mercredi 3 avril 2013

Le cagou

Je vous ai déjà brièvement parlé du cagou lors de notre passage au parc forestier mais sans plus d'explication, et je voudrais donc remédier à ceci car il est impossible de parler ou de vivre en Nouvelle-Calédonie sans aborder ce sujet. Pourquoi tiens-je ces propos? Tout simplement car le cagou est l'emblème national calédonien.

Fossile vivant survivant de l'ancien continent Gondwana, le cagou n'a aucun proche parent dans le monde. C'est un échassier de la taille d'un poulet, doté d'un plumage gris-bleu rayé de noir et de fortes pattes orangées. Sa tête coiffée d'une huppe et son bec puissant surmonté d'un petit plumet lui ont valu son nom : Rhynochetos jubatus, ce qui signifie poils sur le nez.
Il vit entièrement au sol, étant incapable de voler. C'est une faiblesse pour lui. Ses principaux prédateurs sont l'Homme, les chiens et les chats sauvages, les cochons, et les rats. C'est l'absence de prédateurs avant l'arrivée de l'Homme qui aurait conduit à la « perte du vol ». Cela lui procurait une économie d'énergie importante.
Il vit dans les forêts et se nourrit d'insectes, de vers, d'escargots. Lorsqu'il se sent menacé il court rapidement et se cache. Il peut également ouvrir ses ailes en éventail et dresser sa huppe sur sa tête s'il ne peut pas fuir car il a un poussin avec lui. Vivant en couple, un couple de cagou est établi pour la vie et vit sur un territoire variant de 5 à 30 hectares. Ils pondent un œuf à la fois et peuvent vivre 30 ans.
Chaque matin le couple chante afin de signaler sa présence. Le chant du mâle se compose de douze syllabes alors que celui de la femelle est plus court, environ sept syllabes. Mais ils peuvent également émettre un cri qui ressemble à un aboiement de chien disant « kagu ». C'est ce qui lui a valu ce nom donné par les autochtones.
Malgré la protection dont elle fait l'objet, l'espèce reste menacée. Sa population ne dépasserait pas le millier d'individus, dont environ 600 dans le parc de la Rivière-Bleue, où un programme de sauvegarde et d'élevage commence à porter ses fruits. Au Parc Zoologique et Forestier Michel Corbasson, ils sont dans la même optique en favorisant un environnement adéquate pour la reproduction de l'animal et permettre de réintroduire lentement de nouveaux spécimens dans la nature. L'oiseau emblème est sous haute surveillance.

Cet emblème est d'ailleurs fortement repris, en voici quelques exemples :


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