samedi 29 mars 2014

L'îlot Amédé

Il y a un slogan quand je sors et passe par le port que je ne peux pas louper : "Il fait toujours plus beau au phare Amédée". Mais nous n'avons jamais pris le temps de vérifier si cela était vrai. Mais hier matin, j'ai eu la surprise de voir arriver Thierry avec son bateau, accompagné de Bibi, Michel et Christian. Et nous avons vogué vers l'îlot le plus connu de Nouvelle-Calédonie : L'îlot Amédée.

Pourquoi était-il si populaire, si renommé? En dehors du fait que vous arrivez sur un îlot de sable blanc bordé de cocotier avec une réserve sous marine protégé ?! Il est célèbre grâce à son phare.

Ce phare est tout une histoire. Alors en dehors du fait que ma formation en architecture me prédispose à m'intéresser à son histoire, je vous assure que vous aussi vous trouverez cela passionnant. Mais je vais quand même essayer d'être brève pour vous laissez profiter des photos.
Tout d'abord la génèse. Un phare, vu la particularité des fonds marins de Nouvelle-Calédonie qui engloutit une quarantaine de navires, fut vite une nécessité pour la vie de la colonie française des antipodes dès l'implantation de celle-ci. C'est pour cela que : A l'arrivée des colons (...) le commandant Tardy de Montravel le choisit pour construire un amer de forme pyramidale triangulaire, constitué de poutres de sapin et de quartier de coraux, d’une hauteur de 10 mètres facilitant la reconnaissance de la passe de la Dumbéa. C'est donc devenu l'îlot Signal et en a gardé le surnom malgré la construction du phare Amédé qui le remplaça par la suite. (extrait de mon article du 14 mars). De plus il ne faut pas oublier qu'à cette époque la construction d'un phare, d'autant plus dans une colonie lointaine, est un acte symbolique.
Une fois la décision prise et la localisation trouvée, resta la construction en elle-même : une tour métallique de quarante-cinq mètres. Le choix du fer ayant été dicté pour un éventail de raisons: esthétique, pratique, logistique, etc., sa composition prit une facture classique s'inspirant de la colonne antique avec un piédestal, un fût et un couronnement.
La part cocasse de l'histoire est que ce fut à Paris dans un atelier-dépôt au bord de la Seine que l'œuvre de l'architecte Léonce Reynaud vit le jour. Le phare y fut même monté dans sa cour pour valider le mode constructif, et y restera deux ans faute à des problèmes logistiques. Car il ne fut pas simple de trouver un bateau à moindre coût pour transporter les 1265 colis pesant environ 390 tonnes de cet immense Meccano démonté. La dernière phase fut enfin entamée et il faudra compter 9 mois entre la pause du premier patin à son inauguration, cela ne fut pas aisé pour l'époque mais le phare est toujours là pour nous prouver que la travail fut bien réalisé.

Depuis sa vie se partagea entre les gardiens, qui quittèrent leur poste en 1995, et les touristes qui sont eux toujours fidèles au poste. Mais la chance a été avec nous et nous avons eu l'îlot pour nous tout seul...




Par contre si nous avons pu profiter du cadre dans une ambiance d'île déserte, nous avons malheureusement pas pu visiter le phare qui était fermé car la boutique en gestion l'était aussi.

2 commentaires:

  1. alain domi3/29/2014

    le phare a une belle gueule et sa couleur blanche le rend encore plus beau.... espérons que l'océan ne montera pas trop.dans les années futures... Bisous

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    1. La gardienne du phare3/30/2014

      L'avenir nous le dira car il est vrai qu'il est très beau et qu'il serait dommage de le perdre.
      Bisous

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