jeudi 17 avril 2014

Le lézard

Je suis d'humeur à étudier la faune, donc je reviens encore dessus cette semaine. Mais je ne vais pas vous parler de n'importe quel animal, je vais vous parler du lézard. Car si tous les animaux dans le monde kanak sont des signes, tous ne sont pas des totems. Le lézard, lui, est un animal symbolique omniprésent dans la tradition orale kanak. Maurice Leenhardt, ethnologue français du début du XXème siècle, a recueilli un ensemble de mythes qu'il a rassemblé dans un "cycle du lézard". On y découvre que, dans certaines versions, l'animal peut être considéré comme l'origine des lignées humaines et par là de la fertilité. Il est aussi la représentation de l'ancêtre. Et son importance pourrait s'expliquer par son nombre très important en Nouvelle-Calédonie.

En effet, dans son immense biodiversité animale, le Caillou possède 109 espèces de reptiles, et majoritairement des scinques et des geckos avec le plus fort taux d'endémisme. Un endémisme d'ailleurs poussé à l'extrême car certains ne vivent que dans une forêt, un parc, ou une montagne. Bien sûr cet endémisme font de ces espèces des espèces protégées.

Vu qu'ils sont si nombreux, je ne vais vous faire découvrir que mon préféré : le gecko géant crêté.

Il en existe trois populations distinctes, une sur l'Île des Pins et deux sur l'île principale de Grande Terre. L'une de ces deux dernières populations se rencontre dans le Parc de la Rivière Bleue, qui est une réserve naturelle protégée. L'autre se situe plus au nord, près du mont Dzumac.
Il se caractérise par de petites excroissances ressemblant à des cils au-dessus des yeux, qui se poursuivent en deux rangées le long de son dos. Ses doigts et l'extrémité de sa queue sont couverts de poils microscopiques appelés setae qui agissent comme des ventouses et lui permettent d'escalader la plupart des surfaces. Mais de petites griffes au niveau des doigts l'aident à grimper aux endroits où il ne peut pas se cramponner. Le gecko géant crêté ne possède pas de paupières mobiles, seule une écaille transparente recouvrant l’œil maintient ce dernier humide, et il se lèche les yeux pour les garder propres.
Les spécimens rencontrés dans la nature arborent généralement une teinte marron, mais on trouve de nombreuses variations de couleurs et de motifs ayant été sélectionnés en captivité. On parle alors de phases. De même, la morphologie de la crête connait des variations parmi les geckos élevés en captivité, dont certains caractères ont été sélectionnés par les éleveurs. L'intensité des couleurs d'un individu peut varier en fonction de l'intensité lumineuse.
Sinon comme de nombreux geckos, ils peuvent se séparer de leur queue par autotomie, pour échapper à un prédateur par exemple. Les capillaires de la queue se referment alors quasiment instantanément et la queue continue à bouger indépendamment pendant quelques minutes après sa perte, détournant l'attention du prédateur et donnant un instant de répit au gecko pour s'échapper. Toutefois, contrairement à d'autres espèces de geckos, celle-ci ne repousse pas une fois perdue. La perte de la queue n'est pas problématique, on note d'ailleurs que la grande majorité des spécimens adultes trouvés dans la nature ne l'ont plus.

P.S. Vous avez pu remarquer la magnifique photographie qui illustre mon article, si le hasard m'a mis sur le chemin virtuel de ce photographe, c'est, j'en suis sûre, pour vous offrir l'opportunité de découvrir son travail. Je vous invite donc à cliquer sur ce lien et de voir la beauté de la nature.

3 commentaires:

  1. T'as de beaux yeux mon geckos!!!!!!

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  2. alain domi4/18/2014

    il m'a l'air heureux de vivre...

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  3. La découvreuse de talents4/18/2014

    Je trouve la photo fabuleuse ! C'est pour cette raison que je l'ai choisi, mais toutes ses photos sont magnifiques.

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