et d'autres pensent que le train serait peut être un fabuleux moyen de transport pour circuler sur le Caillou. Mais les autorités compétentes font la sourde oreille et ceci reste qu'un rêve.

2 commentaires:

  1. alain domi4/04/2014

    C'est bien de nous faire connaitre les us et coutumes du pays ainsi que son histoire...mais conserves un peu de temps pour tes loisirs....
    et puis nous attendons le résultat de Mr Tatoo....
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La lectrice4/05/2014

      Alors je lis pendant mon temps de loisirs et il en résulte mes articles...
      Sinon il faudra attendre encore un peu pour le tattoo, car il y a le temps de cicatrisation. Rendez-vous le 17 avril !
      Bisous

      Supprimer