lundi 7 avril 2014

IPKD

Un week-end aux musées et me voilà de nouveau contaminée... Qu'est-ce que l'I.P.K.D. ?
 
A l'origine de l'Inventaire du Patrimoine Kanak Dispersé, un homme : Jean-Marie Tjibaou qui, suite au Festival Mélanesia 2000 où l'identité kanak apparait au grand jour, confie en 1979 une mission à l'ethnologue Roger Boulay. Celle de rendre compte de la conservation des objets kanaks dans les musées et leur perception. Ce premier inventaire aboutit, en 1990, à l'exposition De jade et de nacre, présentée à Nouméa, puis à Paris au musée de la Porte Dorée, ainsi qu'à un annuaire des collections françaises d'objets océaniens.

En 2011, un accord entre le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris permet de mettre en place un programme encore plus ambitieux. Une équipe de quatre personnes (Monsieur Emmanuel Kasarhérou, Conservateur en chef du Patrimoine, chargé de mission à l’Outre-mer au musée du quai Branly, Monsieur Roger Boulay, ethnologue, spécialiste de la culture océanienne et commissaire de nombreuses expositions, Monsieur Etienne Bertrand, historien de l'art et Madame Renée Binosi, secrétaire mise à disposition par la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris) est en charge de réaliser un inventaire raisonné des œuvres du patrimoine kanak détenues dans les musées métropolitains et étrangers.
Par inventaire raisonné, on entend le fait d'inventorier non pas exhaustivement tous les objets de toutes les collections, mais d'inventorier en priorité les objets les plus intéressants. Ces derniers étant choisis en fonction de leur provenance, leur histoire, les circonstances de leur collecte, leur valeur esthétique ou leur état de conservation.

Ces deux années de travail ont vu leur couronnement lors de l'exposition Kanak, l'Art est une Parole. Mais au-delà de cet évènement, l'IPKD a permis de redonner vie à des objets parfois oubliés dans les réserves des musées et de mettre en lumière l'identité kanak. Les éléments ainsi récoltés ont été répertorié dans un logiciel de gestion, "Micromusée", utilisé par le musée de Nouvelle-Calédonie et le Centre Culturel Tjibaou. La réalisation de cette base de données permettra dans l'avenir d'avoir accès plus facilement aux informations sur le patrimoine kanak dispersé dans les musées internationaux.

A l'heure actuelle 17 000 objets appartenant à la culture kanak sont recensés dans 110 musées.

Une petite vidéo pour conclure :

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