mercredi 26 mars 2014

La hache ostensoir

La hache de cérémonie dite "ostensoir", la hache bwa vaïk (en langue Nemi, littéralement : "casse-tête de pierre"), était un objet de richesse lié aux échanges entre chefferies. Symbole de la puissance, cet objet n'avait d'autre fonction que d'exalter la puissance du clan, d'élever le prestige de l'orateur qui la brandissait durant son discours, ou celui du guerrier qui s'en parait pour aller au combat. Les maîtres de la pluie l'utilisaient aussi pour frapper rituellement le soleil.

La lame de la hache, ovale et aux bords très fins, est généralement faite de serpentine ou de néphrite. Elle est munie de deux trous à sa base, permettant de la relier au manche, par des tresses de poils de roussette et de fibres végétales. Le manche en bois est souvent enveloppé de tissu de coton européen, ou de tapa pour les haches les plus anciennes, par-dessus lequel figure un tressage complexe, en chevrons, de fibres de coco. La base du manche peut être sculptée ou se terminer par un socle fait d’une demi-noix de coco renfermant des éléments à fonction magique. Ce socle est généralement lui aussi enveloppé de tissu, puis d’un tressage en chevrons de poils de roussette, parfois orné de tresses arrondies garnies de coquillages, disposées autour du manche.

Mais ce n'est pas qu'un objet du passé, la hache ostensoir existe toujours dans la culture kanak :

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